Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

L’Agence nationale de promotion des investissements (ANPI-Gabon) va organiser le 11 septembre 2020 une formation « gratuite » destinée à tous ceux qui désirent être entrepreneur, lancer leur entreprise.

Cette formation qui se déroule sous le thème «profiter de la crise sanitaire Covid-19 pour trouver une idée d’entreprise » entre dans le cadre « de nos activités de soutien aux promoteurs d’entreprises et porteurs d’idées de projets », indique l’ANPI-Gabon. Car, cette pandémie a eu un impact négatif considérable sur les entreprises et particulièrement sur les PME.

Selon un rapport de la direction générale de la statistique, datant du mois de juin 2020, 61% des unités de production informelle (UPI) au Gabon ont été contraintes de suspendre leurs activités à cause de cette situation. Ce qui a entrainé une baisse des revenus qui se situent entre 100 000 FCFA et 10 millions de FCFA ainsi que des pertes d’emplois avec à la clé des milliers de personnes au chômage au Gabon. Seulement dans le secteur touristique, l’on compte plus de 20 000 pertes d'emplois selon des statistiques du ministère du Tourisme.

Dans ce contexte, une telle initiative qui ambitionne d’encourager et développer l’entreprenariat dans un pays où les jeunes préfèrent travailler dans la fonction publique, ne peut être que salutaire. Cette formation vise aussi à accroitre le taux d’employabilité au Gabon.

Il faut noter que grâce à l’ANPI, 1500 entreprises ont été créées entre 2018 et début 2019 au Gabon. Et le guichet numérique de l’investissement (GNI) lancé par le Directeur général de cette Agence en juin 2020 a facilité la création de plus de 1200 entreprises au Gabon en l'espace de deux mois (entre juin et aout 2020).

SG

Parmi les priorités du gouvernement inscrites dans le programme d’investissements du secteur de la santé pour la période 2020-2022 figure en bonne place le renforcement des plateaux techniques des structures hospitalières, de deuxième et troisième niveaux.

Les structures concernées sont les Centres hospitaliers régionaux, les hôpitaux départementaux, centres médicaux, les centres de santé et dispensaires, a indiqué le Premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda, dans son discours de politique générale, le 4 septembre à l’Assemblée nationale.

Il est question pour le gouvernement de mieux équiper ces structures sanitaires afin de désengorger les Centres hospitaliers universitaires. La « difficulté de l’offre de soins dans ces structures dites périphériques participe de l’engorgement des Centres hospitaliers universitaires (CHU). Il faut en conséquence rendre plus opérationnelles ces structures afin de concentrer l’action des CHU sur la prise en charge des cas plus complexes », explique le chef du gouvernement.

Le Gabon compte environ 740 hôpitaux, centres hospitaliers régionaux, hôpitaux départementaux, centres de santé, dispensaires dont l’équipement en plateaux technique permettra de renforcer considérablement la performance de l’accès et de l’offre de soins dans le pays.

A travers le programme d’investissements du secteur de la santé pour la période 2020-2022, les autorités gabonaises veulent également mettre en place plusieurs actions dans le cadre de la lutte contre la Covid-19 et d’autres maladies émergentes et infectieuses. A savoir, la réhabilitation de l’ancien Hôpital pédiatrique d’Owendo et sa transformation en Institut des maladies infectieuses. Ainsi que le déploiement de neuf centres de diagnostics dans toutes les provinces, d’ici le premier semestre 2021.

Sandrine Gaingne

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La réhabilitation en cours de la « Transgabonaise » profite significativement à la main d’œuvre locale. Selon le premier ministre Rose Christiane Ossouka Raponda, le chantier a favorisé la création de près de 2000 emplois directs. Elle l’a fait savoir, le 4 septembre, au cours de  son discours de politique générale devant les députés.

A l’en croire, cette route qui reliera Libreville à Franceville sur 780 km, met également à contribution les PME locales, qu’elle considère à juste titre comme « des acteurs incontournables de le transformation économique.»

Considéré comme l’un des plus grands chantiers routiers d’Ali Bongo Ondimba après la route Port-Gentil/Omboué, la réhabilitation de la « Transgabonaise », le plus long axe routier du pays, est exécutée par la Société autoroutière du Gabon (SAG), filiale de Meridiam et d’Arise dans le cadre d’un partenariat public-privee (PPP). Elle y assurera l’exploitation sur une durée de 30 ans.

Financée à hauteur de 600 milliards de FCFA (1,1 milliard $), cette route, destinée à traverser le pays d’est en ouest, permettra de relier les grands bassins agricoles. Le projet concerne deux principaux axes : les Nationales n°1 et 3 sur le tronçon Owendo-Ndjolé-Carrefour Leroy-Lastourville-Moanda-Franceville.

Romuald Ngueyap

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Désormais, les exploitants miniers, forestiers et d’hydrocarbures ont l’obligation de présenter un visa de régularité avant la signature de tout contrat au Gabon. Ce visa est tout aussi exigible pour toute concession, convention de toute nature et en toute matière ainsi que tout contrat de type partenariat public-privé, y compris tous les avenants y relatifs, engageant l’Etat. La décision a été prise par le gouvernement lors du conseil des ministres du 3 septembre 2020.

Ce texte qui modifie le décret du 20 août 2015 instituant un visa de régularité du gouvernement, s’inscrit dans le cadre de l’amélioration de la gouvernance. Il vient ainsi renforcer le champ d’application de la formalité du visa, souligne le gouvernement dans un communiqué officiel.

Ce dispositif illustre la volonté des autorités à avoir un contrôle plus efficient dans le fonctionnement de ces différents secteurs d’activité, dans la perspective de réduire au maximum les dérives managériales liées à la mauvaise gestion de ces richesses.

SG

Dans son rapport d’activités comptant pour le premier semestre 2020, l’entreprise pétrolière Total Gabon révèle qu’elle a fait une provision globale d’à peu près 18,3 milliards de FCFA en prévision d’un redressement fiscal.

Dans le détail, la compagnie pétrolière écrit : « Les discussions se poursuivent avec l’administration fiscale sur les chefs de redressement notifiés pour les exercices 2014 à 2017 dans le cadre du contrôle fiscal dont la Société a fait l’objet en 2019. Toutefois une provision de 15 M$ (8,34 milliards de FCFA) a été comptabilisée au deuxième trimestre, correspondant au montant en droit des chefs de redressement que la Société reconnaît ».

Total Gabon ajoute qu’elle a également comptabilisé une provision de 18 M$ (environ 10 milliards de FCFA) en application de l’interprétation IFRIC 23 « Incertitude relative au traitement des impôts sur le résultat » dans le cadre de son arrêté semestriel 2020.

Dans rapport 2019, la filiale gabonaise du géant français révélait déjà qu’elle fait l’objet d’un nouveau redressement fiscal de la part des autorités gabonaises. A cet effet, l’entreprise pétrolière avait alors écrit : « Le 27 décembre 2019 Total Gabon a reçu une notification de redressement du ministère de l’Économie et de Finances à la suite du contrôle fiscal dont la Société a fait l’objet en 2019 et qui couvre les exercices 2014 à 2017. Des discussions sont en cours avec l’administration fiscale sur les chefs de redressement notifiés ».

Sylvain Andzongo

Le ministre de la Santé, Guy Patrick Obiang Ndong, s’est entretenu le 7 septembre 2020, à Libreville, avec deux diplomates étrangers. Au cours de la rencontre avec l’ambassadeur du Liban au Gabon, Aline Younes, les deux personnalités ont passé en revue les différentes composantes de la politique nationale de santé. Dans ce sens, la diplomate libanaise a saisi cette occasion pour présenter au ministre les grands axes du projet de réalisation d’une polyclinique avec technologie avancée au Gabon.

Cette structure qui s’inscrirait  dans le cadre de partenariat public-privé viendrait renforcer l’offre de soins par l’amélioration de la qualité des services en médecine générale, pédiatrie, gynécologie et diagnostic médical (imagerie médicale et laboratoire). A cet effet, dans la perspective de la mise en œuvre de cet ambitieux projet, l’ambassadeur a sollicité de la partie gabonaise, la facilitation des documents administratifs y relatifs.

Le ministre a rassuré son hôte de la disponibilité des services compétents du département ministériel dont il a la charge pour la délivrance des agréments techniques et homologation des diplômes. 

Coopération turque 

Dans la même journée, Guy Patrick Obiang Ndong a reçu en audience l'ambassadeur de la Turquie au Gabon, Nifüfer Edem Kaygisiz. Les deux personnalités ont exploré la possibilité d’amélioration d’un accord de sciences de la santé et de la médecine signé en 2013. Cet accord concerne l’évacuation sanitaire, le transfert de compétences et le tourisme médical.

Dans ce sens, attend-on appris du ministre gabonais, les documents y relatifs seront transmis à la partie turque afin de s’imprégner davantage du fonctionnement du système de santé du Gabon.

L’opérationnalisation des départements sanitaires au Gabon a également été évoquée. Par ailleurs, l’ambassadeur Nifüfer Edem Kaygisiz a félicité le leadership des autorités gabonaises dans le cadre de la crise sanitaire liée au coronavirus.

S.A.

Dans une note publiée le 7 septembre, le ministère gabonais en charge des Forêts déclare avoir trouvé un accord mettant un terme à trois mois de grève menée par le Syndicat national des professionnels des eaux et forêts (Synapef) et celui des gestionnaires des ressources naturelles (Synagren).

« La signature de ce protocole d’accord est intervenu au terme des négociations entre la tutelle et les partenaires sociaux. Cet accord permet de préserver le climat social, de promouvoir le dialogue, et de garantir une meilleure exécution du service public », a déclaré le ministre du secteur, Lee White.

Le membre du gouvernement s’est engagé à poursuivre un dialogue continu avec les syndicats pour examiner l’ensemble de leurs revendications, dont la principale est : l’amélioration de leurs conditions de travail. Il précise que ces négociations ont abouti en toute transparence et sans aucune transaction financière entre les parties.

Les syndicalistes pour leur part, se sont engagés à suspendre tout mouvement de grève, à respecter les règles de droit et de déontologie dans l’exercice de leurs activités syndicales, tout en privilégiant le dialogue, dans le cadre de la commission permanente du dialogue social mise en place au ministère.

S.A.

Trois ressortissants camerounais devraient être déférés devant la justice gabonaise et mis en examen pour arnaque en bande organisée. Ils ont été arrêtés le 24 août dernier par la Direction de la sûreté urbaine (DSU), une unité de la police gabonaise qui lutte contre la petite et la moyenne délinquance dans les communes de Libreville, d’Owendo et d’Akanda.

Ils sont soupçonnés d’avoir délesté de nombreux citoyens d’importantes sommes d’argent. Dans son édition du jeudi 3 septembre, le quotidien public gabonais L’Union rapporte que le trio opérait à bord de véhicules à usage commercial empruntés à des amis.

Le premier, Ibrahim Youmdigouot, faisait le chauffeur. Le second, Roger Vougue, jouait le rôle d’un pasteur exorciste tandis que le troisième larron du groupe, Chaïdou Mbo, se faisait passer pour un passager. Le mode opératoire des suspects était bien rôdé. Ils embarquaient leur victime en route. Chemin faisant, le faux pasteur se lançait dans l’évangélisation en anglais et en espagnol et faisait alors de supposées révélations sur la victime. Son complice Mbo s’amusait à jouer les traducteurs.

Une fois la victime ferrée, le tandem lui demandait de déposer son argent dans une feuille pliée pour «une séance de purification et de bénédiction». Le plus souvent, «la cible, comme prise dans une sorte d’hypnose, se mettait à prier les yeux fermés, convaincue que Dieu est en train d’agir dans sa vie. Après la séance, la feuille pliée lui était restituée. La victime ne se rendra compte de la supercherie qu’une fois arrivée à destination», relate le journal. Le trio aurait ainsi multiplié les opérations frauduleuses. Les enquêteurs de la DSU, saisis par les plaintes des victimes, ont réussi à identifier le groupe et à le mettre hors d’état de nuire.

P.N.N

Le Comité de pilotage en charge de la lutte contre l’épidémie à coronavirus au Gabon vient de publier un communiqué dans le lequel, il regrette pour le dénoncer, « l’émergence de fabrication et de délivrance illégale de résultats négatifs à la Covid-19 » dans le pays.

« Soucieux de préserver la santé de nos concitoyens, nous informons les populations que les personnes se rendant coupables de fabrication et/ou d’usage de faux tests négatifs à la covid-19 seront poursuivis devant les juridictions compétentes », menace le Copil.

L’instance rappelle que seuls les hôpitaux et les centres de dépistage mis en place par les autorités compétentes sont autorisés à effectuer les tests virologiques (RT PCR) et à délivrer les résultats aux populations. D’autant plus que le dépistage est gratuit pour toute personne qui le souhaite dans les sites de prélèvements habiletés à réaliser les tests de dépistage du coronavirus. 

Le Copil appelle à la responsabilité individuelle de chaque citoyen gabonais afin de stopper la propagation du virus dans le pays.

S.A.

S&P Global Ratings (anciennement Standard and Poor’s) a le 4 septembre 2020, dégradé la note souveraine de la République du Congo sur sa dette à court et à long terme, a pu constater l'Agence Ecofin. Le pays bénéficiait déjà des notes B- et B avec des perspectives négatives. Cela représentait le niveau le plus bas des dettes spéculatives sur lesquelles s’accumulent des entraves à un remboursement sûr.

Désormais, on lui a affecté les notes CCC+ et C qui sont caractéristiques d'une dette à « risques élevés » de non-remboursement. « Après une forte contraction cette année, nous prévoyons que le pays restera en récession en 2021 alors que les dommages causés par la crise actuelle sur le secteur non pétrolier persistent et ne sont pas entièrement compensés par une légère augmentation de la production et des prix du pétrole », expliquent les analystes de S&P Global Ratings.

Cette nouvelle note rendra difficiles les discussions que le Congo mène actuellement avec ses créanciers commerciaux, aussi bien au niveau de la CEMAC que parmi les géants mondiaux du trading pétrolier. En décembre 2019, le FMI a suspendu des discussions en vue de la mise en œuvre d'un programme de réformes économiques, car il voulait avoir une idée précise de la dette due aux traders.

S&P Global Ratings est la deuxième agence de notation à qualifier la dette du Congo de risquée. Début juin 2020, Moody's avait déjà dégradé la note du pays à ultra spéculative. 

Pour s'en sortir, le gouvernement du président Sassou Nguesso devra renforcer la capacité à mobiliser des ressources en interne. Une voie de sortie très étroite, d'autant que l'élection présidentielle de 2021 est proche dans un pays où le calendrier politique rime souvent avec tensions sociales.

Idriss Linge

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