Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Toute cette semaine, la direction générale des archives nationales, de la bibliothèque nationale et de la documentation gabonaise (DGABD) souffle sur ses cinquante bougies. À l’occasion, son directeur général, René George Azizé Sonnet, indexe les difficultés qui empêchent cette structure, créée en novembre 1969, de fonctionner normalement.

« Nous avons un parc informatique qui nous a été doté depuis 2010. Aujourd’hui, ces appareils sont devenus obsolètes, s’ils tombent en panne, on ne peut plus les réparer, donc il faudrait penser à les renouveler », indique Azizé Sonnet. « Faute d’un dispositif immobilier adéquat, pour la conservation et la sauvegarde des documents des administrations, en vue de leur désengorgement, les archives sont malheureusement délaissées », alerte-t-il.

Pourtant, précise le DG de DGABD, pour son fonctionnement optimal, « des propositions ont été faites, il y a eu des projets, des consultants de l’Unesco sont venus en mission pour présenter des projets qui n’ont jamais abouti pour des raisons dont je n’ai pas connaissance ». « Nous avons fait des sensibilisations lors des conférences budgétaires pour obtenir des financements. Malgré tout, rien n’a pu être réalisé », regrette René George Azizé Sonnet.

Stéphane Billé

« Nous avons annoncé la mise en circulation de ces unités de monnaie au courant de ce mois de novembre et ce sera fait ». Cette assurance a été donnée le 8 novembre 2019 dans la capitale camerounaise par Abbas Mahamat Tolli, le gouverneur de la Beac. C’était en marge d’une session du Comité de politique monétaire de cet institut d’émission commun aux six États de la Cemac.

En effet, depuis plusieurs mois, dans les pays de la Cemac, et principalement au Cameroun, il est très difficile pour les commerçants et autres agents économiques de disposer des pièces de monnaie pourtant indispensables pour les transactions quotidiennes.
Cette rareté des pièces de monnaie survient au moment où plusieurs réseaux d’exportation de ces pièces, entretenus notamment par des ressortissants chinois, sont démantelés au Cameroun. Une fois exportées, ces pièces de monnaie serviraient à la fabrication de divers objets, apprend-on.

L’injection des pièces de monnaie dans le circuit économique de la Cemac survient surtout alors que la banque centrale s’apprête à lancer une nouvelle gamme de billets de banque.

Après avoir pris « acte du lancement des travaux de conception d’une nouvelle gamme de billets Beac », le Comité ministériel de l’Union monétaire de l’Afrique centrale (Umac) « engage le gouvernement de la banque à finaliser les travaux nécessaires à la création et à la mise en circulation progressive de cette nouvelle gamme, dans les meilleurs délais possible », peut-on lire dans le communiqué ayant sanctionné la réunion des ministres de l’Économie et des Finances de l’Umac, tenue le 2 octobre 2019 dans la capitale camerounaise.

Cette nouvelle gamme de billets viendra remplacer celle qui a été officiellement mise en circulation à compter du 24 novembre 2003. Il s’agit des petites coupures (500, 1 000 et 2 000 FCFA) et des grosses coupures (5000 et 10 000) utilisées actuellement dans le circuit économique des pays de la Cemac.

Brice R. Mbodiam

Une foire d’exposition de produits algériens s’est ouverte à Libreville, ce 12 novembre 2019. Durant une semaine, les artisans et autres acteurs du commerce de ce pays du Maghreb vont exposer leurs savoir-faire, présenter la diversification industrielle de leur pays et promouvoir les produits algériens présents au Gabon.
La foire est aussi un cadre qui permet de nouer des partenariats entre acteurs de l’économie des deux pays. Pour cette troisième édition, ce sont 70 stands qui sont érigés au Jardin botanique de Libreville.

Présent à Libreville pour l’occasion, le ministre algérien du Commerce, Saïd Djellab, a exprimé aux autorités gabonaises la volonté de son pays de faire de la coopération avec le Gabon, un modèle d’intégration économique et commercial Sud-Sud.

Dans ce cadre, les deux pays misent sur l’encadrement et l’accompagnement de leurs opérateurs économiques à travers la création de plusieurs véhicules. Parmi lesquels, un conservatoire algéro-gabonais, une coopération technique, un développement et une promotion des exportations entre les deux pays et une coopération en matière de partenariat et d’investissement.

Stéphane Billé

Lors des travaux de la 2e session ordinaire du parlement de la Cemac, tenu ce 11 novembre 2019 à Malabo (Guinée Équatoriale), le président de la Commission de la Cemac, Daniel Ona Ondo, s’est exprimé sur trois principaux dossiers relatifs au fonctionnement de la communauté. Il s’agit de la situation des économies de la sous-région, de la question du FCFA et de la rationalisation des Communautés économiques régionales d’Afrique centrale.

S’agissant du FCFA, le président de la Commission de la Cemac a, dans un premier temps, indiqué que « le débat sur le FCFA ne devait plus être passionné, mais se faire à tête froide, en prenant en compte tous les aspects de la question ». « Les évolutions futures du FCFA concernent entre autres : le compte d’opération, la fixité de la parité entre FCFA et l’euro et la souveraineté des États », a-t-il ajouté.

Assurant que la France est ouverte à la réforme du CFA et mentionnant la création prochaine de l’éco en Afrique de l’ouest, Daniel Ona Ondo a indiqué que le débat est désormais mené en de hauts lieux en Afrique centrale.

Stéphane Billé

Une délégation du ministère gabonais des Transports, de l’Équipement, des Infrastructures et des Travaux publics vient de séjourner en Chine. Elle répondait à une invitation du groupe chinois Nuctech Company Limited, fournisseurs des technologies de sûreté et sécurité aéroportuaires et ferroviaires.  

Au cours de cette visite, la délégation gabonaise s’est rendue à l’usine de fabrication des équipements technologiques de sûreté et sécurité de dernière génération de Miyun, dans une banlieue de Pékin. Au programme aussi, la visite du dispositif d’intégration des systèmes d’inspection et de contrôle du nouvel aéroport de Pékin ; de l’usine de fabrication des équipements d’inspection et de contrôle de la ville de Nanjing ainsi que celle de fabrication des équipements de détection des menaces et de contrôle à distance de Shanghai.

L’intérêt du groupe chinois s’explique par la volonté du Gabon de renforcer le dispositif de sûreté et de sécurité dans ses aéroports, notamment au niveau de l’actuel aéroport international Léon Mba Libreville, de même que du second aéroport de la capitale, en construction à une trentaine de km de la ville.

Les responsables gabonais ayant séjourné en Chine se sont d’ailleurs montrés intéressés par ces différents équipements. Un partenariat avec Nuctech Company Limited est même envisagé.

Stéphane Billé   

La Banque africaine de développement (BAD) vient de publier son « 2019 Visa Openness Index Report », un rapport annuel qui mesure le niveau d’ouverture des frontières des pays africains aux voyageurs. Le Cameroun pointe à la 44e place dans ce classement, devant la Guinée équatoriale, 54e et dernier de la classe.

Selon le « 2019 Visa Openness Index Report », ces deux pays sont les plus fermés de la zone Cemac qui compte six États. En effet, le Cameroun et la Guinée équatoriale sont surclassés par la RCA (37e et pays le plus ouvert de la Cemac), le Tchad (39e), le Congo (41e) et le Gabon (42e).

 À en croire la BAD, l’indice d’ouverture des visas pour l’Afrique examine ce que les pays africains demandent aux citoyens d’autres pays d’Afrique lorsqu’ils se déplacent. Cet indice « vise à montrer d’un coup d’œil, quels pays facilitent les voyages des citoyens d’autres pays et comment ».

Par ailleurs, le Visa Openness Index Report montre si les pays africains permettent aux personnes de voyager vers leurs territoires sans visa, ou encore si les voyageurs peuvent obtenir un visa à l’entrée ou alors obligatoirement avant leur voyage.

BRM

Face à l’inefficacité des mesures initiées dans le cadre de la lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite, le Gabon a décidé de changer d’approche. Cette nouvelle stratégie a été déclinée ce 11 novembre 2019, par le Premier ministre, Julien Nkoghe Bekale. C’était à l’occasion de l’ouverture des travaux marquant le lancement de la campagne de sensibilisation sur la lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite.
Selon Julien Nkoghe Bekale, ce nouveau cycle de lutte contre la corruption et la promotion de la bonne gouvernance va s’appuyer sur les deux adresses du président de la République, Ali Bongo Ondimba des 8 juin et 16 octobre 2019. Lors de ces adresses, Ali Bongo Ondimba avait appelé « à la fin de la corruption », qu’il qualifiait de « gangrène pour notre société ».  Le chef d’État gabonais avait en plus demandé « de combiner rigueur et respect des procédures dans la conduite des actions de répression ».
Selon le Premier ministre, la nouvelle approche intègrera donc « l’efficacité réelle et non des effets d’annonce, de mode ou de bonne conscience internationaliste ». Ce nouveau cycle tiendra également compte, « d’une meilleure coordination de l’ensemble des actions menées conjointement par les entités administratives en charge de la lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite. À cela s’ajoutera une opérationnalisation ainsi qu’une plus grande vulgarisation de celles-ci », a-t-il ajouté.
Stéphane Billé

La compagnie pétrolière malaisienne, Petronas, a révélé qu’elle s’est vu offerte deux autres blocs F-12 et F-13, adjacents à sa découverte Boudji.

Le bloc F-13 abrite un important prospect dénommé Jove Marine. La société y effectue actuellement un retraitement sismique haut de gamme et prévoit de le forer, avant la fin du dernier trimestre de 2020.

Jove Marine est situé à environ 50 kilomètres au nord-ouest de Boudji. Il est plus grand que Boudji en termes de superficie et se trouve à une profondeur d’eau de 700 m. Les deux prospects partagent la même configuration de pièges géologiques.

Pour ce qui est du bloc F-12, Petronas y étudie un prospect dénommé Mbama qui devrait être foré au troisième trimestre de 2021. Le prospect est situé à environ 70 kilomètres de Boudji et est également plus grand en superficie, avec une profondeur d’eau de 500 mètres.

La société a indiqué que la découverte d’hydrocarbures à Boudji a montré des signes préliminaires positifs avec la confirmation d’un réservoir de 90 m de bonne qualité dans les horizons Gamba et Dentale. Le puits d’évaluation découvert en 2018 dans le bloc F-14 sera développé à partir de l’année prochaine.

Olivier de Souza

Lire aussi :

05/03/2018 - Gabon : Petronas annonce une importante découverte de pétrole et de gaz dans le bloc F14

21/01/2019 - Gabon : CGG lance un nouveau programme multi-clients dans le cadre du 12e cycle de licences pétrolières en offshore

La Banque africaine de développement (BAD), en partenariat avec la Commission de l’Union africaine (UA), vient de publier la 4e édition de l’Indice sur l’ouverture des visas en Afrique 2019.

Selon ce rapport, « pour la première fois, les voyageurs africains ont un accès libéral à plus de la moitié du continent ». Selon le document, pour la première fois, les Africains peuvent voyager dans environ 27 pays sans visa ou avec visa à l’arrivée.

Dans ce classement, le Gabon gagne huit places et se classe 42e. Malgré ce rang, le Gabon est parmi les 13 États qui ont fait le plus de progrès depuis la première édition en 2016. Le score du pays a été multiplié par cinq pour se situer à 0,17 sur 1.

Le Gabon permet aujourd’hui à des citoyens d’une dizaine de pays africains d’entrer sur son territoire sans visa. Le pays fait aussi partie des pays africains à avoir amélioré les procédures de visas entre 2008-2018, selon l’Organisation mondiale du tourisme (OMT). L’institution en veut pour preuve, la mise en service d’une plate-forme eVisa qui contribue à faciliter l’entrée dans le pays.

Soutenant les efforts d’intégration de l’Afrique, le Gabon a aussi ratifié la zone de libre-échange continentale africaine et signé le marché unique du transport aérien africain ainsi que le Protocole sur la libre circulation des personnes en zone Cemac.

Au niveau continental, c’est l’Éthiopie qui réalise la plus grande performance avec un gain record de 32 places, pour se situer au 18e rang des pays les plus ouverts en Afrique.

Pour rappel, l’indice d’ouverture des visas pour l’Afrique mesure l’ouverture des pays africains en matière de visas en examinant ce qu’ils demandent aux citoyens d’autres pays d’Afrique lorsqu’ils se déplacent. Il vise à montrer les pays qui facilitent les voyages des citoyens d’autres pays. Tout comme il précise les conditions de voyages et les modalités d’obtention de visas.

Stéphane Billé

Au terme des discussions avec les entreprises pétrolières en activité dans la zone Cemac, le 18 octobre 2019 à Washington, le gouverneur de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) a montré les bonnes dispositions de l’institut d’émission commun aux six États de la Cemac, à assouplir la réglementation de change pour les opérateurs du secteur pétrolier.

«Dans le souci d’établir un dialogue constructif et d’aplanir les divergences d’interprétation, monsieur Abbas Mahamat Tolli a invité les opérateurs des industries extractives à identifier de manière plus claire et plus spécifique, les points de préoccupation en vue d’apporter les souplesses idoines permettant la mise en œuvre de la réglementation, sans toutefois remettre en cause l’essence et les objectifs fondamentaux de cet instrument de politique de change », annonce la BEAC dans un communiqué officiel.

Par ailleurs, apprend-on de la même source, « la Beac s’engage, le cas échéant, à examiner ces préoccupations avec toute l’attention requise, afin de parvenir à une convergence de vues devant faciliter la prise en compte des particularités de ce secteur économique important pour les économies de la Cemac ».

Pour rappel, la nouvelle réglementation de change en vigueur dans la zone Cemac a suscité beaucoup de grincements de dents de la part des opérateurs économiques, avec notamment l’obligation que leur fait cette réglementation de rapatrier et de rétrocéder à la Beac les devises détenues à l’extérieur. Face à la crise des devises qui s’en est suivie, la Beac, tout en déplorant le mauvais jeu des banques, a consenti à apporter des mesures d’assouplissement il y a quelques mois.

Rendez-vous avait cependant été pris pour une rencontre avec les opérateurs du secteur extractif, afin de prendre en compte les particularités de ces opérateurs dans l’application de la réglementation de change. En effet, soutient le FMI qui a récemment invité les États de la Cemac a modifié leurs codes miniers et pétroliers en vue de la bonne application de cette nouvelle réglementation de change, « les entreprises pétrolières et minières dans la Cemac ont presque toutes des conventions avec les États qui les exemptent de l’obligation de rapatriement de leurs recettes en devises ». Cette situation prive la sous-région d’importantes devises.

BRM

Lire aussi:

17-10-2019 - Les autorités de la Cemac saluent l’accroissement du volume des rétrocessions des devises par les banques

09-07-2019 - Le FMI demande aux États de la Cemac d’adapter leurs codes miniers et pétroliers à la réglementation des changes

05-07-2019 - Pour juguler la crise des devises, la Beac desserre l’étau autour des transferts internationaux

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