Selon le ministère de l’Économie, sur une prévision annuelle de 381 milliards de FCFA, les ordonnancements liés aux investissements s’élèvent à 169,7 milliards de FCFA, à la fin du mois de septembre 2019. Ces dépenses sont réparties entre les financements sur ressources propres à hauteur de 105,2 milliards de FCFA, et les prêts projets pour 58,9 milliards de FCFA.
Sur le registre des ressources propres, six lignes sont particulièrement concernées. Il s’agit de l’éducation nationale, le logement et les équipements collectifs, la défense, le transport, les pouvoirs publics et l’administration du territoire.
L’enveloppe allouée à l’éducation nationale s’est élevée à 18,5 milliards FCFA. Elle a permis de financer les projets de réhabilitation des écoles primaires et secondaires, la construction de 90 salles informatiques et l’acquisition du matériel et mobilier scolaire.
La deuxième ligne relative à la construction, le logement et les équipements collectifs a reçu une enveloppe 38,5 milliards FCFA pour la mise en œuvre du programme de réhabilitation des voiries de Libreville et ses environs.
Le troisième segment concerne la défense. Ses dépenses ont atteint un montant de 9,2 milliards FCFA. Elles comprennent l’acquisition du matériel militaire, la prise en charge des frais liés à l’habillement des forces de sécurité, la maintenance des aéronefs ainsi que l’acquisition du matériel spécifique.
Quant au transport dont la mission a bénéficié d’un montant de 24,6 milliards FCFA, 22,6 milliards FCFA ont été alloués à la fourniture de bus au profit de la nouvelle société urbaine de transport dénommée Transnat.
Sur une prévision de 21,4 milliards FCFA, les dépenses de la mission pouvoirs publics s’établissent à 3,7 milliards FCFA, soit un taux d’exécution de 18%, porté principalement par la mise en œuvre du projet de réhabilitation de l’hémicycle de l’Assemblée nationale.
La dernière mission concerne l’administration du territoire. Elle a fait l’objet d’une exécution à hauteur de 4,4 milliards FCFA, sur une prévision de 25,9 milliards FCFA, soit un taux de 17%. Trois principaux projets ont été financés. Il s’agit du Programme de développement des infrastructures (PDIL II), le pavoisement luminaire de la ville de Libreville ainsi que la prise en charge des dépenses d’investissement des collectivités.
D’autres missions ont également enregistré une exécution de leurs dépenses d’investissement. Les projets y relatifs, mandatés à hauteur de 4,9 milliards FCFA, concernent : la mise en place des partenariats publics privés ; la promotion de la destination touristique Gabon ; le programme de développement agricole rural (PDAR2), en termes de contrepartie ; la modernisation de la conservation des données pétrolières ; l’acquisition et l’installation de 5000 lampadaires ; la construction des centres de formation ; la réhabilitation des bâtiments administratifs.
Dans la cadre de ses investissements, l’État gabonais a également effectué des tirages sur financements extérieurs. Ils concernent 4,5 milliards de FCFA sur l’Agence française de développement (AFD) pour les projets de la réhabilitation du Transgabonais, la construction des salles de classe et le renforcement des structures sanitaires.
Auprès de la BIRD, le pays a obtenu 33,3 milliards de FCFA pour la promotion de l’Investissement et de la compétitivité, la dorsale de Télécommunication, les Projets e-Gabon et celui concernant l’appui à l’employabilité. Le pays a également obtenu de la Bad 0,1 milliard de FCFA pour le projet de renforcement des capacités. Enfin, la BDEAC a débloqué 21 milliards de FCFA pour le projet de construction de la route PK 5-12.
Les autres dépenses portent sur le financement des plans sociaux et de restructuration des entreprises, les protocoles transactionnels et les condamnations pécuniaires de l’État. Sur une dotation en loi de finances de 64,5 milliards de francs CFA, ces dépenses ont été ordonnancées à hauteur de 10 milliards de francs CFA, soit un taux de 16%.
Stéphane Billé
Du 25 au 29 novembre 2019, le Comité consultatif permanent des Nations unies chargé des questions de sécurité en Afrique centrale (UNSAC) s’est réuni à Luanda (Angola). Durant ces cinq jours de travail, les experts ont tablé sur les défis qui entravent le développement de la sous-région avant d’esquisser des pistes de solutions pour y remédier.
Il s’agit du changement climatique, des violences souvent provoquées par les contestations électorales et les difficultés dans la mise en œuvre de l’Accord de paix et de réconciliation en République centrafricaine (RCA), les conflits liés à la transhumance et au pastoralisme ; la piraterie maritime dans le golfe de Guinée ; l’extrémisme violent et le terrorisme.
De tous ces défis, la question du changement climatique a fait l’objet d’une préoccupation particulière. Elle a suscité un débat général et une discussion lors du huis clos ministériel. Pour le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour l’Afrique centrale et chef de l’UNOCA, François Louncény Fall, le changement climatique est l’une des menaces les plus graves. « La sous-région en subit les conséquences, comme l’atteste la situation dans le bassin du lac Tchad où des dizaines de millions de personnes ont vu leurs modes de subsistance bouleversés et leur sécurité et intégrité physique menacées par des terroristes et autres entrepreneurs de guerre », a-t-il précisé.
Face à la gravité de la situation, les États membres de l’UNSAC ont réaffirmé, dans une déclaration commune, leur détermination à lutter de manière concertée contre ce phénomène. Et dans cette logique, ils ont exhorté le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) et à l’UNOCA à coopérer avec les autres partenaires du Système des Nations Unies pour « renforcer leur engagement dans le cadre du Comité en soutien aux efforts des États membres pour combattre l’impact du changement climatique sur la paix et la sécurité en Afrique centrale ».
Stéphane Billé
« Une modification du régime monétaire actuel pourrait entraîner une dévaluation de la monnaie et causerait beaucoup de perturbations [...] À court terme, une dévaluation perturberait et réduirait la soutenabilité de la dette extérieure. À long terme, l’effet d’un nouveau régime, avec ou sans dévaluation de la monnaie, reste incertain et dépendrait de la capacité des autorités à abaisser le taux de change réel pour accroître la compétitivité », soutient Moody’s dans une note publiée le 26 novembre 2019 et dont l’Agence Ecofin a eu copie.
Dans ce document, l’Agence de notation américaine analyse les enjeux de la décision prise lors du sommet extraordinaire de la Cemac organisé le 22 novembre à Yaoundé. À l’issue de cette rencontre, cinq chefs d’État de cette sous-région et le Premier ministre du Gabon, représentant son président, ont convenu « d’engager une réflexion approfondie sur les conditions et le cadre d’une nouvelle coopération monétaire » avec la France. La Beac et la Commission de la Cemac ont été chargées de « proposer, dans des délais raisonnables, un schéma approprié conduisant à l’évolution de la monnaie commune ».
Une position extérieure fragile
Les arguments techniques qui sous-tendent la position de Moody’s sont de plusieurs ordres. D’abord, Moody’s estime que, sans un nouveau soutien du Fonds monétaire international (FMI), les perspectives d’augmentation des réserves de change de la Cemac sont assez faibles. En effet, la production des devises dans cette sous-région dépend à 74 % de la vente de pétrole brut. Or, les volumes de production (-14 % entre 2008 et 2018) et les prix sont en baisse.
Ensuite, pour l’agence de notation américaine, « le rythme actuel de diversification des économies ne compensera que partiellement le déclin de la production pétrolière ». « Une augmentation plus importante des exportations non pétrolières nécessiterait la mise en place d’un secteur manufacturier robuste, axé sur l’exportation ; ce qui, à notre avis, ne se concrétisera probablement pas à moyen terme, en raison de la faible compétitivité de la région et de la capacité limitée des autorités à concevoir et mettre en œuvre des politiques économiques globales qui soutiendraient les efforts de diversification », explique Moody’s.
En fin, en même temps que la Cemac aura du mal à générer des devises, elle risque de ne pouvoir limiter davantage la facture de ses importations de biens et services qui se font en monnaies étrangères. « La réduction de 6 % du poids des importations sur le PIB de la région, depuis 2014, reflète simplement une réduction similaire du niveau des dépenses de l’État. Pour les mêmes raisons qui limitent le rythme de diversification économique, nous voyons des possibilités limitées de substitution des importations et nous prévoyons que la part des importations de marchandises ne diminuera que très légèrement, en raison de la baisse de l’activité dans le secteur pétrolier », expliquent les experts de Moody’s.
La garantie de la France encore nécessaire…
Fin juin 2019, les avoirs détenus par des acteurs économiques de la Cemac dans les banques internationales étaient de 5,2 milliards $, dont une partie, sous la forme des prêts. Moody’s estime que même le rapatriement de ces prêts ne résorbera pas complètement le gap.
En effet, juste pour le remboursement des eurobonds émis par les gouvernements de la sous-région les besoins en devises entre 2022 et 2025 se chiffrent à 3 milliards $. Pour renégocier cela, les États devront prouver qu’ils ont une solide stabilité extérieure. Or, cette stabilité est aujourd’hui fragilisée par l’encours global de la dette de la Cemac vis-à-vis du secteur bancaire international (12,7 milliards $) dont 11,7 milliards $ pour les entreprises non financières.
Il ressort de la note de Moody’s que la Cemac est dans une posture défavorable pour renégocier une évolution du régime monétaire actuel. Les analystes estiment même que pour le moment, la sous-région aura encore besoin de la garantie de la France pour rassurer les investisseurs étrangers de la stabilité de sa monnaie. Une option qui ne semble pas être la chose la mieux partagée parmi les dirigeants de la sous-région.
Au sortir de la rencontre avec ses homologues, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, président de Guinée Équatoriale, a salué l’espoir proche d’une rupture avec la France. Pour sa part, le président Denis Sassou Nguesso du Congo a invité à des discussions responsables sur cette question. Les arbitrages de la Commission de la Cemac (organe politique) et de la Beac (organe de supervision monétaire) sont à suivre.
L’optimisme de la Beac
Pour maintenir la stabilité extérieure, la Banque centrale est encouragée par le FMI à initier très rapidement la réduction des liquidités dans le secteur bancaire, pour éviter une probable pression sur les réserves de change jugées trop maigres. Or, dans presque tous les secteurs, les acteurs économiques se plaignent du manque de capital financier comme principal défi à la survie de l’entreprise au Cameroun.
Pour l’heure, la Beac se montre confiante. Elle annonce pour la fin de l’année 2019, un niveau de réserves de changes qui permettra de couvrir plus de 3 mois d’importations de la sous-région. Aussi, en plus du Cameroun et du Gabon dont les programmes avec le FMI s’achèvent au deuxième semestre 2020, la Guinée Équatoriale et le Congo sont parvenus à un accord pour leurs programmes économiques.
Les pays de la Cemac attendent encore 246 millions $ du FMI, hormis les avances qui seront accordées à la Guinée Équatoriale et dont le montant n’est pas encore connu. De ce montant, il faut aussi ajouter les appuis budgétaires accompagnant les programmes du FMI et qui pourraient à court terme renforcer la position extérieure de la sous-région.
Idriss Linge
Abbas Mahamat Tolli (Photo), le gouverneur de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) vient de publier une instruction portant conditions et modalités d’admission au compartiment des interventions de la Beac sur le marché monétaire de la Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad).
Il en ressort que les banques, les établissements financiers, la Banque de développement des États de l’Afrique centrale (BDEAC), les caisses nationales d’épargne postale, les établissements de microfinance (EMF) de 2e catégorie existant depuis 12 mois et disposant d’un compte courant à la Beac ; les caisses de dépôts et consignations ou tout autre organisme en tenant lieu et les Trésors publics des États membres de la Cemac sont éligibles au compartiment des interventions de la Banque centrale.
Dans cette liste, seuls les banques, les établissements financiers et la BDEAC ont à la fois la qualité d’offreur et de demandeur de ressources. Les autres sont éligibles à la seule qualité d’offreur. Mais pour être admises au compartiment des interventions de la Banque centrale, toutes ces institutions doivent encore remplir des conditions prudentielles, techniques et spécifiques.
Les conditions prudentielles ne concernent que les banques, les établissements financiers et EMF. Il s’agit d’être en conformité avec les normes prudentielles relatives à la couverture des risques et des immobilisations. Et cela sur une période de trois mois précédant la demande d’admission pour les deux premiers et au cours des deux arrêtés trimestriels successifs précédant la demande d’admission pour les EMF.
En plus, offreurs et demandeurs doivent justifier d’une organisation permettant de réaliser des opérations sur le marché monétaire. À cet effet, elles doivent disposer notamment d’une salle de marché formelle suivant une configuration « Front, Middle et Back-office » ; de ressources humaines suffisantes et qualifiées dans les domaines de la gestion de trésorerie ; de moyens budgétaires compatibles avec le bon fonctionnement des entités impliquées dans les activités liées au marché et d’un système informatique et de communication, dédié aux activités liées au marché.
Par ailleurs, à l’exception de la BDEAC, les demandeurs doivent, aussi, remplir les conditions spécifiques suivantes : justifier de l’exercice de l’activité d’établissement de crédit depuis au moins six mois au moment du dépôt de la demande d’admission sur le compartiment des interventions de la Beac ; être assujettie à la constitution des réserves obligatoires ; signer la charte de bonne conduite des acteurs du marché monétaire de la Cemac ; être participant direct aux systèmes de paiement de la Beac, justifier d’une organisation qui permet de s’assurer des exigences en matière de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme ; déclarer ses engagements à la Centrale des risques bancaires suivant la périodicité fixée par la réglementation en vigueur et effectuer de manière régulière les reportings sur la théorie et les transactions réalisées sur les autres compartiments du marché monétaire.
À réception du dossier de demande d’admission et de l’avis de la direction nationale de la Beac concernée, les services centraux de la Banque centrale procèdent à son analyse, en tenant compte des éléments fournis par le secrétariat général de la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac). La décision est notifiée au requérant, par la direction nationale de la Beac dans un délai de 30 jours à compter de la date de réception de la demande d’admission.
Sylvain Andzongo
La 49e réunion du Comité consultatif permanent des Nations unies chargé des questions de sécurité en Afrique centrale tenue du 25 au 29 novembre 2019, à Luanda en Angola, aura permis de passer en revue la situation sécuritaire de la sous-région.
Dans le cas spécifique du Cameroun, le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique centrale (Unoca), François Lounceny Fall a déploré la poursuite des actes d’insécurité dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Et ce, malgré la tenue, du 30 septembre au 4 octobre 2019, du « Grand dialogue national » censé trouver une solution à cette crise.
Malgré cette tentative d’apaisement, François Lounceny Fall s’est dit préoccupé de constater que des enlèvements et des crimes odieux continuent d’être enregistrés dans cette partie du pays de même que des mouvements de populations fuyant l’insécurité.
Au-delà de la dégradation du climat sécuritaire, le chef de bureau de l’Onuca a néanmoins rendu un hommage aux acteurs humanitaires, ainsi qu’aux Nations Unies pour le travail mené sur le terrain en vue de sauver des vies et réconforter les populations en détresse.
Il en veut pour preuve, le soutien apporté au système des Nations unies au Cameroun, il y a quelques semaines dans l’organisation d’un atelier de formation et d’une visite dans le Sud-Ouest en faveur d’une vingtaine de journalistes camerounais.
Occasion pour le diplomate onusien d’appeler les partenaires internationaux à renforcer leur assistance aux ONG et aux institutions chargées de l’accueil et de la protection des victimes de cette crise. Avant de réitérer la ferme condamnation des Nations unies du recours à la violence et à la force comme moyens de revendication politique.
Selon le patron de l’Unoca, « seul le dialogue inclusif apportera une réponse aux griefs et aspirations des populations dans le respect de l’État de droit, et ce, dans tous les pays de l’Afrique centrale en proie à des tensions socio-politiques et socio-économiques ».
Stéphane Billé
Le Transgabonais fait encore parler de lui. Un train de la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog), lourdement chargé de manganèse, a déraillé au petit matin ce jeudi 28 novembre entre les gares de Lastourville et Milolé (sud-est), rapporte gabonactu.com.
Le train à destination de la gare d’Owendo était tracté par 2 locomotives de type CC et comptait 105 wagons chargés à bloc.
Cet autre déraillement vient rallonger la liste des accidents ferroviaires au Gabon. Le précédent en date du 18 juin 2019, avait valu la démission du Belge Patrick Claes de la tête de la Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag). Il a été remplacé depuis lors par le Brésilien Luiz Renato Lombardo Torres.
Après une succession d’accidents ferroviaires, le gouvernement a lancé un vaste Programme de remise à niveau de la voie (PRN). Il comprend le remplacement des traverses en bois par des traverses bibloc sur 650 km de voies ferrées, le traitement complet des 83 zones identifiées comme instables ainsi qu’à la réhabilitation et à la construction de gares. Le coût des travaux évalué à 200 milliards FCFA est financé à près de 70 % par la Setrag.
Romuald Ngueyap
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La Fédération de Russie vole au secours du Gabon dans son combat contre la criminalité faunique et le trafic des espèces sauvages protégées perpétré par les braconniers et les trafiquants de tout genre dans les parcs nationaux.
Moscou s’est engagée à renforcer le dispositif sécuritaire de l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) en mettant à sa disposition un important don de matériel militaire. Ce matériel servira exclusivement aux éco-gardes et à la Compagnie des parcs nationaux (CPN) de l’ANPN. Le matériel permettra de faire face à des organisations criminelles suréquipées et surarmées.
Un acte qualifié de « hautement salutaire » par le ministre des Eaux, des Forêts, de la Mer, de l’Environnement, chargé du plan climat et du plan d’affectation des terres. « Les parcs nationaux représentent un énorme potentiel économique et communautaire pour les populations rurales. C’est en renforçant la gouvernance de nos ressources naturelles que nous pourrons développer des activités économiques telles que l’écotourisme et qui permettront de générer des revenus et de créer des emplois durables », a-t-il déclaré.
À l’occasion, l’ambassadeur de la Fédération de Russie au Gabon, Dmitry Kourakov, a réitéré la volonté de son pays de soutenir les efforts du Gabon dans la lutte contre la criminalité environnementale. « Au-delà des impacts sociaux, économiques et écologiques, le braconnage et le trafic d’espèces sauvages ont un impact considérable sur la sûreté et la sécurité nationale. À travers ce don, la Fédération de Russie entend renforcer la coopération avec le Gabon dans le domaine de l’environnement et contribuer à la survie du patrimoine naturel de notre planète », a-t-il souligné.
Pour rappel, l’ANPN est le bras séculier de l’État gabonais en charge de la mise en œuvre de la politique gouvernementale en matière de parcs nationaux. Cette agence a pour missions d’assurer la protection des espèces sauvages et des ressources naturelles, d’œuvrer au développement efficient du réseau des parcs nationaux et de les valoriser.
L’ANPN est assistée par les forces de la gendarmerie nationale. Elle dispose d’une Compagnie des parcs nationaux (CPN) dont le rôle porte sur la surveillance, la prévention et la répression des infractions commises au sein des parcs.
Stéphane Billé
Le Centre régional d’assistance technique du Fonds monétaire international (Afritac Centre) annonce une mission à la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) du 2 au 6 décembre 2019 à Yaoundé au Cameroun.
Cette mission s’inscrit dans le cadre de l’exécution de son programme d’activités conclut avec les services de la Beac. Elle se résume en une assistance technique dans le domaine du développement du marché des capitaux. Il s’agit d’une plateforme qui met en relation les agents économiques détenant un excédent de capitaux et ceux qui ont des besoins de financement.
Selon ses termes de référence, il est prévu d’identifier et de convenir des axes d’intervention sur lesquels Afritac Centre pourrait accompagner la Beac dans ses efforts de développement du marché régional des titres d’État de la Cemac. Ce marché est censé pallier l’arrêt des avances statutaires (20% de leurs recettes budgétaires) que la Beac octroyait aux États, décidé à la demande du FMI dans le cadre de la stratégie sous régionale de réponse à la crise.
Le FMI encourager les pays de la sous-région vers cette alternative de financement de leurs économies. Dans cette logique, l’institution de Bretton Woods a par exemple salué les efforts déployés par les autorités sous régionales en vue de créer un marché financier unifié.
Stéphane Billé
Le Gabon et le Cameroun ont signé, ce 28 novembre 2019 à Libreville, un mémorandum d’entente pour l’interconnexion de leurs réseaux de télécommunications haut débit à fibre optique (CAB 4 et CAB 1 respectivement).
Le document a été visé pour le Gabon par le ministre de la Communication et de l’Économie numérique, Rigobert Ikambouayat Ndeka et pour le Cameroun, par la ministre des Postes et Télécommunications Minette Libom Li Likeng. Tout ceci en présence des représentants des bailleurs de fonds de ce projet (Banque mondiale, la Banque africaine de développement-Bad- et l’Union internationale des télécommunications).
Ce mémorandum d’entente a pour objectif de fixer le cadre général et légal de la coopération en matière d’interconnexion des réseaux de communications électroniques entre les deux pays d’une part, et de mettre en place un comité chargé de la mise en œuvre et du suivi dudit mémorandum et des conventions subséquentes d’autre part.
L’on indique par ailleurs qu’elle constitue la matérialisation du renforcement de la coopération sous régionale et la mutualisation des infrastructures numériques des deux pays.
Avec cette interconnexion, les échanges de télécommunications entre les deux pays seront désormais directs et non plus via des câbles sous-marins internationaux. Cela va induire une baisse des coûts de connectivité.
Cette interconnexion est rendue possible grâce au déploiement au Gabon d’un réseau de fibre optique d’une longueur de 411 KM (Booue-Bitam-Eboro/Meyo-Kye) avec l’appui de la Banque mondiale. En plus de l’interconnexion avec le CAB1 (Cameroun, RCA et Tchad) par Eboro, cette dorsale permettra également une interconnexion avec la Guinée Équatoriale par Meyo-Kie à l’extrême nord du Gabon à la frontière avec le Cameroun.
Stéphane Billé
Le partenariat entre le Gabon et l’Union européenne (UE) repart sur les chapeaux de roue. Quelques jours après la relance du dialogue entre les deux parties, l’institution européenne vient d’ouvrir un de ses chantiers inscrits dans sa nouvelle feuille de route pour le Gabon.
Il s’agit du Projet d’appui à la formation et à l’insertion professionnelle des jeunes (AFIP). Ce projet met un accent particulier sur l’autonomisation des jeunes Gabonais. Son lancement a été acté ce 27 novembre 2019, avec la signature d’une convention de financement du programme « Cap sur l’autonomisation des jeunes au Gabon », entre le gouvernement gabonais et l’UE. Cette initiative s’inscrit dans le cadre du 11e Fonds européen de développement (FED).
La convention a été signée par le ministre gabonais de l’Économie, Roger Owono Mba et l’ambassadeur de l’UE au Gabon, pour Sao Tomé et Principe et la CEEAC, Rosario Bento Pais, au cours d’une cérémonie présidée par le Premier ministre, Julien Nkoghe Bekale.
De l’avis des deux parties, cette convention constitue une étape importante en réponse à la problématique du chômage chez les jeunes et la création d’emplois. En effet, le programme « Cap sur l’autonomisation des jeunes au Gabon » consiste à former des jeunes âgés de 16 à 35 ans, et à fédérer un grand nombre de partenaires pour sa mise en œuvre autour de l’ONG JA Gabon.
Près de 17 000 jeunes gabonais économiquement faibles seront ainsi formés dans les secteurs clés de la diversification de l’économie par le biais du développement et d’équipement d’incubateurs sectoriels dans les neuf provinces du pays.
« Il est important de doter les jeunes gabonaises et gabonais de compétences complémentaires pour les aider à trouver un emploi et/ou créer leur propre emploi. Notre appui permettra aux bénéficiaires de mieux saisir les opportunités d’emploi dans leur communauté et leur ville, de devenir plus autonomes financièrement, de savoir mieux répondre à la demande des entreprises ou encore de développer des compétences et connaissances spécifiques dans le secteur qu’ils auront choisi », a indiqué Rosario Bento Pais.
Stéphane Billé