Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Denis Sassou Nguesso du Congo, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo de la Guinée équatoriale, Faustin-Archange Touadéra de la République centrafricaine, Ibrahim Boubakar Keïta du Mali et Faure Essozimna Gnassingbe du Togo ont fait le déplacement de la capitale gabonaise le 8 juin dernier. Ils sont venus participer aux cérémonies marquant le 10e anniversaire de la disparition d’Omar Bongo Ondimba, deuxième président de la République du Gabon.

D’autres personnalités, comme le Premier ministre du Royaume du Maroc, le ministre des Relations extérieures du Cameroun, le ministre de la Défense de Côte d’Ivoire ou encore le représentant du gouvernement intérimaire d’Espagne, ont tenu à être à Libreville pour ce moment de recueillement.

Un service religieux œcuménique organisé à cet effet au palais du bord de mer a permis à toutes les sensibilités du pays de se retrouver et de témoigner la grandeur de l’un des pères fondateurs de la Nation.

« Grâce à son pragmatisme et à sa ténacité, il est, sans conteste, un des pères fondateurs de notre Nation. Il a puissamment contribué au développement et au rayonnement de notre pays. Il nous a légué un précieux héritage et des fondements qu’il nous revient de consolider, pour aller plus loin », a souligné le chef de l’État dans son allocution à la Nation le 8 juin au soir.

PcA

Entre autres annonces faites lors de son adresse à la nation le 8 juin dernier, le président de la République a indiqué qu’il a instruit le Premier de former un nouveau gouvernement. Il est question de cadrer avec la nouvelle orientation et les axes stratégiques qu’il vient de fixer.

« Aussi, ai-je demandé au Premier ministre de former un nouveau gouvernement plus restreint, constitué d’hommes et de femmes qui vivent la chose publique comme un sacerdoce, prêts à donner la priorité à l’intérêt général, et capables de faire preuve d’exemplarité, de probité, d’éthique », explique le chef de l’État.

Car, il est question aujourd’hui de mettre un terme à la génération de politiciens qui « songent d’abord à leurs intérêts égoïstes, à leurs carrières comme à leurs enrichissements personnels, avant de penser à faire le bien de la population. Trop souvent, ils ne se distinguent qu’à travers leur pouvoir de nuisance ».

C’est pourquoi, prévient Ali Bongo Ondimba, « le ménage doit être fait au sein de notre classe politique, au sein de laquelle le mot “éthique” doit résonner avec force ».   

« Ceux qui se mettent en travers de cette voie sont prévenus : ils seront sèchement écartés. Dans le même mouvement, notre gouvernance doit, elle aussi, être réformée, modernisée pour être adaptée aux exigences de notre époque », avertit le chef de l’État gabonais.

PcA

Nombre de personnalités, de figures de l’opposition et de la société civile avaient fini par croire aux rumeurs sur un la présence d’un sosie au palais du bord de mer. Le président de la République a coupé court à toutes ces légendes urbaines en s’adressant directement aux Gabonais le 8 juin 2019, jour anniversaire de la disparition de son prédécesseur de père, Omar Bongo Ondimba.

À l’occasion, le chef d’État n’est pas passé par quatre chemins pour dénoncer et fustiger les comportements de l’élite dirigeante. « Il est capital pour notre Nation d’en finir, une fois pour toutes, avec la corruption qui gangrène nos institutions. Il est capital d’en finir avec la mauvaise gestion, la mauvaise gouvernance, qui nous empêchent d’avancer et nous interdisent de récolter les fruits des efforts colossaux et multiformes que l’État a consentis », martèle-t-il.

L’illustration de son propos s’appuiera sur la situation des hôpitaux publics nouvellement construits et des infrastructures scolaires. « Les hôpitaux de dernière génération que nous avons construits pour permettre à la population de notre pays d’avoir accès à des soins de qualité, dans le respect de la dignité humaine. Qu’en est-il aujourd’hui de leur maintenance ? On peut également s’interroger sur l’état actuel des établissements scolaires que nous avons rénovés pour offrir aux enfants et aux jeunes de cette Nation un environnement sain et de qualité pour de meilleurs apprentissages. »

Face à cet ensemble de méfaits et d’actes irresponsables, le chef de l’État se veut clair.

« Nous ne pouvons poursuivre sur cette voie. Nous ne pouvons continuer à bafouer impunément notre identité, nos lois, nos valeurs ».

Aussi préconise-t-il des réformes en profondeur qu’il va falloir intensifier, notamment celles de l’État et des finances publiques. Il faudra aussi « accélérer la réforme de l’éducation afin de favoriser une meilleure insertion professionnelle ; diversifier les modèles économiques pour favoriser la création d’emplois, toujours plus nombreux et de qualité. Une absolue priorité, car le chômage, l’oisiveté, l’absence de perspectives d’avenir sont un fléau, une gangrène, un poison qui mine toute société ».

PcA

Une équipe d’enseignants et de chercheurs venus de France séjourne actuellement à Libreville. Elle est là pour poursuivre ses travaux de recherche sur un vaccin contre VIH–Sida et sur la Drépanocytose. Ce jeudi 6 juin 2019, cette délégation a été reçue par le Premier ministre, Julien Nkoghe Bekale. Cette délégation était accompagnée du ministre d’État en charge de l’Enseignement supérieur, Jean de Dieu Moukani Iwangou.

Cette rencontre était axée sur la présentation des projets sanitaires concernant le Provih et la drépanocytose. En clair, il s’agit du projet d’élaboration d’un vaccin thérapeutique pour les patients porteurs du VIH et de conduire un projet sur la drépanocytose.

Le développement d’un traitement curatif contre le VIH est un défi majeur pour les prochaines années. L’une des stratégies expérimentées consiste en l’éradication virale (HIV cure) qui fait appel à la vaccination thérapeutique. Elle vise à stimuler les réactions immunitaires devant aboutir chez des patients en succès thérapeutique à un contrôle de l’infection virale dès l’arrêt de la thérapie antirétrovirale.

Pour ce qui est de la drépanocytose, il s’agit d’une maladie génétique de l’hémoglobine à transmission autosomique récessive. Elle est due à la mutation « S » du gène de la « β-globine ». Le projet présenté au chef du gouvernement consistera donc au dépistage néonatal et permettra de prendre précocement en charge les nouveau-nés fragiles, afin de lutter contre la mortalité infantile.

Julien Nkoghe Bekale a encouragé la mise en œuvre de ces projets d’envergure qui permettront, a-t-il indiqué, de lutter contre la dépendance à vie aux antirétroviraux.

Stéphane Billé

La 6e édition de la finale de la compétition nationale de « mini-entreprise » a connu son épilogue le 3 juin 2019. Pour cette édition 2019, 20 projets, présentés par des candidats venus de 13 lycées et de trois provinces (l’Estuaire, la Nyanga et le Woleu-Ntem), étaient en compétition. À l’arrivée, trois lauréats ont été primés pour l’originalité et la pertinence des projets défendus.

Le premier prix revient, pour la deuxième fois consécutive, au Cours secondaire Ambourouet. D’une valeur d’un million de FCFA, il est offert par Citibank. Cet établissement scolaire a été récompensé pour son projet « Injeksion ». Celui-ci consiste en la fabrication des supports pour téléphone portable à partir de matière plastique et de tissu africain. Le Cours secondaire Ambourouet représentera donc le Gabon à la compétition continentale prévue en décembre prochain au Ghana.

Le deuxième prix quant à lui, a été attribué, pour la troisième fois consécutive, au Lycée Georges Mabignath pour son projet « mini-entreprise MEA ». Il s’agit de fabriquer des sacoches pour femme et portefeuilles faits à base de cartons recyclés et de tissu africain. Pour ce projet, les lauréats ont reçu un prix d’une valeur de 500 000 FCFA offert par Sobraga.

Le troisième et dernier prix est revenu à la mini-entreprise du Lycée national Léon Mba « Up’Cycle Art ». D’une valeur de 300 000 FCFA, il a été offert par Tomorrow Foundation. Le projet « Up’Cycle Art » consiste en la fabrication des veilleuses à base de bidons recyclées.

« La délibération était très compliquée parce que tous les projets étaient superbes. On a beaucoup joué sur l’innovation et sur le petit plus qui pourrait faire vendre aussi bien en local qu’à l’international », indique Sylvie Touré, membre du jury.

« Les activités menées dans le cadre de la mise en œuvre du programme mini-entreprise permettent de développer chez nos jeunes des aptitudes de compétiteurs et des aptitudes d’innovations et managériales, mais aussi et surtout d’insuffler à ces populations cibles l’esprit d’entreprendre. », explique la ministre de l’Emploi, de la Jeunesse, de la Formation professionnelle, de l’Insertion et de la Réinsertion. Nanette Longa a officiellement lancé la compétition le 1er juin dernier.

Cette édition marquait les 100 ans d’activité à travers le monde de Junior Achievement (JA). Cette ONG qui organise la compétition de « mini-entreprise » est active au Gabon depuis cinq ans.

Stéphane Billé

Conditions de travail difficiles, traitement salarial inapproprié, sécurité sociale non assurée… Les ouvriers agricoles des plantations d’Olam rubber et d’Olam palm Gabon s’élèvent de temps en temps pour réclamer une meilleure prise en compte de leurs droits. Pour la direction des ressources humaines, cette attitude, bien qu’elle soit légitime, résulte de l’approximative maitrise des réalités de la nouvelle économie agricole implémentée par Olam au Gabon.

Pour cette structure, la société applique parfaitement les normes en matière de travail en vigueur dans le pays. « En plus, du respect du salaire minimum en vigueur qui est de 150 000 FCFA, que nous appliquons, tous les travailleurs de nos plantations ont droit à une immatriculation à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et à la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS) », indique-t-on.

La filiale gabonaise du Singapourien Olam assure avoir prévu des dispositions spéciales, telles que la mise en place d’un plan de carrière pour encadrer ses travailleurs. « Car dans notre accord d’établissement, dans nos différentes catégories socioprofessionnelles, nous prévoyons des avancements dépendant du rendement de l’agent et de certains paramètres spécifiques », affirme-t-on.

Olam Gabon déplore toutefois, l’amalgame fait autour de ses activités. L’agro-industriel précise en effet que « certains incongruités et dysfonctionnements liés au traitement des employés sont parfois imputables à nos prestataires ». Face à cette situation, la société affirme, sans plus de précisions, avoir d’ores et déjà pris des dispositions pour remédier à ce souci.

Olam Gabon est le plus grand employeur privé du pays avec plus de 15 000 emplois directs et 9 000 indirects. La société revendique également près de 64 000 hectares de palmiers à huile et 11 000 hectares d’hévéas. Elle chiffre ses investissements à environ 486 milliards de FCFA, dont près de 370 milliards de FCFA pour le palmier à huile et 116 milliards de FCFA pour l’hévéaculture. 

Stéphane Billé

Le 12 juillet prochain, le plan de numérotation téléphonique du Gabon passera de huit à neuf chiffres dès minuit. À en croire l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep), la mise en œuvre du nouveau plan de numérotation permettra « de faire face à la saturation prochaine » du plan actuel. Il n’offre, en effet, qu’un million de possibilités par opérateur. Le futur plan, quant à lui, permettra 10 millions de possibilités de numéro pour chacun des opérateurs et près de cent millions de numéros sur l’ensemble de ce plan.

Selon l’Arcep, « avec près de 3 millions d’abonnés aux réseaux de téléphonie mobile et fixe, le plan de numérotation actuel risquait d’arriver à saturation ». Car, au Gabon, un abonné de téléphonie mobile sur deux possède plus d’un téléphone. De même, les obligations en matière de conservation des données à caractère personnel obligent les opérateurs, à ne pas résilier les contrats d’abonnés inactifs, comme ils le faisaient par le passé après une année.

L’autre raison ayant conduit à l’adoption du nouveau plan de numérotation « est une exigence d’arrimage à la marche du monde : la nécessité de se conformer aux règles internationales en la matière », justifie l’Arcep.

Face aux inquiétudes liées au surcoût et à la qualité du réseau, l’Arcep assure que ce changement ne s’accompagnera ni d’une hausse des tarifs de communication ni d’une quelconque perturbation du réseau téléphonique.

Stéphane Billé

L’Université Euro-méditerranéenne de la ville de Fès au Maroc prospecte le marché des boursiers gabonais. Une délégation de cette université a rencontré à ce sujet, cette semaine, les autorités diplomatiques gabonaises en poste à Rabat.

Conduite par le directeur des affaires académiques, Azedine Atik, la délégation a décliné ses offres de formation. Il s’agit des formations en sciences humaines, sociales et politiques. L’université dispose aussi d’une business school, d’une école d’architectures, de design et d’urbanisme, de génie civil et de digitale.

Selon Azedine ATIK, « l’université Euro-méditerranéenne apparait sans conteste, aujourd’hui, comme la plus grande plateforme numérique universitaire en Afrique ». « D’où sa volonté d’entrevoir la venue d’étudiants gabonais qui pourraient bénéficier de programmes de formation et de recherche innovants obéissant aux meilleurs standards internationaux », a-t-il ajouté.

Au terme de cette présentation, le premier conseiller et chargé d’affaires à l’ambassade du Gabon au Maroc, Barthélemy Leboussi, a exprimé à ses hôtes tout l’intérêt accordé à leur démarche qui vise l’excellence. Il a, à cet effet, décliné le canevas des décisions arrêtées au niveau du Gabon, concernant les étudiants boursiers. Barthélémy Leboussi a par ailleurs rassuré ses interlocuteurs que des mesures seront prises pour permettre qu’un contact soit le plus rapidement noué entre L’Université Euro-méditerranéenne et Smart Africa Consulting, structure désormais en charge de la gestion financière et académique des étudiants boursiers gabonais sur le sol marocain.

Barthélémy Leboussi leur a enfin conseillé de mener des opérations de promotion et de sensibilisations au Gabon. Cela, afin de permettre aux apprenants et à leurs familles d’avoir connaissance de l’existence de leur université et des formations que l’on y poursuit.

Stéphane Billé

Ce 4 juin 2019, l’ambassadeur du Maroc au Gabon, Abdallah Sbihi, a remis au ministre gabonais des Affaires étrangères et de la Coopération, Abdu Razzaq Guy Kambogo, les attributs de grand cordon du Wissam Al Alaoui. Selon le diplomate marocain, cette distinction décernée par le roi Mohammed VI, constitue un hommage à son travail ainsi qu’à son engagement dans le cadre du renforcement des relations d’amitié et de coopération entre le Royaume du Maroc et la République gabonaise, durant sa mission en terre marocaine.

Avant d’être nommé ministre, Abdu Razzaq Guy Kambogo a occupé les fonctions d’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire, haut représentant de la République gabonaise près le Royaume du Maroc. Et selon l’ambassadeur du Maroc au Gabon, grâce à ses grandes qualités humaines et professionnelles, son passage à ce poste « a permis de porter les relations bilatérales entre les deux pays au niveau de “Partenariat stratégique” et a contribué au développement de la coopération Sud-Sud ».

Concrètement, selon le diplomate marocain, l’ancien ambassadeur du Gabon au Maroc a impulsé l’organisation des forums d’affaires maroco-gabonais et de plusieurs missions d’hommes d’affaires marocains au Gabon. Ces missions ont donné lieu à des partenariats fructueux et mutuellement bénéfiques pour les deux pays.

Mais au-delà du travail d’un homme, « cette distinction traduit également l’estime profonde et le grand respect du roi Mohammed VI et du Royaume du Maroc pour la République du Gabon », a indiqué Abdallah Sbihi. « Les liens entre les deux pays sont basés sur le respect mutuel et sur une parfaite convergence de vues sur les questions bilatérales, régionales et internationales. Les deux pays sont engagés à ériger leur relation en tant que modèle de coopération interafricaine agissante et solidaire », a-t-il ajouté.

Cette cérémonie de décoration a été rehaussée par la présence des hauts dignitaires du pays et des membres du corps diplomatique accrédité à Libreville. On peut notamment mentionner la présence de la présidente de la Cour constitutionnelle, Marie-Madeleine Mborantsuo, du président de l’Assemblée nationale, Faustin Boukoubi, du secrétaire général de la présidence de la République, Jean Yves Teale.

Stéphane Billé

Dans le cadre du projet d’aménagement du territoire, le gouvernement gabonais vient de signer un protocole d’accord portant sur le financement des travaux d’aménagement des voiries urbaines de Libreville, Akanda et Owendo.

Cet accord a été paraphé ce début de semaine à Madrid, entre les responsables de Banco Santander et d’United Kingdom Export Finance (UKEF) et les ministres de l’Équipement (Arnauld Calixte Engandji Alandji) et de l’Économie (Jean-Marie Ogandaga).

Le montant du financement n’a pas été communiqué. On sait néanmoins que le projet consiste en la réhabilitation en deux phases de 80 km de voiries. Il sera exécuté par la société Colas Gabon.

Stéphane Billé

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