Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Au Gabon comme dans tous les pays du monde, le secteur du tourisme est touché de plein fouet par la crise sanitaire actuelle. Selon des chiffres communiqués par le ministre du Commerce, des PME, et de l’Industrie, Hughes Mbadinga Madiya dans l’Union, depuis mars 2020, le secteur a perdu 150 000 clients et 1000 emplois directs sont menacés, à cause de la Covid-19.

Aussi, de nombreuses entreprises sont proches de la faillite avec un chiffre d’affaires en chute libre par rapport à l’année 2019. «Le tourisme est le secteur qui a payé le plus lourd tribut de la crise sanitaire», soutient l’ancien ministre du Tourisme.

Pour limiter les dégâts, plusieurs mesures ont été prises par le gouvernement, d'après Hughes Mbadinga Madiya. Notamment, la mise en place d’une allocation de chômage technique qui correspond à 50 et 70 % du salaire brut mensuel de chaque salarié impacté hors primes. A cela s’ajoute une baisse de 50% de certaines taxes.

En prévision de la mise en exploitation du gisement de manganèse d’Okouma par la Compagnie minière de l'Ogooué (Comilog) qui va impacter les populations riveraines, les autorités préfectorales viennent de signer un nouveau protocole d’accord visant à indemniser les personnes affectées.

Le coût global de l’indemnisation en nature et espèce est estimé à un plus d’un milliard de FCFA, apprend-on des autorités administratives. Par ailleurs, en conformité avec les exigences de la Société financière internationale (SFI) en matière d’acquisition des terres et de réinstallation involontaire, et celles du Gabon en la matière, des parcelles agricoles ont été attribuées au bénéfice d’une centaine de personnes. Les sites de relocalisation retenus de façon concertée avec les représentants des populations et le conseil départemental sont : Konda, Lemagna, Mberesse et Moundzeye.

La décision d’ouvrir un nouveau gisement sur le plateau d’Okouma, à treize kilomètres au nord de Moanda, a été prise par la Comilog pour palier l’épuisement prochaine de la mine de manganèse exploitée sur le plateau de Bangombé.

S.A.

Au cours du point de presse qu’il a animé ce 20 juillet 2020, le porte-parole de la présidence de la République, Jessye Ella Ekogha (photo), a annoncé que le gouvernement envisage le déconfinement total, après quatre mois de restriction.

« On espère du fait du respect des mesures barrières et de la tendance baissière sur l’épidémie qu’on puisse bientôt revenir à la normale », a indiqué M. Ella Ekogha.

Le Gabon a entamé depuis le 1er juillet 2020 un déconfinement qui se veut progressif, avec des mesures d’allègement prises pour relancer l’économie et préserver les emplois. Cependant, même si la situation est de plus en plus stable dans le pays, le gouvernement invite les populations à continuer à respecter les mesures barrières mises en place pour lutter contre le coronavirus. Etant donné que le virus circule toujours.

Le Gabon compte actuellement plus de 6315 patients testés positifs à la Covid-19 parmi lesquels 3865 guérisons et 46 décès.

La filiale gabonaise du géant mondial Total révèle dans son rapport d’activités 2019 qu’elle fait l’objet d’un nouveau redressement fiscal de la part des autorités du Gabon. A cet effet, l’entreprise pétrolière écrit : « Le 27 décembre 2019 Total Gabon a reçu une notification de redressement du ministère de l’Économie et de Finances à la suite du contrôle fiscal dont la Société a fait l’objet en 2019 et qui couvre les exercices 2014 à 2017. Des discussions sont en cours avec l’administration fiscale sur les chefs de redressement notifiés ».

Quid du montant de ce redressement fiscal? A cette question, l’entreprise, elle-même, répond : « Afin de ne pas porter préjudice à ces discussions, aucun montant ne peut être communiqué avant leurs conclusions ».

Ce n’est pas la première fois que la filiale gabonaise est confrontée à cette situation. En 2014, Total Gabon a reçu un avis de redressement fiscal de 805 millions de dollars (à peu près 458,06 milliards de FCFA), assorti d'un avis de mise en recouvrement partiel, à la suite d’un contrôle au titre des années 2008 à 2010. Les deux parties ont fini par trouver un arrangement à « l’amiable » dont les conclusions sont demeurées dans le secret.

Le capital social de Total Gabon (76,5 millions de dollars) est détenu à hauteur de 58,28 % par le groupe français Total, de 25 % par la République gabonaise et de 16,72 % par les autres actionnaires.

Sylvain Andzongo

Au Gabon, les autorités veulent lancer une nouvelle radio sur les cendres de Africa n°1. Ces dernières années, la marque a périclité à cause de problèmes financiers. Si son antenne parisienne, devenue Africa Radio, est retombée sur ses pattes, Africa n°1 Gabon poursuit sa descente aux enfers.

Au Gabon, les autorités veulent construire une nouvelle radio sur la base de ce qu’il reste d’Africa n°1. L’information a été rendue publique par le ministre de la communication Edgard Anicet Mboumbou Miyakou (photo). «L’objectif sera de voir comment liquider cette radio de façon définitive et derrière, créer une nouvel un nouvel outil à partir des cendres d’Africa n°1», a-t-il déclaré.

Il faut rappeler qu’Africa n°1, qui a été pendant plus d’une décennie la radio la plus suivie du continent africain, était en fait une combinaison de deux radios. La première a été créée à Libreville en 1981 grâce à des capitaux gabonais et français. Elle diffusait essentiellement des programmes ciblant le public africain. La seconde entité de la marque, Africa n°1 Paris, a été lancée dans la capitale française en 1992 sur la base de capitaux français. Elle était éditée par Africa Media, appartenant à Dominique Guihot.

Africa n°1 Gabon détenait 20% d’Africa n° 1 Paris. L’antenne parisienne avait la particularité de diffuser 60% de contenu fourni par son partenaire gabonais et 40 % de contenu local, donc français. Cette collaboration marchera pendant plusieurs années durant lesquelles la marque Africa n°1 affiche une audience hors du commun.

Au début des années 2010, la radio ne présente plus la même image. Les départs de nombreux actionnaires à l’origine du projet ont affaiblissent Africa n°1, notamment en Afrique où les audiences de la radio chutent. L’antenne parisienne, elle, va continuer de croître. De son côté, l’antenne de Libreville va continuer de sombrer. A cause de dettes et d’une dégradation de la situation des travailleurs, Africa n°1 Gabon va perdre sa fréquence. Dans le même temps, Africa n°1 Paris va changer de nom et de projet pour devenir Africa Radio, en avril 2019. La radio est désormais implantée en Côte d’Ivoire et au Congo.

C’est peut-être une destinée similaire que rêve le ministre gabonais de la communication pour l’antenne locale de Africa n°1, sous un nouveau nom et loin de la décadence de ces dernières années.

Servan Ahougnon

Selon les données mises à disposition par la Société des brasseries du Gabon (Sobraga) et la Société des Vins du Gabon (Sovingab), la fabrication des boissons gazeuses et alcoolisées du pays a enregistré des contreperformances au cours des trois premiers mois de 2020.

En effet, la production totale du Gabon en termes des boissons a régressé de 2,4% pour se situer à 690 790 hectolitres (69,07 millions de litres). De façon détaillée, les bières se situent à 399 606 hl (39,96 millions de litres) au premier trimestre 2020, contre 407 942 hl (40,79 millions de litres) au cours de la même période en 2019, soit une variation de 2%.

Les boissons gazeuses ont été produites à hauteur de 270 286 hl (27,02 millions de litres) les trois premiers mois de l’année, contre 278 362 hl (27,83 millions de litres) l’an dernier.

Pour les vins, le Gabon enregistre chiffre de 9 970 hl (997 000 litres) au premier trimestre 2020 contre 11 097 hl (1,10 million de litres), soit une baisse de 10,2%. La catégorie « divers » (alcool mix) pour sa part affiche 10 928 hl (1,09 million de litres) à fin mars contre 10 230 hl (1,02 million de litres), soit une hausse de 6,8%.

Sur le plan commercial, le chiffre d’affaires du secteur s’est tout de même apprécié de 1% par rapport à la même période en 2019, pour se situer à 39,5 milliards de FCFA.

S.A.

Rose Christiane OSSOUKA RAPONDA, nouveau Premier Ministre, Chef du gouvernement, a proposé au président Ali Bongo, une nouvelle équipe gouvernementale composée de 33 membres dont 11 femmes. En retour, Ali Bongo l’a invitée « à produire des résultats tangibles et visibles dans la vie quotidienne des gabonaises et gabonais. »

PREMIER MINISTRE, CHEF DU GOUVERNEMENT : Mme Rose Christiane OSSOUKA RAPONDA 

MINISTRES D’ETAT 

Ministre d’État, Ministre des Relations avec les Institutions Constitutionnelles et les Autorités Administratives Indépendantes : Mme Denise MEKAM’NE EDZIDZIE épse TATY 

Ministre d’État, Ministre de l’Intérieur : M. Lambert Noël MATHA 

Ministre d’État, Ministre de l’Énergie et des Ressources Hydrauliques : M. Alain-Claude BILIE-BY-NZE 

Ministre d’État, Ministre de la Communication, et de l’Économie Numérique : M. Edgard Anicet MBOUMBOU MIYAKOU 

 

LES MINISTRES 

Ministre des Affaires Étrangères : M. Pacôme MOUBELE BOUBEYA 

Ministre de la Défense Nationale : M. Michael Moussa ADAMO 

Ministre de la Promotion de la Bonne Gouvernance et de la Lutte contre la Corruption : M. Francis NKEA NDZIGUE 

Ministre de la Culture et des Arts : M. Michel MENGA M’ESSONE 

Ministre de la Décentralisation, de la Cohésion et du Développement des Territoires : M. Mathias OTOUNGA OSSIBADJOUO 

Ministre de l’Emploi, de la Fonction Publique, du Travail et de la Formation Professionnelle, Porte-Parole du Gouvernement : Mme Madeleine BERRE 

Ministre du Tourisme : M. Pascal HOUANGNI AMBOUROUET 

Ministre de l’Économie et de la Relance : M. Jean-Marie OGANDAGA 

Ministre de la Justice, Garde des Sceaux, et Chargé des Droits de l’Homme : Mme Erlyne Antonella NDEMBET épouse DAMAS 

Ministre des Eaux, des Forêts, de la Mer, de l’Environnement, Chargé du Plan Climat, et du Plan d’Affectation des Terres : Professeur Lee WHITE 

Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique, du Transfert de Technologies, de l’Éducation Nationale, Chargé de la Formation Civique : M. Patrick DAOUDA MOUGUIAMA 

Ministre du Budget et des Comptes Publics : MSosthène OSSOUNGOU NDIBANGOYE 

Ministre de l’Agriculture, de l’Élevage, de la Pêche et de l’Alimentation : M. Biendi MAGANGA MOUSSAVOU 

Ministre des Transports, de l’Équipement, des Infrastructures et de l’Habitat : M. Léon BONDA BALONZI 

Ministre de la Santé : M. Guy Patrick OBIANG NDONG 

Ministre du Pétrole, du Gaz, et des Mines : M. Vincent de Paul MASSASSA 

Ministre des Affaires Sociales et des Droits de la Femme : Mme Prisca KOHO épouse NLEND 

Ministre du Commerce, des Petites et Moyennes Entreprises, et de l’Industrie : M. Hughes MBADINGA MADIYA 

Ministre des Sports, Chargé de la Vie Associative : M. Franck NGUEMA 

Ministre de la Promotion des Investissements, des Partenariats Publics-Privés, Chargé de l’Amélioration de l’Environnement des Affaires : Mme Carmen NDAOT 

 

MINISTRES DELEGUES 

Ministre Délégué auprès du Ministre des Eaux et Forêts, de la Mer, de l’Environnement, Chargé du Plan Climat, et du Plan d’Affectation des Terres : M. Charles MVE ELLA 

Ministre Délégué auprès du Ministre des Affaires Étrangères : Mme Yolande NYONDA 

Ministre Délégué auprès du Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique, du Transfert de Technologies, de l’Éducation Nationale, Chargé de la Formation Civique : Mme Camélia NTOUTOUME-LECLERCQ 

Ministre Délégué auprès du Ministre d’État, Ministre de la Communication et de l’Économie Numérique : Mme Gisèle AKOGHE 

Ministre Délégué auprès du Ministre d’État, Ministre de l’Énergie et des Ressources Hydrauliques : M. Séverin MAYOUNOU 

Ministre Délégué auprès du Ministre des Transports, de l’Équipement, des Infrastructures, de l’Habitat : M. Brice PAILLAT 

Ministre Délégué auprès du Ministre de l’Emploi, de la Fonction Publique, du Travail et de la Formation Professionnelle : Mme Aubierge Sylvine NGOMA 

Ministre Délégué auprès du Ministre de l’Économie et de la Relance : Mme Nicole Janine Lydie ROBOTY ép. MBOU. 

La branche de l’huile de palme brute du Gabon a consolidé ses performances au cours du premier trimestre 2020, selon les données recueillies auprès du principal producteur Olam.

Ainsi, la récolte des régimes de palme s’est matérialisée par une progression de 26,7% à 73 699 tonnes, en raison de l’arrivée à maturité des palmiers à huile. Corrélativement, la production d’huile brute rouge a progressé de 11,1% pour s’établir à 15 238 tonnes. A contrario, la trituration des noix de palme a induit une production d’huile palmiste de 355 tonnes, soit une chute de 57,6% par rapport à fin mars 2019.

Concernant la main d’œuvre de ce secteur, elle a connu un repli de 32,1%. Car au premier trimestre 2020, la filière a employé 4927 personnels contre 7253 au cours de la même période en 2019. Cela a eu une incidence sur la masse salariale qui a connu en toute logique une régression de 23,1%. En effet, au premier trimestre 2020, cette masse salariale représentait 3,08 milliards de FCFA contre 4,01 milliards de FCFA au cours de la même période l’an dernier.

Sylvain Andzongo

Le Groupement interbancaire monétique de l’Afrique centrale (Gimac) annonce le lancement, depuis le 10 juillet 2020, dans l’ensemble des pays de la Cemac, de la commercialisation de ses services de monétique intégrale. Il s’agit d’une plateforme baptisée Gimacpay, qui allie à la fois le mobile, les cartes bancaires et le transfert d’argent, apprend-on.

Grâce à ce dispositif, informe le Gimac, les populations de la Cemac pourront utiliser les services financiers de 14 institutions financières et autres opérateurs des paiements mobiles ayant participé à la phase pilote de ce projet.

Il s’agit d’Orange Cameroun et MTN Cameroun (notamment leurs services Mobile Money), de la CBC, de BGFI Gabon, Bicec, UBA, Airtel Gabon, CCEI Bank, NFC Bank, BSCA Bank, CCA Bank, Express Union, TerraPay et Maviance.

Concrètement, grâce à la plateforme du Gimac, il sera possible pour les clients de ces institutions susmentionnées d’effectuer des transferts d’argent d’un compte mobile vers un compte mobile d’un autre opérateur, ou alors vers un compte bancaire et vice versa.

Il sera également possible d’effectuer des achats de biens et services chez des commerçants affiliés, de faire des retraits d’argent sur des distributeurs automatiques à l’aide d’un code, et même de recevoir des transferts internationaux sur son compte mobile ou bancaire.

Depuis le début de ce projet en 2015, la Gimac revendique le traitement de plus de 3,5 millions de transactions, pour une valeur cumulée de plus de 200 milliards de FCFA.

BRM

A travers une annonce télévisée ce 16 juillet, la présidence de la République du Gabon a annoncé la nomination de Rose Christiane Ossouka Raponda, ex-ministre de la Défense au poste de Premier ministre, en remplacement de Julien Nkoghe Bekale.

Jean Yves Teale, le Secrétaire général de la présidence de la République, qui a lu le décret signé du chef de l’Etat Ali Bongo, a indiqué que le nouveau Premier ministre a été chargé de former un gouvernement. Des changements au sein de la structure gouvernementale sont donc attendus dans les heures à venir.

Mme Ossouka Raponda occupait jusqu'ici le poste de ministre de la Défense depuis du 30 janvier 2019 . Avant de faire son entrée dans le gouvernement, le nouveau PM a été maire de Libreville, la capitale gabonaise, entre 2014 et 2019.

Rien ne présageait le remaniement ministériel de ce jour, d’autant plus que le désormais ancien Premier ministre, Julien Nkoghe Bekale, a présidé un conseil interministériel par visioconférence ce jour.

S.A.

Pour nous contacter: c o n t a c t [@] lenouveaugabon . c o m

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