Un communiqué de l’administrateur général de la zone économique spéciale de Nkok, Igord Simard Nyambi, annonce qu’une enquête sera diligentée sur des cas d’esclavage, de restriction des libertés individuelles des travailleurs. Les faits rapportés par Human Rights Watch remontent au 26 avril et concernent la société indienne Accurate Industries, spécialisée dans la transformation du bois.
Mais lors de la descente effectuée le 9 mai dernier sur le site de production et les logements des travailleurs étrangers, Igord Simard Nyambi fait savoir qu’il n’a pas constaté des faits corroborant les allégations de Human Rights Watch. La presse locale rapporte, par exemple, que les employés expatriés résidant dans ces logements disposent de commodités normales (salles de bains, chambres à coucher et climatisation).
Mais, pour avoir la pleine mesure de la situation, les autorités indiennes ont été saisies et une enquête diligentée. Il faut dire que « le gouvernement gabonais est très soucieux du respect des droits fondamentaux de l’Homme dans la question des conditions de travail », soutient l’administrateur général.
« L’autorité administrative reste en attente, par ailleurs, des conclusions des autorités indiennes saisies à cette fin. Le gouvernement gabonais se réserve le droit d’ester en justice toute personne qui tenterait de nuire à sa réputation par voie de déstabilisation », conclut Igord Simard Nyambi.
PcA
En 2018, les banques commerciales ont accordé plus de crédits aux secteurs public et privé. D’après la Commission bancaire d’Afrique centrale (Cobac), ces crédits se sont confortés de 6,4 % à 491,2 milliards de FCFA à la fin du quatrième trimestre 2018. Ce qui représente 29 % de l’ensemble des crédits bruts distribués dans le pays aux agents économiques.
Mais cette hausse n’a pas bénéficié aux entreprises publiques. Les banques locales se sont montrées réticentes à leur octroyer des crédits. C’est ainsi que les prêts accordés à ces entreprises ont chuté de 50,4 %. Ils sont passés de 28,2 milliards de FCFA en 2017 à 14 milliards de FCFA l’année suivante.
Ainsi, au total, l’État aura mobilisé plus de 505 milliards de FCFA auprès des banques locales contre 1113,9 milliards de FCFA au secteur privé au cours du dernier exercice, soit une hausse de 5,9 %.
PcA
Le Premier ministre, Julien Nkoghe Bekale, a annoncé le 9 mai dernier à la télévision publique, la réalisation d’un audit des effectifs de la fonction publique. Cette vaste opération de recensement du personnel de l’État permettra de démasquer les fonctionnaires fictifs, de maîtriser la masse salariale et de repérer des niches d’emplois pour l’insertion de nouveaux travailleurs.
« Notre État est obèse ; il faut réduire les charges de l’État en commençant par le nombre de fonctionnaires. Si nous traitons bien le fichier de la fonction publique, nous pourrions avoir entre 20 000 et 30 000 emplois qui n’existent pas. », précise le chef du gouvernement.
Le Gabon compte 102 000 fonctionnaires et agents publics qui coûtent plus de 70 milliards de FCFA par mois au trésor public, rapporte la presse locale. L’État entend donc réaliser d’importantes économies qui agrandiront ses marges de manœuvre.
« C’est le secteur privé qui est créateur d’emplois, de richesse et de croissance ; l’État reste un simple accompagnateur et facilitateur », souligne-t-il. Et d’exhorter les jeunes diplômés à privilégier la quête de l’emploi de ce côté-là.
PcA
Des possibilités de partenariats entre l’ambassade de Chine au Gabon et le bureau Afrique centrale de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), pour le développement du secteur agricole au Gabon, sont actuellement en étude.
Ce 8 mai 2019, HU Changchun, l’ambassadeur de Chine au Gabon et Hélder Muteia, le coordonnateur sous régional de la FAO pour l’Afrique centrale et par ailleurs représentant de la FAO au Gabon, ont convenu d’établir des synergies en vue de renforcer la coopération Sud-Sud en matière agricole au Gabon.
Il est question d’intégrer l’expérience, les appuis techniques et financiers mis à la disposition de la FAO par la Chine en soutien au développement de l’agriculture en Afrique centrale et au Gabon en particulier.
Pékin est déjà très actif dans le secteur agricole au Gabon. L’Empire du Milieu finance déjà un projet de trois centres de formation professionnelle dans les villes de Libreville, Franceville et Port-Gentil dont le démarrage des activités est imminent.
Dans le cadre de cette initiative, la FAO est disposée à fournir son appui technique dans la conception des curricula et modules de formation agricoles en faveur des jeunes. Elle se positionne ainsi en fonction de son expertise, dans le but d’aider à la construction du capital humain national capable de développer la production agricole et l’optimisation des chaines de valeurs.
Partenaire et acteur important du collège des 189 pays membres de la FAO, la Chine dispose d’une expérience en matière de soutien des programmes et projets d’agriculture au Gabon et projette de financer plusieurs projets agricoles en Afrique.
Stéphane Billé
Le ministre gabonais des Transports et de la Logistique, Justin Ndoundangoye, et le directeur commercial de Visiom, Stéphane Wattez, ont paraphé, le 7 mai 2019 à Libreville, une convention.
Elle porte sur la fourniture d’équipements, la rénovation des installations et infrastructures partant du fret au tri des bagages de l’aéroport international Léon Mba de Libreville.
Dans la même veine, rapporte la presse locale, il est également prévu la fourniture des pièces de rechange pour les aéroports de Mvengue à Franceville et de Port-Gentil.
Le groupe Visiom va ouvrir, au Gabon, une représentation à vocation sous-régionale.
PcA
Gabon Special Economic Zone (GSEZ), filiale locale du groupe singapourien Olam, vient d’inaugurer un nouveau quai et un centre de pêche à Libreville, la capitale du pays.
D’une profondeur de 13 mètres, ce quai pourra accueillir trois navires de type Panamax d’une longueur totale de 720 mètres. Ce qui, selon GSEZ, réduira considérablement les délais d’attente des navires et optimisera sa compétitivité.
De même profondeur, le terminal de pêche compte plusieurs quais d’amarrage dont le plus long fait 300 mètres. Cette infrastructure va accueillir des bateaux de pêche ou des chalutiers. La plateforme est mise à la disposition de la communauté des pêcheurs au moment où toutes les prises étaient envoyées en Côte d’Ivoire du fait du manque d’infrastructures appropriées.
D’après Prisca Koho Nlend, ministre la Pêche, « la construction d’un linéaire de quai dédié aux activités pêche constitue une urgence pour l’économie nationale ». Aussi, poursuit-elle, « le terminal de pêche devrait générer environ 200 emplois directs au cours des six premiers mois et 1000 emplois avec la régularité du trafic ».
Le nouveau quai et le centre de pêche découlent de la volonté de la filiale locale de la multinationale singapourienne Olam d’offrir de meilleures infrastructures et services au marché national et international. Dans un contexte où l’exploitation des terminaux à conteneurs est devenue une activité de premier plan dans l’économie maritime, la fiabilité et la qualité des services à terre sont des facteurs décisifs du choix des ports par les armateurs.
PcA
Le patron du groupe brésilien Asperbras, spécialisé dans le développement des projets d’adduction potable et les services de santé dans nombre de pays, a été reçu en audience le 7 mai dernier, par le Premier ministre gabonais. Au centre des échanges entre Francisco Colnaghi et Julien Nkoghe Bekale, les secteurs porteurs de l’économie et les projets à développer au Gabon.
«Nous avons discuté avec le Premier ministre d’un projet qui s’appelle “Eau pour tous”et qui vise à ramener l’eau potable en zone rurale et d’un autre dénommé “Santé pour tous”qui vise à amener la santé de qualité à toutes les couches défavorisées en milieu rural», explique l’investisseur brésilien.
Au-delà des questions sociales, le groupe brésilien est également intéressé par le développement de projets agroalimentaires au Gabon. Il s’agit notamment de la construction d’un abattoir à Libreville ainsi que le domaine minier.
«Nous avons présenté aux investisseurs brésiliens l’ensemble des secteurs prioritaires de l’économie du Gabon, nos différents régimes juridiques ; il s’agissait aussi de faire la promotion des zones industrielles spécialisées et de leur montrer tout le potentiel que nous avons», explique Carmen Ndaot, ministre de l’Industrie.
Le groupe Asperbras s’est d’ailleurs rendu le lendemain à la zone économique spéciale de Nkok. Il y a exploré les incitations et avantages fiscaux qu’elle offre.
PcA
Le 6 mai dernier, lors du lancement de la phase de commercialisation du café Alanga à Libreville, le directeur général de la Caisse de stabilisation et de péréquation (Caistab) a fait des projections sur la promotion et les débouchés de la culture du café au Gabon dans les années à venir.
Après avoir présenté les aspects historiques et le processus de production ayant abouti à la commercialisation de ce café d’exception, Luther Steeven Abouna Yangui, a décliné les perspectives de développement de ce produit de base. Celles-ci portent sur l’installation d’une unité de transformation de café dans le Haut-Ogooue et la mise en œuvre d’une politique de vulgarisation de la transformation du café auprès des planteurs.
Aussi l’entreprise devrait-elle, selon le ministre de l’Agriculture, étendre le périmètre de ses plantations de café question de favoriser la création d’emplois directs et indirects dans la filière café-cacao.
Pour y arriver, le directeur général a indiqué que l’apport des bailleurs de fonds est attendu.
PcA
Ce 7 mai 2019, Ali Bongo Ondimba et Faure Gnassingbe ont eu un tête-à-tête à Libreville. Au centre des échanges entre le président en exercice de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) et son homologue de la Cedeao, le rapprochement des stratégies visant à mieux contrer la menace terroriste en Afrique centrale en Afrique de l’Ouest.
«Nous-mêmes avons démantelé quelques cellules terroristes (…). Il est important que nous renforcions la coopération régionale», a déclaré le chef de l’État togolais au sortir de l’audience. Selon un communiqué de la présidence de la République, les deux chefs d’État ont évoqué la situation difficile dans la zone du sahel qui commence à toucher les pays plus au sud, notamment le Togo.
«Puisqu’il avait co-présidé avec moi le sommet conjoint de la Cedeao et de la CEEAC, je lui ai fait part des différentes évolutions, et j’ai été aussi content de voir qu’il est au fait des dossiers», explique le chef de l’État togolais. Et de poursuivre : «C’est un grand plaisir de voir le président Ali Bongo dans son pays. Je pense qu’en sa qualité de président en exercice de la CEEAC, la région a besoin de lui, l’Afrique a besoin de lui».
En plus de la situation sécuritaire en Afrique, les présidents gabonais et togolais ont discuté des relations économiques entre les deux pays et de la coopération bilatérale.
PcA
Les nouvelles infrastructures et services dédiés aux passagers de l’aéroport international Léon Mba, réalisées par la multinationale française Lagardère Travel Retail, un des leaders mondiaux dans le secteur du retail et de la restauration aéroportuaire, viennent d’être inaugurés par le gouvernement.
Le vaste programme d’amélioration de la plateforme aéroportuaire comprend notamment la mise à disposition des passagers d’une connexion internet sans fil (Wi-Fi) gratuite, le renforcement du système de sécurité de l’aéroport.
L’amélioration de l’état de la piste d’atterrissage, la réparation des vielles chaussées de la piste pour assurer la sécurité des avions ainsi que l’achat d’une machine à peindre et d’autres infrastructures participent également de ce programme.
Au nombre des infrastructures réalisées par Lagardère qui, par la même occasion, ouvre une filiale en Afrique centrale au Gabon, figurent également les nouvelles boutiques « Duty free et Relay ». À partir de cette boutique, l’opérateur hexagonal présent dans 240 aéroports de 35 différents pays, à travers son offre de services, permettra aux passagers de découvrir diverses variétés de produits internationaux de qualité.
«Cette nouvelle offre de retail permettra de créer une expérience passagère enrichie et d’apporter une variété de marques et de produits internationaux de qualité. La particularité de la boutique Duty Free est que celle-ci propose également des produits locaux qui reflètent le potentiel culturel et économique de notre pays», explique le ministre des Transports et de la Logistique, Justin Ndoundangoye.
L’objectif de Lagardère Travel Retail vise à mettre en avant le savoir-faire gabonais et la promotion des petites et moyennes entreprises du pays. À titre d’illustration, assure le gouvernement, 80 % du mobilier ont été fabriqués au sein de la zone économique spéciale de Nkok. Des produits à 100 % gabonais seront également vendus au free-shop de l’aéroport de Libreville.
PcA