Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Selon la Banque mondiale, les dépenses totales consacrées à l’éducation, à la protection sociale et à la santé au Gabon ne représentent que 20 % du budget total. Et ceci malgré une hausse importante des dépenses publiques en matière de santé après la mise en place du système national d’assurance maladie en 2008.

Ce taux de 20 % est « faible par rapport aux taux des pays homologues », indique l’institution de Bretton Woods dans un récent rapport intitulé « Améliorer la qualité de la dépense publique pour favoriser une croissance inclusive ».

De plus, la Banque mondiale déplore également les variations des allocations octroyées aux services sociaux, d’une année à l’autre et le financement des programmes de protection sociale non contributifs. Celui – ci ne suffit pas pour atteindre les objectifs de développement social du Gabon.

L’institution financière souligne par ailleurs que « les taux d’exécution peuvent être faibles et dans certains secteurs, tels que la santé, ces taux ont chuté pour atteindre 70 % dans certaines catégories ». Selon elle, « l’ajustement budgétaire ne devrait pas être supporté par ces catégories, mais l’allocation octroyée aux services sociaux devrait être garantie ». Pour la Banque mondiale, « celle-ci devrait même être augmentée à condition que la marge de manœuvre budgétaire nécessaire soit créée et que les systèmes appropriés soient améliorés ». Dans le cas d’espèce, l’institution de Bretton Woods indique qu’il est nécessaire d’améliorer l’efficacité de l’allocation dans les secteurs sociaux et de rendre les dépenses progressives.

Stéphane Billé

De l’avis de la Banque mondiale, pour accroître sa marge de manœuvre budgétaire de façon durable, « il est crucial [pour le Gabon] de poursuivre les efforts entrepris ces dernières années pour diversifier l’économie ».

Cette réflexion est contenue dans une récente étude de l’institution de Bretton Woods, intitulée « Améliorer la qualité de la dépense publique pour favoriser une croissance inclusive ». Ce document procède à l’analyse des dépenses publiques du pays sur la période 2012 à 2017 et fait des propositions au gouvernement afin de rectifier le tir.

En diversifiant davantage son économie, soutient l’institution financière, « le Gabon serait en mesure de générer de nouvelles sources de revenus et de mobiliser davantage de recettes intérieures, tout en créant un plus grand nombre d’opportunités d’emplois pour les générations futures ».

La Banque mondiale indique en outre que des solutions à plus court terme existent néanmoins pour permettre au gouvernement de consolider plus rapidement son équilibre budgétaire. L’institution de Bretton Woods cite par exemple la mise en œuvre du nouveau code régissant la passation des marchés publics et la responsabilisation de l’agence des marchés publics pour renforcer le processus.

La banque préconise également de mettre à jour le plan national d’infrastructures et d’assurer une plus grande cohérence entre les plans sectoriels en exigeant des mises à jour et des examens réguliers. Il convient aussi d’améliorer les contrôles en matière de recrutement et mettre en œuvre de nouvelles procédures d’embauche afin de gérer plus efficacement la masse salariale.

Enfin, en ce qui concerne la mobilisation de recettes non pétrolières, il est judicieux de développer des indicateurs de risque et de classer les contribuables en fonction des risques afin de faciliter un contrôle axé sur le risque, soutient la Banque mondiale.

Stéphane Billé

Dans un contexte de hausse continue des cours mondiaux des denrées alimentaires, le gouvernement a décidé de soulager les souffrances des ménages en supprimant momentanément le paiement des droits de douane et la TVA sur 58 produits de grande consommation importés. La décision a été prise à l’issue d’une concertation avec les syndicats et les opérateurs économiques tenue le 10 juin au ministère de l’Économie.

Le nouveau dispositif aura une durée de six mois. Très concrètement, il consiste en la mise en place d’un système d’exonération des droits de douane et de la taxe sur la valeur ajoutée sur 22 positions tarifaires douanières, correspondant à des produits de première nécessité consommés essentiellement « par les ménages disposant des revenus modestes ».

L’on retrouve ainsi dans ce panier de denrées la volaille, les produits laitiers ou encore certaines variétés de riz. Le choix de ces produits, souligne le gouvernement, est le fruit des négociations entre parties.

Aussi, révèle une source gouvernementale à la presse locale, deux arrêtés ont-ils été pris à cet effet. L’un prévoit des exonérations fiscales sur 22 positions tarifaires et l’autre bloque les prix de 58 produits de première nécessité pour une nouvelle période de 6 mois, contre 98 produits précédemment.

PcA

 

On en sait un peu plus sur le protocole d’accord signé la semaine dernière à Madrid entre le gouvernement gabonais et la banque espagnole Santander pour le financement des travaux d’aménagement et de réhabilitation de 80 kilomètres de voiries dans les communes de Libreville, Akanda et Owendo.

D’après la presse locale, il s’agit d’un crédit acheteur de long terme d’un montant de 42,9 millions d’euros (environ 28 milliards de FCFA).

En clair, l’argent sera versé à la société gabonaise de BTP Colas, entreprise chargée de la réalisation des travaux, et remboursé par l’État du Gabon. Aussi les deux parties se sont-elles accordées dans cet accord sur les échéances de remboursements.

PcA

Ce 10 juin, Paul Kagame a effectué une visite de travail et d’amitié au Gabon. Au cours de cette visite qui intervient au lendemain de la commémoration des 10 ans de la mort de l’ancien président gabonais Omar Bongo Ondimba, le chef de l’État rwandais a eu un tête – à – tête avec son homologue gabonais.

D’après la communication présidentielle, Ali Bongo Ondimba et Paul Kagame ont examiné l’état des relations de coopération bilatérale entre leurs deux pays et dressé des perspectives. Au-delà de la convergence de vues sur les questions de développement du continent de manière globale, le Gabon et Rwanda partagent également la même vision en matière de diversification des économies et des partenaires.

À titre de rappel, souligne la présidence de la République, « le Gabon a signé l’Accord portant création de la zone de libre-échange continentale africaine (Zleca) au Sommet extraordinaire de l’Union africaine qui s’est tenu à Kigali en 2018 et qui entrera en vigueur en juillet prochain au Niger, lors du prochain sommet de cette organisation ».

PcA

Jean Yves Teal, Secrétaire général de la Présidence de la République a annoncé ce jour la composition du nouveau gouvernement gabonais :

« Par décret du Président de la République en date de ce jour et sur proposition du Premier ministre, le Gouvernement de la République est remanié ainsi qu'il suit :

PREMIER MINISTRE, CHEF DU GOUVERNEMENT

M. Julien NKOGHE BEKALE

MINISTRE D’ETAT, MINISTRE DE L’INTERIEUR, DE LA JUSTICE, GARDE DES SCEAUX

M. Edgard Anicet MBOUMBOU MIYAKOU

MINISTRE DE LA DECENTRALISATION DE LA COHESION ET DU DEVELOPPEMENT DES TERRITOIRES

M. Lambert Noel MATHA


MINISTRE DES AFFAIRES ETRANGERES

M Alain Claude BILIE BY NZE

MINISTRE DE LA DEFENSE NATIONALE

Mme Rose Christiane OSSOUKA RAPONDA

MINISTRE DES RELATIONS AVEC INSTITUTIONS CONSTITUTIONNELLES ET LES AUTORITES ADMINISTATIVES INDEPENDANTES

Mme Denise MEKAM’NE EDZIDZIE Epouse TATY

MINISTRE DE LA PROMOTION DE LA BONNE GOUVERNANCE, DE LA LUTTE CONTRE LA CORRUPTION ET DE L’EVALUATION DES POLITIQUES PUBLIQUES

M. Francis NKEA NDZIGUE

MINISTRE DE LA PROMOTION DES INVESTISSEMENTS, DES PARTENARIATS PUBLICS-PRIVE, CHARGE DE L’AMELIORATION DE L’ENVIRONNEMENT DES AFFAIRES

M. Jean Fidèle OTANDAULT


MINISTRE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET DU TRANSFERT DE TECHNOLOGIES

M. Jean de Dieu MOUKAGNI IWANGOU


MINISTRE DE L’EDUCATION NATIONALE, CHARGE DE LA FORMATION CIVIQUE

M. Michel MENGA M’ESSONE


MINISTRE DU COMMERCE, DE L’ARTISANAT, DES PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES, ET DE L’INDUSTRIE

M. Jean-Marie OGANDAGA


MINISTRE DE L’EMPLOI, DE LA FONCTION PUBLIQUE, DU TRAVAIL ET DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE, CHARGE DU DIALOGUE SOCIAL

Mme Madeleine BERRE


MINISTRE DE L’AGRICULTURE, DE L’ELEVAGE, DE LA PECHE ET DE L’ALIMENTATION,

M. Biendi MAGANGA MOUSSAVOU


MINISTRE DES MINES, DE L’ENERGIE ET DES RESSOURCES HYDRAULIQUES

M. Emmanuel Norbert Tony ONDO MBA

MINISTRE DE L’EQUIPEMENT, DES INFRASTRUCTURES ET DES TRAVAUX PUBLICS

M. Arnauld Calixte ENGANDJI ALANDJI

MINISTRE DES TRANSPORTS ET DU TOURISME

M. Justin NDOUNDANGOYE


MINISTRE DE LA CULTURE, DES SPORTS CHARGE DE LA JEUNESSE ET DE LA VIE ASSOCIATIVE

M. Franck NGUEMA

MINISTRE DE LA SANTE

M. Max LIMOUKOU

MINISTRE DE L’ECONOMIE, DES FINANCES ET DES SOLIDARITES NATIONALES

M. Roger OWONO MBA


MINISTRE DE LA FORET, DE LA MER, DE L’ENVIRONNEMENT, CHARGE DU PLAN CLIMAT

M. Lee WHITE


MINISTRE DES AMENAGEMENTS FONCIERS, DE L’URBANISME, DE L’HABITAT ET DU LOGEMENT

M. Ernest MPOUHO EPIGAT


MINISTRE DE LA COMMUNICATION ET DE L’ECONOMIE NUMERIQUE, PORTE-PAROLE DU GOUVERNEMENT

M. Rigobert IKAMBOUAYAT NDEKA


MINISTRE DU PETROLE, DU GAZ, ET DES HYDROCARBURES

M. Noel MBOUMBA

LES MINISTRES DELEGUES

MINISTRE DELEGUE AUPRES DU PREMIER MINISTRE, CHARGE DU SUIVI DES GRANDS PROJETS

M. Christian MENVIE OBAME


MINISTRE DELEGUE AUPRES DU MINISTRE D’ETAT, MINISTRE DE L’INTERIEUR, DE LA JUSTICE, GARDE DES SCEAUX

M. Arsène Édouard NKOGHE


MINISTRE DELEGUE AUPRES DU MINISTRE DES AFFAIRES ETRANGERES

Mme Nanette LONGA MAKINDA

MINISTRE DELEGUE AUPRES DU MINISTRE DE LA PROMOTION DES INVESTISSEMENTS, DES PARTENARIATS PUBLICS-PRIVE, CHARGE DE L’AMELIORATION DE L’ENVIRONNEMENT DES AFFAIRES

Mme Françoise ASSENGONE OBAME


MINISTRE DELEGUE AUPRES DU MINISTRE DE L’ECONOMIE, DES FINANCES ET DES SOLIDARITES NATIONALES, CHARGE DU BUDGET

M. Sosthène OSSOUNGOU NDIBANGOYE


MINISTRE DELEGUE AUPRES DU MINISTRE DE L’EDUCATION NATIONALE, CHARGE DE LA FORMATION CIVIQUE

Mme Yolande NYONDA

Le groupe français Eramet, à travers sa filiale locale la Compagnie minière de l’Ogooue (Comilog), entend finaliser l’extension de la mine de Moanda, sud-est du Gabon.

En fait, le groupe mène actuellement deux projets d’investissement majeurs : l’extension de la mine de manganèse de Moanda au Gabon et le développement du lithium en Argentine.

D’après le communiqué du dernier conseil d’administration de la multinationale français, les travaux préparatoires à ces deux projets se poursuivent activement et les études sont en cours de finalisation.

Le projet d’extension de la mine de manganèse de Moanda, situé précisément dans la localité d’Okouma, est adossé à l’ambition du groupe d’atteindre une production de 4,5 millions de tonnes cette année. Il y a des raisons de croire que cet objectif pourrait être honoré. En effet, au terme du premier trimestre 2019, la production a affiché une hausse de 14 % pour se chiffrer à un million de tonnes.

PcA

Les pistes menant à la redynamisation de la chambre de commerce de Libreville ont été évoquées lors de la rencontre organisée en fin de semaine dernière par la Confédération patronale gabonaise (CPG).

Outre la préparation des élections, les opérateurs économiques réunis autour d’Alain Bâ Oumar, rapporte la presse locale, ont planché sur l’état du patrimoine de la chambre de commerce, les mesures de recouvrement et la stratégie d’apurement du passif.

La question relative à la définition d’un nouveau modèle économique de la chambre a été au centre de nombreuses discussions.

Les responsables suggèrent en plus de la création de chambres de commerce départementales, la privatisation de la chambre comme dans certains pays européens notamment l’Allemagne. Cette réforme devrait donner plus d’efficacité et de dynamisme à cette institution consulaire chargée de représenter les intérêts des entreprises commerciales, industrielles et de service.

PcA

 

Denis Sassou Nguesso du Congo, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo de la Guinée équatoriale, Faustin-Archange Touadéra de la République centrafricaine, Ibrahim Boubakar Keïta du Mali et Faure Essozimna Gnassingbe du Togo ont fait le déplacement de la capitale gabonaise le 8 juin dernier. Ils sont venus participer aux cérémonies marquant le 10e anniversaire de la disparition d’Omar Bongo Ondimba, deuxième président de la République du Gabon.

D’autres personnalités, comme le Premier ministre du Royaume du Maroc, le ministre des Relations extérieures du Cameroun, le ministre de la Défense de Côte d’Ivoire ou encore le représentant du gouvernement intérimaire d’Espagne, ont tenu à être à Libreville pour ce moment de recueillement.

Un service religieux œcuménique organisé à cet effet au palais du bord de mer a permis à toutes les sensibilités du pays de se retrouver et de témoigner la grandeur de l’un des pères fondateurs de la Nation.

« Grâce à son pragmatisme et à sa ténacité, il est, sans conteste, un des pères fondateurs de notre Nation. Il a puissamment contribué au développement et au rayonnement de notre pays. Il nous a légué un précieux héritage et des fondements qu’il nous revient de consolider, pour aller plus loin », a souligné le chef de l’État dans son allocution à la Nation le 8 juin au soir.

PcA

Entre autres annonces faites lors de son adresse à la nation le 8 juin dernier, le président de la République a indiqué qu’il a instruit le Premier de former un nouveau gouvernement. Il est question de cadrer avec la nouvelle orientation et les axes stratégiques qu’il vient de fixer.

« Aussi, ai-je demandé au Premier ministre de former un nouveau gouvernement plus restreint, constitué d’hommes et de femmes qui vivent la chose publique comme un sacerdoce, prêts à donner la priorité à l’intérêt général, et capables de faire preuve d’exemplarité, de probité, d’éthique », explique le chef de l’État.

Car, il est question aujourd’hui de mettre un terme à la génération de politiciens qui « songent d’abord à leurs intérêts égoïstes, à leurs carrières comme à leurs enrichissements personnels, avant de penser à faire le bien de la population. Trop souvent, ils ne se distinguent qu’à travers leur pouvoir de nuisance ».

C’est pourquoi, prévient Ali Bongo Ondimba, « le ménage doit être fait au sein de notre classe politique, au sein de laquelle le mot “éthique” doit résonner avec force ».   

« Ceux qui se mettent en travers de cette voie sont prévenus : ils seront sèchement écartés. Dans le même mouvement, notre gouvernance doit, elle aussi, être réformée, modernisée pour être adaptée aux exigences de notre époque », avertit le chef de l’État gabonais.

PcA

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