Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Les résultats du « Grand prix de journalisme sur l’initiative la Ceinture et la Route - Gabon 2019 » ont été communiqués le 28 décembre dernier. Cette première édition a été organisée par l’ambassade de Chine au Gabon, en collaboration avec le quotidien l’Union, la chaîne de télévision Gabon24 et China Africa Media. Elle a vu la participation d’une vingtaine de journalistes gabonais résidant sur le territoire national ou à l’extérieur. Ils étaient répartie dans deux catégories à savoir : presse écrite et en ligne et presse audiovisuelle.

Les critères sur lesquels étaient évalués les candidats portaient sur : le thème du sujet (« Construire ensemble la Ceinture et la Route »), la qualité de l’écriture et de la langue française, la qualité des images, l’originalité du style personnel et les effets positifs de la publication. Au final, ce sont neuf articles qui ont été retenus par le jury composé par quelques professionnels du métier et les diplomates de la représentation diplomatique chinoise au Gabon.

Dans la catégorie presse écrite et en ligne, cinq articles ont été primés. Dans l’ordre de mérite on retrouve : « China railway engineering equipment group numéro un mondial dans la construction des bus » de Styve Claudel Ondo Minko du quotidien L’Union ; « Duel larvé entre la Chine et la France sur le terrain du commerce extérieur gabonais » de Marcel Saint Clair Eyene du site lenouveaugabon.com ; « La langue n’est pas un obstacle » de Martina Ada Metoule de L’Union ; « Sept décennies de progrès remarquables » de Brice Bandoma (free-lance) et enfin « Ces réalisations qui font la fierté de la coopération sino-gabonaise » de Joachim Marie Hans Ndong Mebale (free-lance).

Dans la catégorie audiovisuelle, quatre reportages ont été primés. Dans l’ordre de mérite, on retrouve : « Chine infrastructures : un barrage à effets multiples » de Blanche Bitga de Gabon 24 ; « Grand engouement pour l’apprentissage du mandarin » de Yves Laurent NGoma de TV5 monde ; « Clin d’œil : coopération sino-africaine au-delà des barrières linguistiques » et « sur les pas du made in China » de Modeste Okome de Gabon 24 et enfin la « Chine : la tour de la Grune jaune » de Martial Tchibinda (Gabon télévision).

Selon l’ambassade de Chine, ce concours a pour but d’encourager les rédactions et les journalistes à effectuer des reportages sur la coopération sino-africaine et la construction conjointe sino-gabonaise de la Ceinture et la Route de la soie dans toutes leurs diversités. Ce travail devait être accompagné par la valorisation du thème de ce concours à savoir : « Construire ensemble la Ceinture et la Route ». Il fallait aussi ressortir la vitalité et les multiples facettes des projets et actions de développement, à travers leurs talents rédactionnels ou d’illustration.

Le prix de journalisme « donne enfin l’occasion aux participants d’exprimer leurs émotions en faveur des deux pays, de leurs sociétés et de leurs cultures, tout en valorisant la richesse de la convergence et de la diversité des peuples de Chine et du Gabon », conclut la chancellerie chinoise à Libreville.

Stéphane Billé

Lors de son passage devant les députés, ce vendredi 27 décembre 2019, le Premier ministre Julien Nkoghe Bekale a fait d’importantes annonces en vue de redorer le blason du secteur des transports.

S’agissant infrastructures routières, le gouvernement va consentir 135 milliards de FCFA pour poursuivre le programme de réhabilitation des voiries urbaines, la relance des subdivisions des travaux publics et les travaux de réaménagement de la route nationale 1.

Ces efforts s’inscrivent dans le cadre de la détermination du gouvernement de construire un réseau routier permettant à tous les Gabonais de pouvoir se déplacer facilement à l’intérieur des villes et des villages. La réalisation de la Transgabonaise annoncée par le gouvernement devrait ainsi jouer un rôle, majeur dans cette nouvelle politique infrastructurelle. À terme, ce chantier devrait offrir de nouvelles opportunités pour le développement d’autres activités telles que : le tourisme et la production de biens et de services divers.

Pour densifier la mobilité urbaine, le gouvernement envisage aussi de renforcer et de réorganiser le transport collectif urbain et interurbain. À cet effet, il est prévu le lancement prochain, de la société Trans-urb pour renforcer la mobilité des usagers dans le Grand Libreville (Libreville, Owendo, Akanda et Ntoum).

Dans ce vaste chantier, le réseau ferroviaire, vieux de plus d’une quarantaine d’années ne sera pas en reste. Il est également appelé à connaitre une accélération des travaux de réaménagement. Avec l’appui des partenaires, les programmes en cours permettront de le remettre à niveau, de l’entretenir et de renouveler le matériel roulant.

À propos du transport aérien, le gouvernement ambitionne de créer une nouvelle compagnie aérienne nationale avant fin 2020. Cette noble ambition est confortée par le retrait du Gabon de la liste de sécurité de l’Union européenne, mais également par la certification de l’aéroport de Libreville par l’Organisation de l’aviation civile internationale (Oaci).

Stéphane Billé

La déclaration de politique générale pour l’exercice 2020 du Premier gabonais, Julien Nkoghe Bekale (photo) a reçu l’onction de la chambre basse du Parlement le 27 décembre 2019. Elle a récolté 116 voix et 20 contre.

Cette feuille de route a pour principal objectif de répondre aux aspirations du peuple gabonais : « Ces derniers mois, en effet, il s’est élevé des appels et des plaintes de plus en plus récurrents, émanant de nos compatriotes, pour exprimer des inquiétudes, des attentes fortes et pressantes, touchant à tous les domaines de nos vies quotidiennes », a justifié le Premier ministre.

Les aspirations du peuple gabonais, « pour l’essentiel et sans être exhaustif, sont relatives aux infrastructures de communications et voiries urbaines, à l’insalubrité de nos villes, à la qualité de nos prises en charge dans les hôpitaux, à la situation du système scolaire et de formation, à l’employabilité de nos jeunes, à la situation de nos retraités, à notre déficit d’exemplarité, à l’image que nous renvoyons à l’opinion publique », a reconnu le locataire de l’immeuble du 2 décembre.

L’intensification de la lutte contre corruption, l’enrichissement illicite et l’impunité, qui ont atteint des niveaux inacceptables, constituent aussi les autres chapitres de cette feuille de route. Tout comme : l’emploi, le coût de la vie qui affecte encore le pouvoir d’achat des ménages, ainsi que l’amélioration des conditions de vie des populations qui demeurent précaires pour le grand nombre.

Stéphane Billé

L’Afrique centrale affiche un certain retard dans le développement du Mobile Money. Selon le Groupement mondial des opérateurs de téléphonie mobile (GSM), sur les 400 millions de comptes actifs en Afrique subsaharienne, moins de 10% sont localisés en Afrique centrale (CEMAC et RDC). La sous-région héberge pourtant plus de 13% de la population africaine, fait remarquer le GSM.

Selon le GSM, la pénétration de l’usage du Mobile Money en Afrique centrale a été particulièrement forte au Gabon. Dans ce pays, 43% de la population de plus de 15 ans possédait un compte en 2017. Mais l’évolution est beaucoup plus lente dans les autres pays de la région. On recense 16% de la population adulte en RDC en 2017, 15% au Cameroun et au Tchad, et 6% au Congo.

Des indicateurs bien insignifiants, en comparaison avec ceux d’un pays comme le Kenya qui affiche 73%. Ce sont les pays d’Afrique de l’Est qui ont vu le plus grand développement du Mobile Money (Kenya, Ouganda, Rwanda et Tanzanie), suivi dans l’ordre par les pays d’Afrique australe, puis d’Afrique de l’Ouest et enfin d’Afrique centrale.

La lente pénétration du Mobile Money en Afrique centrale contraste ce pendant avec le dynamisme de transaction. Depuis 2016, le volume et la valeur des transactions doublent pratiquement chaque année.

Le nombre de transactions financières en monnaie électronique est en effet passé de 300 millions en 2017 à 567 millions en 2018. Et la valeur des transactions globales de Mobile Money, qui s’élevaient à 4 512 milliards de FCFA en 2017, a dépassé 7 964 milliards de FCFA à la fin de l’année 2018. Ces transactions ont été réalisées, pour l’essentiel, au Cameroun (76%) et au Gabon (18%).

Stéphane Billé avec la direction général Trésor de France  

Les chiffres publiés par la Société gabonaise de raffinage (Sogara), à la fin du mois de septembre 2019, confirment le mauvais état de santé de la branche du raffinage de pétrole brut au Gabon.

Selon la société, le volume du brut traité a chuté de 30% au troisième trimestre 2019. Il se situe à 454 456 tonnes métriques, contre 648 889 à la même période en 2018. Cette contreperformance est imputée aux difficultés de livraison de pétrole par les principaux fournisseurs.

Cependant, le secteur enregistre une hausse significative de la production par rapport aux deux premiers trimestres 2019. Les ventes, quant à elles, ont enregistré des baisses significatives tant sur le marché local qu’à l’export à l’exception du turbine fuel (+11,6%).

Face à toutes ces difficultés, le chiffre d’affaires global a connu une baisse de 27%. Passant de 200,3 milliards de FCFA en 2018, à 146,2 milliards de FCFA au troisième trimestre 2019.

Stéphane Billé

Le renforcement du tissu industriel de la filière bois et la montée en puissance des usines installées dans la zone économique de Nkok consolident les performances des industries du bois, depuis le début de l’année 2019.

Cette tendance s’est poursuivie au cours du troisième trimestre de cette année. En effet, la production consolidée de l’industrie du bois a augmenté de 14,4% pour atteindre 945 158 m3, contre 825 963 m3 un an plus tôt.

Les exportations enregistrent également une progression de 15,8% pour s’établir à 709 119 m3, contre 612 550 m3, à la même période l’an dernier. À l’origine de cette évolution, la consolidation de la demande asiatique, notamment de la Chine qui est le premier acheteur du bois gabonais devant l’Inde.

La seule fausse note dans ce registre est le niveau des ventes locales qui ont enregistré une diminution de 42% à 65 763 m3, en raison du fléchissement du carnet de commandes.

Stéphane Billé avec la DGEPF

La Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) vient de lancer un avis pour le recrutement d’un nouveau directeur général (DG) de la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (BVMAC) qui a son siège à Douala, la capitale économique du Cameroun.

La BVMAC a été instituée en juillet 2019 à la suite de la fusion de l’ancienne Douala Stock-Exchanges (DSX) et de l’ancienne Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale créée à Libreville (Gabon). Cette fusion devrait servir d’impulsion pour élargir et approfondir les marchés financiers de la Cemac et assurer un meilleur accès aux liquidités pour les entités cotées en Bourse.

Dans la foulée de cette fusion, le poste de DG a été confié au Camerounais Jean Claude Ngbwa, ancien secrétaire général de la Commission interafricaine des marchés d’assurances (Cima) et la présidence du conseil d’administration au Gabonais Henri-Claude Oyima, président directeur général du groupe BGFI Bank.

« Le nouveau directeur général devra établir et exécuter des plans pour atteindre les objectifs stratégiques de la bourse, à savoir compétitivité, efficacité opérationnelle, diversification et croissance vigoureuse. Il devra donner des éclairages et une orientation permettant d’accroître les liquidités et d’approfondir les marchés financiers de la Cemac. Sous l’autorité du conseil d’administration, il aura la responsabilité de gérer, superviser et promouvoir les activités de la bourse au profit de ses membres, de toutes les parties prenantes et du public qui y fait des placements », indique la Banque centrale des six États de la Cemac (Cameroun, République centrafricaine, République du Congo, Guinée Équatoriale, Gabon et Tchad).

Le contrat à temps plein sera d’une durée de un an renouvelable et la date de démarrage de services est prévue pour le mois de mars 2020 ; les trois premiers mois constituant une période probatoire. Le lieu de travail se trouve au siège de la BVMAC à Douala.

Qualifications requises

Les candidats doivent fournir les informations démontrant qu’ils possèdent les qualifications requises et l’expérience pertinente pour l’exécution de cette mission, notamment : être titulaire d’un diplôme d’études supérieures ou Master (bac +5) en administration des entreprises ou d’un diplôme équivalent ; avoir 10 ans d’expérience en lien direct avec les marchés des capitaux (bourse des valeurs, régulateur ou opérateur des marchés des capitaux) ou 15 ans d’expérience dans le secteur financier, dont au moins cinq à des postes de cadre supérieur ou de direction ; avoir une connaissance approfondie du fonctionnement des institutions financières de la CEMAC et être citoyen d’un de ses pays membres.

En outre, la maîtrise du français et de l’anglais est requise. La connaissance de l’espagnol ou l’arabe serait un avantage. Les manifestations d’intérêt rédigées en français doivent être déposées à l’adresse mentionnée au siège de la Beac à Yaoundé, la capitale du Cameroun, ou envoyées par courrier électronique à la Banque centrale au plus tard le 15 janvier 2020 à 14 heures (heure du Cameroun).

La sélection se fera en deux étapes. La première consiste en l’évaluation des candidats par une agence de recrutement sur la base d’une lettre de candidature, d’un CV et de tout autre document probant sur l’expérience acquise. La seconde étape sera consacrée aux entretiens des candidats short-listés. Les candidats éligibles ressortissants de la Cemac passeront un entretien avec le conseil d’administration de la Bourse. C’est le Conseil qui, en dernier ressort, procédera à la sélection finale du candidat le mieux qualifié pour être nommé au poste de directeur général.

Sylvain Andzongo

Après plusieurs concertations, la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac), institut d’émission des six pays de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, Guinée Équatoriale et RCA), a décidé de donner un délai supplémentaire aux entreprises pétrolières et minières pour l’application de la nouvelle réglementation de change.

Concrètement, après deux premiers renvois, notamment au 1er septembre et au 10 décembre 2019, cette réglementation, officiellement entrée en vigueur depuis mars 2019, ne sera opposable aux entreprises pétrolières et minières en activité dans la Cemac qu’à partir du 31 décembre 2020.

 Le gouverneur de la Beac, Abbas Mahamat Tolli (photo), a fait cette révélation le 18 décembre 2019 dans la capitale économique camerounaise, au sortir du dernier Comité de politique monétaire (CPM) de cette banque centrale, pour le compte de l’année 2019.

 Pour rappel, l’entrée en vigueur de cette nouvelle réglementation de change a été suivie par une pénurie des devises dans la zone Cemac, à cause du non-respect des règles par les banques commerciales. Des concertations entre ces établissements de crédit, les opérateurs économiques et la Beac ont abouti à la prise de mesures d’assouplissement, qui ont finalement permis de mettre un terme à cette crise des devises et de fluidifier les transferts internationaux.

Défis

Au demeurant, six mois après l’entrée en vigueur de cette réglementation, qui permet de mieux tracer la circulation des devises dans l’espace Cemac, les entreprises pétrolières et minières n’y sont toujours pas soumises. Et pour cause, ces dernières s’opposent à l’obligation de rapatriement des devises issues de leurs exportations, comme l’impose la nouvelle réglementation de change.

Ces entreprises, du fait de la particularité de leurs activités, bénéficient en effet de facilités accordées par les États de la Cemac, et qui leur permettent de ne pas rapatrier les fonds issus de leurs activités d’exportation.

Afin de trouver un terrain d’entente sur cette question, la Beac, tout en soulignant la nécessité pour tous de respecter les dispositions de la nouvelle réglementation de change (posture soutenue par le FMI), a engagé des concertations avec ces opérateurs pétroliers et miniers.

Selon nos sources, la banque centrale des États de la Cemac a d’ailleurs recruté un cabinet de renom, pour aider à la prise de décisions idoines et aux réajustements nécessaires devant conduire au respect de cette réglementation de change par les sociétés pétrolières et minières, sans que cela n’entrave le bon déroulement de leurs activités.

Brice R. Mbodiam

Cinq jeunes agri-preneurs, acteurs des chaines de valeurs agricoles, viennent d’achever une formation en entrepreneuriat agricole. Il s’agit spécifiquement d’une formation des jeunes conseillers et conseillères en entrepreneuriat agricole. Cette formation repose notamment sur des techniques de formation et de suivi-conseil en gestion de la micro, petite et moyenne entreprise agricole.

Le développement des compétences entrepreneuriales, en matière agricole chez des jeunes gabonais, est le nouvel objectif que se sont fixé l’Agence de promotion des investissements (ANPI) et le bureau de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) au Gabon. Cette approche, en cohérence avec les priorités de son Cadre de programmation pays (CPP), s’inscrit dans le cadre de l’objectif stratégique d’élimination de la faim d’ici à 2030 (faim Zéro) de la FAO.

Les bénéficiaires, soigneusement sélectionnés par la FAO et l’ANPI, ont acquis des compétences en plan marketing, en planification de la production, des achats et des approvisionnements, en gestion des stocks, en choix des investissements, en plan de trésorerie et en la TVA. Cette première cuvée de conseillers aura pour mission, d’animer à leur tour, des séminaires de formation des formateurs et à accompagner des groupes des jeunes agri-preneurs.

L’objectif visé par la FAO étant de renforcer la structuration et les compétences des acteurs de l’appui/conseil en création et gestion d’entreprises dans les chaines de valeur agricoles. De plus, il s’agit également pour l’institution d’opérer un saut qualitatif en matière de gestion entrepreneuriale aux producteurs et transformateurs agricoles.

À terme, selon la programmation, dans chaque province du pays les nouveaux agri-preneurs devront à leur tour, apporter des conseils et des services appropriés en création et gestion d’entreprises agricoles aux jeunes porteurs de projets agricoles.

Au Gabon, la FAO promeut le développement des entreprises coopératives et l’agriculture familiale qui représentent des acteurs clés pour la diversification économique, la lutte contre le chômage et la pauvreté rurale.

Stéphane Billé

La rentabilité des banques de la zone Cemac ne profite pas à tous les pans de l’économie. Selon une récente analyse de la Banque de France, malgré leur rentabilité, le volume des crédits demeure faible dans l’ensemble. Pire, il reste très peu orienté vers le secteur privé pour bien financer l’économie.

Dans leurs opérations de crédits, les banques ont toujours privilégié les États ou les agents économiques qui leur sont liés ainsi qu’aux crédits garantis par l’État. Selon la Commission bancaire d’Afrique centrale (Cobac), cette stratégie est souvent amplifiée par le traitement préférentiel de ces actifs, dans le cadre des règles de supervision bancaire et par la présence de l’État au capital des banques locales.

Toujours dans ce procès fait aux banques, la Banque mondiale indique quant à elle qu’en 2018, le niveau du crédit au secteur privé en pourcentage du PIB dans l’ensemble reste bas. Il varie selon les pays de la sous-région. Il s’établit par exemple à 21,4 % au Congo ; 14,5 % au Cameroun ; 10,7 % en République centrafricaine et 9,8 % au Tchad. Des statistiques qui se révèlent bien en deçà de la moyenne des pays d’Afrique subsaharienne qui s’établit à 28,7 %. Il en de même des pays asiatiques de niveau de développement équivalent ou le niveau du crédit peut atteindre jusqu’à 80 % (Népal) ou 85 % (Cambodge).

Pour la Banque mondiale, la faiblesse du crédit envers le secteur privé s’explique par plusieurs facteurs. Il s’agit d’abord de la forte exposition au risque souverain. Il en est de même de la faiblesse du marché interbancaire qui ne permet pas de transferts efficaces des banques excédentaires vers les banques déficitaires de trésorerie. Une situation qui traduit clairement l’excédent structurel de liquidité des banques sous régionales. Il témoigne des difficultés de l’offre à rencontrer la demande.

En dernière analyse, les banques de la Cemac sont également accusées de souvent user des stratégies de financement traditionnelles au lieu de nouvelles techniques financières, à l’instar de la syndication qui permettrait une meilleure diversification des risques et un renforcement de leur exposition au secteur privé.

Stéphane Billé

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