Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

L’Office des ports et rades du Gabon (Oprag) se dote d’une enveloppe conséquente pour la réalisation des chantiers structurants en 2020. Réuni le 19 décembre à Owendo, le conseil d’administration a voté le budget de l’exercice prochain, soit 15 milliards FCFA, dont 13 milliards FCFA pour les investissements.

En hausse par rapport à 2019, les fonds mobilisés pour les investissements vont permettre à l’Oprag d’engranger de ressources nouvelles. « Ces chantiers concernent essentiellement l’amélioration des infrastructures [voies d’accès, infrastructures portuaires, NDLR] », a souligné Pierre Reteno Ndiaye, président du conseil d’administration.

À l’en croire, 2019 a été une année satisfaisante au regard de la hausse des recettes portuaires. « Cela est lié au regain d’activité, à la rigueur retrouvée de l’économie gabonaise, tirée vers le haut essentiellement par les mines [manganèse, NDLR] et le bois. Nous avons également noté un retour de la consommation au sein du Gabon, qui se traduit par une hausse des importations », a-t-il indiqué.

Il s’est dit autant confiant pour les résultats attendus en 2020. Selon lui, le NOIP (New Owendo International Port) est l’un des ports les plus performants de la sous-région, mieux les délais d’attente des bateaux en rades, sur les différentes plateformes, sont désormais courts.

Romuald Ngueyap

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Une analyse trimestrielle du commerce extérieur du Gabon, réalisé par le ministère de l’Économie, met en évidence la position primordiale de la Chine. Selon les données de la direction générale des douanes et des droits directs, à la fin du mois de septembre 2019, la Chine est restée le premier partenaire du Gabon avec un volume d’échanges évalué à 1 584,6 milliards de FCFA, contre 760,6 milliards de FCFA l’année précédente sur la même période.

Dans cette cartographie commerciale, l’empire du Milieu est suivi de la Belgique (148,6 milliards de FCFA) ; de la Corée du Sud (114,2 milliards de FCFA) et des Pays-Bas (108,2 milliards de FCFA).

La Chine est principal importateur des produits gabonais. Il est par ailleurs le troisième fournisseur du Gabon avec 10,2% des parts derrière, la France (28,3%) et la Belgique (11,7%).

Toujours au cours de la période sous-revue, la balance commerciale du Gabon avec la Chine a été excédentaire de 1406,1 milliards de FCFA, suite notamment à la hausse des ventes de pétrole brut, de bois sciés et ouvrages et manganèse et ferro-silicomanganèse.

Stéphane Billé  

Le taux de croissance du PIB dans la zone Cemac devrait finalement se situer à 2,5% au 31 décembre 2019, apprend-on dans le communiqué officiel ayant sanctionné la dernière session du Comité de politique monétaire (CPM) de la banque centrale des six États de cet espace communautaire.

Bien qu’il soit en dessous des 3,2% projetés en début d’année 2019, le taux de croissance attendu en fin d’année 2019 est supérieur aux 1,8% enregistrés au cours de l’année 2018. Ce qui confirme la relance économique dans cet espace communautaire, bien que celle-ci soit modérée.

En cette fin d’année 2019, les tensions inflationnistes continueront de s’atténuer. Selon le CPM de la Beac, elles culmineront à 1,9% sur l’ensemble de l’année 2019, contre 2,2% l’année dernière.

Un résultat que l’on doit notamment au resserrement des politiques macroéconomiques et financières. Selon le Fonds monétaire international (FMI), il a contribué à éviter une crise plus profonde et favorisé l’augmentation plus rapide, des réserves extérieures brutes ces derniers mois.

Le FMI préconise d’ailleurs la poursuite des réformes en vue de soutenir une croissance plus diversifiée et inclusive. Il s’agit notamment d’améliorer la gouvernance et le climat des affaires.

Stéphane Billé

Le 18 décembre 2019 à Douala, au sortir de la dernière session du Comité de politique monétaire (CPM) de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac), pour le compte de l’année 2019, le gouverneur de la Beac a annoncé qu’un important volume de pièces de monnaie a été injecté dans le circuit économique de la Cemac, afin de juguler la pénurie.
À en croire Abbas Mahamat Tolli, après le ravitaillement des principales agences de la Beac, cette banque centrale commune aux six États de la Cemac s’emploie actuellement à faire parvenir les pièces jusqu’aux agences les plus reculées.
Par ailleurs, afin de doper la vitesse de circulation de ces pièces et ainsi permettre de couvrir tous les territoires de la Cemac le plus rapidement possible, le gouverneur de la Beac a indiqué que les banques commerciales qui viennent se refinancer auprès de la Banque centrale devront intégrer un volume de pièces de monnaie.
Bien qu’il n’ait pas révélé le montant de pièces injecté dans le circuit économique pour juguler une pénurie qui dure depuis plusieurs mois maintenant, Abbas Mahamat Tolli a rassuré que la quantité mise en circulation correspond largement aux besoins.
Pour rappel, la pénurie des pièces de monnaie dans la zone Cemac est consécutive à la naissance de réseaux d’exportation de ces pièces vers un pays asiatique. Aussi, le 18 décembre 2019 à Douala, le gouverneur de la Beac s’est-il réjoui des décisions de justice prises dans certains pays à l’encontre des auteurs de ces exportations ainsi que des mesures prises par certains États de la Cemac en vue d’interdire cette pratique..
Brice R. Mbodiam

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05-07-2019 - Dès novembre 2019, les pays de la Cemac seront ravitaillés en pièces de monnaie, pour conjurer la pénurie actuelle
13-11-2019 - La Beac confirme le ravitaillement des pays de la Cemac en pièces de monnaie, au cours de ce mois de novembre 2019

Le président de la République du Gabon, Ali Bongo, a reçu en audience Xue Man, le vice- président de Huawei Technologies Co. Ltd, chargé des affaires publiques et gouvernementales.

Au cours de la rencontre qui s’est tenue le 17 décembre 2019 à Libreville, le représentant de la société technologique chinoise a exprimé au chef de l’Etat gabonais le désir du groupe d’accompagner davantage le pays d’Afrique centrale dans sa transformation numérique.
 
Durant les échanges, Huawei a exprimé sa volonté d’investir dans plusieurs segments, notamment la formation ou encore la construction d’infrastructures numériques d’envergure dans laquelle l’entreprise est déjà engagée depuis plusieurs années.
 
Selon Xue Man « nous avons tablé sur une collaboration avec l’université locale pour qu’il y ait transfert de technologie, ensuite nous avons évoqué la construction d’infrastructures de télécommunications pour une couverture de meilleure qualité et surtout de très haute qualité, enfin il a été question de partenariats public-privé afin de construire un écosystème d’économie numérique qui favorisera le développement, la croissance économique et sociale du Gabon ».
 
Le regain d’intérêt du groupe Huawei pour le Gabon intervient quelques mois après que le cabinet CIBLE – dans son rapport d’enquête sur « le niveau de satisfaction des acteurs TIC en matière de promotion par le gouvernement de l'économie numérique », commandé par le ministère de la Communication et de l’Economie numérique – ait révélé que le projet eGabon « connaît plus de faiblesses que de forces ».
 
Le pays pèche encore par une faible formation dans les métiers numériques ; la qualité des services télécoms et l’accès à Internet demeurent assez faibles alors que le e-Gouvernement et l’Open Government sont peu perceptibles par les populations.

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30/11/2019 - Le Gabon et le Cameroun signent pour l’interconnexion de leurs réseaux haut débit à fibre optique
26/09/2019 - Afrique Centrale : « notre marché sous-régional a besoin d’une vision commune du numérique » (Raphael Mezui Mintsa)
17/09/2018 - Le Gabon se met en quête de projets d’e-santé, à travers un hackathon, pour améliorer son système sanitaire
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Douze nouveaux commissaires, dont six titulaires et six suppléants de la Commission de surveillance du Marché Financier de l’Afrique centrale (Cosumaf) ont prêté serment le 16 décembre, devant la Cour de justice communautaire (CJC) siégeant en audience ordinaire à Ndjamena, au Tchad.

Julienne Elenga Ngaporo, présidente de la Cour de justice communautaire a recommandé aux récipiendaires de prendre garde à ne « pas donner de la Cosumaf, l’image d’un conglomérat d’hommes et de femmes dont l’égoïsme de la conception de leur mission, jure avec les ambitieuses missions de la Cosumaf et qui pourrait faire naître un sentiment de désordre et d’incohérence dont la Cosumaf n’a pas besoin ».

Cette cérémonie de prestation de serment intervient après celle du mois de juin 2019. Elle est justifiée par des changements intervenus dans les différents pays et institutions que les commissaires représentent au sein de la Cosumaf. En ce qui concerne les pays, les nouveaux membres du collège de la Cosumaf représentent le Cameroun, la Guinée Équatoriale, le Gabon et le Tchad. D’autres représentent les institutions suivantes : la Beac la Cobac, la CJC. Deux autres membres, enfin, sont des experts comptables nommés par le président de la Cosumaf.

Les commissaires de la Cosumaf garantissent l’exécution des missions de l’autorité de tutelle, de régulation et de contrôle du marché financier de l’Afrique centrale à travers notamment : la protection de l’épargne investie en valeurs mobilières ; l’information des investisseurs et le bon fonctionnement du marché.

SA

Selon la note de conjoncture économique du troisième trimestre de l’année en cours, « l’activité économique a poursuivi les belles performances entamées depuis le début de l’année ». « Tous les secteurs d’activités ayant observé des tendances encourageantes au cours de la période sous-revue », indique le document.

Ainsi, le secteur primaire a connu une embellie grâce à la consolidation des performances de l’exploitation de manganèse (+25,4%), de la production d’huile de palme (+57,2%) et de l’exploitation pétrolière, avec une production nationale de pétrole brut en hausse de 16,7% à 8,2 millions de tonnes métriques.

Dans le même temps, la bonne tenue du secteur des BTP, des industries agroalimentaires (à l’exception du sucre et de la minoterie), de la cimenterie (+20,7%), des industries du bois (+14,4%) a largement contribué à la vitalité du secteur secondaire.

Seul le secteur tertiaire a affiché des performances mitigées. Toutefois, le transport ferroviaire (+26%), les télécommunications (+10%) et les assurances (+10,5%), ont été ses rares branches qui ont observé une progression.
La note de conjoncture économique est un document trimestriel publié par la direction générale de l’économie et de la politique fiscale, sous le contrôle du ministère de l’Économie. Il a pour spécificité de passer en revue l’économie nationale, sous-régionale et mondiale.

Stéphan Billé

La société britannique Tullow Oil vient de signer avec les autres partenaires du bloc Dussafu Marin un accord qui marque la formalisation de son retour dans l’actionnariat du périmètre. La société cotée à Londres s’offre ainsi 10 % d’intérêts sur ce permis de production.

Désormais, la répartition des différentes participations se présente comme suit : BW Energy (73,5 %) avec le statut d’opérateur, Tullow (10 %), Gabon Oil Company (9 %) et Panoro Energy (7,5 %).

L’exercice du droit de reprise était subordonné au remboursement par Tullow aux autres parties, de sa quote-part des coûts historiques liés au projet Dussafu. Une enveloppe de 40,9 millions de dollars a été consacrée à l’opération. Des négociations sont en cours entre les différentes parties prenantes en relation avec d’autres charges que conteste actuellement Tullow. En l’absence d’accord, le litige sera soumis à un arbitrage simplifié, explique un communiqué de la firme britannique.

Le site produit actuellement un peu plus de 12 000 barils par jour. Les perspectives sont bonnes et une nouvelle phase de développement a commencé et a permis de mettre la main sur de nouvelles réserves dans le périmètre.
Olivier de Souza

Lire aussi :
04/10/2019 - Gabon : la dernière découverte de pétrole sur le permis Dussafu dépasse largement les attentes (Panoro Energy)
19/03/2019 - Gabon : la société publique du pétrole va faire son entrée dans le contrat de partage de production Dussafu

L’application de la nouvelle réglementation de change, entrée en vigueur dans la zone Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, RCA et Guinée Équatoriale) en mars 2019, continue de produire des effets positifs sur la constitution du stock de devises par la Beac, la banque centrale des six pays de cet espace communautaire.

Selon des sources autorisées au sein de cet institut d’émission, à fin août 2019, et conformément aux nouvelles dispositions de la réglementation susmentionnée, les banques commerciales en activité dans l’espace Cemac ont rétrocédé 3 896 milliards de FCFA en devises à la Beac. En glissement annuel, ce volume est en hausse de 229%, les banques ayant rétrocédé à la Beac 1181milliards de FCFA, entre janvier et août 2018.

 Pour rappel, la nouvelle réglementation de change entrée en vigueur dans la zone Cemac au premier trimestre 2019 impose aux banques commerciales de rétrocéder à la Banque centrale 70% des devises rapatriées par leurs clients.

Les banquiers n’en conservent plus que 30% pour satisfaire les besoins courants de leur clientèle.

Selon les experts, cette mesure et son effectivité permettent de mettre progressivement un terme au désordre jadis institué autour de la gestion des devises (importations illégales des devises, ouverture anarchique des comptes en devises, non rapatriement des devises issues des opérations d’exportation, création d’un marché parallèle des devises par les banques commerciales, etc.) dans la zone Cemac.

Ce retour à l’orthodoxie avait provoqué une véritable crise des devises dans cet espace communautaire dès l’entrée en vigueur de la nouvelle réglementation de change, imposant à la Beac d’adopter des mesures d’assouplissement pour éviter l’asphyxie des entreprises de la Cemac.

Selon les autorités monétaires, cette crise est définitivement résorbée et l’application de la nouvelle réglementation de change produit des effets plutôt positifs pour les six économies de la Cemac.    

Brice R. Mbodiam

Le ministre de l’Environnement et du Développement durable de la République démocratique du Congo (RDC), Claude Nyamugabo Bazibuhe, effectue une visite studieuse actuellement au Gabon.

Reçu en audience ce 17 décembre 2019, par son homologue gabonais, Lee White, Claude Nyamugabo Bazibuhe a indiqué que son séjour en terre gabonaise s’inscrit dans le cadre du renforcement de la coopération bilatérale entre son pays et le Gabon, en matière environnementale. Mais aussi, et surtout, de l’inspiration du modèle gabonais en la matière.

Dans ce cadre, les deux ministres se sont rendus à la Zone économique spéciale (ZES) de Nkok. Ils y ont visité plusieurs usines spécialisées dans la transformation du bois. Ils ont également été accueillis à l’Agence gabonaise d’études et d’observations spatiales (AGEOS) ainsi qu’au centre d’exposition « Gabon Wood Hub », où est exposé le savoir-faire gabonais en matière de meubles et autres produits issus de la troisième transformation du bois.

Au terme de cette visite, le ministre Claude Nyamugabo Bazibuhe a salué le leadership environnemental du Gabon et s’est dit émerveillé par son évolution. Avant de révéler que son pays entend grandement s’inspirer de la politique environnementale gabonaise. Ce d’autant plus que le chef de l’État congolais, Félix Tshisekedi, ambitionne de faire du secteur forestier, un véritable levier de l’économie nationale.

À son hôte, le ministre Lee White a tout simplement exprimé la disponibilité du Gabon de partager son savoir-faire et son expertise, dans la gestion durable des ressources forestières et en matière de changements climatiques.

Stéphane Billé

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