Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

La compagnie saoudienne Innovative Contractors for Advanced Dimensions (Icad), basée à Jeddah en Arabie saoudite, et la Société générale des travaux du Maroc (SGTM), ont eu une séance de travail avec le ministre des Transports en fin de semaine dernière. Au menu des échanges, les travaux de la construction du nouvel aéroport de Libreville.

D’après le ministre des Transports, Justin Ndoundangoye, les travaux de terrassement et d’aménagement des 4500 hectares de terrain devant abriter les installations de cet aéroport international démarrent dans un mois. Les compagnies saoudienne et marocaine qui vont réaliser ces travaux ont déjà fait d’importantes avancées, assure-t-il.

Gsez airports, filiale locale de la multinationale singapourienne Olam, qui a en charge la conception et la réalisation du nouvel aéroport de Libreville annonce que cette infrastructure sera livrée en 2021. Le Gabon rentre « dans l’ère de la modernité ; et nous voulons moderniser nos infrastructures aéroportuaires », explique le ministre des Transports, cité par la presse locale.

PcA

 

Le ministre des Forêts, Guy Bertrand Mapangou, a publié un communiqué 17 mai dernier. Ce dernier indique que le communiqué du gouvernement rendu public la veille ne le concernait pas, notamment la partie où les membres du gouvernement sont appelés à rendre leur tablier.

Le 16 mai 2019, le porte-parole du gouvernement, Nanette Longa Makinda, a en effet lu un communiqué. Le document informait des sanctions prises à l’encontre de 12 personnalités dans le cadre de la disparition au port d’Owendo de 353 containers sur 392 chargés de Kévazingo, une essence rare et très prisée sur les marchés asiatiques. Aussi le gouvernement a — t — il appelé les ministres impliqués dans cette scabreuse affaire à « en tirer toutes les conséquences qui s’imposent ».

Pour le ministre des Forêts, « la responsabilité en matière pénale est individuelle et non collective ». « Ma conscience d’homme libre ne me reproche strictement rien dans l’exercice de mes fonctions de responsable du département des Forêts et de l’Environnement », soutient le ministre.

C’est pourquoi il appelle les autorités chargées de l’enquête au respect des procédures et à « observer une stricte neutralité » afin de faire éclater la vérité, retrouver les véritables « auteurs et commanditaires de ce vol et non des lampistes et des innocents » dans ce qu’il qualifie de « sombre affaire ». À l’en croire, cette affaire jette l’opprobre sur le pays, mais également, « à tort peut-être », sur « certains individus ».

PcA

Dans la nuit du 18 au 19 mai 2019, entre les gares de Lopé et Offoué, dans la province de l’Ogooue Ivindo, deux trains marchandises sont entrés en collision causant la mort de plusieurs personnes et d’importants dégâts matériels.

À la suite de cet accident ferroviaire, le ministre des Transports, Justin Ndoundangoye, et le secrétaire exécutif de l’Autorité de régulation des transports ferroviaires, Léandre Anoue Kiki, ont eu une séance de travail à l’effet de tirer les premières conséquences de ce drame.

D’après le ministre, les derniers accidents survenus sur la voie ferrée sont le fait d’erreurs humaines imputables aux conducteurs de trains. Aussi a-t-il décidé de prendre des mesures conservatoires pour la sécurité des usagers de la voie ferrée.

« J’ai pris la décision, à titre conservatoire, de suspendre les formations au niveau du centre de formation de Setrag [Société d’exploitation du Transgabonais]. Pour nous, il est tant que l’État intervienne dans le processus de formation des différents conducteurs et aide-conducteurs. Ce sont des formations professionnalisantes qui ont lieu en territoire gabonais », annonce-t-il.

Il appartient à l’État de « valider les modules, les intervenants et délivrer un agrément pour reconnaitre ce centre comme étant un centre de formation professionnelle », poursuit-il. En attendant, la circulation est suspendue sur le Transgabonais jusqu’au 22 mai.

PcA

Dans la nuit du 18 au 19 mai, deux trains sont entrés en collision près de Ndjole, province du Moyen Ogooué, à 208 kilomètres de Libreville. Cet accident survenu au centre du pays, entre les gares de la Lope et d’Offoue, a fait plusieurs victimes et d’importants dégâts matériels. L’un des trains transportait des grumes tandis que l’autre contenait divers matériaux de construction.

Selon le directeur général de la Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag), Patrick Claes, ce nouvel accident est dû à une erreur humaine. Car, les premières informations fournies par les équipes de la Setrag, mettent en avant le refus de l’un des conducteurs d’attendre le croisement avec l’autre train.

« En arrivant à la gare de la Lopé à 3 h 2 min, l’équipe de conduite du train n° 6451 est informée par le chef de sécurité du croisement de son train avec l’autre train. De ce fait, ordre lui a été donné de tirer afin de dégager les croisements côté gare d’Ayem. Au lieu de dégager les croisements et marquer l’arrêt comme recommandé par le chef de sécurité, le conducteur 6451 s’est plutôt engagé sans autorisation aucune dans le canton Lopé/Offoué. Cet engagement sans autorisation a eu pour conséquence de provoquer une collision frontale avec le train croiseur 6460 évoluant dans le sens contraire », explique Patrick Claes.

Au-delà du déraillement de 7 wagons, de l’endommagement de 300 mètres de voie ferrée et la perturbation du trafic, la collision a entraîné l’incendie des deux locomotives, la mort d’un conducteur du train et son assistant, ainsi que d’un prestataire de la Setrag, rapporte la direction générale. Les dégâts matériels sont estimés à plus de 10 milliards de FCFA.

PcA

Dans le cadre de son programme de travail de l’année 2019-2020, le Centre régional d’assistance technique du Fonds monétaire international pour l’Afrique centrale (Afritac centre), effectue une mission du 27 mai au 7 juin 2019 à Libreville. La mission sera conduite par Abdoulaye Touré et Mario Dehove, respectivement conseiller résident en gestion des finances publiques et expert du Fonds monétaire international (FMI).

Deux points sont inscrits à l’ordre du jour : les recettes affectées et le suivi des établissements publics. Il s’agira de veiller à l’amélioration de la prise en charge des recettes affectées dans la loi de finances et de leurs conditions d’exécution. Il sera en outre question d’appuyer l’opérationnalisation de la cellule en charge de la tutelle des établissements publics nationaux. 

À Afritac centre, l’on souligne que cette mission contribuera à la mise en œuvre des réformes structurelles prévues dans le programme économique du Gabon. Une initiative soutenue par le FMI. Dans ce programme, les autorités se sont engagées à éliminer dans le projet de budget 2020, toute affectation de recettes non conformes aux critères fixés par la loi dans le cadre structurel, décidé en octobre 2019.

Stéphane Billé

 

Dans le cadre de la coopération sécuritaire franco-gabonaise, le Service de sécurité intérieure (SSI) de l’ambassade de France au Gabon a récemment organisé une formation au profit des services gabonais de la police des frontières.

Axé sur le thème de la « fraude documentaire », cet atelier a concerné dix-sept policiers gabonais. Il a été question de les sensibiliser aux différentes techniques utilisées par les fraudeurs, afin de déjouer leurs tentatives de passer avec succès les points de contrôles d’identités aux frontières.

Cette formation qui a pris fin avec la remise des attestations aux participants a été dispensée par un commandant de police français appartenant à la cellule régionale d’assistance à la sureté de l’aviation civile basée à Dakar (Sénégal).

Le Service de sécurité intérieure de l’ambassade de France offre régulièrement ce type de formation au Gabon. Depuis 2017, ce sont trente-huit policiers gabonais qui auront été formés par la coopération française en matière de fraude documentaire.

Stéphane Billé

 

Le secrétaire général de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC) et la République gabonaise viennent d’organiser un atelier national de validation du document de diagnostic multisectoriel, dans le cadre de la création d'un organisme des bassins transfrontaliers (Ogooué, Ntem, Nyanga et Komo).

En vue de la réalisation de ce projet qui concerne le Gabon, le Cameroun, la Guinée Équatoriale et le Congo Brazzaville, la CEEAC a insisté sur la nécessité de relever un certain nombre de défis. Il s’agit notamment de ceux liés à la gestion intégrée des ressources en eau ainsi que sur l'importance de mieux gérer cette ressource partagée par les quatre pays.

De manière spécifique, on note par exemple, la connaissance et la gestion des ressources en eau ; la gouvernance des ressources en eau ; la mise en valeur des ressources en eau pour le développement économique et le financement du secteur de l'eau.

Stéphane Billé

La diversification de l’économie gabonaise fait face à plusieurs contraintes qui freinent le développement de politiques industrielles. En tête desquelles, se trouve le manque d’infrastructures de transports.

En effet, le Gabon ne compte que 10 % de routes bitumées et une seule ligne de chemin de fer (Transgabonais), reliant l’intérieur du pays à la côte. Ainsi, l’extrême dépendance au Transgabonais comme voie d’évacuation des ressources engendre une saturation des canaux logistiques pour les industries minières, du bois, de l’huile de palme... avec un goulot d’étranglement au niveau de la zone économique de Nkok (à l’entrée de Libreville).

De nombreux accidents sur les voies (déraillement d’un train minéralier) contraignent souvent une interruption du trafic pendant des jours, entrainant une perte d’activité substantielle pour l’économie du pays.

L’absence de main-d’œuvre qualifiée est également un frein à la diversification économique. Alors que les entreprises privées ont besoin d’ouvriers qualifiés (soudeurs, électriciens, machinistes, conducteurs d’engins, etc.) le système éducatif gabonais ne parvient pas à offrir ce type de compétences.

Dans les secteurs à fort contenu technologique, une pénurie de main-d’œuvre hautement qualifiée, preuve supplémentaire de l’inadéquation entre les besoins du marché du travail et le système éducatif, ne permet pas de développer une activité en adéquation avec la législation locale du travail, restrictive sur l’emploi des étrangers.

Dans le même temps, les activités liées à l’agro-industrie, qui ne demandent pas de qualifications particulières, n’attirent que marginalement les Gabonais au chômage, tant les conditions de travail sont difficiles. L’accès limité aux financements des PME est également un frein à la diversification de l’économie gabonaise, n’offrant pas un cadre économique solide à l’entrepreneuriat local.

Stéphane Billé avec la direction générale du Trésor français

La mise en place d’un plan d’action national pour l’ivoire (Pani), dont l’objectif vise à lutter contre le trafic illicite et à grande échelle de cette substance très prisée dans la fabrication des objets précieux au Gabon.

D’après la direction de la faune et des aires protégées, l’Agence française de développement (AFD) entend maintenir son appui, à travers le fonds de conversion de la dette, afin de dégager des financements dédiés au « projet éléphant Gabon ».

Celui-ci a pour objectif de lutter contre la grande criminalité faunique et le trafic illicite de l’ivoire au Gabon et dans la sous-région.

Pour venir à bout du braconnage et du trafic illicite des espèces fauniques, les autorités gabonaises, en plus de ces financements et du soutien des partenaires, misent sur la mutualisation des efforts grâce à la création de réseau d’acteurs du secteur.

« La mise en œuvre du plan d’action national pour l’ivoire reste très limitée du fait qu’entre 2004 et 2012, 16 000 à 19 000 éléphants ont été tués en périphérie du parc national de Minkébé », explique la directrice de la faune et des aires protégées, Aimée Mekui Allogo.

PcA

 

L’enquête instruite par le Premier ministre, Julien Nkoghe Bekale, au sujet de la disparition de 353 containers de Kévazingo au port d’Owendo, pourrait conduire au limogeage ou à la démission de certains membres du gouvernement dont la responsabilité semble évidente dans cette affaire.

En fait, dans le communiqué lu par le porte-parole du gouvernement, cette éventualité apparaît et laisse croire que les heures qui suivent seront décisives. Car, les 12 responsables suspendus dans le cadre de l’enquête menée par les services de la direction générale de la contre-ingérence sont de proches collaborateurs des chefs des départements ministériels incriminés.

« Le Premier ministre avait déclaré que son gouvernement sera patriote et exemplaire, et que les membres du gouvernement qui s’écarteraient de cette attitude seraient sanctionnés », rappelle Nanette Longa Makinda.

Aussi, prévient-elle, « eu égard à cette situation, les membres du gouvernement qui seraient impliqués dans cette affaire sont invités à en tirer les conséquences qui s’imposent ».

Le gouvernement entend cependant mettre en place de « nouvelles procédures pour prévenir la survenance d’actes d’une telle gravité ».

Lors d’une communication en début de semaine, Ike Nguoni, porte-parole de la présidence de la République, avait annoncé que le chef de l’État a ordonné des sanctions exemplaires pour les coupables.

PcA

Pour nous contacter: c o n t a c t [@] lenouveaugabon . c o m

Please publish modules in offcanvas position.