Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Les adresses du Premier ministre, Julien Nkoghe Bekale (photo), à l’endroit de la nouvelle équipe gouvernementale, formée le 10 juin dernier, se suivent et vont toutes dans le même sens : placer la probité et l’intérêt général au cœur de l’action publique.

Cette invite du chef du gouvernement sonne donc comme un rappel à l’ordre, afin de rompre avec les travers du passé. Le Premier ministre rappelle d’ailleurs que c’est tout le sens à donner au message à la nation du président de la République. « Il est capital pour notre nation d’en finir une fois pour toutes, avec la corruption qui gangrène nos institutions », déclarait Ali Bongo Ondimba, le 8 juin dernier.

Une situation qui, d’après le chef de l’État, obère considérablement le développement du pays et contribue à écorner un peu plus, l’image de nos élites, de nos administrations et généralement de notre pays. « Il est capital d’en finir avec la mauvaise gestion, la mauvaise gouvernance, qui nous empêchent d’avancer et nous interdisent de récolter les fruits colossaux et multiformes que l’État a consentis », a-t-il indiqué.

De toute évidence, Ali Bongo entend désormais « composer avec des hommes et des femmes qui vivent la chose publique comme un sacerdoce, prêts à donner la priorité à l’intérêt général, et capables de faire preuve d’exemplarité, de probité et d’éthique ».

Dans cette veine, Julien Nkoghe Bekale indique qu’« il est en effet aisé de comprendre que si les membres de la nouvelle équipe s’attellent exclusivement à se soucier d’eux-mêmes, le Gabon ne sortira pas de l’ornière. Et ils auront failli à leur mission ».

Stéphane Billé

 

Nommé directeur général de la Société équatoriale des mines (SEM) le 26 février 2019, Ismaël Ondias Souna (photo) vient de concevoir un plan d’actions en vue de la relance des activités de cette société.

Ce plan a été récemment présenté au ministre des Mines, de l’Énergie et des Ressources hydrauliques, Tony Ondo Mba. Bâti autour de cinq axes de développement stratégiques (ADS), il devra permettre une meilleure valorisation des ressources minières du pays et constituera un moyen de lutte contre l’exploitation illicite des ressources.

Le premier axe concerne la restructuration juridique de la SEM, le deuxième, l’organisation de la filière, le renforcement du rôle de la SEM dans la petite mine est le troisième axe. Le quatrième consistera à recentrer les activités et les missions de la SEM dans les activités de carrières et de granulats tandis que le cinquième et dernier axe visera la réduction du niveau d’endettement de la SEM.

Selon les explications d’Ismaël Ondias Souna, « ce projet, très ambitieux, repose sur une meilleure application des textes existants de même que sur une approche innovante de partage de production entre l’opérateur national et les différents partenaires privés ».

Stéphane Billé

Le directeur général de l’Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG) a entretenu les étudiants sur les contours du discours présidentiel s’agissant de la réforme des bourses accordées aux étudiants. En fait, assure Joël Lehmann Sandoungout (photo), la suspension de la bourse n’est pas à l’ordre du jour. « Les conditions d’attribution de bourses n’ont pas changé. C’est l’interprétation qui est mal faite », explique-t-il à la presse.

Ces précisions ont été apportées à la mutuelle des étudiants au cours de la réunion avec le ministre de l’Enseignement supérieur et la direction générale de l’ANBG. À en croire ses responsables, le décret régissant l’attribution des bourses dispose que la prise en charge des comptes bancaires d’étudiants par l’État ne doit excéder 18 mois.

Seulement, l’entretien de ces comptes a franchi la troisième année et l’on s’achemine vers le quatrième exercice. Une situation devenue intenable au regard des tensions de trésorerie que traverse l’État indique Joël Lehmann Sandoungout. Aussi les autorités ont-elles décidé de respecter désormais les dispositions légales en se désengageant de l’entretien des comptes bancaires d’étudiants dès l’année prochaine.

D’après le ministre de l’Enseignement supérieur, l’enveloppe dédiée à la bourse a explosé entre 2012 et 2018. Elle est passée de 12 milliards de FCFA à près de 40 milliards de FCFA..

PcA

Les experts de la CEEAC sont réunis à Libreville pour préparer une position commune des États de la sous-région sur la valorisation du potentiel forestier du bassin du Congo et la gestion du climat.

Cette position sera présentée au sommet de l’Action climat qui se tiendra le 23 septembre prochain à New York. Mais avant, elle sera adoptée lors d’un sommet qui se tiendra à Abu Dhabi entre le 30 juin et le 1er juillet 2019.

La réunion, présidée par le secrétaire général de l’organisation communautaire, Ahmad Allam Mi (photo), se tient en vue de donner corps à l’ambition mondiale tirée de la conférence internationale sur le climat. Elle consiste à matérialiser la préservation des écosystèmes du deuxième massif forestier de la planète après l’Amazonie.

Les experts qui travaillent sur la position commune de la sous-région évoqueront, également, d’après la presse locale, la question sensible du financement des activités liées à cette problématique. Elle apparaît comme la principale difficulté que rencontrent les pays membres de la CEEAC.

PcA

Promu ministre de la Promotion des investissements, des partenariats publics-privés (PPP), chargé de l’amélioration de l’environnement des affaires, l’ancien ministre du Budget et des Comptes publics, Jean-Fidèle au Otandault, a encouragé, ce 12 juin 2019, ses anciens collaborateurs à travaillent à attirer davantage d’investisseurs dans le pays.

« D’autres pays se sont développés grâce aux PPP ; il faut attirer les investisseurs au Gabon », indique-t-il à la presse locale. Jean-Fidèle Otandault estime que les investissements directs étrangers, source d’emplois et de richesses, sont susceptibles de booster la croissance du Gabon, située actuellement à 0,5 %. Ce qui devrait permettre au pays de s’émanciper d’une gouvernance guidée et marquée par l’endettement. Un challenge que l’ancien ministre du Budget et des Comptes publics estime « impérieux ».

Mais, pour y parvenir, il faut réunir certaines conditions notamment la fiscalité dont la rigidité est décriée par l’ensemble des opérateurs économiques. Aussi doit-elle réviser avec pour objectif de travailler à l’attrait des investisseurs, afin que ces derniers rentrent dans les fonds investis et réalisent des projets rentables. « En tant qu’expert-comptable, je me considère toujours en mission, et je remercie le président de la République de m’avoir fait confiance pour relever ce challenge », explique le ministre à la presse locale.

PcA

L’élaboration d’un nouveau code des investissements plus attractif est l’un des chantiers phares de l’Agence nationale de la promotion des investissements (ANPI). En lien avec cette mission, l’ANPI a récemment convié les ministères sectoriels et autres entités publiques et privées concernées à une séance de travail.

L’objectif de cette rencontre consistait à constituer les différentes commissions de travail devant conduite cet exercice. Pour ce faire, cinq ateliers ont été mis en place. Il s’agit de la politique et investissement, de l’immigration et droit de travail, du développement durable, de la protection des investissements et enfin des incitations.

Au terme de cette rencontre, il a été demandé aux différents ateliers de préparer les éléments techniques devant être pris en compte dans l’élaboration de ce code, conformément aux recommandations de la Banque mondiale.

Pour rappel, les bases du nouveau code des investissements ont été posées en septembre 2018 par le gouvernement avec le soutien de la Banque mondiale. Ce nouvel outil vise plusieurs objectifs. Il s’agit entre autres d’assainir l’environnement des affaires et la politique d’investissements au Gabon, de restaurer la confiance des opérateurs économiques et garantir les conditions d’attractivité du pays. En somme, il permettra d’adapter le cadre légal gabonais aux objectifs de diversification et aux nouvelles données de l’économie.

Stéphane Billé

Ernst & Young et FFA juridique et fiscal vont contribuer à aider à l’insertion et à la réinsertion professionnelle des jeunes gabonais. Ces deux entreprises ont paraphé, le 6 juin dernier, des conventions à ce sujet avec l’ex-ministre de l’Emploi, de la Jeunesse, de la Formation professionnelle, de l’Insertion et de la Réinsertion, Nanette Longa Makinda.

Selon l’Office national de l’emploi (ONE), ces deux entreprises vont offrir des stages à 15 jeunes, soit dix pour Ernst & Young et cinq autres pour FFA juridique et fiscal. Cette immersion devrait leur permettre de bénéficier d’une première expérience professionnelle.

De manière pratique, il sera question d’offrir à ces jeunes un suivi et un accompagnement de qualité. Celui-ci leur permettra, à terme, d’acquérir des compétences certaines et de développer des aptitudes devant favoriser une meilleure accoutumance aux contraintes et exigences du marché du travail.

Pour le gouvernement, il est question de renforcer l’employabilité de ces jeunes, via l’apprentissage en entreprise. Ce qui autrement dit, devrait aider le gouvernement à renforcer et à dynamiser les dispositifs et mécanismes favorisant l’accès des jeunes au marché du travail.

À l’occasion de la signature de ces conventions, Nanette Longa Makinda a demandé aux autres sociétés de la place d’emboiter le pas à Ernst & Young et FFA juridique et fiscal, afin de permettre à d’autres jeunes intéressés et remplissant les conditions, de bénéficier de la mise en œuvre de ce mécanisme d’insertion.

Stéphane Billé  

 

Le président de la République démocratique du Congo (RDC) Félix Tshisekedi, en route pour les Assemblées annuelles de la Banque africaine de développement à Malabo, a effectué une visite de travail et d’amitié ce 11 juin à Libreville.

Ce séjour a été l’occasion pour le président de la République Ali Bongo Ondimba de rencontrer son homologue Félix Tshisekedi pour la toute première fois, depuis l’élection à la magistrature suprême de son pays en décembre 2018.

Aussi en ont-ils profité pour faire le point des relations de coopération bilatérale et multisectorielle entre les deux pays, tout en examinant les questions préoccupantes au niveau sous-régional comme et les questions sécuritaires.

En rappel, lors de son investiture le 24 janvier dernier à Kinshasa, le Gabon avait été représenté par le Premier ministre Julien Nkoghe Bekale.

PcA

C’est la transformation la plus emblématique du gouvernement Nkoghe Bekale II du 10 juin 2019 : l’absorption du ministère du Budget et des Comptes publics par celui de l’Économie. Il s’agit de donner du relief à la volonté de l’État de réduire ses dépenses et son train de vie.

Et c’est Roger Owono Mba (photo), l’ancien directeur de cabinet adjoint du président de la République et ancien patron de la banque gabonaise de développement, qui a été choisi pour assurer les fonctions de ministre de la mamelle financière de l’État.

Ce qui est un signe encourageant en direction des bailleurs de fonds, partenaires du programme économique et financier du gouvernement, en vue de la mobilisation des appuis budgétaires attendus pour financer le plan de relance économique du pays. Ceux-ci, de tout temps, n’ont de cesse d’exiger davantage d’efforts de maîtrise et de rationalisation des dépenses de l’État et de réduction de son train de vie.

Dans un contexte de tensions de trésorerie permanentes, le gouvernement mise à travers cette option sur l’efficacité. Mais l’ancien banquier devra aussi redynamiser les administrations des régies financières qui connaissent des mouvements d’humeur en permanence. Toutes choses qui privent l’État d’immenses ressources et hypothèquent les performances attendues des bailleurs de fonds.

PcA

Le gouvernement Nkoghe Bekale II, plus restreint pour davantage d’efficacité, composé de 29 membres contre 36, Premier ministre y compris, doit apporter des réponses aux préoccupations des populations en matière d’accélération de réforme de l’éducation afin de favoriser une meilleure insertion professionnelle. C’est qui transparait d’une note des services du Premier ministre publié le 11 juin 2019 au lendemain de la formation du nouveau gouvernement.

La nouvelle équipe gouvernementale est aussi attendue sur le terrain de la diversification économique pour favoriser la création d’emplois et satisfaire les besoins des populations dans les domaines de l’accès à l’eau potable et aux services de santé de qualité. Aussi doit-il faire montre de plus de solidarité et de cohésion, être habité par le sens de l’obligation de résultat et du culte de l’intérêt général.

« Il faut donc que la solidarité gouvernementale devienne plus qu’un impératif, l’obligation de résultat quitte ou double et le sens de l’intérêt général et l’exemplarité deviennent des attitudes les mieux partagées », précise la note.

Car, comme l’a rappelé Julien Nkoghe Bekale, « les responsables publics seront désormais tenus par l’exigence de rendre compte, tout en demeurant des femmes et des hommes essentiellement au service de leurs concitoyens ».

PcA

 

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