Le Gabon prendra part à la 4e édition du Forum Afrique 2019, qui se tiendra du 20 au 30 novembre 2019, au Caire en Égypte. L’annonce a été faite à la faveur de l’audience accordée le 5 novembre dernier, par le ministre de la Promotion des Investissements, Jean Fidèle Otandault, à l’ambassadeur d’Égypte au Gabon, Hamed Hamdi Bakr.
« On a parlé du potentiel de ce forum. Notre vision c’est d’atteindre les objectifs de l’agenda 2063 pour le développement en Afrique », a expliqué Hamed Hamdi Bakr. Selon lui, « le Forum Afrique s’inscrit dans le cadre de la coopération Sud-Sud, précisément entre les pays africains. De plus, il devrait permettre à plusieurs investisseurs de venir investir dans divers secteurs économiques au Gabon ».
« Toute la problématique pour nous, délégation gabonaise, c’est comment vendre la destination Gabon ? Comment intéresser des investisseurs égyptiens pour qu’ils viennent, parce qu’actuellement les flux entre nos deux pays sont assez faibles. L’objectif du Gabon à ce forum est d’attirer les investisseurs égyptiens au Gabon », a, pour sa part, indiqué Jean Fidèle Otandault.
De toute évidence, le Gabon devrait utiliser cette plateforme d’échange pour présenter les principaux secteurs propices à l’investissement au Gabon à savoir le tourisme, l’agriculture, la pêche.
Stéphane Billé
Du 31 octobre au 2 novembre 2019, Yaoundé la capitale du Cameroun a abrité les travaux de la 34e session du Comité inter-États de la zone Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad).
Ces assises se sont soldées par l’adoption du projet de budget (88 230 068 283 FCFA) de toutes les institutions, organes, institutions spécialisées et agence d’exécution de la Cemac pour l’exercice 2020.
Toutefois, après l’adoption du projet de budget, les membres du Comité inter-États ont tenu à consigner noir sur blanc les recommandations qui devront servir à la Commission de la Cemac pour les prochaines sessions. « La première catégorie d’amendements est relative aux recommandations de court terme, en vue d’améliorer toute information sur le budget en prélude au prochain Conseil des ministres », indique la Commission de la Cemac. S’agissant de la seconde catégorie des recommandations, elle porte sur les améliorations futures à apporter du processus de l’élaboration du budget jusqu’à sa présentation aux instances décisionnelles.
Enfin, s’agissant de la taxe communautaire d’intégration (TCI), le Comité inter-États a recommandé à la Commission de la Cemac de produire un tableau du montant de la TCI ventilé par pays, ainsi que l’état des arriérés par pays. Dans le même ordre d’idées, le Comité inter-États a également recommandé que les financements extérieurs fassent l’objet d’une présentation détaillée.
S.A.
Grâce à un prêt de la Banque mondiale, deux centres de formation professionnelle seront construits au Gabon. L’annonce a été faite le 31 octobre par la représentante résidente de l’institution bancaire pour le Gabon et la Guinée équatoriale, Alice Ouédraogo.
Les centres de formation seront respectivement dédiés aux métiers des bâtiments et travaux publics (BTP) et aux technologies de l’information et de la communication (TIC). Le lancement des travaux de construction débute en janvier 2020.
Ce projet s’inscrit dans le cadre du Programme de développement des compétences et de l’employabilité. Une initiative financée à hauteur de 100 millions de dollars par la Banque mondiale. Son objet est de contribuer à améliorer l’employabilité au Gabon. Le projet prévoyait également la construction de plusieurs établissements de formation professionnelle.
Les métiers des TIC font partie des domaines dont les offres d’emploi affluent, mais où il n’existe presque pas de main-d’œuvre qualifiée au niveau local, comme l’a souligné l’étude réalisée dans le cadre du Programme « Former ma génération » en 2017. Il en est de même pour la main-d’œuvre dans les BTP qui connait un déficit face aux grands travaux de développement initiés dans le pays.
Vanessa Ngono Atangana
Les travaux de la task-force, relative à l’amélioration des performances et de la gouvernance du système de santé et de protection sociale, tenus du 29 octobre au 4 novembre 2019, ne sont pas du goût du Premier ministre Julien Nkoghe Bekale (photo).
Lors de la clôture de cette rencontre, censée apporter des solutions en vue de l’amélioration des performances et de la gouvernance du système de santé et de protection sociale, le Premier ministre a estimé que la question n’a pas été bien traitée. Quand « le chef de l’État vous demande de réfléchir, il faut le faire sérieusement », a lancé Julien Nkoghe Bekale.
À l’occasion, il a dénoncé l’incohérence qui existe entre les sommes allouées à la santé et les résultats attendus. « La récréation doit être terminée dans le secteur santé », a-t-il déclaré dans son courroux. À l’en croire, des mesures fortes seront désormais prises à l’encontre des fonctionnaires du secteur de la santé qui officient dans des structures privées.
Il est à noter que la task-force relative à l’amélioration des performances et de la gouvernance du système de santé et de protection sociale a été initiée par le président de la République, Ali Bongo. Cette initiative visait l’amélioration de la gouvernance des Centres hospitaliers universitaires (CHU), leur financement, l’accès et l’offre de soins de qualité et le renforcement du dispositif de protection sociale.
Stéphane Billé
L’État gabonais veut aller vite dans la réhabilitation des voies ferrées du pays. Afin de mobiliser les fonds nécessaires, il envisage de consacrer une partie de la TVA collectée sur le fret ferroviaire auprès de la Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag), durant les quatre prochaines années, au projet.
Cette disposition est contenue dans le projet de loi de finances (PLF) 2020. « La TVA relative au transport ferroviaire sur le fret marchandises, collectée sur une période de quatre années à compter du 1er janvier 2020, est affectée au financement des travaux de réhabilitation des 24 zones instables du Transgabonais. Le cumul de ladite TVA concédée sur la période ci-dessus définie ne peut excéder la somme de 30 milliards de francs CFA », indique le PLF 2020.
Les fonds collectés entreront dans le cadre du Programme de remise à niveau de la voie (PRN). Ce programme, évalué à près de 200 milliards FCFA, consiste en la poursuite du remplacement des traverses en bois par des traverses bibloc (sur 650 km de voies ferrées), au traitement complet des 83 zones identifiées comme instables, ainsi qu’à la réhabilitation et à la construction de nouvelles gares. Il est financé à 70 % par la Setrag.
Romuald Ngueyap
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La 12e réunion de l’équipe multidisciplinaire de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) s’est achevée le weekend dernier à Libreville. À l’occasion, les discussions ont porté particulièrement sur les implications de la réforme du Système des Nations unies sur la FAO à la fois au niveau régional et ses bureaux décentralisés.
Selon l’institution, la réforme initiée conduira la FAO à davantage décentraliser son travail. Il s’agira de conférer des rôles plus importants à ses représentations régionales, sous régionaux et nationales, en attribuant aux bureaux décentralisés une part accrue des postes sur ses terrains d’opérations.
Les impacts attendus concernent le déploiement du personnel ; la définition des programmes et l’allocation des ressources ; la formulation d’une stratégie de mobilisation des ressources et enfin, la définition d’une stratégie de partenariat et un renforcement du dialogue politique.
Ces réformes ont aussi pour finalité de définir de nouveaux modèles économiques axés sur le développement durable et reposant sur l’élargissement des partenariats, la décentralisation, la coopération à l’échelle du système des Nations unies.
Elles devraient enfin permettre une coordination plus poussée, dans l’exécution des programmes de la FAO. Cela, en déployant son action en fonction des avantages comparatifs et compétitifs, en coopérant avec ses partenaires et un renforcement des liens avec les organisations du système des Nations unies, les organismes régionaux et sous régionaux au niveau national.
La mise en œuvre de toutes ces propositions et réformes vise à donner à la FAO les moyens nécessaires afin de jouer son rôle en aidant efficacement ses pays membres à définir, à travers les Cadres de partenariats pays, les domaines d’action prioritaires relevant de son mandat et contribuant à l’effort général de tout le système des Nations unies dans la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD).
Stéphane Billé
Les préparatifs de la Tropicale Amissa Bongo, qui se déroulera du 20 au 26 janvier 2020, se poursuivent activement. Le parcours de cette édition, qui s’annonce comme le plus long de l’histoire de cette course avec 1 035 kilomètres en sept étapes, vient d’être validé par les organisateurs.
Ce sont au total cinq provinces sur les neuf que compte le pays qui accueilleront la petite reine. Une étape est également prévue au Cameroun voisin. Comme en 2014, les hostilités vont démarrer dans la province du Woleu-Ntem, au nord du pays.
Pendant trois jours, les cyclistes resteront sur les routes du Woleu-Ntem, avant de sillonner quatre autres provinces. C’est le Moyen-Ogooué qui prendra le relais avec l’arrivée de la 3e étape à Ndjolé. Il est prévu deux départs d’étapes sur les bords de l’Ogooué, dont la plus longue de la semaine, le 4e jour vers Mouila (190 kilomètres).
Les coureurs débarqueront ensuite dans la province de l’Estuaire, avec l’arrivée de la 5e étape à Kango. Ils retrouveront ensuite l’Ogooué-Maritime à Port-Gentil. Cette 6e étape se déroulera exclusivement dans les rues de la capitale économique du pays. Le dernier jour, les coureurs se départageront comme le veut la tradition, sur le front de mer à Libreville, avec un départ donné depuis la zone économique de Nkok, située à 27 km de Libreville.
Comme il est désormais de coutume, cette 15e édition de la Tropicale Amissa Bongo marquera, une nouvelle fois, les grands débuts de la saison cycliste internationale. Autrement dit, l’épreuve gabonaise reste la première course de l’année de première catégorie, au calendrier mondial.
Stéphane Billé
Budget 2020, vision stratégique, amélioration du cadre d’intervention des organes de la communauté, l’agenda de la 34e session du Comité inter-États de l’Union économique de l’Afrique centrale (UEAC), qui se tient depuis le 31 octobre, et ce jusqu’au 2 novembre 2019, est bien chargé.
À l’ouverture des travaux, les deux principaux intervenants, le président du Comité inter-États, le Camerounais Charles Assamba Ondogo, et le président de la Commission de la Cemac, le Gabonais Daniel Ona Ondo, ont tous relevé la nécessité d’impulser un nouveau souffle pour un fonctionnement optimal de la Cemac.
De son côté, Charles Assamba Ondogo a réitéré l’accélération du processus d’intégration, la diversification des économies ainsi que la consolidation des équilibres macroéconomiques en vue de booster les performances de la sous-région, « en ce moment où le monde en général et l’Afrique en particulier, connaissent de profonds bouleversements ». Occasion, pour lui, de lancer une invite à la Commission de la Cemac et au secrétariat exécutif de la CEEAC d’ouvrir rapidement des discussions, en vue de la mise en œuvre de l’Accord portant création de la zone de libre-échange continentale africaine.
Le Pr Daniel Ona Ondo a, quant à lui, remis au goût du jour, les sempiternelles pesanteurs liées au recouvrement de la Taxe communautaire d’intégration (TCI). Selon lui, elle demeure le talon d’Achille du financement des institutions communautaires. « À la fin septembre 2019, la TCI n’a été recouvrée qu’à hauteur de 46%. En moyenne depuis plusieurs années, elle n’a guère dépassé le niveau de 40% », a-t-il déploré.
Stéphane Billé
Dans les prochains jours, une convention de financement va être signée entre l’Union européenne, l’État du Gabon et l’association JA Gabon, qui gère l’incubateur national depuis 2014. L’argent, qui vient du 11e Fonds européen de développement (FED) dédié à la société civile, sera utilisé pour la lutte contre le chômage des jeunes.
Concrètement, il s’agira de monter un réseau d’incubateurs sectoriels à partir de 2019, avec comme principal objectif, de soutenir les jeunes à mieux s’insérer dans le monde du travail. Le programme prévoit la formation des jeunes de 16 à 35 ans aux métiers professionnels (agriculture, pêche et pisciculture, bois, service et commercialisation de produits pétroliers).
L’éducation financière, à l’employabilité et à l’entrepreneuriat au sein des incubateurs situés dans les lycées techniques, centres de formation professionnelle et universités fait également partie dudit programme ; tout comme l’appui aux jeunes vulnérables dans la recherche d’emplois décents ainsi que le renforcement de l’adéquation entre la formation et les besoins de l’emploi.
Pour mieux structurer ce programme, les parties prenantes ont organisé, du 22 au 24 octobre 2019, des réunions de concertation avec les pouvoirs publics, le secteur privé et les établissements (CFPP, universités et lycées techniques). Les prochaines étapes de ces concertations concernent la finalisation des négociations en vue de la signature de la convention de financement entre la délégation de l’UE et l’État gabonais d’une part, mais aussi avec JA Gabon et tous les partenaires au projet.
Stéphane Billé
La Société camerounaise de banque (SCB), la filiale au Cameroun du groupe bancaire marocain Attijariwafa Bank, a présenté à ses clients et partenaires le guide pratique qu’elle a produit sur la nouvelle règlementation de change en zone Cemac.
Outre une copie du texte lui-même, adopté par les chefs d’État de la Cemac, le document revient sur certaines instructions qui entourent l’application de cette règlementation. On y retrouve aussi des exemplaires de documents à fournir dans le cadre du financement du commerce extérieur.
Ce document représente un atout pour les opérateurs économiques travaillant avec la banque, car la question de l’accès au marché des devises est depuis le début de l’année 2019, un vrai sujet de préoccupation en zone Cemac. Banques commerciales, entreprises et la Banque centrale se sont rejetées mutuellement la responsabilité des dysfonctionnements survenus.
De nombreux participants ont salué cette initiative. Il faut savoir que même les parties prenantes au commerce extérieur dans la sous-région ne possèdent pas l’ensemble des règles qui traitent de l’importation et l’exportation des devises. Pour le représentant de la Beac au Cameroun, présent à la rencontre, la SCB a amélioré sa relation avec l’institution d’émission monétaire.
« Le nombre de rejets des demandes de devises par les banques commerciales était considérable en début d’année. Maintenant, nous assistons à un faible niveau de rejets. Je dois d’ailleurs dire que la Société camerounaise de banque fait partie de celles qui ont obtenu zéro rejet au cours du mois de septembre dernier », a fait savoir le directeur adjoint de la Beac pour le Cameroun, dans une intervention au cours d’un panel de discussions sur le sujet.
Idriss Linge