Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI), réuni ce 16 décembre 2019, a achevé les 4e et 5e revues au titre de son programme avec le Gabon.
L’achèvement de ces revues permet un décaissement immédiat d’un montant d’environ 123,5 millions de dollars (72,74 milliards de FCFA). Dans ce cadre, le total des décaissements du FMI en faveur du Gabon s’élève à environ 518,5 millions de dollars.
En outre, le conseil a approuvé la demande des autorités de dérogation pour non-respect des critères de performance relatifs aux créances du système bancaire et de la Banque centrale sur le gouvernement central, ainsi que la dérogation pour non-respect d’un critère de réalisation relatif aux arriérés de paiements extérieurs ; et une nouvelle phase d’achat dans le cadre du programme.
Pour rappel, l’accord élargi triennal du FMI en faveur du Gabon, d’un montant d’environ 642 millions de dollars a été approuvé par le conseil d’administration en juin 2017. Il vient en appui au programme de réformes économiques du gouvernement. Son objectif est de rétablir la stabilité macroéconomique et de jeter les bases d’une croissance inclusive. Il cherche aussi à assurer la viabilité de la dette au niveau national et à contribuer à la stabilité extérieure de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (Cemac).
Stéphane Billé
Au terme d’une réunion tenue le 10 décembre dernier, la Haute autorité de la communication (Hac) a annoncé qu’il a décidé de s’attaquer aux violations des droits d’auteurs.
« Hors-la-loi, les professionnels de la reproduction illégale des œuvres d’autrui seront désormais traqués et poursuivis », a indiqué le régulateur des médias. D’après les premières informations, la Hac prévoit de sanctionner systématiquement toute violation du droit d’auteur, notamment dans le domaine des médias et sur les plateformes digitales.
« Avec l’avènement du tout numérique, plusieurs entreprises vivent un véritable calvaire du fait de la reproduction frauduleuse de leurs produits ou de leurs œuvres et de la concurrence déloyale. Certaines entreprises du secteur se trouvent au seuil de la banqueroute », ont expliqué les membres de la Hac.
« Toute reproduction, utilisation ou diffusion d’une œuvre originale sur le web nécessite donc théoriquement l’accord préalable de son auteur », a prévenu le régulateur.
Servan Ahougnon
La 9e session extraordinaire de la conférence des chefs d’État et de gouvernement de la Communauté des États de l’Afrique centrale (CEEAC) se tient, ce 18 décembre 2019 à Libreville au Gabon. Et ceci à l’invitation du président de la République du Gabon, Ali Bongo.
Cette rencontre sera consacrée à la réforme institutionnelle de la CEEAC. Il sera notamment question de l’examen et l’adoption des projets de textes relatifs au cadre organique de l’institution sous régionale. Ces nouvelles dispositions visent la redynamisation de la CEEAC ainsi que la nécessité de la hisser aux exigences du moment pour faire face aux défis actuels.
Dans le cadre des préparatifs de cette rencontre, en sa qualité de président en exercice de la CEEAC, Ali Bongo avait envoyé des émissaires auprès de ses pairs de la CEEAC, dans le but de leur remettre des documents préparés lors du dernier conseil des ministres de la CEEAC portant sur la réforme de l’organisation, tenue au mois de novembre 2019.
Ce sommet des chefs d’État sera précédé par un conseil des ministres prévu les 16 et le 17 décembre.
Pour rappel, c’est lors du sommet ordinaire des chefs d’État et de gouvernement de la CEEAC, tenu en mai 2015 à Ndjamena au Tchad, que Ali Bongo avait reçu mandat de ses pairs de conduire la réforme institutionnelle de la CEEAC.
Stéphane Billé
Le cauchemar des usagers de la route nationale N° 1 devrait bientôt prendre fin, du moins si les fruits tiennent la promesse des fleurs. En effet, le gouvernement vient de saisir en urgence, la Société autoroutière du Gabon (SAG) et Colas, la filiale locale du groupe français Bouygues, pour la réhabilitation de cet axe précisément entre Pk59 et Pk 80, dans les plus brefs délais.
Le contrat a été paraphé le 13 décembre dernier. Il stipule que c’est la SAG, qui a déjà une concession d’une durée de 30 ans avec l’État gabonais pour la conception, l’aménagement, le financement et l’entretien de la RN1 et de la RN3, dans le cadre de la Transgabonaise, qui engage la société Colas, spécialisée dans la construction et l’entretien d’infrastructures de transports et d’aménagements urbains.
Le démarrage des travaux est fixé pour ce lundi 16 décembre 2019. Les clauses de l’exécution du chantier indiquent que Colas interviendra sur l’acheminement du matériel, le traitement des points noirs les plus déformés ou boueux, afin de rétablir rapidement le trafic. La réparation des situations d’urgence incombe à la SAG.
Ce dimanche 15 décembre 2019, le Premier ministre Julien Nkoghe Bekale est allé s’enquérir de la situation. Sur site, il a indiqué que la durée des travaux sera de trois mois, en attendant le début de ceux de grande envergure, prévu pour le mois de juillet 2020.
Julien Nkoghe Bekale était accompagné pour la circonstance, du ministre en charge de l’Équipement et des Infrastructures, Léon Armel Bounda Balonzi, de sa déléguée, Françoise Assengone Obame, du directeur général de Colas, Christophe Briges, du directeur construction de la SAG, Abinash Kumar Bhaiya.
Stéphane Billé
Le gouvernement gabonais veut renforcer le suivi et l’évaluation de son action. Pour cela, une direction de générale de l’évaluation des politiques publiques a été créée le 5 décembre dernier, lors du Conseil de ministres. L’acte de création est de l’initiative du ministre de la Promotion de la bonne gouvernance, de la Lutte contre la corruption et de l’Évaluation des politiques publiques, Francis Nkea Ndzigue.
Cette direction générale a pour mission d’assurer l’exécution de la politique du gouvernement en matière d’évaluation des politiques publiques, en liaison avec les autres administrations concernées.
Son cahier de charges prévoit la définition des outils de pilotage et d’évaluation des politiques publiques ; la veille à la collecte des données utiles à l’évaluation des politiques publiques et l’élaboration des rapports sectoriels d’évaluation des politiques publiques, en collaboration avec les autres administrations compétentes.
Pour son fonctionnement interne, la direction générale de l’évaluation des politiques publiques comprend les services d’appui ; les services centraux et les services territoriaux.
La création de cette administration semble obéir à un souci du gouvernement d’améliorer son image. En effet, les autorités font régulièrement face à de multiples interrogations quant à l’efficacité de leur action pour l’amélioration des conditions de vie des populations.
Stéphane Billé
Le rapport sur les perspectives économiques en Afrique subsaharienne, publié au mois d’octobre 2019, vient de faire l’objet d’une présentation, par le représentant-résidant du Fonds monétaire international (FMI) au Gabon, Marcos Poplawski-Ribeiro (photo). Deux principaux enseignements sont à retenir de ce document intitulé « Faire face à l’incertitude ».
Le premier consiste à susciter un débat sur la situation économique de l’Afrique subsaharienne en général, et particulièrement sur la zone la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), en évoquant les principaux enjeux macroéconomiques régionaux.
Le second est révélateur des variations des perspectives de croissances dans les pays de l’Afrique subsaharienne. En effet, selon ledit document, la croissance restera vigoureuse dans les pays pauvres en ressources naturelles. Elle avoisinera en moyenne 6%. En outre, 24 pays comptant environ 500 millions d’habitants devraient voir leur revenu par habitant augmenter plus vite que le reste du monde.
Par contre, dans les pays riches en ressources naturelles, la croissance devrait rester lente. Dans ce registre, 21 pays devraient enregistrer une croissance par habitant plus faible que la moyenne mondiale.
De manière générale, a précisé Marcos Poplawski-Ribeiro, « la croissance en Afrique subsaharienne devrait se maintenir à 3,2% en 2019 et s’accélérer à 3,6% en 2020 ». Avant d’ajouter qu’elle « devrait cependant être plus lente que prévu pour environ deux tiers des pays de cette région ».
De son avis, le recul de la croissance dans cette région est tributaire des effets internationaux. Il s’agit entre autres du choc pétrolier de 2014 et de la guerre commerciale à laquelle se livrent les États-Unis et la Chine. L’antidote prescrit par le diplomate du FMI, pour faire face à ces chocs, reste la poursuite des réformes structurelles susceptibles de booster la compétitivité.
Stéphane billé
Le budget 2018 de l’État gabonais n’a pas été exécuté dans les règles de l’art. C’est la substance du rapport de la Cour des comptes sur l’exécution des lois de finances 2018, transmis au Sénat.
Dans ce document, la plus haute juridiction de l’État en matière de contrôle des finances publiques, fustige la non-production dans les délais légaux des documents essentiels en l’occurrence le projet de loi de règlement et des rapports annuels de performance (RAP). L’absence de ces éléments n’a pas permis d’effectuer certaines analyses relatives au contrôle de l’exécution de la loi de finances 2018.
La juridiction pointe également du doigt, le caractère irréaliste des prévisions des ressources et des charges, l’évaluation partielle des dépenses générales des impôts (DGI), l’importance du poids de la dette, le faible recouvrement des recettes, l’absence des décrets autorisant les modifications des crédits opérés en cours d’exercice, les soldes débiteurs persistants de plusieurs collectivités locales.
Les autres anomalies observées portent sur le non-versement de la part patronale de l’État employeur au titre des pensions de retraite, la non-exécution des crédits du compte d’affection spéciale et enfin la non-tenue de toutes les comptabilités prévues par la loi organique relative aux lois de finances et à l’exécution.
Au final, le contrôle de l’exécution des lois de finances de l’exercice 2018 s’est soldé par un déficit de 147,031 milliards de FCFA, précise Gilbert Ngoulakia, le président de la Cour des comptes.
Stéphane Billé
En marge de la cérémonie d’ouverture de la première édition du Forum d’Assouan (Égypte) consacré à la paix et au développement durables, qui se tient jusqu’à ce 12 décembre 2019, le Premier ministre gabonais, Julien Nkoghe Bekale s’est entretenu avec plusieurs personnalités ayant honoré ce rendez-vous.
Tour à tour, il a échangé avec le secrétaire d’État français auprès du ministre des Armées, Geneviève Darrieusecq, le président-directeur général du groupe Elsewedy Electric, Ahmed El Sewedy et le directeur Afrique du groupe Arab Contractors, Amani Ali Khodeir.
De manière spécifique, avec le secrétaire d’État français auprès du ministre des Armées, la coopération multisectorielle entre le Gabon et la France a été évoquée. Au cours des échanges, Geneviève Darrieusecq n’a pas manqué de saluer l’implication du Gabon dans les opérations de maintien et de consolidation de la paix en République centrafricaine (RCA).
À leurs tours, le PDG du groupe Elsewedy Electric, société spécialisée dans la construction d’infrastructures, la production d’énergie et le bâtiment, et le directeur Afrique du groupe Arab Contractors, spécialisé dans les grands travaux, ont exprimé leur volonté d’investir au Gabon.
À ces derniers, le chef du gouvernement gabonais a exprimé le souhait du chef de l’État, Ali Bongo, de voir la coopération économique et commerciale entre le Gabon et l’Égypte passer à une étape supérieure. Occasion pour lui de présenter les domaines prioritaires de son gouvernement à savoir : le traitement des eaux usées, les routes, les barrages hydroélectriques et l’énergie solaire.
Pour terminer, Julien Nkoghe Bekale a adressé une invitation à Ahmed El Sewedy au Gabon, dans le cadre du prochain séjour d’une délégation d’hommes d’affaires égyptiens. Pour ce séjour, il a souhaité la présence de techniciens de la société Arab Contractors pour une rencontre avec leurs homologues gabonais.
Stéphane Billé
La société de capital-investissement, Okoume Capital SA, et l’Ordre national des experts comptables (Onec) se sont réunis, ce 11 décembre 2019, à Libreville. Au centre de la rencontre : le financement des petites et moyennes entreprises et industries (PME/PMI) du Gabon.
Concrètement, les deux structures ont planché sur les contours d’un possible rapprochement dans l’optique de créer des synergies afin de participer durablement à la dynamisation du tissu économique gabonais en facilitant l’accès des PME/PMI au financement. À l’issue de la rencontre, les deux entités annoncent la signature, dans les prochaines semaines, d’une convention d’entente et de partenariat.
« Cette rencontre avec l’Onec nous permet d’élargir notre base de prospection afin de toucher de nouveaux profils de PME, en l’occurrence ceux accompagnés en amont par les experts comptables, dont nous pensons qu’ils renferment le vivier des entrepreneurs prédisposés à accéder au capital investissement », a indiqué le directeur général d’Okoumé Capital, Edgard Mfouba.
« Il est pour nous indispensable de rencontrer l’ensemble des organismes d’accompagnement des entreprises, tels que l’Onec, au cœur des flux économiques, afin de proposer des solutions en adéquation directe avec leurs besoins dans un environnement où les PME et PMI représentent 99% des unités de production et 60% des emplois au Gabon. », a précisé Edgard Mfouba.
L’Union des experts comptables du Gabon, créé en juillet 2009, est une association qui regroupe les experts comptables et société d’expertise comptables agréés Cemac exerçant au Gabon. Créée en mars 2018 par le Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS), Okoumé Capital est, pour sa part, une société de capital-investissement de 20 milliards FCFA dédiée au financement de l’entrepreneuriat au Gabon et au développement des PME et start-ups disposant d’un fort potentiel de croissance à l’échelle nationale et internationale.
Stéphane Billé
Les Organisations de la société civile (OSC) et les habitants de zones rurales de la province de la Ngounié (Sud du Gabon) viennent de bénéficier d’un accompagnement de l’Agence française de développement (AFD) visant à faire d’eux une force informée et active, pour le suivi du respect des engagements socio-environnementaux pris par les compagnies d’exploitation forestière et de palmier à huile.
Concrètement près de 25 OSC ont été formés aux engagements environnementaux et sociaux. Huit autres sont désormais capables d’accompagner les représentants des villages et des coopératives pour garantir le respect desdits engagements. Par ailleurs, deux études visant à améliorer le respect des engagements ont été réalisées et diffusées ; un modèle de contrat environnemental et social entre les exploitants et les communautés a également été développé pour les exploitations de palmier à huile.
L’on annonce aussi la structuration et la dotation des capacités de plaidoyer à un collège national d’OSC et une fédération provinciale. Dans le même temps, plus d’une centaine de personnes issues des comités villageois, représentant les villages riverains des exploitations forestières FSC et de palmier à huile RSPO de la Ngounié (Sud du pays), ont bénéficié d’un renforcement de capacités en la matière. Enfin, les résultats du suivi sont largement diffusés et nourrissent le plaidoyer de la fédération provinciale à l’échelle nationale.
Au terme de cette formation, les OSC plus structurées et compétentes peuvent désormais affirmer leur position vis-à-vis du gouvernement et du secteur privé. Cela, afin d’assurer que le développement de la filière agro-industrielle et l’exploitation forestière se font dans le respect de l’environnement et des droits des communautés.
Le Gabon s’est donné pour objectif de devenir, d’ici 2025, l’un des plus grands producteurs africains d’huile de palme. Il convient donc de s’assurer que de meilleures pratiques sont mises en œuvre afin de limiter la déforestation liée à cette activité.
Sur ce projet, l’ADF a pour partenaire le WWF Gabon (WWF GPCO). Présent depuis 1991 au Gabon, WWF GPCO a pour missions de renforcer la mise en œuvre des politiques de développement durable et les principes d’une économie verte. Il promeut également une meilleure gouvernance environnementale, en utilisant une approche intégrée de la gestion des paysages via le développement d’alternatives communautaires à l’exploitation forestière illégale.
Stéphane Billé