Douala, la capitale économique camerounaise sert de cadre à un séminaire des représentations - pays de la Cemac du 3 au 4 juin courant. Cette rencontre qui se déroule en présence du président, du gouvernement et de l’ensemble des conseillers et directeurs de la Commission de la Cemac, revêt un important enjeu.
« Cette rencontre répond au souci d’innovation managériale de l’institution, qui a tout son sens en ce moment, compte tenu des nombreux enjeux socio-économiques pour tous les pays de notre communauté », explique Malaïka Ntsama-Etoundi, la représentante de la Commission de la Cemac au Cameroun.
« Elle devrait également permettre à toutes les représentations d’avoir accès à toutes les informations nécessaires, mais aussi de donner la possibilité d’édifier davantage les dirigeants et d’impulser un nouvel élan dans la mobilisation des équipes », a-t-elle ajouté.
Pour le président de la Commission de la Cemac, Daniel Ona Ondo, il s’agit également de jeter un regard rétrospectif afin d’identifier les efforts à fournir pour relancer la machine et pouvoirs se mettre en ordre de bataille. « Elle répond au souci d’inventaire que doit effectuer la Commission en vue de resserrer ses liens et d’accorder ses violons », poursuit-il.
Justement pour impulser cette nouvelle dynamique recherchée, Daniel Ona Ondo a indiqué que les objectifs de cette réunion reposent sur la réflexion commune, le passage en revue des actions et réformes majeures, l’examen du nouveau cadre réglementaire et enfin, la prise en compte des remarques et recommandations des représentants.
Pour Daniel Ona Ondo, la forte présence des responsables de la Cemac traduit au final, l’idée d’une famille dans laquelle chacun devrait jouer sa partition sans cacophonie.
Stéphane Billé
Le 1er juin dernier, le ministre gabonais des Transports et de la Logistique, Justin Ndoundangoye, a coprésidé dans la ville de Guangzhu, une séance de travail avec les dirigeants du groupe Norinco International, engagé dans le projet de construction d’un Tramway à Libreville.
Elle intervient également un mois, après la signature de la convention entre le groupe Norinco International et un Comité interministériel regroupant les Transports, l’Habitat, les Mines, l’Économie, les Infrastructures et les Affaires étrangères.
Cette rencontre avait pour objectif d’évaluer de projet niveau de conception du projet de Tramway, évoqué par le président de la République, Ali Bongo Ondimba, en marge du Sommet Chine-Afrique, tenu les 3 et 4 septembre 2018 à Pékin. À l’issue, quatre éléments clés, indispensables à la finalisation de l’étude globale nécessaire à la signature du contrat commercial, ont été validés. À la suite de la signature du contrat commercial, les travaux vont être lancés.
Ces éléments portent sur le tracé des lignes ; le type de posage de la voie ; l’aménagement des stations et du dépôt de maintenance des rames et la définition du type de véhicules dont le fonctionnement doit tenir compte de la préservation de l’environnement.
Selon le ministre Justin Ndoundangoye, ce projet consiste à « construire une infrastructure capable d’assurer la mobilité des populations du centre ville vers la périphérie sud, la plus habitée et qui va aussi être la plus fréquentée par les usagers de la Zone économique de Nkok et du futur aéroport international ».
Stéphane Billé
« Arrêtez d’expatrier vos recettes. Il faut financer l’investissement au Gabon », a lancé le Premier ministre lors d’une récente rencontre avec les chefs d’entreprise installés dans le pays. « Il y a des entreprises qui brassent beaucoup d’argent et vont créer des emplois ailleurs. C’est ici qu’il faut créer de la richesse pour avoir une croissance inclusive et partagée », a ajouté Julien Nkoghe Bekale. Pour le chef du gouvernement, « on ne peut pas soutenir l’économie d’un pays rien qu’avec le budget de l’État ».
La rencontre entre le Premier ministre et les opérateurs économiques s’inscrit dans le cadre d’une campagne d’explications des réformes initiées par le gouvernement. À l’occasion, plusieurs dossiers jugés d’importance considérable ont été abordés. Il s’agit entre autres de la situation économique du pays, de la dette de l’État vis-à-vis des entreprises, de la situation du marché du travail, des besoins des employeurs en termes d’embauche, des modalités de demandes d’autorisations de travail pour ce qui est de la main-d’œuvre étrangère, de l’état de la filière professionnelle, de l’implication du secteur privé dans le processus de gouvernance, de la réforme du Code du travail et de la flexibilité de l’emploi.
Cette approche, indique-t-on à la primature, « entre dans le cadre d’un nouvel ordre économique et d’une nouvelle gouvernance ». À travers celle-ci, « le gouvernement entend partager sa vision et son approche des préoccupations des populations. Lesquelles devront se traduire par des réformes structurelles sectorielles, des mesures gouvernementales prioritaires et le dialogue permanent multidimensionnel ». Le PM invite donc les opérateurs économiques à œuvrer de concert avec son équipe pour mener au mieux les différentes réformes, dans une dynamique apaisée et dans un climat social favorable.
Stéphane Billé
Sur une prévision annuelle de 1 014,3 milliards FCFA, les charges de trésorerie et de financement de l’État gabonais affichent un niveau de réalisation de 244,1 milliards FCFA au premier trimestre 2019, soit un taux d’exécution de 24 %.
Dans les détails, ces dépenses se répartissent ainsi qu’il suit : 101,5 milliards FCFA d’amortissements extérieurs ; 17,7 milliards FCFA d’amortissements intérieurs ; 107,2 milliards FCFA d’autres amortissements, notamment les instances trésor et les arriérés TVA et enfin 17,7 milliards FCFA des prêts et avances.
Dans le même temps, les ressources de trésorerie et de financement ont été mobilisées pour 99,9 milliards FCFA sur une prévision annuelle de 920 milliards FCFA, soit un taux d’exécution de près de 11 %.
Elles sont notamment composées des tirages (prêts projets 2,8 milliards FCFA et prêts programmes 90,2 milliards FCFA) et du financement non bancaire (accumulation des instances d’un montant de 6,8 milliards FCFA).
En conclusion, le solde net de l’exécution des opérations de trésorerie et de financements et des opérations budgétaires s’établit à -50,3 milliards FCFA.
Stéphane Billé avec le ministère du Budget et des Comptes publics
En vue de ramener la sérénité au sein du ministère des Eaux et Forêts éclaboussé par l’affaire du Kévazingo, le Premier ministre Julien Nkoghe Bekale a rencontré les agents du dudit ministère ce 29 mai 2019. Cette initiative, a-t-il indiqué, « vise à sensibiliser les uns et les autres sur la nécessité de redorer l’image du ministère ternie ces derniers temps par l’affaire du Kévazingo » et « accélérer la transformation du bois ».
Dans ce cadre, Julien Nkoghe Bekale a fait savoir que les agents suspendus seront rétablis dans leurs droits si aucune charge n’est retenue contre eux à l’issue de l’enquête. Toutefois, il a insisté sur la nécessité pour les agents de se débarrasser des oripeaux qui ont longtemps terni l’image de la maison. Et ce, alors que, le département des Eaux et Forêts compte, en son sein, des hommes et des femmes loyaux et rompus à la tâche.
« Je veux surtout partager avec vous la volonté du président de la République de recadrer l’action du ministère pour qu’il contribue davantage dans la richesse nationale », a déclaré le chef du gouvernement.
De manière concrète, Julien Nkoghe Bekale lance une invite aux agents à « jouer leur rôle dans la sérénité et à œuvrer pour faire de ce ministère un centre de production de richesses et un modèle de gestion durable des ressources naturelles ». Cela, en vue de concrétiser l’ambition des pouvoirs publics de faire du Gabon, un leader en matière de bois certifié.
À cet effet, il s’est engagé à faire aboutir les différents dossiers en cours. Notamment celui relatif à la fiscalité forestière, à la rétrocession au ministère des taxes et redevances et à la ristourne sur les recettes.
Stéphane Billé
Le Premier ministre redonne du baume au cœur des opérateurs de la filière bois dont les activités sont négativement impactées par le scandale du Kévazingo. Ce 28 mai 2019, Julien Nkoghe Bekale a reçu en audience un groupe d’acteurs de cette filière, conduit par Frédéric Ober, le directeur général de la filiale locale de l’exploitant forestier suisse Precious Woods.
À l’occasion, ces opérateurs économiques ont fait part au chef du gouvernement, des difficultés rencontrées suite à l’inactivité provoquée par le scandale du Kévazingo. Des problèmes, qui, à les en croire, ont débouché sur la mise en chômage technique de plusieurs centaines d’employés.
En guise de réponse à ses hôtes, le chef du gouvernement a annoncé le redémarrage du service dans les unités de transformation de bois, jusqu’ici à l’arrêt. Julien Nkoghe Bekale a par ailleurs promis la reprise imminente du service au ministère des Eaux et Forêts dont le contrecoup a été l’arrêt total des activités dans le secteur bois. Des mesures qui, selon lui, devront permettre aux opérateurs du secteur de retrouver leur santé financière.
Stéphane Billé
Depuis janvier 2019, les boissons de la marque Sinalco sont commercialisées dans plusieurs villes du Gabon. Ceci est le fruit d’un partenariat stratégique qui lie le géant allemand Sinalco International Brands GmbH & Co. KG à la société de droit gabonais Sofavin Gabon. Ce partenariat vise également la production sur le territoire local de boissons gazeuses de cette entreprise.
Cette alliance a permis, depuis fin 2018, à la compagnie gabonaise, qui a acquis une licence d’exploitation, de lancer une usine d’une capacité de production de plus de 115 millions bouteilles par an à Owendo à Libreville.
« Nous voulons être en phase avec la politique du gouvernement gabonais qui encourage la création de nouvelles richesses économiques et à offrir de l’emploi à la jeunesse gabonaise », indique Abibou Samb, directeur délégué de Sofavin Gabon à la presse locale.
Présente dans 85 pays dans le monde, la marque allemande qui fête ses 115 ans cette année, engage la conquête du Gabon et entend tout mettre en pour répondre à la demande locale.
L’arrivée de ce nouvel opérateur sur le marché gabonais met un terme au monopole autrefois détenu par la filiale locale du groupe français Castel.
PcA
Le syndicat national des travailleurs de Rougier Gabon (Syntrarga) est inquiet des suites du scandale du Kévazingo sur les activités de la multinationale forestière également installée au Cameroun et au Congo.
Au cours d’une rencontre avec la presse à Libreville, son secrétaire général, Lambert Ngabzegwe, redoute que la paralysie des administrations des douanes et des forêts, du fait de cette affaire, ait des conséquences négatives sur les activités de l’opérateur.
À l’en croire, depuis un certain temps, les autorisations de transport de grumes ne sont plus visées. «Les milliers de mètres cubes débités sont bloqués dans nos sites de Mboumba-Oyali à Franceville et dans l’Ivindo, tandis que les containers sont stockés au port d’Owendo», affirme – t – il, face à la presse locale.
Du coup, assure-t-il, l’entreprise voit son carnet de commandes se réduire à l’international, non sans faire face à un défaut de trésorerie. Très prochainement, prévient-il, les employés des sites de Moyabi, Mboumba-Oyali, Ivindo et d’Owendo seront en chômage technique.
PcA
Pour compenser la perte des recettes pétrolières dont dépendent l’économie gabonaise, le gouvernement a conclu en juin 2017 un programme d’appuis budgétaires avec le Fonds monétaire international (FMI). Depuis, l’institution de Breton Woods soumet le pays à une série de revues assorties de recommandations à appliquer.
Les efforts exigés par le FMI visent une plus forte croissance de l’économie, afin que les populations puissent le ressentir et en profiter.
C’est dans cette optique que le représentant résident du FMI au Gabon, Marcos Poplawski-Ribeiro, a fait le point de ce programme avec le Premier ministre Julien Nkoghe Bekale, le 28 mai dernier.
Et d’après Marcos Poplawski-Ribeiro, « le Gabon reste une économie stable » en dépit des chocs exogènes et des difficultés budgétaires. Aussi, affirme — t — il que les projections de croissance du Gabon pour cette année devraient osciller autour de 3 %.
Cette embellie est le résultat de la mise en œuvre par le gouvernement des résolutions de la task force sur la bonne gouvernance, avec en toile de fond, l’exécution du Plan stratégique Gabon émergent appuyé par le FMI.
PcA
Dans le cadre de ses échanges avec les acteurs politiques et économiques du pays, le chef de l’État, Ali Bongo Ondimba, a reçu en audience ce mardi 28 mai 2019, le président directeur général (PDG) du groupe BGFIBank, Henri Claude Oyima.
Se disant très heureux et honoré par cette audience, Henri Claude Oyima a indiqué que ces entretiens ont tourné autour des questions essentiellement économiques et financières.
« Nous avons fait le point sur la situation macroéconomique du pays et évoqué ses besoins de financement afin d’assurer son développement. Nous sommes le 1er groupe bancaire du pays, nous venons de procéder à l’augmentation de notre capital à hauteur de 100 milliards de FCFA, c’est dire que nous mettons tout en œuvre pour accompagner le pays dans la réalisation de ses projets structurants », a — t — il déclaré à l’issue de l’audience.
Stéphane Billé