Le comité de gestion des activités aéronautiques nationales du Gabon a tenu sa 35e session le 11 septembre à Libreville. L’enjeu, selon le ministre des Transports et du Tourisme, Justin Ndoundangoye, est de rendre autonome le bureau local de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA).
« Il est important de rappeler qu’un aéroport est un actif stratégique au regard de la collectivité de l’aéroport. Il s’agit désormais, pour nous, de faire en sorte que les utilisateurs des plateformes aéroportuaires puissent contribuer à la maintenance de ces plateformes », souligne le ministre des Transports.
En plus de l’autonomisation de la gestion des plateformes, le gouvernement envisage également de délimiter le domaine aéroportuaire. Car, les autorités constatent que les plateformes aéroportuaires sont envahies par des constructions non autorisées et anarchiques des populations.
« Nous allons pour cela travailler avec les services du cadastre et de l’habitat pour délimiter ce domaine », prévient-il.
PcA
Pour lancer l’exploitation du gisement d’Okouma situé non loin de Moanda dans le Haut-Ogooue, sud-est du Gabon, la Comilog, filiale locale de la multinationale française Eramet, va construire une nouvelle usine de production et de transformation du minerai de manganèse.
L’objectif vise à atteindre une production annuelle d’environ 7 millions de tonnes en 2023, question de caracoler au sommet du marché mondial du manganèse.
La compagnie, pour permettre un développement inclusif et dans le cadre de la responsabilité sociétale, vient de lancer un vaste programme de formation dédié à 250 jeunes. Ils devront doper la main-d’œuvre des entreprises sous-traitantes retenues par le géant minier dans le cadre de la construction de cette usine.
Le programme se fera en partenariat avec la mairie de Moanda et le lycée technique Fulbert Bongotha. Il concernera les formations professionnelles courtes et qualifiantes dans les métiers du génie civil et du bâtiment en vue de l’insertion professionnelle de ces jeunes dont l’âge varie entre 18 et 25 ans.
PcA
Le réseau ferroviaire gabonais se modernise et s’étoffe. Dans le cadre du Programme de remise à niveau (PRN) de la voie, la société d’exploitation du Transgabonais (SETRAG) a annoncé la construction d’une gare ferroviaire à Essassa, dans le département du Komo-Mondah (Estuaire).
Cette nouvelle infrastructure de transport, vitale pour les habitants du district d’Ikoy-Tsini, va permettre le désenclavement de la région et faciliter le transport des récoltes et marchandises de ses populations essentiellement rurales.
Située à 23 km de la capitale Libreville, la nouvelle gare d’Essassa verra le jour en 2021, indique l’entreprise Colas, le maître d’œuvre. À sa mise en service, elle permettra de désengorger les gares d’Owendo et Ntoum, les principaux points d’arrêt du Transgabonais, long de 650 kilomètres.
Lancé en mars 2018, le PNR est financé à 146 milliards FCFA par SETRAG et à 61 milliards par l’État gabonais. Il consiste, entre autres, au remplacement des traverses en bois par des traverses bibloc sur 650 km de voies ferrées, au traitement complet des 83 zones identifiées comme instables ainsi qu’à la réhabilitation et la construction de nouvelles gares.
Romuald Ngueyap
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États financiers de la banque, apport de la banque dans le développement de l’espace communautaire, intégration dans le capital d’Afreximbank, coopération avec le Fonds saoudien pour le développement… Le président de la Banque de développement des États de l’Afrique centrale (BDEAC), Fortunato Ofa Mbo Nchama, apporte des précisions sur tous ces sujets dans un entretien accordé à la chaine de télévision Afrique Media.
Afrique Media : Au terme du Conseil d’administration du 9 août tenu à Brazzaville, il en ressort que la BDEAC affiche d’excellents indicateurs de gestion. Qu’en est-il exactement ?
Fortunato Ofa Mbo Nchama : Vous savez, la BDEAC revient d’une situation difficile. À notre arrivée en début 2017, la situation de la banque était critique. Je n’oublierai jamais, lors de mon installation, l’interpellation d’un ministre des Finances de la sous-région qui avait demandé aux autres ministres de se montrer réalistes. C’est-à-dire qu’au lieu d’installer le nouveau président, ne valait-il pas mieux que l’on prononçât la liquidation de l’institution. Ce qui résumait un peu la situation de la banque à cette période-là. Tout aussi critique était la trésorerie de la banque qui affichait à peine deux milliards de FCFA. Ce qui est le minimum statutaire. Le déséquilibre entre les ressources et les emplois était de plus de 435 milliards de FCFA. C’est-à-dire que pour que la BDEAC puisse répondre aux besoins des opérateurs, elle avait besoin de 435 milliards de FCFA, mais ne disposait que de 2 milliards de FCFA dans ses caisses. Donc la situation était critique tant au niveau interne qu’en ce qui est de la gouvernance.
C’est la raison pour laquelle on a engagé un vaste programme de réformes qui a touché tous les aspects. Le dernier exercice avant notre arrivée avait été clôturé avec une perte de 9 milliards de FCFA. Au terme de notre première année d’exercice, on a pu remonter la pente et afficher un peu plus de 3,5 milliards de FCFA de bénéfice net. Et au terme de l’exercice 2018, ce bénéfice a culminé à plus de 12 milliards de FCFA.
S’agissant de la liquidité de la banque, de sa solvabilité, des fonds propres ou encore du produit net bancaire, tous ces autres indicateurs qui étaient au plus bas affichent déjà une projection très positive. Les administrateurs ont d’ailleurs pensé, lorsqu’ils ont vu les indicateurs de la banque en 2018 à Malabo, que c’était un phénomène isolé. Mais quand ils se sont rendu compte que la tendance haussière des indicateurs se poursuit, grâce aux réformes que nous sommes en train de mettre en place, ils étaient contents parce que la banque tient la route et répond déjà aux souhaits des chefs d’État qui avaient créé cette institution.
Afrique Média : Peut-on savoir pourquoi un correctif budgétaire a été mis sur pied au terme de cette session du Conseil d’administration ?
Fortunato Ofa Mbo Nchama : Comme je viens de le dire, nous avons engagé un vaste programme de réformes pour que la BDEAC puisse fonctionner suivant les standards internationaux. Et ce package de réformes a été adopté par l’ensemble des organes de décision au début de cette année. Quand on avait commencé, le budget de l’exercice avait déjà été approuvé. Or, au niveau des organes, on a créé de nouvelles instances. Par exemple, on a désormais deux types de ministres qui siègent au niveau de l’assemblée générale : les ministres des Finances et les ministres en charge des questions de développement. Parce qu’avant, ne siégeaient que les ministres des Finances. Et puis on a créé un comité de crédit qui n’existait pas, on a renforcé le comité d’audit avec des administrateurs indépendants ; on a créé un comité d’éthique et de déontologie. Pour améliorer la visibilité et la connaissance de l’institution auprès des populations, on a décidé que les réunions des instances soient tournantes au niveau de chaque État. Ce qui suppose que le coût de ces déplacements doit être intégré dans le budget. Et parallèlement, on devait prendre des participations au niveau de certaines institutions financières et nous venions de faire une évaluation des compétences au niveau de la banque. Ce qui a été assorti d’un plan de formation dont le coût a été intégré dans le budget parce que nous devons déjà le mettre en place cette année. Voilà donc l’ensemble des éléments qui ont permis qu’on aille au Conseil d’administration afin d’avoir les autorisations nécessaires pour la réalisation de ces dépenses.
Afrique Media : La banque s’engage au cœur de l’activité économique de la sous-région et intègre le capital d’Afreximbank. Que gagnent les opérateurs économiques de la sous-région et la banque à intégrer le capital de cette institution ?
Fortunato Ofa Mbo Nchama : Plusieurs raisons ont contribué à l’intégration de la BDEAC dans le capital d’Afreximbank. On a évoqué plus haut la situation dans laquelle se trouvait la BDEAC au départ. Du fait de son niveau critique, cela faisait qu’aucune institution financière au monde n’acceptait de travailler avec la BDEAC. Nous avons dû faire un travail énorme de recherches de partenariats pour leur expliquer la nouvelle vision de la BDEAC, leur exposer notre plan stratégique et quelle approche allions-nous adopter pour mettre tout cela en place. Et dans le cas d’Afreximbank, ils ont cru en nous bien qu’il y ait eu des forces qui pensaient le contraire. C’est ainsi que nous avons conclu un accord de coopération qui porte entre autres sur le renforcement des capitaux. Dans ce cadre, nous avons déjà formé beaucoup de cadres. Toujours dans le cadre de cet accord, il était question d’avoir des financements et la BDEAC a eu 120 millions de dollars auprès d’Afreximbank. Par ailleurs, nous avons signé avec Afreximbank, un accord de cofinancement des projets dans la zone Cemac pour 500 millions d’euros. Cela signifie que même les projets qui nécessitent une grande consommation de ressources financières, et dont nous ne pouvions pas assurer seul le financement, seront mis en place avec cet accord. Mais il y a à côté de cela, des raisons de rentabilité. Afreximbank est une banque des 54 États du continent dont 50 en sont membres. Les plus grandes institutions à l’instar de la BAD, y sont actionnaires. C’est une institution qui distribue les bénéfices chaque année. Ce qui veut dire que l’investissement que nous avons fait auprès d’Afreximbank va nous apporter de la rentabilité. Donc voilà les raisons qui nous ont poussés à entrer dans cette institution. Et faut-il le rappeler, cela est hautement stratégique pour la BDEAC afin qu’elle puisse consolider ses acquis.
Nous avons fait un tour au Moyen-Orient et nous avons discuté avec le Fonds saoudien pour le développement et nous avons été émerveillés par ce qu’ils font déjà dans d’autres parties de l’Afrique avec des microfinances. Parce que ces initiatives permettent aux populations d’améliorer leurs conditions de vie. Dans notre zone, le niveau minimal de financement des projets par la BDEAC était de 200 millions de FCFA. Dans le programme des réformes, ce niveau a été porté à 500 millions de FCFA. Or, la plus grande partie des opérateurs de la sous-région a besoin des financements qui se situent en dessous de ces 500 millions de FCFA. Il faut les assister, faire en sorte que les femmes en milieu rural puissent bénéficier d’appuis financiers ; que les jeunes qui sortent des grandes écoles et de l’université et qui créent des structures puissent bénéficier d’un accompagnement financier. C’est pourquoi nous avons négocié avec Agfund et décidé ensemble de créer cette microfinance dans la zone Cemac. Cette structure présente plusieurs avantages qui concernent le capital et la mise à disposition des crédits. Par exemple, c’est eux qui apportent le capital et mobilisent les fonds pour le financement des crédits des opérateurs. Et pour ce qui est des dividendes, ils ne sont pas redistribués. Tout ce qui est obtenu en termes de dividendes est réinvesti dans la sous-région. Pour nous, le développement n’est pas un terme abstrait ; il n’est réel que lorsque les conditions de vie des populations s’améliorent. On ne peut pas penser qu’on ne va financer que les grandes entreprises, les grands projets, les grandes structures et délaisser la population qui peine à trouver des appuis. Voilà pourquoi on a décidé de créer cette structure de microfinance qui va s’installer dans toute la sous-région.
Afrique Média : Quand tout ceci sera-t-il mis en place ?
Fortunato Ofa Mbo Nchama : Selon le planning d’installation que nous avons mis en place avec notre partenaire, cette structure devrait être mise en place au bout des trois prochaines années dans les six pays de la Cemac. Au cours de l’année 2019, elle doit être installée dans deux pays ; en 2020 deux autres pays suivront et l’installation sera bouclée en 2021 avec les deux derniers États. Actuellement, on est en train d’étudier les aspects juridiques auprès de la Commission bancaire d’Afrique centrale pour avoir les autorisations nécessaires. C’est un projet qui devrait voir le jour dans les mois à venir.
Afrique Média : S’agissant de la prise de participation au capital d’Afreximbank peut-on savoir à combien elle va s’élever et quel va être son échéancier ?
Fortunato Ofa Mbo Nchama : Effectivement, vous savez qu’on ne peut aller au Conseil d’administration sans chiffre. Nous avons déjà un chiffre qui a été autorisé. Mais avant d’y parvenir je dois vous dire que la prise de participation doit déjà être effective et nous avons déjà reçu d’Afreximbank les procédures à suivre pour matérialiser cette prise de participation. Nous pensons que cette année ce sera chose faite pour que l’année prochaine, la BDEAC soit un actionnaire de droit d’Afreximbank.
Afrique Média : Est-ce que cette prise de participation ne vise pas également à influencer les décisions au sein de ce groupe bancaire en faveur des opérateurs économiques d’Afrique centrale ?
Fortunato Ofa Mbo Nchama : C’est tout le sens de notre démarche et c’est la raison pour laquelle nous disons que c’est une prise de participation stratégique. Je vous ai dit que l’institution internationale qui a le plus appuyé le financement dans notre zone c’est Afreximbank ; d’abord en liquidité avec une mobilisation de 120 millions de dollars et en plus de cela, nous avons signé un accord pour cofinancer les projets dans notre sous-région pour plus de 300 milliards de FCFA soit 500 millions d’euros. Cela s’est fait lorsque nous n’avions que des relations de fraternité entre deux institutions. Mais maintenant, ayant acquis la qualité d’actionnaire, il n’y a aucun doute sur le fait que les interventions d’Afreximbank dans notre sous-région vont se renforcer. Et d’ailleurs, la branche qui coiffe l’Afrique centrale était basée à Abidjan et l’une des choses que nous avons négociées c’est la délocalisation de cette agence dans notre zone question d’être plus proche des opérateurs. Ce qui est déjà chose faite. Je crois que cette agence régionale sera basée au Cameroun. Donc on va gagner en intensité grâce à la coopération avec Afreximbank. Et je crois que notre sous-région ne peut qu’être gagnante dans cette coopération.
Afrique Média : La stratégie actuelle de la BDEAC en zone Cemac vise à mieux financer l’économie, mieux accompagner les opérateurs et les États. À combien estimez-vous vos engagements auprès des États de la sous-région ?
Fortunato Ofa Mbo Nchama : Les interventions de la banque dans les projets de la sous-région sont substantielles ; mais j’aimerais les diviser en deux. Comme vous le savez, la BDEAC a un âge de plus de 40 ans. Si on prend depuis la création jusqu’en 2016, on va se rendre compte que le volume des financements des projets de la banque s’élève à 1000 milliards de FCFA. Et entre 2017 et 2019, les interventions sont de l’ordre de 450 milliards de FCFA. Ce qui veut dire qu’en trois ans, nous avons effectué 41% de tous les financements que la BDEAC a faits au cours des 14 derniers exercices. Donc parlant des financements actifs, on peut dire qu’ils représentent 450 milliards de FCFA injectés auprès des projets menés par les gouvernements de la sous-région.
Afrique Média : On a vu le financement de la BDEAC au niveau du nouveau terminal de l’aéroport international de Bata en Guinée équatoriale. Pourquoi ce projet-là et pas un autre ?
Fortunato Ofa Mbo Nchama : Nous n’avons pas accompagné que celui-là. Si vous vous souvenez, le Conseil d’administration qui l’a approuvé en a approuvé d’autres. Et puis, en Guinée équatoriale, il y avait en plus de l’aéroport, un projet de complexe agropastoral et les décaissements ont déjà été faits et le projet est en cours d’exécution. Pour le Gabon, on a financé la construction de 1000 logements. Au cours de ce même conseil d’administration, on a approuvé la réfection du CHU de Brazzaville ainsi que le financement d’une usine de fabrication de médicaments au Congo et au Cameroun on a approuvé la construction d’une ferme agricole, d’une école, d’un hôtel… C’est pour dire que nous intervenons un peu partout.
PcA avec Afrique Média
« Actuellement, nous sommes en train de consommer le plan Excellence 2020 qui prendra fin l’année prochaine et nous visons les 20 milliards de FCFA de résultat net », explique Henri Claude Oyima, président du Conseil d’administration (PCA) de BGFIBank Gabon.
L’annonce rapportée par la presse locale s’appuie sur la mise en œuvre du plan stratégique 2020 de la banque dont les axes s’articulent autour de l’excellence commerciale, humaine, organisationnelle et prévisionnelle. « Nous avons un plan d’actions et un projet stratégique. Le plan d’actions, c’est d’accélérer la transformation de la banque », poursuit Henri Claude Oyima.
Selon le PCA, l’ambition d’augmenter le résultat net de la banque repose sur les performances réalisées en 2018. Cette année-là, la banque avait réalisé plus de 16 milliards de FCFA de résultat net.
Depuis quatre ans, BGFIBank Gabon travaille à porter son résultat net à 20 milliards de FCFA. Il revient donc à Loukoumanou Waidi, le nouveau directeur général de la filiale locale de la banque, de relever le challenge.
PcA
La mise en œuvre des recommandations et résolutions du dialogue politique d’Angondje, tenu en 2017, préoccupe le Conseil économique, social et environnemental. D’après le président de cette institution, René Ndemezo’o Obiang (photo), les risques de fracture sociale sont de plus en plus importants dans la société gabonaise et nécessitent une réponse efficace et durable de la part de l'exécutif.
« Il paraît opportun d’attirer l’attention du gouvernement sur le caractère particulièrement urgent des mesures à prendre pour apporter des réponses définitives et durables à tous ces signaux de fracture sociale », souligne le président du Conseil, cité par le quotidien pro gouvernemental L’Union.
Parce que plusieurs problématiques menacent de paralyser le pays, le Conseil envisage de proposer des solutions qui permettront de renforcer la cohésion sociale question d’apaiser le climat sociopolitique dans le pays.
PcA
Dans un communiqué publié ce 11 septembre 2019, la présidence en exercice de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), assurée par le président du Gabon Ali Bongo Ondimba (photo), salue la décision du président camerounais, Paul Biya, de convoquer « un grand dialogue national » dès cette fin du mois. Ce dialogue a pour but de répondre aux aspirations profondes des différentes composantes de la nation camerounaise notamment de la communauté anglophone du pays.
Cette décision a été annoncée lors d’un discours à la nation intervenu au soir du 10 septembre. La CEEAC indique d’ailleurs, avoir suivi avec un vif intérêt, ce message à la nation, centré sur la crise qui prévaut dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest et qui met en péril la sécurité et le bien-être des populations qui y vivent.
La CEEAC appelle ainsi, toutes les forces positives et constructives à saisir l’opportunité de ce dialogue en vue de préserver la paix, la sécurité, la cohésion sociale, la concorde nationale et favoriser le retour des personnes déplacées et des réfugiés.
La présidence en exercice de la CEEAC réitère également le soutien et la solidarité communautaires à la République du Cameroun et exprime la disponibilité de la communauté à l’accompagner dans le processus de réconciliation nationale. Elle exhorte aussi les partenaires et amis de la République du Cameroun à apporter leurs appuis multiformes à la réussite de ces assises historiques.
Enfin, la CEEAC saisit cette occasion pour exprimer à nouveau ses condoléances aux familles des victimes et souhaiter prompt rétablissement aux blessés. Elle appelle toutes les populations camerounaises à privilégier le dialogue et le pardon en vue de tourner définitivement la page et de retrouver une vie normale.
Stéphane Billé
Le gouvernement gabonais vient de publier le rapport d’exécution budgétaire du deuxième trimestre 2019. Selon ce document, les règlements intervenus sur le poste des charges de la dette s’élèvent globalement à 107,1 milliards FCFA, contre une prévision annuelle de 255,6 milliards FCFA. Selon le ministère de l’Économie, les dépenses de l’État consacrées au paiement des intérêts de sa dette au premier semestre sont supérieures à celles exécutées à fin juin 2018. Elles s’étaient chiffrées à 89 milliards FCFA.
Dans le détail, ces règlements sont composés de 68,6 milliards FCFA d’intérêts sur la dette extérieure et de 38,5 milliards FCFA d’intérêts sur la dette intérieure. Les intérêts sur la dette extérieure se déclinent en 8,9 milliards FCFA sur la dette bilatérale ; 11,9 milliards FCFA sur la dette multilatérale ; 5,7 milliards FCFA sur les intérêts banques commerciales et 42,1 milliards FCFA sur les intérêts marchés financiers.
Les intérêts sur la dette intérieure se répartissent entre ceux sur la dette intérieure conventionnée en gestion au guichet de la direction générale de la dette (29,2 milliards FCFA) et ceux liés à la gestion de la trésorerie de l’État (9,2 milliards FCFA). Les intérêts sur la dette intérieure conventionnée comprennent : 14,3 milliards FCFA au titre des intérêts banques intérieures courants ; 5,1 milliards FCFA en ce qui concerne les moratoires et 9,8 milliards FCFA sur les marchés financiers. Enfin, les charges de trésorerie de l’État se répartissent en 2,8 milliards FCFA de facilités de caisse ; 5,5 milliards FCFA sur les intérêts bons du trésor assimilables (BTA) et 0,8 milliard FCFA sur les autres frais bancaires.
Stéphane Billé
Nommé à la tête de BGFIBank Gabon SA, à la faveur du Conseil d’administration du Groupe du 6 août 2019, Loukoumanou Waidi a pris fonctions ce 9 septembre. Le nouveau promu, qui remplace à ce poste Ludwine Oyini, jouit d’une dizaine d’années d’expérience dans le secteur bancaire et financier. Avant sa nomination, le Gabonais de 55 ans occupait les fonctions de directeur général de la filiale camerounaise.
Selon le président du Conseil d’administration, Henry Claude Oyima, l’accession de Loukoumanou Waidi à la tête du « vaisseau amiral », BGFIBank Gabon, témoigne de sa confiance et de celle du Conseil d’administration à l’endroit de ce dernier. Elle constitue également le couronnement de son management à la tête BGFIBank Cameroun dont les résultats sont bien probants.
Prodiguant ses sages conseils au nouveau commandant de bord du « vaisseau amiral », Henry Claude Oyima a indiqué que le Groupe BGFIBank SA est guidé par un esprit d’équipe. Cela, dans le but d’assurer une croissance maitrisée, rentable et durable pour la banque elle-même, mais aussi pour le groupe. Car, a précisé Henry Claude Oyima, « BGFIBank Gabon porte non seulement, les activités de la banque, mais elle porte également tout le secteur bancaire du Gabon et de l’Afrique centrale. Ce, du fait de son statut de première banque d’Afrique centrale ».
Le principal challenge de Loukoumanou Waidi est donc de faire en sorte que « BGFIBank Gabon retrouve ses lettres de noblesse et qu’elle accélère la transformation du groupe. Bref, qu’elle soit cette banque, où il fait bon vivre ». Ce dernier a dit pouvoir tout mettre en œuvre afin d’atteindre les objectifs fixés par le PCA. Pour cela, il a déclaré venir sans apriori pour qui que ce soit. « Mes seuls critères seront le travail et l’efficacité par rapport aux missions qui me sont assignées », a-t-il indiqué à ses nouveaux collaborateurs.
Loukoumanou Waidi est titulaire d’un diplôme d’intérieur de génie civil et d’un diplôme d’administrateur économique et financier. Il a occupé plusieurs fonctions au sein de l’administration publique gabonaise avant de rejoindre le secteur privé et notamment BGFI Bank en 2015.
Stéphane Billé
Il y a quelques mois, la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) a décidé d’encadrer les opérations de paiement et de retrait dans les guichets et terminaux à l’extérieur de la Cemac à 5 millions de FCFA par personne et par voyage. Objectif affiché : la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme. Face aux interrogations de sa clientèle, Orabank Gabon a tenu à apporter des éclairages afin d’évacuer les inquiétudes et d’apaiser les uns et les autres.
« Il n’y a en réalité aucun plafonnement des transactions ou de paiements pour les résidents ou les non-résidents », souligne Edmond Adokou, responsable groupe actif et directeur de la trésorerie à Orabank Gabon, cité par la presse locale. « Le client, poursuit-il, est libre de faire ses transactions mêmes au-delà de 5 millions de FCFA à partir du moment où il fournit les supports qui attestent de l’effectivité de son opération », précise-t-il. D’après ses explications, « la banque centrale veut simplement éviter de sortir des devises sans justificatifs ».
En plus des paiements et des retraits, la banque centrale régule également les paiements en ligne. Elle précise que pour toute opération de paiement ou de retrait dépassant les 5 millions de FCFA, il faudra respecter deux conditions : « la justification à priori ou a posteriori des montants sollicités, s’agissant des voyages et, pour les achats des biens et services, la justification a priori ou a posteriori de la transaction et, le cas échéant, la domiciliation de l’opération ».
PcA