Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Le 18 décembre 2019 à Douala, au sortir de la dernière session du Comité de politique monétaire (CPM) de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac), pour le compte de l’année 2019, le gouverneur de la Beac a annoncé qu’un important volume de pièces de monnaie a été injecté dans le circuit économique de la Cemac, afin de juguler la pénurie.
À en croire Abbas Mahamat Tolli, après le ravitaillement des principales agences de la Beac, cette banque centrale commune aux six États de la Cemac s’emploie actuellement à faire parvenir les pièces jusqu’aux agences les plus reculées.
Par ailleurs, afin de doper la vitesse de circulation de ces pièces et ainsi permettre de couvrir tous les territoires de la Cemac le plus rapidement possible, le gouverneur de la Beac a indiqué que les banques commerciales qui viennent se refinancer auprès de la Banque centrale devront intégrer un volume de pièces de monnaie.
Bien qu’il n’ait pas révélé le montant de pièces injecté dans le circuit économique pour juguler une pénurie qui dure depuis plusieurs mois maintenant, Abbas Mahamat Tolli a rassuré que la quantité mise en circulation correspond largement aux besoins.
Pour rappel, la pénurie des pièces de monnaie dans la zone Cemac est consécutive à la naissance de réseaux d’exportation de ces pièces vers un pays asiatique. Aussi, le 18 décembre 2019 à Douala, le gouverneur de la Beac s’est-il réjoui des décisions de justice prises dans certains pays à l’encontre des auteurs de ces exportations ainsi que des mesures prises par certains États de la Cemac en vue d’interdire cette pratique..
Brice R. Mbodiam

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Le président de la République du Gabon, Ali Bongo, a reçu en audience Xue Man, le vice- président de Huawei Technologies Co. Ltd, chargé des affaires publiques et gouvernementales.

Au cours de la rencontre qui s’est tenue le 17 décembre 2019 à Libreville, le représentant de la société technologique chinoise a exprimé au chef de l’Etat gabonais le désir du groupe d’accompagner davantage le pays d’Afrique centrale dans sa transformation numérique.
 
Durant les échanges, Huawei a exprimé sa volonté d’investir dans plusieurs segments, notamment la formation ou encore la construction d’infrastructures numériques d’envergure dans laquelle l’entreprise est déjà engagée depuis plusieurs années.
 
Selon Xue Man « nous avons tablé sur une collaboration avec l’université locale pour qu’il y ait transfert de technologie, ensuite nous avons évoqué la construction d’infrastructures de télécommunications pour une couverture de meilleure qualité et surtout de très haute qualité, enfin il a été question de partenariats public-privé afin de construire un écosystème d’économie numérique qui favorisera le développement, la croissance économique et sociale du Gabon ».
 
Le regain d’intérêt du groupe Huawei pour le Gabon intervient quelques mois après que le cabinet CIBLE – dans son rapport d’enquête sur « le niveau de satisfaction des acteurs TIC en matière de promotion par le gouvernement de l'économie numérique », commandé par le ministère de la Communication et de l’Economie numérique – ait révélé que le projet eGabon « connaît plus de faiblesses que de forces ».
 
Le pays pèche encore par une faible formation dans les métiers numériques ; la qualité des services télécoms et l’accès à Internet demeurent assez faibles alors que le e-Gouvernement et l’Open Government sont peu perceptibles par les populations.

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Douze nouveaux commissaires, dont six titulaires et six suppléants de la Commission de surveillance du Marché Financier de l’Afrique centrale (Cosumaf) ont prêté serment le 16 décembre, devant la Cour de justice communautaire (CJC) siégeant en audience ordinaire à Ndjamena, au Tchad.

Julienne Elenga Ngaporo, présidente de la Cour de justice communautaire a recommandé aux récipiendaires de prendre garde à ne « pas donner de la Cosumaf, l’image d’un conglomérat d’hommes et de femmes dont l’égoïsme de la conception de leur mission, jure avec les ambitieuses missions de la Cosumaf et qui pourrait faire naître un sentiment de désordre et d’incohérence dont la Cosumaf n’a pas besoin ».

Cette cérémonie de prestation de serment intervient après celle du mois de juin 2019. Elle est justifiée par des changements intervenus dans les différents pays et institutions que les commissaires représentent au sein de la Cosumaf. En ce qui concerne les pays, les nouveaux membres du collège de la Cosumaf représentent le Cameroun, la Guinée Équatoriale, le Gabon et le Tchad. D’autres représentent les institutions suivantes : la Beac la Cobac, la CJC. Deux autres membres, enfin, sont des experts comptables nommés par le président de la Cosumaf.

Les commissaires de la Cosumaf garantissent l’exécution des missions de l’autorité de tutelle, de régulation et de contrôle du marché financier de l’Afrique centrale à travers notamment : la protection de l’épargne investie en valeurs mobilières ; l’information des investisseurs et le bon fonctionnement du marché.

SA

Selon la note de conjoncture économique du troisième trimestre de l’année en cours, « l’activité économique a poursuivi les belles performances entamées depuis le début de l’année ». « Tous les secteurs d’activités ayant observé des tendances encourageantes au cours de la période sous-revue », indique le document.

Ainsi, le secteur primaire a connu une embellie grâce à la consolidation des performances de l’exploitation de manganèse (+25,4%), de la production d’huile de palme (+57,2%) et de l’exploitation pétrolière, avec une production nationale de pétrole brut en hausse de 16,7% à 8,2 millions de tonnes métriques.

Dans le même temps, la bonne tenue du secteur des BTP, des industries agroalimentaires (à l’exception du sucre et de la minoterie), de la cimenterie (+20,7%), des industries du bois (+14,4%) a largement contribué à la vitalité du secteur secondaire.

Seul le secteur tertiaire a affiché des performances mitigées. Toutefois, le transport ferroviaire (+26%), les télécommunications (+10%) et les assurances (+10,5%), ont été ses rares branches qui ont observé une progression.
La note de conjoncture économique est un document trimestriel publié par la direction générale de l’économie et de la politique fiscale, sous le contrôle du ministère de l’Économie. Il a pour spécificité de passer en revue l’économie nationale, sous-régionale et mondiale.

Stéphan Billé

La société britannique Tullow Oil vient de signer avec les autres partenaires du bloc Dussafu Marin un accord qui marque la formalisation de son retour dans l’actionnariat du périmètre. La société cotée à Londres s’offre ainsi 10 % d’intérêts sur ce permis de production.

Désormais, la répartition des différentes participations se présente comme suit : BW Energy (73,5 %) avec le statut d’opérateur, Tullow (10 %), Gabon Oil Company (9 %) et Panoro Energy (7,5 %).

L’exercice du droit de reprise était subordonné au remboursement par Tullow aux autres parties, de sa quote-part des coûts historiques liés au projet Dussafu. Une enveloppe de 40,9 millions de dollars a été consacrée à l’opération. Des négociations sont en cours entre les différentes parties prenantes en relation avec d’autres charges que conteste actuellement Tullow. En l’absence d’accord, le litige sera soumis à un arbitrage simplifié, explique un communiqué de la firme britannique.

Le site produit actuellement un peu plus de 12 000 barils par jour. Les perspectives sont bonnes et une nouvelle phase de développement a commencé et a permis de mettre la main sur de nouvelles réserves dans le périmètre.
Olivier de Souza

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04/10/2019 - Gabon : la dernière découverte de pétrole sur le permis Dussafu dépasse largement les attentes (Panoro Energy)
19/03/2019 - Gabon : la société publique du pétrole va faire son entrée dans le contrat de partage de production Dussafu

L’application de la nouvelle réglementation de change, entrée en vigueur dans la zone Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, RCA et Guinée Équatoriale) en mars 2019, continue de produire des effets positifs sur la constitution du stock de devises par la Beac, la banque centrale des six pays de cet espace communautaire.

Selon des sources autorisées au sein de cet institut d’émission, à fin août 2019, et conformément aux nouvelles dispositions de la réglementation susmentionnée, les banques commerciales en activité dans l’espace Cemac ont rétrocédé 3 896 milliards de FCFA en devises à la Beac. En glissement annuel, ce volume est en hausse de 229%, les banques ayant rétrocédé à la Beac 1181milliards de FCFA, entre janvier et août 2018.

 Pour rappel, la nouvelle réglementation de change entrée en vigueur dans la zone Cemac au premier trimestre 2019 impose aux banques commerciales de rétrocéder à la Banque centrale 70% des devises rapatriées par leurs clients.

Les banquiers n’en conservent plus que 30% pour satisfaire les besoins courants de leur clientèle.

Selon les experts, cette mesure et son effectivité permettent de mettre progressivement un terme au désordre jadis institué autour de la gestion des devises (importations illégales des devises, ouverture anarchique des comptes en devises, non rapatriement des devises issues des opérations d’exportation, création d’un marché parallèle des devises par les banques commerciales, etc.) dans la zone Cemac.

Ce retour à l’orthodoxie avait provoqué une véritable crise des devises dans cet espace communautaire dès l’entrée en vigueur de la nouvelle réglementation de change, imposant à la Beac d’adopter des mesures d’assouplissement pour éviter l’asphyxie des entreprises de la Cemac.

Selon les autorités monétaires, cette crise est définitivement résorbée et l’application de la nouvelle réglementation de change produit des effets plutôt positifs pour les six économies de la Cemac.    

Brice R. Mbodiam

Le ministre de l’Environnement et du Développement durable de la République démocratique du Congo (RDC), Claude Nyamugabo Bazibuhe, effectue une visite studieuse actuellement au Gabon.

Reçu en audience ce 17 décembre 2019, par son homologue gabonais, Lee White, Claude Nyamugabo Bazibuhe a indiqué que son séjour en terre gabonaise s’inscrit dans le cadre du renforcement de la coopération bilatérale entre son pays et le Gabon, en matière environnementale. Mais aussi, et surtout, de l’inspiration du modèle gabonais en la matière.

Dans ce cadre, les deux ministres se sont rendus à la Zone économique spéciale (ZES) de Nkok. Ils y ont visité plusieurs usines spécialisées dans la transformation du bois. Ils ont également été accueillis à l’Agence gabonaise d’études et d’observations spatiales (AGEOS) ainsi qu’au centre d’exposition « Gabon Wood Hub », où est exposé le savoir-faire gabonais en matière de meubles et autres produits issus de la troisième transformation du bois.

Au terme de cette visite, le ministre Claude Nyamugabo Bazibuhe a salué le leadership environnemental du Gabon et s’est dit émerveillé par son évolution. Avant de révéler que son pays entend grandement s’inspirer de la politique environnementale gabonaise. Ce d’autant plus que le chef de l’État congolais, Félix Tshisekedi, ambitionne de faire du secteur forestier, un véritable levier de l’économie nationale.

À son hôte, le ministre Lee White a tout simplement exprimé la disponibilité du Gabon de partager son savoir-faire et son expertise, dans la gestion durable des ressources forestières et en matière de changements climatiques.

Stéphane Billé

Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI), tenu le 16 décembre dernier à Washington (États-Unis), a permis de passer en revue, la situation économique du Gabon.

Il ressort de cette analyse que d’énormes progrès ont été réalisés par le gouvernement en vue de sortir l’économie de la zone de turbulences et qu’en même temps, des réformes audacieuses et ambitieuses s’avèrent nécessaires pour générer une croissance plus élevée, plus inclusive et plus résiliente.

Au titre des aspects positifs, le directeur général adjoint et président par intérim, Mitsuhiro Furusawa, a fait observer que les performances du pays dans le cadre du programme avec le FMI ont été globalement satisfaisantes. Et de souligner : « les conditions macroéconomiques ont continué de s’améliorer, la croissance se redressant lentement, les positions budgétaire et extérieure s’améliorant et la dette publique diminuant ».

Sous un autre cadre, le FMI appelle à fournir des efforts sur un certain nombre de domaines. Il s’agit entre autres entre de : la stimulation des recettes intérieures et la contenance des dépenses non prioritaires, la protection de l’investissement et l’amélioration de la protection sociale. Il en est de même de l’amélioration de la gestion des finances publiques et de l’efficacité des investissements publics, facteurs indispensables pour les perspectives de croissance.

Le FMI souligne enfin que la mise en œuvre durable des réformes structurelles demeure également essentielle. En clair, indique-t-on, le pays doit combler le gap en matière d’infrastructures, améliorer le capital humain, approfondir l’intermédiation financière, apurer les arriérés intérieurs et renforcer les mesures de gouvernance et de lutte contre la corruption. Ces détails s’avèrent nécessaires pour améliorer le climat des affaires et réaliser une croissance plus élevée et inclusive.

Stéphan Billé

Le ministre délégué à l’Économie, Sosthène Ossoungou Ndibangoye (photo), était face à la Commission des finances, du budget et des comptes économiques du Sénat, ce lundi 16 décembre 2019. Objectif : présenter les exposés de motifs de loi de règlement 2018 ainsi que celui du projet de loi de finances 2020.

On a ainsi appris que les prévisions budgétaires pour l’année 2020 sont arrêtées en ressources et en charges à 3 330,77 milliards de FCFA contre 3 033,48 milliards en 2019, soit une hausse de 297, 36 milliards (9,8%).

Ainsi, selon Ossoungou Ndibangoye, les recettes de l’État pour ce projet sont réparties en recettes pour 2162,37 milliards FCFA et en ressources de trésorerie et financement pour 1247, 69 milliards FCFA, soit respectivement 64% et 36% de contribution au financement du budget.

Dans le même temps, les dépenses budgétaires représentent 61% des dépenses de l’État pour un montant de 2051,7 milliards FCFA tandis que les charges de trésoreries et financement sont arrêtées à 1279, 07 milliards FCFA.

Le projet de loi de règlement 2018 rend compte de l’exécution du budget de cet exercice-là. Selon le membre du gouvernement, il résulte de cette exécution un solde déficitaire de 48,3 milliards de FCFA.

Stéphane Billé

Un plan d’urgence est en exécution depuis le 5 décembre 2019 pour lutter contre l’insalubrité dans les communes de Libreville, d’Akanda et d’Owendo.

Ce plan, qui s’achève le 5 janvier 2020, consiste à mettre à contribution les PME dans la collecte des ordures ménagères et à responsabiliser les collectivités locales dans l’amélioration du cadre de vie des populations.

Désherbage, curage de caniveaux, réhabilitation de certaines voies affaissées, renouvellement des bandes blanches et rouges sur la chaussée, remplacement des lampadaires, mise en place des bacs à ordures protégés, monuments à éclairer... des équipes sont à pied d’œuvre dans tous les arrondissements de la capitale gabonaise.

Au terme de l’exécution de l’actuel plan d’urgence contre l’insalubrité, le gouvernement annonce un plan d’actions globales destiné à l’amélioration du cadre de vie dans d’autres villes du pays.

Depuis l’arrêt des activités de la société Averda, jadis chargée de la collecte et de la gestion d’ordures ménagères, suite à un différend avec les autorités gabonaises, Libreville et ses communes voisines croulent sous le poids des immondices. Selon certaines sources, la capitale gabonaise produirait près de 600 tonnes de déchets au quotidien. La présente opération lancée par le gouvernement se veut donc, une riposte à cette situation.

Stéphane Billé

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