Initié par le gouvernement en juin 2017, pour une période de trois ans, le Plan de relance économique vient de faire l’objet d’un bilan à mi-parcours. Si, selon le gouvernement, tous ses objectifs n’ont pas été atteints, l’on indique néanmoins que les résultats préliminaires sont encourageants.
Ainsi, grâce à cet instrument, la plupart des indicateurs macroéconomiques affichent une tendance à l’amélioration, souligne-t-on au ministère de l’Économie et des Finances. Tout en manifestant l’impérieuse nécessité de mener à terme les réformes engagées pour atteindre les objectifs fixés.
En matière d’équilibre des finances publiques, des progrès notables ont été enregistrés. En effet, le déficit des finances publiques s’est nettement réduit en partant de 6,6 % du PIB en 2016 à 3,4 % du PIB en 2017, puis 1,4 % en 2018. Il est attendu un solde budgétaire positif en 2019 (autour de +1 % du PIB).
Depuis 2017, l’encours de la dette intègre désormais les « arriérés ». Cette disposition s’est traduite par une augmentation du stock de la dette de l’administration centrale qui a atteint près de 64 % du PIB à fin 2016 (en deçà du seuil communautaire 70 %). Les chiffres ainsi présentés faisaient ressortir une progression de 30 points du PIB par rapport à 2013 (année précédant le choc des prix du pétrole).
Cette augmentation s’explique par la prise en compte des éléments non intégrés jusque-là, notamment le retraitement des remboursements de TVA, les instances du Trésor et les avances statutaires de la Banque centrale. Les efforts fournis par le gouvernement permettront de ramener l’encours de la dette à 60 % du PIB en 2019.
Redynamisation de la croissance
Concernant l’activité économique, malgré le fait que le pays n’a pas encore totalement réussi à redynamiser son rythme de croissance, la récession a tout de même été évitée en 2017. Après une progression du PIB en 2016 à 2,1 %, le PIB ne s’est accru que de 0,5 % en 2017. Grâce aux efforts de diversification, la résilience de l’économie a été améliorée. La croissance est quelque peu repartie en 2018 (autour de 1 %). Pour l’année 2019, l’on projette une progression supérieure à 3 %. Celle-ci devrait s’inscrire dans une dynamique optimiste à moyen terme (5,0 %) en rapport avec l’exécution satisfaisante du PRE.
Au niveau des comptes monétaires et extérieurs, les résultats sont aussi encourageants. Les avoirs monétaires extérieurs se sont reconstitués. Ainsi, le taux de couverture extérieure de la monnaie se situe à fin avril 2019 à près de 73 %, contre 70,5 % en décembre 2018 (3,5 mois d’importation) et 55,7 % en 2016. Dans le même temps, le compte courant de la balance des paiements s’est amélioré en s’établissant à -2,2 % du PIB en 2018 contre -4,7 % du PIB en 2017 et -10 % du PIB en 2016.
Malgré le contexte macroéconomique et budgétaire peu propice aux investissements, les dépenses sociales ont bénéficié d’une attention particulière. En 2018, elles ont été réglées à hauteur de 651,1 milliards de FCFA, soit un taux d’exécution de 99 % par rapport à la loi de finances rectificative de 2018. En 2019, elles constitueraient près de 20 % du budget de l’État.
Le Gabon a lancé le Plan de relance de l’économie (PRE) en 2017, avec l’appui technique et financier du Fonds monétaire international, de la Banque africaine de développement, de la Banque mondiale et de l’Agence française de développement.
Il constituait ainsi une réponse à la détérioration des termes de l’échange induite par la baisse significative des prix du pétrole intervenue à fin 2015. Cette baisse a eu d’importantes répercussions sur les économies des pays de la Cemac en général et sur celle du Gabon en particulier.
Couvrant une période triennale à partir de 2017, il a trois principaux objectifs : rétablir l’équilibre des finances publiques ; poursuivre les efforts de diversification de la base productive pour continuer à améliorer la résilience de notre économie et de lutter contre la pauvreté.
Stéphane Billé
Afin d’adapter la législation du travail au contexte en vigueur, le gouvernement gabonais a ouvert, ce 19 août 2019, une série de consultation avec les partenaires sociaux. Cette activité est conduite par la ministre de l’Emploi, de la Fonction publique, du Travail et de la Formation professionnelle, chargée du dialogue social, Madeleine E. Berre.
Les travaux de révision de ce code de travail sont censés s’achever ce 20 août 2019. Ils intègrent des éléments de flexibilité, d’amélioration et d’innovation notamment, dans les cadres contractuels en soutien à l’employabilité, la formation et la reconversion professionnelle.
Selon le gouvernement, cette réforme se veut conforme aux enjeux de la diversification de l’économie nationale. Le principal objectif visé est de bâtir des relations employeurs-travailleurs plus dynamiques qui s’adaptent davantage aux évolutions et à la réalité du marché de l’emploi.
En outre, indique-t-on, cette révision du Code du travail s’inscrit dans la vision du chef de l’État, Ali Bongo Ondimba, pour qui l’employabilité des jeunes est une condition sine qua non à la réduction du chômage. Il est enfin à noter que malgré de multiples modifications, l’actuel Code du travail gabonais, dont la base est la loi n° 3/94 du 21 novembre 1994, ne correspond plus aux enjeux actuels du développement du pays.
Stéphane Billé
Dans les années à venir, le Gabon va entreprendre de former plus de personnes aux métiers professionnels, question de répondre aux besoins des entreprises, plutôt que de dispenser des enseignements qui n’ouvrent pas de débouchés aux chercheurs d’emplois.
« Le taux de croissance de 2019 devrait osciller autour des 3,5 %, en nette hausse par rapport aux années précédentes. Ce chiffre signifie beaucoup pour les entrepreneurs et les investisseurs, mais il parle moins au plus grand nombre d’entre nous. Les Gabonais ont en effet besoin de ressentir concrètement les effets, tout particulièrement en matière d’offre de travail », précise le président de la République.
Pour cela, le chef de l’État dit avoir fixé au gouvernement des objectifs très ambitieux en matière de lutte contre le chômage qui, selon ses propos, devrait en constituer une obsession de tous les instants.
« Notre objectif est de doubler le taux de création d’emplois dans le secteur privé formel. Certes, les entreprises sont en première ligne, mais l’État a un rôle déterminant à jouer pour leur proposer un cadre favorable », précise Ali Bongo.
Aussi le chef de l’État annonce-t-il un revirement vers davantage de formations professionnelles et techniques. « Former les jeunes dans des secteurs qui n’offrent pas de débouchés est criminel, je pèse bien mes mots ! Nous faisons en sorte d’arrêter tant de gabegies, en favorisant davantage l’enseignement technique et professionnel. C’est absolument crucial, notamment dans un secteur comme l’agriculture, jusqu’ici assez marginal, mais dont le poids va être de plus en plus déterminant dans l’économie nationale », indique-t-il.
PcA
Dans son traditionnel discours à la nation, à la faveur de la commémoration du 59e anniversaire de l’accession du Gabon à la souveraineté internationale, le chef de l’État, Ali Bongo Ondimba, est revenu, le 16 août 2019, sur certaines réformes engagées par le gouvernement.
« Des progrès ont déjà été effectués en 2018, une année de réformes intensives. Jamais dans son histoire, notre pays ne s’est autant transformé, grâce à des réformes courageuses, celle de l’État et des finances publiques en particulier. Elles ont été menées avec détermination et commencent à porter leurs fruits », a-t-il souligné.
Selon lui, « en l’espace d’un an, le nombre d’agents de la fonction publique est passé sous la barre des 100 000. Depuis 2016, l’endettement du Gabon a baissé pour passer de 64 à 60 % du PIB, et cette réduction se poursuit. Nos compatriotes participent à ces efforts et ils doivent naturellement en récolter les fruits ».
Avant de préciser que « les réformes impulsées en 2018 nous redonnent des marges de manœuvre nécessaires budgétaires pour financer les investissements les plus urgents, notamment en matière de routes, écoles, hôpitaux, centrales électriques, énergétiques et logements ». En termes de projection, il a annoncé le démarrage des travaux en septembre prochain, de la Trans-gabonaise, une nouvelle route économique reliant Libreville et Franceville, d’une distance de 780 kilomètres.
Au plan social, Ali Bongo promet l’amélioration de la situation des retraités avec une révision à la hausse de leurs droits, ainsi que des bourses des étudiants et les prestations d’assurance maladie. Objectif : rendre plus pérenne, efficace et juste le modèle social gabonais.
Pour Ali Bongo, la position du Gabon comme second pays d’Afrique subsaharienne continentale sur le plan du développement humain, selon Programme des Nations unies pour le développement, est un réel motif de fierté.
Stéphane Billé
Le vent de réformes engagées par le Gabon depuis la survenance de la crise pétrolière et l’entrée en vigueur du plan de relance économique, adossé au mécanisme élargi de crédit signé avec le FMI en juin 2017, commence à produire des fruits que salue le chef de l’Etat gabonais Ali Bongo Ondimba.
À l’occasion de la 59ème édition de la fête nationale de ce pays célébrée le 17 août dernier, il a indiqué lors de son message à la nation le 16 août, que « grâce aux réformes courageuses», le pays s’est «transformé».
Ce qui fait qu’en une seule année, le nombre de fonctionnaires et agents public est passé sous la barre des 100 000 personnes.
«Les réformes impulsées en 2018 nous redonnent des marges de manœuvre budgétaires nécessaires pour financer les investissements les plus urgents, notamment en matière de routes, écoles, hôpitaux, centrales électriques, énergétiques et logements », explique le président de la République.
La principale information s’agissant des finances publiques, concerne le niveau d’endettement du pays. D’après le chef de l’Etat, celui-ci a reculé de quatre points en trois ans. «Depuis 2016, l’endettement du Gabon a baissé pour passer de 64 à 60% du PIB, et cette réduction se poursuit. Nos compatriotes participent à ces efforts et ils doivent naturellement en récolter les fruits », souligne le président de la République.
Pour mémoire, Le Gabon cumulait une dette de 5142 milliards de FCFA au 1er trimestre 2019, en hausse de 8% par rapport au premier trimestre 2018 selon le ministère de l’Economie et des Finances.
PcA
Au rang des grandes annonces de la fête nationale du Gabon, le président de la République a annoncé le démarrage des travaux de nouvelles infrastructures routières qui permettront au pays de se moderniser et de se doter d’équipements collectifs à la dimension de ses ambitions.
C’est ainsi qu’une nouvelle route verra le jour dans le pays et reliera la province du Haut-Ogooue à la capitale gabonaise sur 780 kilomètres.
«Nous pouvons annoncer le démarrage des travaux, en septembre prochain, de la Trans-gabonaise, une nouvelle route économique reliant Libreville et Franceville, d’une distance de 780 kilomètres », annonce le chef de l’Etat.
Dans les jours à venir, le gouvernement livrera les détails de cette importante infrastructure qui permettra aux populations de la province épicentre de la production de manganèse, de rallier Libreville en voiture et non plus uniquement par train comme c’est le cas actuellement.
Ce qui évitera également à certains, des désagréments tels des déraillements, source de traumatismes et de pertes diverses tant pour les entreprises que pour les particuliers.
La construction de cette infrastructure s'annonce déjà comme le deuxième plus grand chantier de l'actuel chef de l'Etat après la route Port-Gentil-Omboue devant relier l'Ogooue Maritime à Libreville et où sont construits les 3ème et 4ème plus longs ponts d'Afrique..
PcA
La rencontre entre le ministre de la Promotion des investissements et des Partenariats public-privé, Jean-Fidèle Otandault, et les bureaux des organisations patronales représentants les PME et les micro-entreprises, a donné l’occasion d’exposer la vision du gouvernement sur la promotion des investissements de manière globale.
« Il est urgent de doter le pays d’outils de développement pour améliorer l’environnement des affaires. La croissance du Gabon ne peut pas être portée par le secteur public ; l’État n’a pas vocation à faire du profit ; l’État doit faciliter les investissements en mettant en place un certain nombre de mécanismes au service des investisseurs. C’est pourquoi ce dialogue doit être franc et pragmatique », explique le ministre à la presse locale.
Ainsi, la stratégie devra se matérialiser par la conclusion accrue de partenariats public-privé. Ce qui, selon Jean-Fidèle Otandault, ouvrira la voie à l’atteinte des objectifs du développement poursuivis par le pays.
PcA
« Le transport doit désormais financer le transport ». Ainsi se résume la nouvelle approche des transports publics que le Gabon entend implémenter. Elle vient d’être présentée par le ministre des Transports et du Tourisme, Justin Ndoundangoye.
En ce qui concerne précisément le transport urbain, cette approche sera expérimentée dans la Commune d’Akanda (Nord de Libreville). « Cette première expérience va illustrer le rôle que doivent désormais jouer les collectivités locales, notamment les municipalités centrales, dans le transport public, qui s’étaient donné la mission exclusive de prélever ou de taxer les transports sans y participer », explique le ministre des Transports et du Tourisme.
Pour ce faire, Justin Ndoundangoye ambitionne d’ouvrir les portes du Conseil d’administration de Trans-Urb, la nouvelle société de transport public, aux quatre communes du grand Libreville (Libreville, Akanda, Owendo et Ntoum).
Une partie des recettes perçues sur les transports doit revenir en soutien de ce secteur comme cela se fait dans bon nombre des villes africaines ou encore Paris, avec la Régie autonome des transports parisiens (Rapt). La Rapt va d’ailleurs signer une convention d’assistance avec Trans-Urb en septembre prochain.
Le noble objectif, explique le ministre, est de ne plus prendre l’argent du transport pour payer une dépense quelconque notamment les salaires des agents municipaux. Car, selon lui, « le transport doit désormais financer le transport ».
Stéphane Billé
Alpha Centauri Mining, détenue majoritairement par des capitaux émiratis et londoniens, a lancé en fin de semaine dernière, une nouvelle chaîne de production d’or sur son site de Ndjole près de Lambaréné. Cette compagnie minière détient déjà depuis septembre 2016, trois permis d’exploitation semi-industrielle d’or dans la province du Moyen-Ogooué, centre du Gabon, notamment sur les gisements Mboumi East, Centre Mboumi et Mboumi Sud.
Il est question de contribuer selon la compagnie à travers ces investissements à l’optimisation des recettes issues de l’exploitation des richesses minières du pays et d’inaugurer un nouveau procédé d’extraction qui permettra de réduire de 90 % les pertes contre 50 % actuellement.
Jusqu’ici, rien ne filtre sur les projections relatives au volume annuel de production de la compagnie. Toutefois, elle est présente sur le sol gabonais depuis quelques années, notamment à Ndjole où elle a engagé plusieurs travaux dans ce secteur. D’où la reforestation d’anciens sites exploités par la compagnie lors de la cérémonie de lancement de la nouvelle chaîne de production le 8 août dernier.
PcA
Les projets d’investissements en lien avec le secteur agricole gabonais ont été au cœur d’une séance de travail, ce 12 août 2019, entre le ministre de la Promotion des investissements et des Partenariats public-privé, Jean Fidèle Otandault et son collègue de l’Agriculture, Biendi Maganga Moussavou.
Les deux membres du gouvernement ont saisi cette occasion pour passer en revue, les projets susceptibles d’être rapidement menés dans le cadre de partenariats public-privé, avec des investisseurs étrangers intéressés par les opportunités qu’offre le Gabon dans le domaine de la transformation agricole.
De plus, il s’agissait pour le ministre Biendi Maganga Moussavou de s’appuyer sur l’expertise du ministre Jean Fidèle Otandault, à la tête d’un département dont la création permet au pays de poursuivre ses objectifs de développement, en recourant davantage aux capitaux proposés par les investisseurs privés.
Pour des investissements plus accrus dans le secteur, « l’intérêt des partenariats identifiés et actuellement négociés est qu’ils permettront de structurer et valoriser certaines filières, en les rendant plus productives, créatrices davantage de valeur ajoutée et créatrices de nombreux emplois au Gabon. En outre, les recettes d’exportation escomptées permettront au pays de bénéficier de devises », indique-t-on.
Au terme de cette rencontre, la décision de la mise en place d’un groupe de travail mixte a été prise. Ce groupe de travail aura entre autres objectifs, d’accélérer les dossiers examinés et de proposer sous quinzaine des projets de contrats finalisés, qui répondront aux intérêts des investisseurs tout en préservant les intérêts nationaux.
Stéphane Billé