Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Tous les indicateurs sont aux antipodes du plan d’action 2020 annoncé par Jean Claude Ngbwa, le directeur général de la BVMAC, au cours d’un atelier organisé fin 2019 à Libreville. « La BVMAC a un plan d’action pour l’année 2020. Ce plan préconise d’atteindre une capitalisation minimum de 1200 milliards de FCFA sur le compartiment actions avec l’hypothèse de six sociétés cotées à raison d’une par pays. Nous envisageons également d’atteindre une capitalisation minimum de 1 000 milliards de FCFA sur le compartiment obligations, toujours au cours de cette année 2020… », avait-il indiqué. À quatre mois de la fin de l’année 2020, le moins qu’on puisse dire est que ces objectifs sont loin d’être atteints.

Au 31 juillet 2020, la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (BVMAC), basée à Douala, la capitale économique camerounaise, affiche une capitalisation de 149,5 milliards de FCFA, pour quatre entreprises inscrites à sa cote. Il s’agit de 3 sociétés camerounaises (SEMC, Socapalm, Safacam) et de SIAT Gabon.

Ces chiffres, révélés au cours d’une récente rencontre virtuelle organisée par la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) autour de la thématique de la dynamisation du marché financier unifié de la Cemac et de l’introduction des entreprises en bourse, montrent le caractère encore embryonnaire de cette place boursière.

En effet, sur la ligne des actions, la capitalisation de la BVMAC atteint moins de 0,5% du PIB de la CEMAC, alors que celles des bourses du Nigeria et de l’Afrique de l’Ouest, basée en Côte d’Ivoire, atteignaient déjà respectivement 10% et 26% du PIB des pays concernés en 2018, selon l’Absa Africa Financial Markets Index, publié par l’Official Monetary and Financial Institution Forum.

Sur le compartiment des obligations, qui est beaucoup plus dynamique, 12 lignes sont cotées à la BVMAC, pour une capitalisation de 748,7 milliards de FCFA, apprend-on officiellement.

Brice R. Mbodiam

Députés et Sénateurs du Gabon ont repris leurs activités parlementaires ce 1er septembre dans leurs hémicycles respectifs à Libreville, en présence du Premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda.

A l’ouverture de cette deuxième session parlementaire de l’année, les présidents des deux chambres ont interpelé le gouvernement sur certains sujets d'actualité, notamment la nécessité d'accélérer les projets socioéconomiques.

La suite du programme prévoit la Déclaration de politique générale du Premier ministre, le vendredi 04 septembre. Ce sera l’occasion pour la Représentation nationale de découvrir l’approche du nouveau chef du gouvernement pour ce qui est de la mise en œuvre de la politique impulsée par le président de la République.

Conformément à l’article 41 de la Constitution gabonaise, « la seconde session ordinaire s’ouvre le premier jour ouvrable de septembre et devra durer jusqu’au dernier jour ouvrable du mois de décembre ». Ainsi durant quatre mois, ces représentants du peuple devront examiner la loi de finances 2021. Le mois d’août, lui, a été consacré aux conférences budgétaires ministérielles.

S.A.

La filiale au Cameroun du groupe BGFI a signé ce mardi 1er septembre, un accord avec le gouvernement local visant à apporter un soutien aux petites et moyennes entreprises (PME) du pays, en pleine crise de la covid-19. 

La Banque indique avoir mis à disposition une ligne de financement de 10 milliards de francs CFA pour accompagner la traversée de crise dans ce secteur et y booster la reprise des activités, avec l’appui technique du ministère des Finances.

Il sera question en fonction de certains critères d’éligibilité tels que le secteur d’activités et le chiffre d’affaires d’apporter aux PME qui seront retenues le support qui leur fait défaut en ces temps de crise. « La pandémie de covid-19 nous a tous impactés à des degrés divers, et nous a fait réaliser à quel point nous dépendons les uns des autres. Nous ne saurions donc rester sourds aux sollicitations des différents acteurs de notre chaîne de valeurs », a fait savoir Abakal Mahamat (photo), DG de BGFI Cameroun.

Selon le rapport d’enquête du Groupement inter-patronal du Cameroun (GICAM) publié en avril, la proportion des PME ayant déclaré être négativement affectées par la pandémie était de 72%, pour des pertes pouvant aller jusqu’à 80%. Chez BGFI, on estime qu’il est apparu nécessaire d’intervenir rapidement afin de limiter les dégâts à travers la préservation des emplois et la sauvegarde des outils de production.

Le ministre camerounais des Finances, Louis Paul Motaze représentant le gouvernement a exprimé sa satisfaction au terme de la cérémonie de signature des documents. « J’ai exprimé au directeur général la satisfaction qui est la nôtre que la BGFI se mette résolument du côté du gouvernement dans la lutte qui est celle que nous connaissons. L’appui qui nous vient de la Banque est très important au moment où le chef de l’Etat nous demande justement d’élaborer un plan de relance », a fait savoir M. Motaze en guise de commentaires.

Les conditions de mise en œuvre de cet accord n’ont pas été précisées. Chez BGFI, on estime que l’initiative vise à soutenir un segment de la société qui est fragile et qui a besoin d’être assisté. « Mes équipes travailleront avec ceux du ministère des Finances afin que les conditions pour ces PME-là soient les moins contraignantes possible pour bénéficier de cette ligne de refinancement », a ajouté Abakal Mahamat.

Idriss Linge

Dans son rapport du mois d’août sur l’économie gabonaise, le Fonds monétaire international (FMI) note les efforts de transparence du Gabon dans l’usage des fonds d’urgence destinés à lutter contre le Covid-19.

L’institution de Bretton Woods souligne à cet effet que, pour préserver la qualité des dépenses d’urgence dans le secteur de la santé et d’autres secteurs, les autorités gabonaises se sont engagées à : publier chaque trimestre les dépenses des fonds d’urgence ; commander un audit indépendant de ces dépenses réalisé par un tiers dans les six mois suivant leur décaissement et publier les résultats en ligne dans un délai de neuf mois après la fin de chaque exercice.

Par ailleurs, les autorités procèdent à la publication en ligne les marchés concernés par le coronavirus dans les 30 jours suivant leur attribution ainsi que les informations relatives aux bénéficiaires effectifs auxquels ces marchés sont attribués. Ceci sans oublier les comptes rendus de livraison ex-post. « L’implication de la Cour des comptes et de la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite (Cnlcei), organisme de lutte contre la corruption, dans le processus est aussi encourageante. (…) Début juin, les membres du Comité de pilotage du plan de veille et de riposte contre la pandémie de Covid-19 (Copil) et plusieurs ministres impliqués dans la riposte contre la maladie ont rencontré des membres de la Cnlcei afin de rendre compte de la mise en œuvre du plan de relance d’urgence », relève le FMI.

En outre, tous les membres du Copil sont censés transmettre leurs déclarations de patrimoine à la Cnlcei afin de garantir l’utilisation transparente des fonds liés au Covid-19 et de faciliter le processus d’évaluation financière une fois que la pandémie s’atténuera.

S.A.

Le Gabon est en voie de se conformer à la nouvelle réglementation des changes implémentée par la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) depuis le 1er mars 2019.

Ainsi, apprend-on des autorités en charge du secteur, pour améliorer la gouvernance et la transparence, le pays a transmis à la Beac, dès juin 2020, l’ensemble de ses contrats et permis d’exploitation pétrolière et minière des sociétés privées octroyés par le gouvernement gabonais.

Avec la nouvelle réglementation sur les changes, c’est désormais obligatoire pour les multinationales opérant au Gabon (et dans la zone Cemac en général), de rapatrier les devises. Après plusieurs reports, cette réglementation sera opposable à partir du 31 décembre 2020.

Jusqu’ici, les compagnies minières et pétrolières dans la Cemac rechignaient à appliquer ce dispositif exigeant le rapatriement des devises. Et pour cause,  ces entreprises exportatrices ont presque toutes des conventions avec les États de la sous-région qui les exemptent de l’obligation de rapatriement de leurs recettes en devises.

Sylvain Andzongo

A travers une convention de partenariat signée ce 31 aout 2020, l’Agence nationale de promotion des investissements du Gabon (ANPI-Gabon) et la Compagnie financière africaine Gabon S.A (Cofina S.A) ont décidé de mettre à la disposition des PME gabonaises une somme de 500 millions de FCFA. Cette enveloppe vise à développer ces entreprises qui peinent à trouver des financements, et les rendre plus compétitives. 

Selon les termes de cette convention, l’ANPI se chargera de l’encadrement des PME tout au long du processus d’attribution du financement, et Cofina appuiera les PME au cours de leurs trois premières années d’existence.

«Nous faisons un premier test avec une enveloppe de 500 millions de FCFA et nous pensons que sur les prochains mois, cette enveloppe peut être reconsidérée», indique le directeur général de Cofina, Yvan N’Na Mboma.

Cofina est une institution spécialisée dans la mésofinance qui a pour missions d’offrir des services financiers de proximité à des particuliers et à des PME exclus des circuits financiers traditionnels. Et la mission de l’ANPI Gabon est d’améliorer la compétitivité des PME et de développer un dispositif institutionnel d’appui au secteur privé.

SG

Depuis plusieurs semaines, Libreville fait face à une pénurie des timbres communaux. Face à cette situation, les autorités de la ville ont autorisé les administrateurs civils à légaliser les actes de naissances et d’autres documents d’Etat civil sans les timbres.

« La mairie de Libreville nous a envoyé une note nous autorisant à légaliser les documents d’Etat civil sans timbres. Puisque nos légalisations, nos authentifications, ce sont nos signatures et nos cachets. Car, ce n’est pas réellement le timbre qui fait foi de la légalisation, de l’authentification du document, mais, plutôt la signature de l’officier d’Etat civil. Le timbre est la preuve du paiement du service rendu parce que le timbre est une valeur monétaire », explique Axel Jesson Denis Ayenoue, Maire du 4e arrondissement de Libreville.

Il faut dire que ces dernières années, ce problème est de plus en plus récurrent au Gabon, particulièrement à Libreville. Heureusement, la décision de la légalisation sans timbres permet de satisfaire la demande pour ce qui concerne les documents d’Etat civil.

L’entreprise pétrolière Assala Energy, filiale gabonaise de l’américain The Carlyle Group, a apporté un démenti suite à des messages qui circulent sur les réseaux sociaux depuis quelques temps et faisant état d’une opération de recrutement en son sein.

Dans un communiqué, les responsables de cette entreprise dénoncent cette arnaque qui n’a pour seul but que d’extorquer de l’argent aux populations gabonaises. « Sachez que ni Assala Gabon, Assala Energy, ni aucun des prestataires de services avec lesquels l’entreprise travaille, ne vous demandera de verser une somme d’argent à quelque titre que ce soit pour postuler à un emploi au sein de notre société », précise la compagnie d’exploration et de production pétrolière.

L’entreprise invite de ce fait les populations à plus de vigilance afin de ne pas se faire arnaquer.

Filiale gabonaise de l’américain The Carlyle Group, Assala Energy exploite dans le pays cinq permis (Rabi Kounga II, Toucan II, Bende M’Bassou Totou II, Koula/Damier et Gamba/Ivinga) et a des intérêts dans quatre autres permis qu’il exploite en sous-traitance : Atora, Avocette, Coucal, et Tsiengui. En 2019, cette structure a acquis trois permis d’exploration onshore (Mutamba-Iroru II, Nziembou II et Ozigo II), ouvrant ainsi de nouvelles opportunités de développement.

SG

Entre juillet et décembre 2019, les banques en activité dans la zone Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, RCA et Guinée équatoriale) ont fait plus confiance aux particuliers qu’aux PME, en matière de financement de l’économie.

En effet, selon un rapport que vient de publier la Beac, l’institut d’émission des pays de la Cemac, au cours de la période sous revue, les particuliers de cet espace communautaire ont capté 18% (8,4% au second semestre 2018) des crédits bancaires, contre seulement 14,6% pour les PME.

« Les grandes entreprises demeurent les principales bénéficiaires de ces crédits, en captant 64,1% des financements accordés », souligne le rapport sus-mentionné, en précisant également la portion congrue des administrations publiques (1,9%).

BRM

Suite aux chocs du coronavirus dans le pays, les autorités gabonaises ont créé un guichet unique pour étudier les demandes des entreprises qui sollicitent une aide de l’Etat pour éviter la faillite.

À la mi-juillet 2020, apprend-on de l’administration fiscale, 273 entreprises ont formulé une demande. Sur ce total, 233 ont obtenu une réponse positive pour bénéficier d’une réduction de 50 % de l’impôt synthétique libératoire (ISL), impôt sur les sociétés qui s’applique aux PME.

Toujours selon la même source, les entreprises qui ont reçu une réponse positive sont, soit des microentreprises, soit de très petites structures, d’où le faible taux d’exécution de l’allégement fiscal jusqu’en juillet. Mais, le fisc indique que des entreprises de plus grande taille pourraient bénéficier de la mesure; ce qui augmentera l’allégement offert et son taux d’exécution.

Sur un autre plan, les autorités gabonaises s’entretiennent aussi avec l’organisme régional de régulation bancaire (Cobac) de la CEMAC et avec les banques commerciales, en vue de définir les modalités d’accès des entreprises aux financements, tout en préservant la stabilité du secteur bancaire. Les modalités d’accès à ces ressources engloberont des critères comme les relations antérieures de l’entreprise avec la banque commerciale, ses antécédents de crédit et la preuve que l’impact sur son bilan est lié au Covid-19.

S.A.

Pour nous contacter: c o n t a c t [@] lenouveaugabon . c o m

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