Les travaux de la 12e réunion de l’équipe multidisciplinaire du bureau régional pour l’Afrique centrale, tenus du 29 au 30 octobre 2019 à Libreville, auront permis de faire une analyse sans complaisance du secteur agricole de la sous-région.
Dressant le tableau de la situation agro-industrielle de la sous-région, les experts ont unanimement reconnu que le développement de ce secteur reste embryonnaire, aussi bien en amont, qu’en aval de la production, ainsi que dans la chaîne de valeur des systèmes agricoles.
Malgré l’existence de nombreuses pesanteurs, ils ont néanmoins relevé qu’une agro-industrialisation respectant les principes du développement durable, reste possible en Afrique centrale. À condition, ont précisé les participants, « d’inclure les petits producteurs, respecter l’environnement et rester compétitive en prix et en qualité, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’Afrique centrale ».
Selon la FAO, il existe trois types d’agro-industrie en Afrique centrale. La petite agro-industrie, souvent familiale, dominée par les transformations locales et artisanales des productions vivrières. Ensuite, la moyenne agro-industrie, dont les activités constituent un très fort potentiel pour soutenir l’agrobusiness dans les pays.
Enfin, les grandes agro-industries qui naissent souvent par le rachat des entreprises publiques ou parapubliques au moment de la privatisation, ou par la signature des partenariats public-privé entre les États et les multinationales. L’exploitation des ressources agricoles de ces grandes multinationales est généralement destinée à la commercialisation sur le marché des matières premières et à l’exportation.
Pour la FAO, un secteur agro-industriel privé établissant un lien entre les producteurs agricoles et les consommateurs peut être un moteur de croissance majeur pour les secteurs agricole et rural non agricole. De ce fait, l’institution onusienne préconise de développer des partenariats public privé pour la promotion des systèmes agroalimentaires inclusifs dans le monde rural.
De plus, « la collaboration effective avec le secteur privé peut contribuer à faire reculer la faim et la malnutrition. Cela grâce à une amélioration de la qualité et de la qualité, dans les domaines de l’agriculture, des pêches, de la foresterie, de la gestion des ressources naturelles ou de la filière alimentaire depuis l’agriculteur jusqu’au consommateur », soutient la FAO.
Stéphane Billé
Quelques semaines après avoir abrité le Comité Inter-États, Yaoundé la capitale camerounaise sera à nouveau hôte d’une autre institution de la Cemac. Il s’agit de la 34e session ordinaire du Conseil des ministres de l’Union économique d’Afrique centrale (Ueac).
Quinze ministres sont annoncés pour ces travaux, dont l’ordre du jour prévoit la validation des résolutions adoptées récemment par le Comité inter-États. Il sera notamment question de statuer sur le projet de budget, équilibré en recettes et en dépenses à 88 milliards de FCFA, avant de le transmettre au parlement qui est responsable de sa discussion et de son adoption.
Cette 34e session permettra aussi de transmettre à la Commission de la Cemac des pouvoirs pour agréer les professionnels libéraux de la comptabilité, de la fiscalité et des transports, après l’adoption des projets de modification des actes communautaires y relatifs. Elle servira enfin de cadre de préparation du Sommet extraordinaire des chefs d’État de la Cemac, censé se ternir à Yaoundé au courant de ce même mois de novembre.
Le Conseil des ministres de l’Ueac constitue la deuxième instance de la Cemac. Il est également l’organe technique de la Conférence des chefs d’État. Quant à l’Ueac, elle a pour mission d’harmoniser les réglementations en vigueur au sein des États membres, afin de dynamiser les échanges commerciaux et faciliter la convergence des politiques économiques au sein de la sous-région.
Stéphan Billé
Le ministre de l’Économie, des Finances et des Solidarités nationales, Roger Owono Mba (photo), a initié un projet de loi fixant les principes et règles de gouvernance des établissements publics. Il a été adopté par le Conseil des ministres ce 7 novembre 2019.
Selon le membre du gouvernement, ces nouvelles dispositions visent plusieurs objectifs. Il s’agit notamment de la concrétisation de la mise en place d’un ensemble de dispositifs correctifs destinés, à encadrer les modalités de création, d’organisation et de gestion financière des établissements publics de l’État.
De l’avis du ministre Roger Owono Mba, ces nouvelles règles induiront une meilleure maitrise des processus de création et d’organisation des établissements publics. Elles permettront également d’éviter l’accroissement sans contrôle de cette catégorie de services publics qui, en raison de leur autonomie de gestion, échappent souvent aux rigueurs imposées à l’administration centrale.
Stéphane Billé
L’État gabonais va de nouveau recourir au Fonds international de développement agricole (Fida) pour financer la deuxième phase du projet de développement agricole et rural (PDAR 2).
Selon le projet de loi de cet emprunt, adopté ce 7 novembre 2019 au cours d’un Conseil de ministre, le Gabon prévoit de solliciter un prêt de 5,5 millions d’euros soit plus de 35 milliards de FCFA.
Ce nouveau recours auprès du Fida fait suite aux précédents accords de prêt et de don d’un montant respectif de 5,7 millions et 274 000 USD, signés en octobre 2007 et d’un financement additionnel de 5,4 millions d’USD pour la mise en place d’infrastructures de commercialisation, paraphé en décembre 2013.
Le PDAR est un programme qui vise la réduction de la pauvreté en milieu rural par la diversification et l’augmentation des revenus des populations et l’amélioration de leurs conditions de vie. Il consiste à développer les filières porteuses prioritaires au bénéfice des groupes cibles.
Le renforcement des capacités des acteurs des filières prioritaires, de leurs organisations et des capacités institutionnelles en matière de services d’appui au monde rural font également partie des objectifs dudit programme.
Stéphane Billé
Le président de la République, Ali Bongo Ondimba, a un nouveau directeur de cabinet. Il s’agit de Théophile Ogandaga (photo). Sa nomination est intervenue au terme du Conseil de ministres tenu ce 7 novembre 2019 à Libreville.
L’ex-directeur général (DGA) d’Olam Gabon remplace Brice Laccruche Alihanga qui a passé deux ans à ce poste. Théophile Ogandaga devient le quatrième titulaire de ce poste depuis l’arrivée au pouvoir d’Ali Bongo Ondimba en 2009, après Maixent Accrombessi, Martin Boguikouma, Brice Laccruche Alihanga.
Les raisons du départ de Brice Laccruche Alihanga n’ont pas été déclinées. Malgré tout, son départ du « Palais Rénovation » animait de plus en plus les conversations dans les chaumières à Libreville. Ici certains lui empruntent des ambitions politiques, d’autres évoquent des bisbilles avec la famille présidentielle.
Toujours est-il que l’ex-directeur de cabinet d’Ali Bongo est resté omniprésent dans la sphère politico-administrative et économique du pays durant ses fonctions. Il s’est hissé aux avant-postes durant toute la période de maladie du chef de l’État gabonais.
De nature discret, son successeur affiche un profil scientifique. Après l’obtention de son doctorat en physique des particules à l’université de Nice-Sophia Antipolis en France, Théophile Ogandaga regagne le pays où il va officier pendant 16 ans à Shell au Gabon et aux Pays-Bas.
Parcours
Il occupe, tour à tour, les fonctions de chargé des opérations, du traitement et de l’interprétation des données sismiques au sein de ladite multinationale. Il sera également directeur chargé des nouvelles opportunités d’affaires, des relations avec le gouvernement et représentant au Gabon du département exploration dans la même compagnie.
Après cette carrière dans le privé, il intégrera l’administration notamment le ministère des Mines et des Hydrocarbures. Il y occupe le poste de conseiller du ministre durant la période 2004 - 2010. Après cette brève étape, il fera partie de l’équipe chargée de la mise en place du Partenariat public privé (PPP) entre la République gabonaise et le groupe Olam dans plusieurs projets.
Cette nouvelle carrière l’amènera à occuper les fonctions de coordonnateur général de ce PPP, puis d’administrateur général de l’Autorité administrative de la zone économique spéciale de Nkok, de DGA de Sotrader et en fin de président directeur général de la même société. Théophile Ogandaga est également membre du Conseil d’administration des sociétés affiliées à Olam au Gabon.
Stéphane Billé
Un décret du président de la République du Gabon, daté du 7 novembre 2019, réaménage le gouvernement. Dans son texte, Ali Bongo Ondimba (photo) précise que les changements ont été effectués sur proposition du Premier ministre. Ci-dessous les modifications effectuées.
Les ministres
Ministre chargé du suivi de la Stratégie des investissements humains et des Objectifs de développement durable : Brice LACCRUCHE ALIHANGA.
Ministre des Mines, du Pétrole, des Hydrocarbures et du Gaz : Noël MBOUMBA.
Ministre de l’Énergie et des Ressources hydrauliques : Emmanuel Norbert Tony ONDO MBA.
Ministre des Transports, de l’Équipement, des Infrastructures et des Travaux publics : Hugues MBADINGA MADIYA.
Les ministres délégués
Ministre délégué auprès du ministre d’État, ministre de l’Intérieur, de la Justice, Garde des Sceaux : Christian MENVIE M’OBAME.
Stéphane Billé
Depuis le 6 novembre 2019, le programme du Gabon avec l’Initiative pour la forêt de l’Afrique centrale (CAFI, pour Central Africa Forest Initiative) est en évaluation.
Engagé dans un processus de préservation et de gestion durable de ses forêts, le pays a signé en 2017, une lettre d’intention avec CAFI. D’un montant de 18,4 millions dollars, le programme y relatif vise la mise en œuvre du Plan national d’affectation des terres, du Système national d’observation des ressources naturelles et des forêts (SNORNF) et la lutte contre l’exploitation illégale.
Les participants issus des ministères de l’Économie, de l’Agriculture, du ministère du Climat et de l’Environnement, de l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN), de l’Agence gabonaise d’études et d’observations spatiales (AGEOS), du ministère du Climat et de l’Environnement de la Norvège, de l’Ambassade royale de Norvège à Kinshasa et du secrétariat du CAFI planchent, jusqu’au 7 novembre, sur la mise en œuvre dudit programme.
Il s’agit en plus de préparer le nouveau cycle de financement dans le cadre de CAFI II (12 millions de dollars) et CAFI III (150 millions de dollars).
CAFI rassemble certains pays d’Afrique centrale (le Gabon, la République centrafricaine, la RDC, le Cameroun, le Congo et la Guinée équatoriale) et des donateurs (l’Allemagne, la France, la Norvège, le Royaume-Uni, l’Union européenne et le Brésil). Son objectif est de préserver les forêts d’Afrique centrale afin de lutter contre les changements climatiques et contribuer au développement durable.
Stéphane Billé
Le bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale (Unoca) vient de réunir les attachés de défense de la sous-région accrédités au Gabon.
Cette première initiative, indique l’Unoca, avait pour objectif d’explorer la possibilité de créer une synergie de travail avec ce personnel de sécurité. Il s’agit précisément de renforcer la communication et l’échange d’information afin de contribuer aux efforts de promotion de la paix et de la sécurité en Afrique centrale.
« Je reste persuadé que la collaboration et le creuset d’échanges d’informations, qui vont naître de cette rencontre, apporteront une plus-value dans nos efforts pour relever les défis sécuritaires auxquels l’Afrique centrale est confrontée », a indiqué François Louncény Fall. Le représentant spécial de secrétaire générale de l’Onu en Afrique centrale a, par ailleurs, relevé l’importance de la rencontre pour la mise en œuvre de son mandat.
La réunion a été élargie aux attachés de défense de la Chine, du Sénégal et du Nigéria. Les conseillers militaires de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) y ont également pris part.
Stéphane Billé
La cinquième génération de réseaux mobiles (5G) sera bientôt disponible au Gabon. L’annonce est du président de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep), Lin Mombo. C’était à la faveur d’une audience que lui a accordée, ce 5 novembre 2019, le président de la République, Ali Bongo.
Lin Mombo a précisément indiqué au chef de l’État que le Gabon se positionne parmi les tout premiers pays à lancer cette nouvelle technologie en matière de communication sur le continent africain.
Cette migration témoigne du dynamisme que connaît le secteur des TIC au Gabon. Sur la base des données de l’Arcep, entre mars et juin 2019, par exemple, le taux de pénétration de la téléphonie mobile a subi une hausse, passant de 158,46% à 168,05%. Au cours de la même période, le parc des abonnés se situait à 3 029 410 clients. Soit une augmentation de 168 578 abonnements. Dans le même temps, celui de l’internet mobile était évalué à 2 041 837 abonnés.
Stéphane Billé
Au cours d’un déjeuner de presse, organisé le 30 octobre, Léandre Zue (photo), le premier magistrat de la commune de Libreville et son équipe ont fait un bilan à mi-parcours, de leur gouvernance, sept mois après leur prise de fonction.
Exprimant sa satisfaction quant à son action, l’équipe a, en outre, indiqué qu’elle entendait poursuivre cette dynamique, afin de répondre aux attentes des plus hautes autorités et des populations, à savoir : rendre la capitale gabonaise moderne et écologique.
Tous les dossiers relevant du report de la commune de Libreville ont été ainsi passés au peigne fin. Sur la question de l’insalubrité et la gestion des marchés, deux dossiers qui suscitent une vague de mécontentement et l’indignation des populations et principalement, des opérateurs économiques, Léandre Zue a marqué sa détermination à aller au bout de son action.
« Dans chaque pays, il y a des règles que nous devons respecter. Les commerçantes doivent vendre au marché parce que les marchés ont été construits à cet effet. Ce qui est sûr c’est que nous allons continuer, mais plus fort qu’avant pour qu’elles puissent regagner les marchés », a-t-il réagi.
Pour ce qui est de la gestion des ordures dans la commune de Libreville, l’homme a un schéma bien tracé. « Dans notre plan d’action, nous avons prévu une société pour deux arrondissements, c’est-à-dire dans mon entendement, une seule société ne peut pas valablement nettoyer Libreville, collecter les ordures dans Libreville. Pour ce qui concerne Averda, je pense que c’est un dossier clos », a-t-il indiqué.
De son avis, « l’objectif principal de la nouvelle équipe municipale de la commune de Libreville est de répondre aux attentes des plus hautes autorités, à savoir : faire de notre belle capitale, une cité moderne et écologique. Toute chose essentielle pour notre devenir en tant que Gabonais et en tant que peuple de la planète terre ».
Au demeurant, en sept mois, la nouvelle équipe revendique plusieurs actions à son actif. L’on cite par exemple, l’embellissement des monuments public, l’entretien et la construction des routes communales pouvant désengorger la capitale des multiples embouteillages aux heures de pointe, la construction d’un nouveau cimetière municipal, la construction d’autres structures sanitaires municipales, la construction de préprimaires municipaux, les collèges et lycées municipaux, des parcs et loisirs, la construction d’aires de jeux inexistantes.
Stéphane Billé