Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Après un exercice 2017 à l’activité atone (+0,5%, contre 1% dans la zone Cemac), la reprise économique est restée fragile avec une croissance révisée à la baisse en 2018, en raison de la baisse de la production pétrolière (-4,3%), selon la direction du Trésor français.                                                            

Toutefois, poursuit-elle, hors secteur pétrolier, la croissance des autres secteurs de l’économie était conforme au cadrage du FMI (environ 1,9%). Les exportations ont ainsi bénéficié de la hausse des cours du pétrole et du manganèse, mais restent contraintes par un sous-investissement dans le secteur pétrolier. Un secteur qui a représenté 70% des exportations gabonaises (manganèse 14,5%, bois 10%). Les prévisions du FMI font état d’une croissance du PIB à 2,9% pour 2019 et 3,9% pour 2020.

L’inflation, à 5 % en 2018 (3% prévus en 2019 - FMI), a montré des signes de légers emballements dans un pays où son taux est habituellement maitrisé. Cette évolution a été amplifiée par la hausse du prix des carburants (+30% pour l’essence et + 43% pour le gasoil) à cause de la fin des subventions de l’État et de l’état des routes (notamment avec le Cameroun voisin) qui a renchéri le coût de l’importation des denrées alimentaires de bases.  

Stéphane Billé

 

Selon les douanes gabonaises, la demande intérieure du Gabon affiche une hausse de 21% au 1er semestre 2019 en glissement annuel. La consommation rompt ainsi avec la fragilité des années précédentes (-8,3% en 2018). Une perspective logique dans un contexte économique stabilisé depuis fin 2018.

Mais la reprise de la demande ne profite pas à la France, premier fournisseur du Gabon avec 318,6 milliards de FCFA de marchandises vendues en 2018. Selon les douanes françaises, les exportations de ce pays vers le Gabon ont légèrement fléchi au 1er semestre 2019 à 218 millions € (142,8 milliards de FCFA), contre 223 millions € (146 milliards de FCFA) pour la même période l’année précédente.

Selon elles, cette diminution se répartit sur deux des trois premiers postes d’exportation qui représentent plus des trois quarts des ventes totales. Il s’agit des produits industriels (-5,9%) et des produits des industries agroalimentaires (-6,7%).

Néanmoins, ces diminutions ont été compensées par les bonnes performances des exportations dans le deuxième poste générant le plus de flux (1/3 des exportations totale). Il a notamment été tiré par les équipements mécaniques et l’informatique (+6,8%), les produits agricoles, sylvicoles, de la pêche et de l’aquaculture (+13,5%).

Stéphane Billé

 

Le Premier ministre gabonais, Julien Nkoghe Bekale (photo), a initié lors du Conseil interministériel du 13 septembre 2019, un projet de décret pour la création d’une filière agricole dans les centres de formation et de perfectionnement professionnel. Le projet de décret sera soumis au prochain Conseil ministériel pour adoption.

Cette initiative entre dans le cadre d’un vaste programme gouvernemental d’investissement dans le domaine de l’agriculture. Ce programme a pour but de réduire le chômage et faciliter l’insertion professionnelle des jeunes. Elle vise également à privilégier l’enseignement technique et professionnel dans le système éducatif gabonais.  

Cependant, il faudra attendre les résolutions du Conseil ministériel pour avoir plus de précisions sur la mise en œuvre et l’effectivité des programmes de formation.

Notons que l’initiative fait partie des actions entreprises par le gouvernement du Gabon afin de renforcer le secteur agricole. Un secteur, qui malgré son important potentiel naturel, ne contribue au PIB qu’à hauteur de 3%.   

Vanessa Ngono Atangana

La survenance d’épidémies, de catastrophes naturelles, de chocs extérieurs... peut négativement impacter l’exécution de la loi des finances. Face à cette réalité, le Centre régional d’assistance technique du FMI pour l’Afrique centrale (Afritac Centre) outille, depuis le 16 septembre dernier à Libreville, les gestionnaires de crédit aux risques budgétaires.

Pendant une semaine, les administrations financières, la Banque centrale, le Parlement, le Conseil économique, social et environnemental, la Cour des comptes, la Cour constitutionnelle, les collectivités locales et les partenaires techniques et financiers du Gabon recevront des enseignements sur l’élaboration de l’inventaire des risques budgétaires et l’identification des canaux de transmission vers le budget et la dette de l’État ; l’évaluation et le classement des risques budgétaires en fonction de leur importance ou encore le rapport sur les risques budgétaires.

« Nous sommes tenus de joindre le rapport sur les risques budgétaires au projet de loi des finances pour nous permettre de prendre toutes les mesures nécessaires au cas où nos prévisions iraient dans le sens contraire de ce qui a été prévu dans la loi des finances », explique le directeur de la préparation et de la programmation budgétaire, Bertrant Josaphat Olliang Angone cité par la presse locale.

PcA

Le récent séjour à Paris du directeur de cabinet du président de la République du Gabon, Brice Laccruche Alihanga, révélé par le confidentiel La Lettre du Continent, livre de nouveaux secrets. Ils sont mis en évidence par l’hebdomadaire panafricain Jeune Afrique dans son édition de cette semaine.

En fait, selon l’hebdo, le directeur de cabinet du chef de l’État a été reçu en France par Franck Paris, conseiller Afrique du président français Emmanuel Macron. Entre autres sujets évoqués, il y a la situation de la Compagnie minière de l’Ogooué, filiale de la multinationale métallurgique française Eramet, qui, selon le journal, doit faire l’objet d’un redressement fiscal dans les semaines à venir au Gabon.  

Un compromis a été trouvé, révèle l’hebdomadaire, qui fait également savoir que, dans l’échange entre les deux hommes, il a également été question de l’implantation du groupe français Suez au Gabon.

En fait, la multinationale française fait partie de la short list des compagnies devant assurer le remplacement d’Averda dans la collecte des déchets ménagers à Libreville. Elle est également candidate à la reprise des activités de la Société d’énergie et d’eau du Gabon, autrefois filiale de Veolia, un autre groupe français.

Plusieurs multinationales se sont en effet manifestées pour la reprise des activités de Veolia à la suite de la rupture du contrat de concession du service public de l’eau et de l’électricité qui liait le groupe à l’État gabonais.

L’on se souvient que dans la foulée de cette rupture de contrat intervenue en février 2018, en marge du sommet de l’Alliance solaire internationale tenu à New Delhi en mars 2018, le chef de l’État gabonais, Ali Bongo Ondimba, avait reçu une délégation du groupe Suez (voir photo). Conduite par le directeur général, Jean-Louis Chaussade, la délégation était venue s’enquérir de la stratégie nationale en matière de distribution d’eau.

La reprise par Suez des activités de Veolia pourrait donc sonner comme l’épilogue d’un feuilleton de plusieurs mois de négociations discrètes.

PcA

Le ministre des Transports, Justin Ndoundangoye, a effectué, en fin de semaine dernière, une visite d’inspection à l’aéroport international Léon Mba de Libreville. Il était question d’évaluer l’évolution des travaux de réhabilitation et de réaménagement engagés dans le cadre du contrat de concession passé avec l’opérateur Gsez Airports depuis le mois d’octobre 2018. 

Selon le concessionnaire, l’un des objectifs visés à travers ces innovations est l’accroissement du trafic passager à l’aéroport international de Libreville. L’opérateur ambitionne ainsi de porter le nombre de passagers à 300 000 en 2020, puis 500 000 en 2021, avant d’atteindre un million en 2022.

« Aujourd’hui, nous pouvons dire que nous sommes plus que satisfaits des réalisations accomplies jusqu’ici, vu que le cahier des charges qui avait été établi lors de la mise en place de ladite convention est quasiment respecté », se réjouit Justin Ndoundangoye.

Le nouveau gestionnaire de l’aéroport international Léon Mba, depuis un an, au travers d’un vaste programme de réhabilitation de cette infrastructure visant à le hisser aux standards internationaux, a entre autres installé un système de vidéosurveillance, la connexion wifi gratuite sur la plateforme. L’on vient également d’enregistrer l’arrivée d’un autobus sur piste qui, selon le ministre, assure la mobilité des passagers entre les zones d’embarquement et de débarquement.

PcA

Considéré comme l’un des pays qui trainent le pas vers la libre circulation des personnes dans la sous-région, la Guinée Équatoriale vient de franchir un important palier dans cette dynamique avec l’adoption de son passeport biométrique Cemac.

Un geste que la Commission de la Cemac a largement salué, lors d’une réunion de concertation avec les membres du gouvernement de la Guinée Équatoriale, le 12 septembre dernier à Bata. Dans ce cadre, la Commission a également encouragé le pays à mettre sur pied, son comité national d’origine pour faciliter la certification et la vente des produits nationaux dans la Cemac.

Occasion pour le ministre d’État, en charge de l’Intégration, Baltazar Engonga, de féliciter le président de la Commission, le Pr Daniel Ona Ondo, pour les efforts qu’il déploie pour l’intégration. Baltazar Engonga s’est néanmoins dit favorable à une « libre circulation maîtrisée », en mettant un accent particulier sur la formation des agents de police aux frontières.

Stéphane Billé

Les exportations du Gabon vers la France se sont chiffrées à 84 millions d’euros (plus de 55 milliards de FCFA) au premier semestre 2019, contre 90 millions d’euros sur la même période en 2018, soit une baisse de 7,5 %.

Toutefois, indique la direction générale du Trésor de France, on enregistre une hausse en volume des exportations de 33 % sur les deux périodes. Cette performance inédite est à mettre en lien avec une forte augmentation ponctuelle du poste des « aéronefs et engins spatiaux ».

Portés par la remontée des cours mondiaux, les achats français notamment d’hydrocarbures et de manganèse qui représentent 56 % des exportations ont fortement augmenté (+68,3 %, à 47,2 millions d’euros). Néanmoins, les exportations de pétrole raffiné et coke ont été inexistantes pour la période concernée. Elles s’étaient chiffrées à 9,4 millions d’euros au premier semestre 2018.

Dans le même temps, les importations françaises de bois (placages - déroulés), autre poste majeur d’achat, ont augmenté de près de 20 %, à 32,5 millions d’euros, malgré les difficultés logistiques de début d’année (blocage du port, arrêt des exportations de bois pendant trois mois, suite au scandale du Kévazingo).

Signe de la faible diversité des exportations du Gabon, le pétrole, le manganèse et le bois représentent toujours plus de 95 % des importations de la France en provenance du Gabon.

Stéphane Billé

La Société gabonaise d’entreposage des produits pétroliers (SGEPP) envisage une augmentation de ses capacités. À cet effet, le ministre du Pétrole, des Hydrocarbures et du Gaz a conduit une réunion avec le directeur général de cette entreprise.

Les échanges entre Noël Mboumba et Ludwine Oyini Amoni visaient à trouver la stratégie qui permettra à cette entreprise d’aller vers cet objectif. La mise sur pieds d’un plan d’action visant à développer davantage la SGEPP afin d’accroitre ses capacités a notamment fait l’objet de discussions.

Le ministre et le directeur général ont également discuté des projets d’investissement liés à la chaine de production de gaz afin d’augmenter la croissance de l’entreprise qui s’est chiffrée l’an dernier à 5%.  

PcA

Après les 1000 tonnes de juillet dernier, un thonier de la société espagnole Calvo Pesca, spécialisée dans la pêche, la commercialisation et la transformation du thon, a débarqué au New Owendo International Port de Libreville une cargaison de poisson.

Les opérations de transbordement et de débarquement des cargaisons de poissons au Gabon  devraient, selon le ministre de l’Agriculture, Biendi Maganga Moussavou, permettre d’approvisionner le marché local à un coût démocratique avec un impact dans plusieurs secteurs économiques.

« Nous aurons plusieurs impacts avec l’arrivée de Calvo Pesca dans le secteur de la pêche au Gabon. Nous aurons une contribution au Produit intérieur brut, la création d’emplois dans les bateaux, les quais et la distribution », indique Biendi Maganga Moussavou, cité par la presse locale.

« Nous voulons mettre notre expérience de plus de 70 ans au service du Gabon. Nous disposons d’une flotte de huit thoniers congélateurs de grande capacité, avec la possibilité d’investir dans le domaine de la transformation. Nous allons également contribuer à la formation de la main-d’œuvre locale », souligne Mané Calvo, P-DG de la société espagnole, cité par le quotidien pro gouvernemental L’union.

PcA

Pour nous contacter: c o n t a c t [@] lenouveaugabon . c o m

Please publish modules in offcanvas position.