Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

La production du caoutchouc du Gabon observe une tendance baissière depuis le début de l’année en cours. Selon les données du ministère de l’Économie. Même la mise en exploitation des plantations d’hévéa d’Olam Rubber, en début d’année, n’a pas permis de compenser la baisse enregistrée par l’ancien opérateur SIAT.
Ainsi au troisième trimestre 2019, le curseur de la production nationale en fonds de tasse, affiche 13 345 tonnes, contre 18 576 à la même période, il y a un an. Soit un repli de 28,2%. La même tendance est observée dans l’usinage du caoutchouc humide en granulés de 50 kg. Elle est passée de 10 313 tonnes au troisième trimestre 2018, à 6 302 tonnes au troisième trimestre 2019, soit une baisse de 38,9%.

Autre détail relatif à cette contreperformance, le repli des exportations de granulés. Du fait de la faiblesse des cours mondiaux, elles affichent 7 234 tonnes au cours de la période sous revue, contre 9 326 tonnes un an plus tôt. Soit une contreperformance de (-22,4%) qui induit également une régression du chiffre d’affaires de 14,5% à 6,1 milliards de FCFA.

Seul le nombre des effectifs est venu mettre du baume au cœur des exploitants de la filière. En effet, la mise en exploitation des plantations d’Olam a entrainé une forte hausse des effectifs de la filière (+118%) à 1 177 agents.

Stéphane Billé

Le Fonds monétaire international (FMI) vient de publier une note relative à ses entretiens annuels concernant les politiques communes de la Cemac (Cameroun, RCA, Congo, Gabon, Guinée Équatoriale et Tchad) et les politiques communes à l’appui des programmes de réforme des pays membres.

« À moyen terme, une nouvelle hausse des réserves régionales est prévue, en supposant que les pays de la Cemac restent attachés aux objectifs de leurs programmes et que de nouveaux programmes avec la Guinée Équatoriale et la RCA débutent bientôt. La croissance globale devrait accélérer à 3,5% en 2020, portée principalement par le secteur non pétrolier, qui devrait profiter de la mise en œuvre des stratégies gouvernementales d’apurement des arriérés », écrit le FMI.

L’institution ajoute que la croissance du secteur pétrolier de la zone resterait stable en 2020 avant de ralentir les années suivantes conformément aux tendances du passé. Au-delà de 2020, la croissance hors secteur pétrolier devrait s’accélérer progressivement, car il est supposé que les réformes visant à améliorer la gouvernance et le climat des affaires se mettent en place lentement. L’inflation devrait rester voisine de 2,5% à moyen terme, soit en deçà du critère de convergence régional, car la politique monétaire resterait à juste titre restrictive.

L’institution précise que pour 2019, la croissance régionale globale a été légèrement supérieure, à 2,5%, portée par une accélération dans le secteur pétrolier. 
SA

Jusque-ici épargnées par les actes de pirateries maritimes, régulièrement perpétrées dans le golfe de Guinée, les côtes gabonaises viennent d’être le théâtre de ces activités mafieuses.

Selon un communiqué du gouvernement gabonais, des attaques de pirates ont été perpétrées au large des côtes gabonaises, dans la nuit du 21 au 22 décembre 2019 contre quatre navires. Elles sont l’œuvre des individus non identifiés à bord d’embarcations rapides. Deux de ces bateaux appartiennent à une société sino-gabonaise, Sigapêche et l’autre est la propriété de la société Satram, spécialisée dans transport maritime et la logistique. Le dernier navire est un cargo.
 
Le bilan, selon le ministre de la Communication porte-parole du gouvernement, Edgard Anicet Mboumbou Miyakou (photo), fait état d’une perte en vie humaine. Il s’agit du commandant du navire de la société Satram, Mboumba Mbina Aymar. Quatre membres de l’équipage de la société Sigapêche, de nationalité chinoise, ont aussi été enlevés.

Au cours de cette sortie, le ministre Mboumbou Miyakou a également exprimé l’engagement des forces de défense et de sécurité à sécuriser la zone et rechercher les auteurs avec la collaboration d’Interpol et des organismes sous régionaux.

Une réunion de crise a également été initiée par le Premier ministre, Julien Nkoghe Bekale. Cela, aux fins d’exprimer la compassion à la famille du commandant Mboumba Mbina qui a perdu la vie et de rassurer les autres victimes de tout l’accompagnement des autorités du pays. Dans le même temps, une enquête judiciaire a été ouverte par le procureur de la République, près le tribunal judiciaire de première instance de Libreville.

Stéphane Billé

À la suite de l’appel d’offres international lancé en janvier 2018 pour la construction du barrage hydroélectrique de Kinguele Aval, le gouvernement gabonais vient de retenir l’offre de Sinohydro-Chongqing. Cette décision a été actée, le 19 décembre 2019, par Asonha Energie, détenue par Meridiam et Gabon Power Company (GPC, une filiale du Fonds gabonais d’investissements stratégiques [FGIS]).

Pour la suite du programme, Sinohydro-Chongqing et Asonha Energie ont entamé des négociations. Sinohydro-Chongqing, attributaire pressenti, pour la réalisation de ce chantier, est appelé à fournir les garanties acceptables par le maître de l’ouvrage, notamment en ce qui concerne les engagements environnementaux, sociaux et en termes d’intégrité, avant de se voir attribuer définitivement le marché.

Selon les termes du contrat, la société Asonha Energie assurera le financement, l’assistance technique et le suivi de l’exécution des travaux, suivant les termes du contrat de concession signé le 24 octobre 2019 avec la République gabonaise.

Pour rappel, le futur barrage hydroélectrique de Kinguele aval sera doté d’une capacité de 35 MW. Il sera construit sur la rivière Mbei, en aval de deux centrales hydroélectriques existantes, à savoir celles de Tchimbélé et Kinguélé. Il alimentera le réseau interconnecté de Libreville. En outre, ce projet vise à renforcer le pôle énergétique de la vallée de la Mbei [dans la localité de Kango, située à une centaine de km de Libreville], afin de répondre à la croissance de la demande en énergie.

Stéphane Billé

La Banque africaine de développement (BAD) va continuer à financer la première phase du projet d’appui au secteur des infrastructures (Pasig) au Gabon. L’accord d’un nouveau prêt d’un montant de 140 millions d’euros (91,7 milliards de FCFA) a été décidé lors de Conseil d’administration tenu à Abidjan (Côte d’Ivoire), le 19 décembre 2019.

Cette phase du Pasig concerne trois principaux chantiers : la construction et le bitumage de la section Ndendé-Doussala (49 km), la construction du pont frontalier entre le Gabon et le Congo, sur la rivière Ngongo, et la construction et le bitumage de quelque 21 kilomètres de voiries à Libreville.

Pour Racine Kane, directeur général adjoint de la banque pour la région Afrique centrale, ce projet revêt une importance capitale non seulement pour la banque, le Gabon et la sous-région Afrique centrale. « En contribuant aux efforts visant à relier le Gabon et le Congo par une infrastructure routière pérenne, praticable en toutes saisons, le projet permettra à la banque de consolider son rôle d’accompagnement dans la mise en œuvre du Plan directeur consensuel des transports en Afrique centrale adopté en janvier 2004 », a-t-il ajouté.
Autrement dit, le projet Pasig devrait ainsi faciliter les déplacements entre villes et communautés, en améliorant l’efficacité de la chaîne logistique de transport, en réduisant les coûts d’acheminement entre Libreville et Brazzaville, en améliorant les conditions de déplacement à Libreville et en contribuant à l’amélioration de l’accès des populations de la zone d’influence du projet aux infrastructures socio-économiques de base.

La nouvelle opération permettra de relier le sud du Gabon au Transgabonais, s’est pour sa part félicité Robert Masumbuko, représentant-pays de la BAD au Gabon. De plus, « c’est un projet inclusif qui concernera quelque 100 000 habitants, dont plus de la moitié sont des femmes », a-t-il souligné.

Dans le cadre de cette première phase du Pasig, en 2012, la BAD avait déjà approuvé un financement de plus de 250 millions d’euros (165 milliards de francs CFA), pour l’aménagement des sections Fougamou-Mouila, Ndendé-Lébamba et Laléyou-Lastoursville.

Stéphane Billé

Le Gabon et la République démocratique du Congo (RDC) sont désormais liés par un mémorandum d’entente pour la protection de la biodiversité. Il a été signé, le 19 décembre 2019, par le ministre gabonais des Eaux, des Forêts, de la Mer, de l’Environnement, chargé du plan climat, des objectifs de développement durable et du plan d’affectation des terres, le Prof. Lee White, et le ministre congolais de l’Environnement et du Développement durable, Claude Nyamugabo Bazibuhe.

Le mémorandum d’entente pour la protection de la biodiversité a pour but de renforcer la coopération entre les deux pays, dans les domaines de l’environnement, la gestion durable des écosystèmes forestiers, l’industrialisation de la filière bois, la conservation et la gestion des aires protégées, ainsi que dans la lutte contre les changements climatiques.

Pour sa matérialisation, il est prévu la mise en place de programmes de renforcement des capacités techniques et scientifiques dans lesdits domaines au profit des États et des institutions partenaires.

Selon le Pr Lee White, cet accord réaffirme la volonté des chefs d’État gabonais (Ali Bongo Ondimba) et congolais (Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo) d’œuvrer pour le développement durable du bassin du Congo.
« Il y a beaucoup à gagner pour une exploitation contrôlée, une meilleure croissance économique et une bonne gestion durable des ressources forestières. La RDC pourrait bénéficier de l’expérience gabonaise dans ces domaines », a déclaré Claude Nyamugabo Bazibuhe.

Stéphane Billé

Au lendemain de la tenue du sommet extraordinaire, des chefs d’État et de gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), le chef de l’État gabonais, Ali Bongo Ondimba, a reçu en audience, ce 19 décembre 2019, le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, et le représentant spécial du secrétaire général pour l’Afrique centrale, François Lounceny Fall.

Les échanges entre Ali Bongo et ses hôtes ont essentiellement porté sur des questions relatives à la réforme institutionnelle de la CEEAC, actée le 18 décembre dernier lors du sommet de chefs d’État, ainsi que sur l’agenda africain 2063. À l’occasion, Moussa Faki a rassuré le chef l’Etat gabonais du soutien de l’Union africaine à l’ensemble des réformes qui ont été mises en œuvre au sein de la CEEAC. Les questions liées à la sécurité de la sous-région et le dossier de la Zone de Libre-échange continentale ont également été abordés.

Avec François Lounceny Fall, il a également été question des résolutions de cette récente session extraordinaire du sommet des chefs d’État et de gouvernement de la CEEAC. Porteur d’un message du secrétaire général des Nations unies, António Guterres, François Lounceny Fall a aussi exprimé au chef de l’État gabonais, toute la satisfaction de l’Organisation des Nations unies pour la réussite de ce sommet extraordinaire de la CEEAC. Chemin faisant, il a également félicité Ali Bongo Ondimba, pour sa forte implication dans le pari gagné des réformes mises en œuvre pour hisser la CEEAC aux exigences de l’heure.

Stéphane Billé

L’Office des ports et rades du Gabon (Oprag) se dote d’une enveloppe conséquente pour la réalisation des chantiers structurants en 2020. Réuni le 19 décembre à Owendo, le conseil d’administration a voté le budget de l’exercice prochain, soit 15 milliards FCFA, dont 13 milliards FCFA pour les investissements.

En hausse par rapport à 2019, les fonds mobilisés pour les investissements vont permettre à l’Oprag d’engranger de ressources nouvelles. « Ces chantiers concernent essentiellement l’amélioration des infrastructures [voies d’accès, infrastructures portuaires, NDLR] », a souligné Pierre Reteno Ndiaye, président du conseil d’administration.

À l’en croire, 2019 a été une année satisfaisante au regard de la hausse des recettes portuaires. « Cela est lié au regain d’activité, à la rigueur retrouvée de l’économie gabonaise, tirée vers le haut essentiellement par les mines [manganèse, NDLR] et le bois. Nous avons également noté un retour de la consommation au sein du Gabon, qui se traduit par une hausse des importations », a-t-il indiqué.

Il s’est dit autant confiant pour les résultats attendus en 2020. Selon lui, le NOIP (New Owendo International Port) est l’un des ports les plus performants de la sous-région, mieux les délais d’attente des bateaux en rades, sur les différentes plateformes, sont désormais courts.

Romuald Ngueyap

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L’Office des ports et rades du Gabon à l’école du modèle néerlandais

Une analyse trimestrielle du commerce extérieur du Gabon, réalisé par le ministère de l’Économie, met en évidence la position primordiale de la Chine. Selon les données de la direction générale des douanes et des droits directs, à la fin du mois de septembre 2019, la Chine est restée le premier partenaire du Gabon avec un volume d’échanges évalué à 1 584,6 milliards de FCFA, contre 760,6 milliards de FCFA l’année précédente sur la même période.

Dans cette cartographie commerciale, l’empire du Milieu est suivi de la Belgique (148,6 milliards de FCFA) ; de la Corée du Sud (114,2 milliards de FCFA) et des Pays-Bas (108,2 milliards de FCFA).

La Chine est principal importateur des produits gabonais. Il est par ailleurs le troisième fournisseur du Gabon avec 10,2% des parts derrière, la France (28,3%) et la Belgique (11,7%).

Toujours au cours de la période sous-revue, la balance commerciale du Gabon avec la Chine a été excédentaire de 1406,1 milliards de FCFA, suite notamment à la hausse des ventes de pétrole brut, de bois sciés et ouvrages et manganèse et ferro-silicomanganèse.

Stéphane Billé  

Le taux de croissance du PIB dans la zone Cemac devrait finalement se situer à 2,5% au 31 décembre 2019, apprend-on dans le communiqué officiel ayant sanctionné la dernière session du Comité de politique monétaire (CPM) de la banque centrale des six États de cet espace communautaire.

Bien qu’il soit en dessous des 3,2% projetés en début d’année 2019, le taux de croissance attendu en fin d’année 2019 est supérieur aux 1,8% enregistrés au cours de l’année 2018. Ce qui confirme la relance économique dans cet espace communautaire, bien que celle-ci soit modérée.

En cette fin d’année 2019, les tensions inflationnistes continueront de s’atténuer. Selon le CPM de la Beac, elles culmineront à 1,9% sur l’ensemble de l’année 2019, contre 2,2% l’année dernière.

Un résultat que l’on doit notamment au resserrement des politiques macroéconomiques et financières. Selon le Fonds monétaire international (FMI), il a contribué à éviter une crise plus profonde et favorisé l’augmentation plus rapide, des réserves extérieures brutes ces derniers mois.

Le FMI préconise d’ailleurs la poursuite des réformes en vue de soutenir une croissance plus diversifiée et inclusive. Il s’agit notamment d’améliorer la gouvernance et le climat des affaires.

Stéphane Billé

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