Selon le secrétaire exécutif de l’Autorité de régulation des transports ferroviaires (ARTF), Karine Cécilia Arissani, en visite sur les 650 km du Transgabonais, une deuxième voie sera construite sur ce tronçon. Objectif : réduire les accidents sur la voie ferrée et les désagréments dont sont victimes les usagers.
Les études de cette nouvelle voie, a-t-elle assuré sur la télévision d’État, sont suffisamment avancées pour que le projet soit lancé très prochainement.
Le Transgabonais, qui traverse cinq des neuf provinces du Gabon, est surexploité ces dernières années avec l’augmentation de la production de manganèse et la croissance des opérateurs dans la filière. Cette voie assure en effet l’acheminement de la production de ce minerai vers le port d’Owendo. À cela s’ajoute le transport des passagers et du bois.
Le projet de remise à niveau de cette voie d’un montant de 207 milliards de FCFA ne concerne cependant pas la construction de cette seconde voie.
PcA
La production de manganèse de la Compagnie minière de l’Ogooue (Comilog) pourrait franchir le seuil de 5 millions de tonnes cette année, si l’on s’en tient aux performances du premier trimestre. Au cours des trois premiers mois de 2019, la production de la filiale gabonaise du groupe minier français Eramet a réalisé un bon de 14%. Si une telle performance est maintenue sur toute l’année, la production de Comilog devrait augmenter de plus d’un demi-million de tonnes et passerait alors de 4,5 millions de tonnes en 2018 à plus de 5 millions en 2019.
Cette perspective est plus que probable au regard des ambitions de l’entreprise. Eramet a en effet annoncé en juin dernier, une projection d’investissements de 420 milliards de FCFA pour porter sa production de manganèse de 4,5 millions à 7 millions de tonnes entre 2018 et 2023.
De son côté, Nouvelle Gabon Mining (NoGa Mining), le concurrent direct de Comilog basé à Franceville, après un record de 1,4 million de tonnes en 2018, envisage de porter sa production à 2 millions de tonnes cette année.
Pour ce qui est de la filiale locale du Chinois Commercial Industrial and Mining Company de Huang Zhou (CICMHZ), basée à Ndjole au centre du Gabon, sa production reste faible par rapport aux deux géants du secteur dans le pays. En 2017, CICMHZ avait réalisé une production de 390 000 tonnes. Cette année, elle pourrait coller à ses ambitions de départ qui visent un seuil de 500 mille tonnes.
Calculette en main, si toutes ses projections sont atteintes, la production gabonaise du manganèse devrait atteindre les 8 millions de tonnes cette année en dépit des accidents survenus sur la voie ferrée ces derniers temps.
PcA
Où en est la Communauté économique et monétaire des États de l’Afrique centrale (Cemac) près de trois ans après le sommet extraordinaire de Yaoundé qui a arrêté la stratégie conjointe de lutte contre la crise économique ? Une note de la direction générale du Trésor français, datant de juillet 2019, apporte les premières réponses.
On y apprend que le Fonds monétaire international (FMI), principal partenaire de la sous-région dans la mise en œuvre de cette politique d’ajustement, se félicite de la relance des économies de la Cemac. Avec son appui et celui d’autres partenaires au développement (Banque mondiale, Bad, Union européenne…), indique le FMI, les pays de la communauté ont pu trouver une réponse coordonnée pour stabiliser la situation économique.
Cela, ajoute l’institution de Bretton Woods, grâce notamment aux enveloppes d’appui budgétaire mis en place pour faire face à la crise des matières premières. L’institution financière estime effet qu’entre 2017 et 2020, six milliards d’euros (soit près de 4000 milliards de FCFA) devraient être décaissés par les partenaires au développement au bénéfice des pays de la Cemac à des conditions concessionnelles (notamment des taux d’intérêt nuls).
L’objectif de ce soutien, rappelle le Fonds, était de résorber les déficits jumeaux (budgétaire et extérieur), de reconstituer le niveau des réserves de changes grâce notamment au versement d’aides budgétaires par les bailleurs de fonds et d’engager des politiques visant à diversifier la structure des économies de manière à réduire leur vulnérabilité à l’évolution des prix des matières premières. Malgré quelques retards dans la mise en œuvre, les résultats sont au rendez-vous, estime le FMI.
À titre d’illustration, lors qu’au plus fort de la crise (entre 2015 et 2016) les déficits budgétaire (dons inclus) et du compte courant de la Cemac s’établissaient respectivement à environ 7,5 % et 13 % du PIB, la reprise de la croissance et une plus grande rigueur budgétaire ont permis de retrouver une situation plus équilibrée. En 2018, les pays de la zone ont collectivement dégagé leur premier excédent budgétaire depuis 2012 (0,4%) et le déficit courant s’est résorbé à 2,3% du PIB.
Par ailleurs, toujours selon l’institution de Bretton Woods, d’ici 2020, les réserves devraient atteindre 3,9 mois d’importations, soit un niveau supérieur au seuil minimum fixé pour les pays fonctionnant en régime de change fixe (trois mois). Elles sont cependant toujours inférieures à celui préconisé pour les pays dépendant des exportations de ressources naturelles non transformées (cinq mois), comme c’est le cas pour les pays de la Cemac.
Stéphane Billé
Une mission d’assistance technique du Centre régional d’assistance technique pour l’Afrique centrale (Afritac Centre) du Fonds monétaire international (FMI) interviendra, du 16 au 20 septembre 2019, au secrétariat général de la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac).
Selon Afritac centre, cette mission a pour objet d’élaborer une feuille de route pour la transposition du dispositif de Bâle, dans le corpus de la réglementation prudentielle de la Communauté économique et monétaire des États de l’Afrique centrale (Cemac) applicable aux établissements de crédit. Cette mission intègre le programme de travail d’Afritac centre pour l’année fiscale 2020. Elle sera assurée par Bruno Flanchec, expert court-terme et Alexis Boher, conseiller résident en régulation et supervision bancaires.
Depuis le 2 septembre, une mission similaire est déjà en cours au sein du secrétariat général de la Cobac. L’objet de cette mission qui s’achève le 13 de ce mois est de réviser la méthodologie de contrôle sur place du risque de crédit dans les établissements de crédit, selon l’approche basée sur les risques. Cela, afin de l’enrichir en fonction des normes et des bonnes pratiques internationales tout en se référant à la réglementation prudentielle en vigueur, notamment le règlement Cobac relatif au contrôle interne dans les établissements de crédit et les holdings financières.
Stéphane Billé
Le consortium franco-suisse Altus group, Aw Investment et la société britannique Braun and Company ont conclu avec le gouvernement un accord visant la construction de cinq amphithéâtres innovants et durables dans les universités et grandes écoles du Gabon.
Il s’agit des universités Omar Bongo et des sciences de la santé de Libreville et des universités des sciences et techniques et Masuku de Franceville dans la province du Haut-Ogooue, sud-est du Gabon.
Pour le ministre de l’Enseignement supérieur, Jean de Dieu Moukagni Iwangou, la signature de ce protocole d’accord s’inscrit dans la rigueur du principe de précaution. Ce qui engage le respect de certains préalables avant la signature des contrats définitifs. « Lorsque nous serons tombés d’accord sur ce qui est à faire, nous signerons ensuite de manière solennelle les contrats », précise-t-il.
Les nouveaux bâtiments dont la construction reste attendue disposeront chacun d’une capacité d’accueil qui oscille entre 1000 à 2000 places. La mise en œuvre de ce projet vise le renforcement des infrastructures universitaires et à répondre à la problématique de l’engorgement des universités publiques, assure le ministre de l’Enseignement supérieur.
PcA
Avec un cheptel bovin estimé à près de 114 millions de têtes, le Tchad, selon le ministre de l’Agriculture et de l’Élevage, Biendi Maganga Moussavou, constitue une réelle opportunité commerciale ainsi que des avantages de développement dans le cadre des échanges dans la zone Cemac dans le domaine agropastoral.
C’est dans cet esprit que les ministres tchadien et gabonais de l’Élevage ont eu une séance de travail sur les questions en lien avec le renforcement de l’intégration sous-régionale, en matière de production animale transformée.
Pour Biendi Maganga Moussavou, « l’importation de la viande bovine et ovine du Tchad constitue pour notre pays de réelles opportunités de structurer et de transformer notre secteur de l’élevage ».
En plus de l’amélioration de la sécurité alimentaire, le Gabon vise aussi la réduction des importations alimentaires notamment la viande de bœuf.
PcA
Les études de construction de trois tronçons routiers devant permettre de rallier le Congo et la Guinée-Équatoriale à partir du Gabon ont été lancées à Libreville le 6 septembre 2019. Il s’agit des tronçons Kougouleu - Medouneu - Frontière de la Guinée-Équatoriale, long de 168 km dans le Woleu-Ntem (nord du Gabon) ; Makokou - Mekambo - Ekata sur un linéaire de 260 km dans l’Ogooue-Ivindo (nord-est du Gabon) ; et Oyem - Assok - Medzeng sur 40 km dans le Woleu-Ntem.
Ces études de faisabilité sont financées par la Cemac à travers le Fonds de développement de la communauté (Fodec). « La somme de 1,2 milliard de francs CFA est d’ores et déjà disponible à la BDEAC pour les avances de démarrage, en attendant les cautions et factures des entreprises adjudicataires des marchés », souligne Daniel Ona Ondo, président de la Commission de la Cemac.
D’après lui, la construction des routes est tout aussi bénéfique au Gabon qu’à la sous-région, « car elle permet d’améliorer les conditions de déplacement des usagers et de rendre plus grandes les perspectives de développement du commerce pour les entreprises ».
« C’est avec beaucoup de satisfaction que le Gabon accueille la décision de la Cemac de l’accompagner en finançant les études des tronçons routiers de l’intégration », explique, Arnaud Calixte Engandji Alandji. Pour le ministre gabonais des Travaux publics, à travers ces projets routiers, la Cemac est résolument en mouvement vers son intégration.
PcA
Depuis le 5 septembre 2019, le ministre gabonais des Affaires étrangères, par ailleurs président du Comité de pilotage de la réforme institutionnelle de la CEEAC, Alain Claude Billie By Nze et le secrétaire général de la CEEAC, Ahmad Allam-Mi, sont en mission circulaire dans les États membres de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC). Ils ont déjà eu des entretiens avec les chefs d’État du Cameroun, d’Angola, de Guinée Équatoriale, du Rwanda et du Tchad.
Ces émissaires du président en exercice de la CEEAC, Ali Bongo Ondimba, sont porteurs du rapport de la deuxième réunion des ministres du Comité de pilotage de la réforme institutionnelle de la CEEAC tenue du 25 au 26 juillet 2019 à Libreville, destiné à ses homologues. Les travaux de ladite réunion se sont soldés par l’adoption de plusieurs textes. Notamment, ceux relatifs aux projets de protocole du Conseil de paix et de sécurité d’Afrique centrale (Copax), au règlement financier, au cadre organique ainsi qu’au statut du personnel révisé de la communauté.
« Les textes établissent le cadre de la réforme. C’est après leur adoption par la Conférence des chefs d’État et de gouvernement que commencera sa mise en œuvre effective », précise le secrétaire général de la CEEAC, Allam-Mi. Selon une note d’information de la CEEAC, un sommet extraordinaire des chefs d’État et de gouvernement est d’ailleurs prévu à cet effet avant la fin de l’année en cours.
Le chef de la diplomatie gabonaise pour sa part remercie au cours de cette tournée, les chefs de l’État, les gouvernements et les peuples des pays de l’Afrique centrale, pour le soutien constant qu’ils apportent à la CEEAC. « Un soutien qui permet à notre organisation de fonctionner, mais aussi d’atteindre les objectifs de la réforme institutionnelle », indique-t-il.
Les orientations des plus hautes autorités de la CEEAC au sujet de cette réforme sont nombreuses. Elles consistent entre autres à transformer le secrétariat général actuel en une Commission, en vue de doter l’organe exécutif de plus de prérogatives et de marge de manœuvre pour conduire le processus d’intégration. Il s’agissait également d’insérer le Copax dans l’architecture institutionnelle de la communauté.
Stéphane Billé
L’Afrique centrale se mobilise pour le sommet de l’action climat, prévu le 23 septembre 2019 prochain à New York (États-Unis). La Banque de développement des États de l’Afrique centrale (BDEAC) annonce la tenue, dans les tout prochains jours à Brazzaville au Congo, d’une réunion extraordinaire des ministres de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) préparatoire à ce rendez-vous. Selon le comité d’organisation, cette rencontre permettra de garantir les meilleures chances de valorisation de la contribution des forêts d’Afrique centrale sur la scène internationale.
Cette rencontre sera organisée en partenariat avec la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), la République du Congo et la République du Gabon. Elle fait suite aux recommandations de la réunion technique des experts climat et forêt de la CEEAC du 12 juin dernier à Libreville et de la concertation des ministres de la CEEAC en charge de l’Environnement, des Forêts et des Affaires étrangères du 29 juin dernier à Abu Dhabi (Émirats Arabes Unis).
Les travaux se dérouleront en deux journées. La première sera celle du segment technique tandis que la seconde sera celle du segment des ministres. Les ministres de la CEEAC (Affaires étrangères, Environnement et/ou Forêts) ; le secrétaire général de la CEEAC ; le président de la BDEAC ; les représentants des organisations sous régionales (COMIFAC, REPAR, etc.), de la Société civile (CEFDHAC, ROSCEVAC, RECEIAC, etc.) et du secteur privé impliqué dans la lutte contre les changements climatiques dans la sous-région y prendront part. Sont également attendus, les représentants, les partenaires techniques et financiers (Système des Nations Unies, PNUD, CAFI, AFD, etc.).
En rappel, lors du pré-sommet organisé à Abu Dhabi, le président de la BDEAC, Fortunato-Ofa Mbo Nchama, avait déclaré la candidature de la BDEAC comme agent financier pour la gestion et l’affectation des ressources mobilisées, ou à mobiliser en faveur des pays membres de la CEEAC en matière climatique. Notamment, celles du Fonds bleu pour le Bassin du Congo (F2BC). C’est donc tenant compte de sa position de partenaire de référence pour le développement humain et l’intégration sous régionale que l’institution co-organise cette rencontre extraordinaire.
Stéphane Billé
Depuis le 4 septembre 2019, le Bureau du comité national de reboisement de Chine et le ministère gabonais des Forêts sont liés par un accord de coopération. Il a été paraphé côté chinois par Mme Hu Zhangcui et pour la partie gabonaise par Lee White.
À travers ce protocole d’accord, l’Empire du Milieu entend favoriser la bonne gouvernance forestière et des zones protégées du Gabon. « Ce nouveau partenariat est une occasion de renforcer la coopération entre nos deux pays, notamment notre vision commune sur la gestion durable des Forêts », indique Mme Hu Zhangcui.
Selon nos informations, la présence du Bureau du comité national de reboisement au sein de la zone économique spéciale vise à évacuer les accusations de criminalité forestière et à taire les critiques des ONG et autres organisations de défense de la biodiversité sur le trafic illégal d’essences précieuses dont les entreprises chinoises installées au Gabon sont l’objet.