Selon un rapport des services économiques de l’ambassade de France au Gabon, le marché bancaire reste jeune et dénombre peu d’acteurs. Il est dominé par trois banques : BGFI Bank, BICIG et UGB, qui concentrent plus de 75% des emplois.
BGFI Bank reste le leader, suivi par la BICIG et l'UGB. Car, sur les 1 764 milliards de FCFA de crédits en février 2019, BGFI Bank concentre 40% des parts de marché, loin devant UGB (19%), BICIG (19%) et les quatre autres banques qui totalisent ensemble 22%.
Néanmoins, précise le rapport, s’agissant du nombre de comptes ouverts dans les banques, la situation varie. UGB occupe la 1ère place avec 36% des comptes bancaires ouverts au Gabon, suivi de BICIG avec 28%, Ecobank (12%) et enfin de BGFI Bank qui ne revendique que 11% des comptes.
Stéphane Billé
Selon un rapport sur les actifs dans les industries extractives publié par le ministère de l’Économie, l’activité minière au Gabon reste essentiellement concentrée sur la production de manganèse. Elle a atteint 5,3 millions de tonnes en 2018, soit une progression de 6,8%. Et ceci en raison des bonnes performances de Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog) et de la montée en puissance de Nouvelle Gabon Mining qui a accru sa production de plus de 50%.
Le principal gisement de manganèse est situé à Moanda, dans le sud-est du pays et exploité depuis les années 1960 par la Comilog, filiale du groupe métallurgique français, Eramet. Cette mine de Moanda représente l’un des plus riches gisements de manganèse au monde. La teneur du minerai est en moyenne de 48%. Comilog a réalisé environ 80% de la production nationale de minerai de manganèse brut en 2018.
Le dynamisme de Comilog et l’arrivée de nouveaux acteurs dans le secteur ont permis une progression substantielle de la production qui n’était que de 3,2 millions de tonnes en 2010. Outre la Comilog, on relève les activités de la Compagnie industrielle et commerciale des mines de Huazhou (CICMHZ) d’origine chinoise, implantée, à Ndjolé depuis 2011 et la Nouvelle Gabon Mining (NGM) d’origine singapourienne, opérant à Franceville, depuis le premier semestre 2017.
Selon le gouvernement, la contribution de l’industrie minière dans le PIB a été de 2,6% en 2018. Sa part dans les revenus à l’exportation et les recettes budgétaires de l’État a respectivement été de 5,3% et de 4,6%.
Stéphane Billé
L’administrateur directeur général de la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog), Leod-Paul Batolo, et le représentant général du groupe Eramet au Gabon, Bruno Faour, ont rencontré le ministre de l’Emploi, du Travail et de la Formation professionnelle, Madeleine Edmée Berre en début de semaine. Les offres de formation et de création d’emplois que vient de lancer la filiale locale du groupe métallurgique français, dans le cadre de son projet d’extension, étaient au centre des échanges.
Il s’agit du projet Comilog 2020, qui va amener la compagnie à accroître sa capacité de production avec notamment la construction d’une nouvelle usine. Cette usine permettra de passer d’une production de 4,5 millions de tonnes de manganèse à 7 millions de tonnes à l’horizon 2023. L’objectif étant de figurer au premier rang des producteurs mondiaux de manganèse à haute teneur.
Ensuite, il y a le projet de rénovation de la ligne ferroviaire du Transgabonais qui, pour cette filiale de la Comilog, constitue un facteur de compétitivité. « Ces deux projets d’envergure revêtent un point commun : la formation professionnelle et la création d’emplois pour de milliers de jeunes gabonais », insiste le communiqué publié à l’issue de cet entretien.
PcA
Prévus pour durer 14 mois, les travaux de réfection du chantier de l’Assemblée nationale vont mettre plus de temps. C’est ce qui ressort de la visite du président de l’Assemblée nationale sur le terrain. « Nous allons rester hors du bâtiment beaucoup plus longtemps que prévu », a indiqué Faustin Boukoubi à la presse locale.
L’entreprise chinoise, qui devait livrer le palais Léon Mba en septembre 2020, fait face à des imprévus dans l’exécution des travaux. Parmi les causes du retard, l’on a identifié les lenteurs observées dans le déménagement des députés et des personnels ; la découverte des fissures sur la superstructure de l’ancien hémicycle notamment au niveau du dôme, en plus d’autres failles.
La saison des pluies, intervenue plus tôt, n’est pas pour arranger les choses. En plus, l’état du mobilier a subi un coup lors du déménagement. Ce qui va générer des dépenses supplémentaires.
PcA
En marge des travaux de la 22e session du Comité des pêches pour l’atlantique centre-est (Copace) ouverts à Libreville le 17 septembre dernier, le ministre de l’Agriculture, Biendi Maganga Moussavou, s’est entretenu avec Eduardo Balguerias Guerra, directeur de la recherche à l’Institut d’océanographie d’Espagne.
Les échanges entre les deux hommes ont porté sur la requête formulée par le Gabon au sujet de l’organisation d’une nouvelle mission océanographique dans le pays afin d’évaluer les stocks halieutiques et de mesurer la pertinence des politiques mises en œuvre dans le cadre de la filière pêche.
« La gestion durable des pêches signifie qu’il faut que cette ressource profite aux générations futures, aux Gabonais à travers la création de richesses et d’emplois et à tout le pays à travers sa contribution au PIB. C’est dans ce cadre que nous avons rencontré l’Institut espagnol d’océanographie afin de nous aider à évaluer nos stocks de poissons et de crustacés », explique le ministre de l’Agriculture.
« Nous avons montré notre disponibilité à travailler avec le Gabon pour effectuer cette mission qui sera la troisième », explique le directeur de la recherche. La partie espagnole s’est par ailleurs engagée à mobiliser un équipage de scientifiques pour travailler avec les scientifiques gabonais à bord d’un navire équipé à cet effet.
PcA
Selon les données du ministère de l’Économie, le Gabon a réalisé une production pétrolière de 70 417 329 Barils en 2018, soit une baisse de 9 121 463 Barils (-11,46%) par rapport à une prévision initiale de 79 538 790 barils. Cette performance est aussi en recul par rapport aux 76 673 943 barils réalisés en 2017.
Au titre des performances par opérateur, indique le ministère de l’Économie, le Groupe Perenco reste le premier en 2018. Avec une production journalière de 77 635 barils par jour, cette entreprise contribue pour 40% à la production nationale.
Il est suivi par la société Assala Gabon, qui a totalisé 41 600 barils par jour pour une contribution à la production nationale de 22%. Ensuite arrive Total Gabon avec 24 551 barils par jour (13% de contribution). La société Maurel & Prom termine en quatrième position avec 20 341 barils par jour (11% de contribution).
Stéphane Billé
Les services économiques de l’ambassade de France au Gabon viennent de produire une analyse sur le secteur bancaire gabonais. On y apprend qu’avec un excédent de trésorerie s’élevant à 714 milliards de FCFA, soit une progression de 7,7% entre avril 2018 et avril 2019, le secteur bancaire gabonais se veut globalement en surliquidité.
Selon le document, outre l’effet de rapatriement des avoirs extérieurs, cet état est surtout le signe d’un secteur bancaire qui peine à trouver des entreprises et des projets à financer. Ainsi, l’encours des crédits a augmenté de 3,2% entre le 31 mars 2018 et le 31 mars 2019. Le montant des crédits accordés aux entreprises a, quant à lui, augmenté de 9,7% sur la même période et représente 67,7% du total des crédits.
Il reste néanmoins difficile pour les banques de financer le secteur privé, car les entreprises, lorsqu’elles sont déclarées, présentent des documents peu fiables et souvent incomplets. Par ailleurs, les taux des prêts proposés par les banques sont très élevés, de l’ordre de 15%, et découragent bien souvent les particuliers et les entreprises.
Du coup, au 2nd semestre de 2018, la majorité des nouveaux crédits octroyés sont des crédits à court terme pour des entreprises privées. Les crédits octroyés aux administrations publiques ont diminué de 5,2% au 1er trimestre 2019. La couverture des crédits par les dépôts ne cesse d’augmenter. Elle s’établissait à 158% en février 2019, alors qu’elle était de 141% en juillet 2018.
Les dépôts ont aussi augmenté de 1,3% entre le 31 décembre 2018 et le 30 avril 2019 (ceux des entreprises ont connu une hausse de 4%). Cette hausse s’explique par la nouvelle réglementation des changes qui oblige les entreprises à rapatrier leurs avoirs extérieurs. Cette mesure a contribué à compenser l’application d’une recommandation du FM concernant la mise en place d’un compte unique du Trésor devant conduire à la fermeture des comptes de l’État dans les banques commerciales.
Stéphane Billé
La perspective de la construction d’une zone économique spéciale à la zone des trois frontières, que la Guinée Équatoriale partage avec le Gabon et le Cameroun, a été évoquée lors de la réunion sur les projets intégrateurs, il y a une semaine à Malabo.
En fait, au regard de la taille des activités économiques qui se développent au niveau des trois frontières, il est indiqué que cet espace abrite une zone franche. Cela permettra aux opérateurs économiques de développer des activités créatrices de valeur ajoutée.
Le ministre équato-guinéen de l’Intégration, Baltazar Engonga, qui a reconnu le potentiel économique des trois frontières, a souligné que la construction d’une zone économique spéciale aurait déjà dû être lancée. Et ceci, au regard des interpellations qui lui ont été maintes fois adressées par les hommes d’affaires opérant dans cet espace.
PcA
La compagnie métallurgique australienne Genmin Group, détentrice de plusieurs permis de recherche de minerai de fer au Gabon depuis 2012, entend dès fin 2020, engager l’exploitation du gisement de fer de Baniaka situé dans la localité de Bomango, province du Haut-Ogooue, sud-est du pays.
Le président directeur général du groupe australien, Joe Ariti, a présenté au cours d’une audience avec le ministre des Mines, Tony Ondo Mba, les perspectives et projections prometteuses de ce gisement.
Selon le patron de la compagnie australienne cité par la presse locale, le projet, mené à maturité, va déboucher sur un rythme de production annuelle de 5 millions de tonnes. Pour l’évacuation du minerai, le projet s’appuiera sur les installations portuaires d’Owendo et comprend la construction d’une ligne de chemin de fer longue de 60 km devant permettre de relier le site de production au Transgabonais.
Pour le ministre, la résolution des questions liées à l’évacuation du minerai de fer avec la société d’exploitation du Transgabonais est primordiale. À en croire Tony Ondo Mba, la demande en énergie dans la perspective de l’industrialisation du pays permettra de mieux planifier la dépense publique et les ressources de la société d’énergie et d’eau du Gabon.
PcA
Lors d’une séance de travail avec les autorités équato-guinéennes, tenue à Malabo en fin de semaine dernière, le président de la Commission de la Cemac, Daniel Ona Ondo, a indiqué que la construction des ports secs a été identifiée comme l’un des projets intégrateurs prioritaires pour ce qui concerne la Guinée Équatoriale.
Selon Daniel Ona Ondo, la zone des trois frontières, comprise entre le Cameroun, le Gabon et la Guinée Équatoriale, est propice pour la réalisation d’une telle infrastructure. Pour le président de la Commission Cemac, au regard du regain d’activité dans cette zone, un port sec permettra de booster les économies sous-régionales et d’intensifier les échanges commerciaux entre ces pays.
D’ailleurs, selon la Commission de la Cemac, des grands groupes, à l’instar de la multinationale singapourienne Olam, désormais spécialisée à travers Gsez Infra dans la construction de grandes infrastructures, sont intéressés et seraient prêts à investir dans ce projet. Pour Baltazar Engonga, ministre équato-guinéen de l’Intégration, le projet revêt un caractère innovant. À l’en croire, cela va encourager les autorités à saisir officiellement la Commission de la Cemac pour son lancement.
PcA