Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

L’Agence nationale des bourses du Gabon (Anbg) informe qu’elle lance à partir de ce 7 août, les opérations de bancarisation des étudiants boursiers auprès de la Banque internationale pour le commerce et l'industrie du Gabon (Bicig), filiale du groupe français BNP Paribas.

Pour un départ, l’Anbg a sélectionné une cinquantaine de boursiers dont les comptes bancaires seront ouverts à la Bicig Oulimi. Les bénéficiaires doivent fournir deux photos d’identité, une copie d’une pièce d’identité en cours de validité, une copie lisible de la carte d’étudiant et une copie de l’attestation.

L’Anbg a débuté l’opération de bancarisation des étudiants boursiers en juillet dernier avec le partenaire Orabank. Le projet à terme est de rendre la gestion des bourses moderne et transparente. Car auparavant, la gestion manuelle donnait souvent lieu à des manipulations frauduleuses.

Par ailleurs, l’Agence entend satisfaire la recommandation de la Commission de la Cemac qui préconise d’accroître le taux de bancarisation de l’économie sous-régionale de 7 à 20 % à l'horizon 2025.

S.A.

La ministre de l’Emploi, de la Fonction publique, du Travail et de la Formation professionnelle du Gabon, Madeleine Berre, a soumis lors du Conseil interministériel du 3 aout, un projet d’ordonnance portant création, attribution et organisation de l’Agence nationale de formation technique et professionnelle (ANFTP).

Selon la ministre, la nouvelle Agence vise à faire cadrer la formation technique et professionnelle aux exigences de développement actuelles du pays et surtout aux besoins des entreprises.

Le projet devrait être présenté au président de la République lors du prochain Conseil des ministres pour validation. Passée cette étape, les détails sur la mise en œuvre devraient être révélés. Cependant il est évident que l’ANFTP remplacera l’Agence nationale de formation et de perfectionnement professionnels qui avait été jugée budgétivore et inadaptée au contexte actuel.

Selon Gabon Review, la nouvelle agence est une réponse à la demande de restructuration du secteur de la formation formulée lors d’un atelier sur le Programme d’investissement de la formation professionnelle qui s’est tenu à Libreville en octobre 2019.

Vanessa Ngono Atangana

Le ministère de la Justice a annoncé ce 6 aout 2020, l’intégration de 186 officiers de la promotion 2016 dans la sécurité pénitentiaire, a appris Le Nouveau Gabon dans un communiqué signé ce 6 aout 2020 par François Mangari, secrétaire général dudit ministère.

Il s’agit de deux médecins capitaines et de 184 officiers de carrière qui ont passé près de quatre ans sans solde. Ils pourront donc désormais jouir de leur statut d’agent de ce corps.

A la suite de leur intégration, matérialisée par la signature de deux décrets le 17 juillet 2020, par le président de la République, une cérémonie officielle de port de galons sera organisée par le commandant en chef de la sécurité pénitentiaire.

Ces officiers viennent s’ajouter aux 1518 agents de cette même promotion intégrés dans la sécurité pénitentiaire au mois de juillet dernier.

Au cours de la visite qu’il a effectuée au Centre national de gérontologie-gériatrie, le ministre de la Santé Guy Patrick Obiang Ndong, a relevé plusieurs manquements dans la gestion de cette structure sanitaire.

« En effectuant cette visite inopinée, nous nous rendons compte des différents dysfonctionnements et des problèmes de management. Comment comprendre qu’une structure qui s’occupe des personnes âgées manque de tensiomètre ? Comment comprendre qu’une structure qui s’occupe des personnes âgées n’arrive pas à nous présenter un dossier de visite médicale de personnes âgées? », s’interroge le Dr Guy Patrick Obiang Ndong.

Il poursuit : « Ce n’est pas normal que la dernière visite médicale remonte de 2019 voire 2018. Nous allons prendre un certain nombre de décisions. Cette structure a un budget de plus de 100 millions de FCFA. Donc rien ne peut justifier un tel fonctionnement».

Pour remédier à ces manquements, le membre du gouvernement a invité la direction du Centre national de gérontologie-gériatrie à une meilleure utilisation des budgets alloués à ce centre. Ce, pour une meilleure prise en charge des patients.

La Banque africaine de développement (BAD) et le ministère gabonais en charge de la Fonction publique et de la formation professionnelle viennent de publier les résultats d’un marché d’appel d’offres international visant à renforcer les capacités pour l’employabilité des jeunes au Gabon.

L’entreprise gabonaise Coremat sort vainqueur d’une compétition qui engageait au départ cinq autres concurrents : Faco Construction et Sogafric Froid (Gabon) ; Gecome (Gabon) ; CRBC (Chine) ; Groupement Ebtpev, Batis Gabon et GEB (Gabon) et le Groupement Civilis Engineering et Sgeeb (Gabon).

Grâce à une offre de 3,9 milliards de FCFA, Coremat décroche les travaux de réhabilitation et d’extension de quatre établissements de formation de la Ngounie et de la Nyanga. Il s’agit du Lycée technique Nyonda Makita de Mouila, l’Ecole provinciale de formation et d’action sanitaire et sociale toujours à Mouila, le Centre de formation et de perfectionnement professionnels Valentin Mihindou Mi Nzamba de Tchibanga et le Lycée technique Alexandre Biangue de Tchibanga. Durée d’exécution du marché : 10 mois.

Sylvain Andzongo

C’est à travers un article publié le 4 août sur le site de Forbes que l’on apprend que la compagnie aérienne nigériane Ibom Air déploie actuellement une flotte de cinq biréacteurs régionaux Bombardier CRJ900 de 90 places.

Au moment où la compagnie prépare une extension de ses activités au Nigeria, elle envisage également de nouvelles dessertes en zone Cemac, notamment via le Gabon et le Cameroun. Ce qui stimulera son expansion en Afrique centrale, et «peut-être jusqu'en Afrique de l'Est à terme».

« Nous commencerons par certaines des destinations proches comme Accra [au Ghana], comme Libreville au Gabon, comme Douala au Cameroun », a déclaré à Forbes, le chef de l'exploitation, George Uriesi, faisant référence aux services sortants de Lagos et d'Uyo au Nigeria. Avant d’ajouter : «Nous ferons cela avec les CRJ

Le transporteur en démarrage a commencé ses opérations en juin 2019 grâce à un financement du gouvernement d'Akwa Ibom, le plus grand État producteur de pétrole du pays. Son réseau a été immobilisé au début de la pandémie de Covid-19, mais les vols ont repris en juillet. Calabar est devenue la quatrième destination régulière de la compagnie aérienne le mois dernier, rejoignant la capitale Abuja, le centre financier de Lagos et Uyo, la capitale de l’État d’Akwa Ibom.

Sylvain Andzongo

Depuis décembre 2019, 140 décisions de justice ont été rendues au cours des sessions criminelles dans les tribunaux gabonais. L’information a été donnée par la ministre de la Justice Erlyne Antonela Ndembet-Damas, le 4 août 2020, au cours du Conseil supérieur de la magistrature, présidé par le président de la République, renseigne un communiqué officiel. Le membre du gouvernement dressait le bilan de ses huit mois passés à la tête de ce département ministériel.

Egalement, 152 affaires ont été enrôlées au cours de cette période, et la tenue d’une session de la Cour criminelle spécialisée a permis le jugement de sept affaires relatives à des infractions particulières telles que les détournements des deniers publics ou les crimes contre la faune et la flore.

Un bilan qui montre, d’après les autorités, que plusieurs objectifs ont été atteints ces derniers mois dans le traitement des affaires en cours dans les tribunaux gabonais.

Toutefois, « d’importantes réformes restent à mener pour renforcer l’indépendance et la crédibilité de notre système judiciaire et restaurer la confiance de nos concitoyens », précise Erlyne Antonela Ndembet-Damas, citée dans le communiqué final du Conseil supérieur de la magistrature.

D’après la Garde des sceaux, pour plus de célérité dans les décisions de justice, il est aujourd’hui urgent de définir une véritable politique pénale qui détermine les peines alternatives à l’emprisonnement. Par ailleurs, un recrutement de nouveaux magistrats s’avère nécessaire.

SG

Lors du conseil interministériel du 3 aout 2020, le gouvernement a donné son autorisation pour la signature de trois accords financiers avec la Banque africaine de développement (BAD) d’un montant équivalent à plus de 156 milliards de FCFA.

De manière détaillée, il s’agit d’un emprunt de 92,7 millions d’euros (soit près de 60,8 milliards de FCFA), un autre de 100,5 millions d’euros (65,9 milliards de FCFA). Et enfin, un emprunt d’un montant équivalent à 44,8 millions d’euros (29,4 milliards de FCFA) auprès du Fonds spécial Africa Growing Together, à travers la Banque africaine de développement agissant en qualité d’administrateur de fonds.

Cette enveloppe financière va aider le pays à lutter contre la Covid-19 et ses conséquences économiques. Dans ce cadre,  la BAD avait déjà approuvé en  juillet 2020, un prêt de 100,5 millions d’euros sous forme d’appui budgétaire.

Valentin Mbozo'o, Directeur Général du GIMAC, nous explique en quoi la plateforme GIMAC PAY va révolutionner le transfert d’argent et accélérer l’évolution de la CEMAC vers la « Cashless Society ».

Agence Ecofin : le transfert d'argent entre opérateurs mobiles est depuis une certaine période, possible en zone CEMAC, grâce à la plateforme GIMAC PAY. Qu'est-ce que cela signifie concrètement pour les personnes qui utiliseront cette solution ?

Valentin Mbozo'o : Cela signifie que les utilisateurs de la solution GIMACPAY disposent à l’échéance de la fin d’année 2020, d’un moyen d’envoyer et de recevoir de l’argent en temps réel d’un compte mobile money vers un compte mobile money d’un autre opérateur mobile money, à l’échelle de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC), sous-région qui regroupe le Cameroun, la Centrafrique, le Congo Brazzaville, le Gabon, la Guinée Équatoriale et le Tchad.

A noter pour vos chers lecteurs que cette solution ne s’arrête pas qu’aux transferts d’argent entre opérateurs mobiles money, celle-ci intègre également les transactions avec les banques ainsi que les micro finances qui disposent d’un portemonnaie mobile adossé aux comptes bancaires, et aussi les transferts internationaux de l’étranger vers des comptes mobiles dans la CEMAC.

AE : Dans le cadre des transactions via les téléphones mobiles, quel est le rôle de chacun, notamment du GIMAC, des banques dont les noms apparaissent sur les supports de communication, et des opérateurs de téléphonie mobile ?

Valentin Mbozo'o : L’ensemble des acteurs interagissent dans l’écosystème GIMACPAY, plateforme connectée à l’ensemble des plateformes des acteurs et offrant ainsi l’interopérabilité des différents types de transactions des acteurs évoqués dans votre question. L’environnement GIMACPAY assure le routage des transactions en temps réel, la compensation en franc FCFA et le règlement via le RTGS sous régional (SYGMA). Les acteurs bancaires, les opérateurs mobiles, ainsi que les Sociétés de Transfert d’Argent (STA) fournissent à leurs clients différents services interopérables, allant du simple transfert d’argent de compte mobile money à compte mobile money, de compte mobile money à compte bancaire et vice versa, d’un transfert d’argent international à un compte mobile money ou bancaire, d’un retrait d’argent transféré d’un compte mobile money, d’un compte bancaire, ou en provenance de l’international, sans carte sur GAB, des paiements de factures à partir de tous ces instruments de paiement de manière interopérable, pour ne citer que ces services.

A titre d’illustration, pour une transaction initiée par un client d’un opérateur mobile money A souhaitant transférer de l’argent dans un compte mobile money d’un opérateur B, GIMACPAY va recevoir la transaction initiée par la plateforme A et la transmettre à la plateforme mobile money B qui se chargera d’informer le bénéficiaire de celle-ci. GIMACPAY se chargera par la suite de la compensation et du règlement via SYGMA.

AE : Qu'advient-il du système qui jusque-là était utilisé par les opérateurs de téléphonie mobile et les banques commerciales ?

Valentin Mbozo'o : GIMACPAY est un écosystème de paiement convergent carte, mobile, transfert d’argent et non un système. Chaque système participant à l’environnement GIMACPAY, à savoir les opérateurs de téléphonie, les banques, les micro finances ainsi que les STA, ajoute à ses offres de services GIMACPAY, le bouquet de services interopérables qu’apporte ledit écosystème.

A titre d’illustration, pour un opérateur mobile money ou un opérateur mobile banking, GIMACPAY, en plus de ses services privatifs délivrés à ses porteurs pour le mobile money ou clients ayant souscrit au mobile banking, a l’opportunité d’offrir des services interopérables aux porteurs ou aux clients des autres participants au réseau monétique intégrale GIMACPAY.

AE : Quelles opportunités ouvre ce nouveau système des paiements ?

Valentin Mbozo'o : La grande innovation de ce nouvel écosystème GIMACPAY et le grand intérêt qu’il véhicule repose sur le décloisonnement des systèmes de paiement existants, en multipliant les services de paiement offerts grâce à l’interopérabilité des canaux et des instruments de paiements avec à terme, plus de trente-cinq (35) services offerts.

Il permet à des acteurs de différents canaux mettant en œuvre différents instruments, de communiquer et d’interagir au sein d’un même écosystème GIMACPAY, une grande première africaine avec au-delà des perspectives offertes de fourniture des services financiers digitaux aux populations, de digitaliser ceux de dépense et d’encaissement des Etats à travers les services des trésors nationaux, des douanes et des impôts.

En d’autres termes, GIMACPAY offre une opportunité unique d’accentuation de la « Cashless Administration », voire d’une manière plus globale de la « Cashless Society », toutes choses d’un très grand intérêt en matière d’inclusion financière et de maîtrise des flux de capitaux et de la masse monétaire de la sous-région.

AE : Derrière chaque opportunité se cache un risque, et dans le cas présent on parle beaucoup de protection des données personnelles. Comment cette question est-elle prise en compte dans le déploiement du système ?

Valentin Mbozo'o : Dans un contexte de lutte anti blanchiment des capitaux, d’évasion fiscale et de lutte contre le terrorisme, les données personnelles de l’initiateur et du bénéficiaire d’une transaction monétique intégrale GIMACPAY bien que traçables et connues à partir du KYC établi de part et d’autre, sont protégées par des technologies similaires à celles des transactions cartes bancaires. Aussi, tout comme cela se fait dans le monde de la carte avec les contraintes de confidentialité et de protection des données personnelles, le dénouement de bout en bout des transactions monétiques intégrales se fait sans partage d’information personnelle en dehors de l’initiateur et du destinataire des fonds, les données nécessaires partagées en dehors de ceux-ci relevant exclusivement du strict minimum d’ information indispensable à l’aboutissement de la transaction.

AE : Sera-t-il possible pour les entreprises d'exploiter le système pour la gestion de leur trésorerie courante, comme le paiement de petits fournisseurs ?

Valentin Mbozo'o : GIMACPAY peut effectivement servir au règlement de la trésorerie, pour cela les entreprises devraient se rapprocher de leurs opérateurs mobiles money et de leurs banques.

AE : Que devient le marché du transfert d'argent en zone CEMAC si le mécanisme est démocratisé et que tout le monde peut désormais effectuer cette opération depuis son téléphone ?

Valentin Mbozo'o : Le marché du transfert est en train de connaitre une révolution, il est désormais à la portée de tout le monde et de toutes les bourses, avec tout ce que cela engendre en termes d’accélération des échanges financiers, d’intégration sous régionale et de mobilité dans l’espace CEMAC.

Par ailleurs, en intégrant la rémittence dans le bouquet de services offerts par les acteurs du paiement de la sous-région, allégeant ainsi le dénouement de ces opérations telles que pratiquées jusqu’alors, d’énormes facilités d’entrées de flux de capitaux, source de plus-value en matière d’exportation, et d’injection dans les économies des capitaux en provenance de la diaspora, s’ouvrent pour la CEMAC.

AE : Il y a eu comme des désaccords avec certains pays dont les gouvernements souhaitaient jouer un rôle actif dans le processus, cela est-il réglé aujourd'hui?

Valentin Mbozo'o : En lieu et place de désaccord, il est préférable de parler d’incompréhension. Du fait de la méconnaissance de l’existence de l’énorme charge de travail assumée par le GIMAC pour la mise en œuvre de l’interopérabilité mobile, il y a eu des projets de mise en place d’une interopérabilité nationale qui ont été suspendus une fois que les possibilités offertes par GIMACPAY ont été connues; ceci afin d’éviter la redondance. En tout état de cause les échanges et discussions en cours, vont dans le sens d’une solution consensuelle.

Dans le même ordre d’idées, le GIMAC a été reconnu d’utilité publique par le Comité Ministériel de l’Union Monétaire de l’Afrique Centrale (UMAC) en date du 30 avril 2020, qui a prescrit l’accélération de l’arrimage des acteurs de la sphère privée du paiement ainsi que les administrations nationales des trésors publics des pays de la sous-région à la plateforme GIMACPAY.

Propos recueillis par Idriss Linge

Cuba envisage de renforcer le dispositif sanitaire au Gabon en envoyant dans les zones rurales du pays, des médecins cubains chevronnés. Il est question d’appuyer le personnel sanitaire dans cette partie du pays, mais également de désengorger les centres hospitaliers.

Cette annonce a été faite par Llusif Sadin Tassé, ambassadeur de Cuba au Gabon au cours d’une audience avec le ministre de la Santé Guy Patrick Obiang Ndong. « Nous étions en train d’examiner comment on peut renforcer la coopération en appuyant le Gabon à développer la santé en interne, surtout au niveau des provinces et villages », a affirmé le diplomate cubain.

Un appui qui consolidera une coopération vieille de près de 50 ans entre les deux pays. En rappel, les relations entre Cuba et le Gabon ont été établies le 26 mars 1974. Aujourd’hui, les deux pays souhaitent diversifier les liens dans des domaines tels que la formation en matière de santé et de ressources humaines.

Pour nous contacter: c o n t a c t [@] lenouveaugabon . c o m

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