Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI), tenu le 16 décembre dernier à Washington (États-Unis), a permis de passer en revue, la situation économique du Gabon.

Il ressort de cette analyse que d’énormes progrès ont été réalisés par le gouvernement en vue de sortir l’économie de la zone de turbulences et qu’en même temps, des réformes audacieuses et ambitieuses s’avèrent nécessaires pour générer une croissance plus élevée, plus inclusive et plus résiliente.

Au titre des aspects positifs, le directeur général adjoint et président par intérim, Mitsuhiro Furusawa, a fait observer que les performances du pays dans le cadre du programme avec le FMI ont été globalement satisfaisantes. Et de souligner : « les conditions macroéconomiques ont continué de s’améliorer, la croissance se redressant lentement, les positions budgétaire et extérieure s’améliorant et la dette publique diminuant ».

Sous un autre cadre, le FMI appelle à fournir des efforts sur un certain nombre de domaines. Il s’agit entre autres entre de : la stimulation des recettes intérieures et la contenance des dépenses non prioritaires, la protection de l’investissement et l’amélioration de la protection sociale. Il en est de même de l’amélioration de la gestion des finances publiques et de l’efficacité des investissements publics, facteurs indispensables pour les perspectives de croissance.

Le FMI souligne enfin que la mise en œuvre durable des réformes structurelles demeure également essentielle. En clair, indique-t-on, le pays doit combler le gap en matière d’infrastructures, améliorer le capital humain, approfondir l’intermédiation financière, apurer les arriérés intérieurs et renforcer les mesures de gouvernance et de lutte contre la corruption. Ces détails s’avèrent nécessaires pour améliorer le climat des affaires et réaliser une croissance plus élevée et inclusive.

Stéphan Billé

Le ministre délégué à l’Économie, Sosthène Ossoungou Ndibangoye (photo), était face à la Commission des finances, du budget et des comptes économiques du Sénat, ce lundi 16 décembre 2019. Objectif : présenter les exposés de motifs de loi de règlement 2018 ainsi que celui du projet de loi de finances 2020.

On a ainsi appris que les prévisions budgétaires pour l’année 2020 sont arrêtées en ressources et en charges à 3 330,77 milliards de FCFA contre 3 033,48 milliards en 2019, soit une hausse de 297, 36 milliards (9,8%).

Ainsi, selon Ossoungou Ndibangoye, les recettes de l’État pour ce projet sont réparties en recettes pour 2162,37 milliards FCFA et en ressources de trésorerie et financement pour 1247, 69 milliards FCFA, soit respectivement 64% et 36% de contribution au financement du budget.

Dans le même temps, les dépenses budgétaires représentent 61% des dépenses de l’État pour un montant de 2051,7 milliards FCFA tandis que les charges de trésoreries et financement sont arrêtées à 1279, 07 milliards FCFA.

Le projet de loi de règlement 2018 rend compte de l’exécution du budget de cet exercice-là. Selon le membre du gouvernement, il résulte de cette exécution un solde déficitaire de 48,3 milliards de FCFA.

Stéphane Billé

Un plan d’urgence est en exécution depuis le 5 décembre 2019 pour lutter contre l’insalubrité dans les communes de Libreville, d’Akanda et d’Owendo.

Ce plan, qui s’achève le 5 janvier 2020, consiste à mettre à contribution les PME dans la collecte des ordures ménagères et à responsabiliser les collectivités locales dans l’amélioration du cadre de vie des populations.

Désherbage, curage de caniveaux, réhabilitation de certaines voies affaissées, renouvellement des bandes blanches et rouges sur la chaussée, remplacement des lampadaires, mise en place des bacs à ordures protégés, monuments à éclairer... des équipes sont à pied d’œuvre dans tous les arrondissements de la capitale gabonaise.

Au terme de l’exécution de l’actuel plan d’urgence contre l’insalubrité, le gouvernement annonce un plan d’actions globales destiné à l’amélioration du cadre de vie dans d’autres villes du pays.

Depuis l’arrêt des activités de la société Averda, jadis chargée de la collecte et de la gestion d’ordures ménagères, suite à un différend avec les autorités gabonaises, Libreville et ses communes voisines croulent sous le poids des immondices. Selon certaines sources, la capitale gabonaise produirait près de 600 tonnes de déchets au quotidien. La présente opération lancée par le gouvernement se veut donc, une riposte à cette situation.

Stéphane Billé

Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI), réuni ce 16 décembre 2019, a achevé les 4e et 5e revues au titre de son programme avec le Gabon.

L’achèvement de ces revues permet un décaissement immédiat d’un montant d’environ 123,5 millions de dollars (72,74 milliards de FCFA). Dans ce cadre, le total des décaissements du FMI en faveur du Gabon s’élève à environ 518,5 millions de dollars.

En outre, le conseil a approuvé la demande des autorités de dérogation pour non-respect des critères de performance relatifs aux créances du système bancaire et de la Banque centrale sur le gouvernement central, ainsi que la dérogation pour non-respect d’un critère de réalisation relatif aux arriérés de paiements extérieurs ; et une nouvelle phase d’achat dans le cadre du programme.

Pour rappel, l’accord élargi triennal du FMI en faveur du Gabon, d’un montant d’environ 642 millions de dollars a été approuvé par le conseil d’administration en juin 2017. Il vient en appui au programme de réformes économiques du gouvernement. Son objectif est de rétablir la stabilité macroéconomique et de jeter les bases d’une croissance inclusive. Il cherche aussi à assurer la viabilité de la dette au niveau national et à contribuer à la stabilité extérieure de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (Cemac).

Stéphane Billé

Au terme d’une réunion tenue le 10 décembre dernier, la Haute autorité de la communication (Hac) a annoncé qu’il a décidé de s’attaquer aux violations des droits d’auteurs.

« Hors-la-loi, les professionnels de la reproduction illégale des œuvres d’autrui seront désormais traqués et poursuivis », a indiqué le régulateur des médias. D’après les premières informations, la Hac prévoit de sanctionner systématiquement toute violation du droit d’auteur, notamment dans le domaine des médias et sur les plateformes digitales.

« Avec l’avènement du tout numérique, plusieurs entreprises vivent un véritable calvaire du fait de la reproduction frauduleuse de leurs produits ou de leurs œuvres et de la concurrence déloyale. Certaines entreprises du secteur se trouvent au seuil de la banqueroute », ont expliqué les membres de la Hac.
« Toute reproduction, utilisation ou diffusion d’une œuvre originale sur le web nécessite donc théoriquement l’accord préalable de son auteur », a prévenu le régulateur.

Servan Ahougnon

La 9e session extraordinaire de la conférence des chefs d’État et de gouvernement de la Communauté des États de l’Afrique centrale (CEEAC) se tient, ce 18 décembre 2019 à Libreville au Gabon. Et ceci à l’invitation du président de la République du Gabon, Ali Bongo.

Cette rencontre sera consacrée à la réforme institutionnelle de la CEEAC. Il sera notamment question de l’examen et l’adoption des projets de textes relatifs au cadre organique de l’institution sous régionale. Ces nouvelles dispositions visent la redynamisation de la CEEAC ainsi que la nécessité de la hisser aux exigences du moment pour faire face aux défis actuels.

Dans le cadre des préparatifs de cette rencontre, en sa qualité de président en exercice de la CEEAC, Ali Bongo avait envoyé des émissaires auprès de ses pairs de la CEEAC, dans le but de leur remettre des documents préparés lors du dernier conseil des ministres de la CEEAC portant sur la réforme de l’organisation, tenue au mois de novembre 2019.  

Ce sommet des chefs d’État sera précédé par un conseil des ministres prévu les 16 et le 17 décembre.

Pour rappel, c’est lors du sommet ordinaire des chefs d’État et de gouvernement de la CEEAC, tenu en mai 2015 à Ndjamena au Tchad, que Ali Bongo avait reçu mandat de ses pairs de conduire la réforme institutionnelle de la CEEAC.

Stéphane Billé

Le cauchemar des usagers de la route nationale N° 1 devrait bientôt prendre fin, du moins si les fruits tiennent la promesse des fleurs. En effet, le gouvernement vient de saisir en urgence, la Société autoroutière du Gabon (SAG) et Colas, la filiale locale du groupe français Bouygues, pour la réhabilitation de cet axe précisément entre Pk59 et Pk 80, dans les plus brefs délais.

Le contrat a été paraphé le 13 décembre dernier. Il stipule que c’est la SAG, qui a déjà une concession d’une durée de 30 ans avec l’État gabonais pour la conception, l’aménagement, le financement et l’entretien de la RN1 et de la RN3, dans le cadre de la Transgabonaise, qui engage la société Colas, spécialisée dans la construction et l’entretien d’infrastructures de transports et d’aménagements urbains.

Le démarrage des travaux est fixé pour ce lundi 16 décembre 2019. Les clauses de l’exécution du chantier indiquent que Colas interviendra sur l’acheminement du matériel, le traitement des points noirs les plus déformés ou boueux, afin de rétablir rapidement le trafic. La réparation des situations d’urgence incombe à la SAG.

Ce dimanche 15 décembre 2019, le Premier ministre Julien Nkoghe Bekale est allé s’enquérir de la situation. Sur site, il a indiqué que la durée des travaux sera de trois mois, en attendant le début de ceux de grande envergure, prévu pour le mois de juillet 2020.

Julien Nkoghe Bekale était accompagné pour la circonstance, du ministre en charge de l’Équipement et des Infrastructures, Léon Armel Bounda Balonzi, de sa déléguée, Françoise Assengone Obame, du directeur général de Colas, Christophe Briges, du directeur construction de la SAG, Abinash Kumar Bhaiya.

Stéphane Billé

Le gouvernement gabonais veut renforcer le suivi et l’évaluation de son action. Pour cela, une direction de générale de l’évaluation des politiques publiques a été créée le 5 décembre dernier, lors du Conseil de ministres. L’acte de création est de l’initiative du ministre de la Promotion de la bonne gouvernance, de la Lutte contre la corruption et de l’Évaluation des politiques publiques, Francis Nkea Ndzigue.

Cette direction générale a pour mission d’assurer l’exécution de la politique du gouvernement en matière d’évaluation des politiques publiques, en liaison avec les autres administrations concernées.

Son cahier de charges prévoit la définition des outils de pilotage et d’évaluation des politiques publiques ; la veille à la collecte des données utiles à l’évaluation des politiques publiques et l’élaboration des rapports sectoriels d’évaluation des politiques publiques, en collaboration avec les autres administrations compétentes.

Pour son fonctionnement interne, la direction générale de l’évaluation des politiques publiques comprend les services d’appui ; les services centraux et les services territoriaux.

La création de cette administration semble obéir à un souci du gouvernement d’améliorer son image. En effet, les autorités font régulièrement face à de multiples interrogations quant à l’efficacité de leur action pour l’amélioration des conditions de vie des populations.

Stéphane Billé  

Le rapport sur les perspectives économiques en Afrique subsaharienne, publié au mois d’octobre 2019, vient de faire l’objet d’une présentation, par le représentant-résidant du Fonds monétaire international (FMI) au Gabon, Marcos Poplawski-Ribeiro (photo). Deux principaux enseignements sont à retenir de ce document intitulé « Faire face à l’incertitude ».

Le premier consiste à susciter un débat sur la situation économique de l’Afrique subsaharienne en général, et particulièrement sur la zone la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), en évoquant les principaux enjeux macroéconomiques régionaux.

Le second est révélateur des variations des perspectives de croissances dans les pays de l’Afrique subsaharienne. En effet, selon ledit document, la croissance restera vigoureuse dans les pays pauvres en ressources naturelles. Elle avoisinera en moyenne 6%. En outre, 24 pays comptant environ 500 millions d’habitants devraient voir leur revenu par habitant augmenter plus vite que le reste du monde.

Par contre, dans les pays riches en ressources naturelles, la croissance devrait rester lente. Dans ce registre, 21 pays devraient enregistrer une croissance par habitant plus faible que la moyenne mondiale.
De manière générale, a précisé Marcos Poplawski-Ribeiro, « la croissance en Afrique subsaharienne devrait se maintenir à 3,2% en 2019 et s’accélérer à 3,6% en 2020 ». Avant d’ajouter qu’elle « devrait cependant être plus lente que prévu pour environ deux tiers des pays de cette région ».

De son avis, le recul de la croissance dans cette région est tributaire des effets internationaux. Il s’agit entre autres du choc pétrolier de 2014 et de la guerre commerciale à laquelle se livrent les États-Unis et la Chine. L’antidote prescrit par le diplomate du FMI, pour faire face à ces chocs, reste la poursuite des réformes structurelles susceptibles de booster la compétitivité.

Stéphane billé

Le budget 2018 de l’État gabonais n’a pas été exécuté dans les règles de l’art. C’est la substance du rapport de la Cour des comptes sur l’exécution des lois de finances 2018, transmis au Sénat.

Dans ce document, la plus haute juridiction de l’État en matière de contrôle des finances publiques, fustige la non-production dans les délais légaux des documents essentiels en l’occurrence le projet de loi de règlement et des rapports annuels de performance (RAP). L’absence de ces éléments n’a pas permis d’effectuer certaines analyses relatives au contrôle de l’exécution de la loi de finances 2018.

La juridiction pointe également du doigt, le caractère irréaliste des prévisions des ressources et des charges, l’évaluation partielle des dépenses générales des impôts (DGI), l’importance du poids de la dette, le faible recouvrement des recettes, l’absence des décrets autorisant les modifications des crédits opérés en cours d’exercice, les soldes débiteurs persistants de plusieurs collectivités locales.

Les autres anomalies observées portent sur le non-versement de la part patronale de l’État employeur au titre des pensions de retraite, la non-exécution des crédits du compte d’affection spéciale et enfin la non-tenue de toutes les comptabilités prévues par la loi organique relative aux lois de finances et à l’exécution. 

Au final, le contrôle de l’exécution des lois de finances de l’exercice 2018 s’est soldé par un déficit de 147,031 milliards de FCFA, précise Gilbert Ngoulakia, le président de la Cour des comptes.

Stéphane Billé

Pour nous contacter: c o n t a c t [@] lenouveaugabon . c o m

Please publish modules in offcanvas position.