A l’occasion de la fête nationale du Gabon le 17 août, la banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (Bdeac) a fait le point de ses investissements en terre gabonaise en 45 ans d’existence. « Il faut souligner que depuis sa création le 3 décembre 1975, la Bdeac a entretenu d’excellentes relations avec la République gabonaise. La Bdeac a accompagné le processus de développement du pays à travers des financements publics et privés, estimés à 362 milliards de FCFA, accordés dans le cadre de la réalisation de plusieurs projets à fort impact financier ou socio-économique, dans divers secteurs d’activités », écrit la banque.
De manière concrète, Bdeac identifie plusieurs projets à son actif. Il s'agit entre autres de: la réhabilitation et l’élargissement de la route nationale PK5-PK12 à Libreville pour améliorer les conditions de circulation dans cette zone et réduire la durée du trajet sur ce tronçon majeur de la route nationale 1 ; le développement d’un nouveau quai au port d’Owendo à Libreville en vue de désengorger le port et apporter une offre de service portuaire de meilleure qualité aux usagers ; la construction de 1000 logements sociaux à Libreville en vue d’améliorer les conditions de vie de la population gabonaise ; le financement des PME à travers une ligne de crédit accordée à Cofina Gabon, pour une meilleure contribution à l’inclusion financière et à la diversification de l’économie gabonaise ; etc.
La répartition sectorielle des interventions de la Bdeac au Gabon se présente de la manière suivante : industrie (66%) ; infrastructure (13%) ; eau et assainissement (6%) ; santé (4%) ; transport (3%) ; finance & service (3%) ; agriculture et agro-industrie (1%) énergie (1%) ; immobilier (1%) ; tourisme (1%) ; télécommunication (1%).
Sylvain Andzongo
A l’issue d’une rencontre, la semaine dernière à Libreville, avec Lorys Zamba, fondatrice et gérante de la marque « Terre des Bantus », un espace dédié à la promotion et la vente des produits issus du terroir, Carmen Ndaot, le ministre de la Promotion des investissements, a révélé qu’un projet est actuellement à l’étude dans son département ministériel, pour voir comment intégrer les espaces promotionnels du Gabon dans le circuit de l’investisseur.
« La réalisation dudit projet permettrait de faire découvrir le Made in Gabon aux délégations d’investisseurs de séjour dans notre pays et participerait à construire l’image de marque du Gabon à l'extérieur », a déclaré le membre du gouvernement. Avant d’ajouter : « Pour permettre à des PME comme Terre des Bantus de grandir, il est nécessaire de les accompagner. (…) Consommer local, c’est aussi encourager nos artisans et nos petites entreprises et d'une manière générale, c’est soutenir notre économie et l'emploi ».
A en croire le membre du gouvernement, depuis quelques années, le « Think local, Act local » est en vogue au Gabon. De même, la tendance à une consommation locale est largement plébiscitée par de nombreux Gabonais.
S.A.
Pour réduire le chômage au Gabon, une école d’infirmiers va ouvrir ses portes à Libreville au dernier trimestre 2020, a annoncé le président de la République Ali Bongo Ondimba dans son adresse à la nation le 16 aout.
Cette nouvelle école permettra d’offrir à la jeunesse gabonaises une formation qualifiante « et réellement en phase avec le marché du travail », a précisé le chef de l’Etat.
Toujours dans cette optique de création d’emplois et d’opportunités, plusieurs autres centres de formation et des écoles vont voir le jour au Gabon comme l’a promis le chef de l’Etat. Notamment, le « centre des métiers du transport et de la logistique qui sera pleinement opérationnel en fin d’année ; ou encore du Centre de formation AVIC au sein de la zone de Nkok, et dont la première rentrée s’effectuera en 2021 », promet-il.
Lors du conseil des ministres présidé par le président Ali Bongo Ondimba le 14 aout dernier, le gouvernement a décidé de créer une Autorité nationale de vérification et d’audit.
Un organe indépendant qui va aider à lutter contre la corruption au Gabon dans la mesure où il vient en appui aux institutions étatiques et veille à la bonne gestion des biens et des ressources financières publiques.
« A ce titre, l’Autorité nationale de vérification et d’audit a pour mission de vérifier et d’auditer les services de l’Etat, les collectivités locales et les organismes recevant des concours financiers et matériels de l’Etat », explique le gouvernement dans un communiqué.
La création de cet organe entraine la suppression du Contrôle général d’Etat. Un service créé en 2012 et qui a montré ses limites dans la lutte contre la corruption dans le pays.
SG
Dans son traditionnel discours à la nation prononcé le 16 aout à l’occasion des 60 ans d’indépendance du Gabon, le président de la République Ali Bongo Ondimba a annoncé que les travaux de la transgabonaise ont déjà démarré avec la réfection d’un premier tronçon à l’entrée de Libreville.
Le démarrage officiel de ce chantier routier dont le coût est estimé à plus 600 milliards de FCFA, était initialement prévu pour juillet 2020, puis repoussé par la suite en septembre à cause de la pandémie du coronavirus.

Ce chantier qui est considéré comme l’un des plus grands d’Ali Bongo Ondimba après la route Port-Gentil/Omboué, «sera achevé en 2023 et son impact sera majeur. Cette route révolutionnera nos vies et notre économie. Elle permettra le développement des échanges nationaux. La création d’emplois et la naissance de nouvelles opportunités économiques pour nos provinces », a indiqué le président de la République.
Réalisée par la Société autoroutière du Gabon (SAG), filiale de Meridiam et d’Arise (le holding fondé par Olam international), la transgabonaise est longue de 780 km. Ce tronçon routier va permettre l’interconnexion de cinq provinces sur les neuf que compte le pays. Elle partira de l’Estuaire, jusqu'au nord du Haut-Ogooué, dans le sud-est.
Sandrine Gaingne
C’est sur un ton un peu agacé que Daniel Ona Ondo, président de la Commission de la Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad) a conclu la réunion de cabinet tenue le 13 août dernier à Malabo en Guinée équatoriale, siège provisoire de ladite Commission.
« J’exhorte une fois encore tout le monde à rentrer au siège provisoire. Je ne saurai tolérer plus longtemps que la Commission fonctionne avec trois pôles : un à Malabo, un à Douala – Yaoundé et un à Bangui », a enjoint M. Ona Ondo. Pour finir, il n’a pas manqué de renouveler sa demande aux fonctionnaires absents de rejoindre Malabo dans les meilleurs délais.
La colère du Gabonais vient de ce que, cela fait plus de deux ans que le siège de la Commission de la Cemac a été transféré de Bangui, la capitale centrafricaine, à Malabo pour cause de « réhabilitation préalable des infrastructures et des équipements abandonnés à la suite de la crise sociopolitique survenue dans le pays ».
Seulement, depuis que ce transfert a été acté le 19 février 2018, plusieurs fonctionnaires et responsables de l’institution n’ont toujours pas daigné rejoindre leur poste de travail. D’où l’ire de Daniel Ona Ondo.
Sylvain Andzongo
Dans le cadre de la lutte contre la pandémie du coronavirus au Gabon, la filiale locale du banquier nigérian United Bank for Africa Plc (UBA), informe qu’elle va réduire de 39,49% les prix de retrait d’argent dans ses Guichets automatiques de banque (GAB), afin de limiter les déplacements « non-essentiels » dans ses agences.
A cet effet, la banque informe qu’à partir du 1er septembre 2020, « tous les retraits dans les GAB UBA seront désormais facturés à 357 FCFA par transaction et à 2380 FCFA à la caisse, pour tout retrait en dessous de 300 000 FCFA, sur les comptes courants particuliers ». Selon UBA Gabon, il s’agit là d’une baisse substantielle puisqu’avant cette annonce, la facturation du type retrait qui va connaître une baisse est de 590 FCFA. Soit, une variation de 233 FCFA à chaque retrait.
UBA Gabon a obtenu son agrément en qualité de banque au Gabon en mai 2009 et débuté ses activités le 16 novembre 2009 avec une seule agence. Elle en compte aujourd’hui 4 autres et un point cash entre Libreville et Port-Gentil.
S.A.
La société chinoise Sino Hydro a lancé, le 14 août dans la Zone économique à régime privilégié (Zerp) de Nkok, les travaux techniques d’implantation de deux centres de formation sectorielle; l’un relatif aux métiers du BTP/Bois et l’autre aux Technologies de l’information et la communication (TIC).
« Cette cérémonie de lancement sera suivie par la pose de la première pierre par les hautes autorités du pays. Dans son rôle de facilitateur, l’Autorité administrative par le biais de son guichet unique accompagne la société Sino Hydro dans ses démarches administratives depuis plusieurs semaines déjà et compte remplir sa mission jusqu’au terme de la construction », explique l’Autorité administrative de la Zerp de Nkok.
Elle précise que, dans le cadre du Projet de développement des compétences et de l’employabilité, ces centres répondent au besoin d’élargissement des offres de formation directes et de réduction du chômage des jeunes au Gabon. Avec ses 16 bâtiments, ces structures pourront accueillir 720 étudiants par année académique.
La Zerp Nkok est issue d’un partenariat public-privé entre l’Etat gabonais et la société singapourienne Olam International à travers la constitution d’une entreprise privée à économie mixte de droit gabonais, Gabon Special Economic Zone (GSEZ), en charge de l’aménagement et du marketing du site.
S.A.
Les personnels de santé mobilisés dans le cadre de la lutte et la riposte contre la pandémie de la Covid-19 vont recevoir leur prime de risque dès ce 14 aout 2020. D’après un communiqué du Trésor public gabonais rendu public ce jour, le paiement de l’indemnité à ces agents se fera selon les modes de paiement habituels.
Les virements bancaires pour ceux des professionnels de santé qui reçoivent habituellement leur rémunération sur leur compte bancaire sera fait dès ce 14 aout 2020. Et ceux qui sont détenteurs des bons de caisse recevront leurs indemnités par ce mode de paiement le 15 aout.
A Libreville, Akanda et Owendo, les paiements se feront dans les recettes-perceptions d’Okala, de Nzeng Ayong et du pont-Nomba. Et à l’intérieur du pays, dans les trésoreries provinciales.
Ces indemnités Covid-19 sont une promesse du président de la République gabonaise, Ali Bongo Ondimba, spécialement créées pour récompenser les efforts et les sacrifices consentis par les professionnels de santé pour lutter contre cette pandémie.
SG
Le chiffre d’affaires du pétrolier français au Gabon Maurel & Prom a connu une baisse drastique au cours du premier semestre 2020. Il se situe à 119 millions de dollars US (65,8 milliards de FCFA) entre janvier et juin.
Ce repli est de 49% comparé aux 233 millions de dollars (129 milliards de FCFA) réalisés pendant la même période en glissement annuel.
Selon les responsables de l’entreprise, cette contreperformance a été enregistrée en raison des fortes perturbations dont ont été victimes les marchés pétroliers à cause du ralentissement de l’activité économique occasionné par l’épidémie de Covid-19. Cette contraction s’est vue grandement amplifiée par la décision de l’Arabie Saoudite d’augmenter sa production pétrolière. Ces perturbations ont entrainé la chute drastique des cours du pétrole notamment au cours du mois de mars.
Face à cette situation l’entreprise a pris la décision de mener des réductions de production volontaires et ciblées au deuxième trimestre sur le permis d’Ezanga, l’un des sites du groupe. Ainsi, la production a été volontairement limitée à 20 000 b/j (à 100%, soit 16 000 b/j en part M&P). Ces réductions vont se poursuivre dans le cadre des quotas définis par l’OPEP.
Aussi, la décision de suspension des activités de forage de développement, prise en mars a été immédiatement suivie d’effets : l’appareil de forage a été démobilisé et stocké sur site et les sous-traitants ont interrompu leurs prestations. Les responsables de Maurel & Prom soutiennent que cette décision a permis au groupe de maintenir sa trésorerie relativement stable sur la période.
Sandrine Gaingne