Le porte-parole du gouvernement, Nanette Longa Makinda, a donné lecture à la télévision nationale d’un communiqué. Le texte informe des sanctions prises à l’encontre des responsables impliqués dans le scandale de la disparition de 353 containers de Kévazingo sur les 392 mis sous main de la justice gabonaise au port d’Owendo à Libreville.
« Les investigations policières et judiciaires ont relevé à ce jour de graves et inadmissibles dysfonctionnements ainsi que des complicités actives et passives intolérables tant dans les administrations des eaux et forêts et des douanes qu’au niveau des opérateurs économiques de la filière bois », explique le porte-parole du gouvernement.
En attendant les conclusions définitives de l’enquête en cours, le gouvernement a décidé de suspendre plusieurs agents des administrations des Eaux et forêts et du ministère de l’Économie dont la responsabilité semble avérée dans cette affaire.
Au ministère des Forêts, sept responsables sont concernés par cette mesure conservatoire. On peut notamment citer : le directeur de cabinet du ministre, le secrétaire général, le directeur général de la forêt, le directeur général des industries, du commerce du bois et de la valorisation des produits forestiers.
Au ministère de l’Économie, cinq responsables ont perdu leur poste. Il s’agit notamment du directeur général des douanes et des droits indirects, du secrétaire général, du directeur de cabinet du ministre ou encore le directeur régional des douanes de la province de l’Estuaire.
PcA
Ce mercredi 15 mai, Okoumé Capital, société de capital-investissement dédiée au financement de l’entrepreneuriat et au développement des PME et start-ups au Gabon, a reçu la visite d’une délégation d’opérateurs économiques gabonais du secteur des cosmétiques. Au centre des échanges, le développement de ce secteur d’activités au Gabon.
Au terme de riches échanges, une proposition de création d’un cluster cosmétique leur a été faite par la direction d’Okoumé Capital. Ce cluster aura entre autres missions, de créer une synergie entre les différents éléments de cet écosystème, d’optimiser leur production, de garantir la qualité de leurs produits et leurs distributions au niveau local et international. En outre, il devrait également valoriser le savoir-faire local et préserver le patrimoine gabonais nécessaire à la production des cosmétiques.
Au terme des échanges, la délégation conduite par Roquita Monique Gisèle, conseillère du ministre en charge de l’Industrie et du Développement de l’entrepreneuriat national a été séduite par cette proposition d’Okoumé Capital.
« Nous avons une approche qui consiste à mettre en place, des clusters dans tout le pays. Que ce soit en l’agroalimentaire, la ferronnerie, la couture, Etc. en clair, nous sommes dans l’ère de la dynamique de la formation professionnelle », justifie Edgard Mfouba, le directeur général d’Okoumé Capital. Il s’agit, selon lui, « de venir en appui aux politiques publiques en orientant les jeunes vers les métiers professionnels. Dans le même temps, nous nous évertuons à créer aujourd’hui les structures qui vont les employer ou qui peuvent leur permettre d’entreprendre aisément ». Et de poursuivre : « en plus, nous avons aujourd’hui l’obligation de nous adapter à l’écosystème national sans pour autant nous départir de notre mission première qui est de financer et d’accompagner le développement et la croissance de nos investissements ».
« Il n’est pas toujours évident de trouver des projets bien structurés. Nous appelons à cet effet les opérateurs économiques à mutualiser leurs activités tout en restant autonomes. Nous favorisons ces synergies pour pouvoir atteindre les tailles critiques nécessaires aux cibles. Enfin, nous sommes un investisseur, c’est-à-dire associé de l’opérateur économique », justifie M. Mfouba.
Il est à noter que le Cluster cosmétique du Gabon envisage être à l’image de la Cosmetic Valley en France. Une institution qui se veut le premier centre de ressources mondial de la parfumerie cosmétique en matière de savoir-faire, de recherche et de formation. Et dont le rôle est d’aider les industriels de la filière à travers le développement commercial, la mise en réseau, accompagnement à l’export des PME, l’amélioration de leur compétitivité et le montage de projets de recherche et l’innovation.
Stéphane Billé
Du 10 au 14 juin 2019 à Libreville (Gabon), les Centres régionaux d’assistance technique du Fonds monétaire international pour l’Afrique centrale (AFRITAC centre) et de l’ouest (AFRITAC ouest) organisent conjointement un séminaire interrégional axé sur la gestion des finances publiques.
Placée sous le thème « Optimiser la gestion des investissements publics », cette rencontre répond au souhait formulé par les pays membres de ces deux sous-régions de renforcer les capacités des acteurs de la gestion des investissements publics.
Par ailleurs, cette rencontre s’inscrit dans la dynamique du renforcement de la Gestion des investissements publics (GIP). Tout comme elle vise également à sensibiliser les participants aux enjeux et défis liés au recours aux nouveaux instruments de pilotage et de financement des investissements tels que les partenariats public-privé (PPP).
Ce séminaire permettra enfin de former les gestionnaires à l’identification et l’évaluation des risques budgétaires qui leur sont liés selon le modèle d’évaluation de ces risques développé par le FMI (évaluation P-FRAM). Au demeurant, l’objectif principal est d’améliorer la gestion des investissements publics pour accompagner le développement des pays.
Stéphane Billé
Les autorités gabonaises, en partenariat avec le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), viennent de lancer le processus de mise en œuvre effective des Objectifs de développement durable (ODD).
Ce processus passe un atelier d’appropriation des agendas 2063 de l’Union africaine et 2030 des Nations unies. Lequel est censé déboucher sur la rédaction d’un rapport national permettant un meilleur suivi de la mise en œuvre de ces ODD, en fonction des cibles et indicateurs prioritaires, sur un cadre de résultat unique permettant de suivre aisément leur mise en œuvre.
Selon le représentant du Pnud, Célestin Tsassa, « Cette démarche aidera le Gabon à mieux se préparer pour l’examen national volontaire des objectifs de développement durable pour prendre sa place dans le grand forum politique de haut niveau ».
Pour le coordonnateur du système des Nations unies au Gabon, Stephen Jackson, cet atelier constitue une avancée considérable pour le Gabon. « Dans l’appropriation des Objectifs de développement durable, les 20 objectifs, 39 domaines et 173 Cibles de portée nationale définis dans le cadre de l’agenda 2063 pour la transformation de l’Afrique », indique.
Pour la bonne gouverne, l’agenda 2030 a été adopté en septembre 2015 par les États membres de l’Organisation des Nations unies. Il définit les 169 cibles à atteindre à l’horizon 2030 par tous les pays, afin de parvenir entre autres, à éradiquer la pauvreté, protéger la planète et garantir la prospérité pour tous.
Quant à l’Agenda 2063, il a été adopté lors du 24e sommet des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine, tenu les 30 et 31 janvier 2015, à Addis-Abeba, en Éthiopie. Il résume les priorités en matière de développement et de transformation de l’Afrique pour les cinquante prochaines années.
Il s’agit précisément d’un cadre à long terme (50 ans) de ce que compte faire une Afrique intégrée, prospère et pacifique, sous l’impulsion de ses propres citoyens et représentant une force dynamique dans le monde.
Stéphane Billé
Les effets de la maîtrise de la masse salariale et de la réduction des dépenses publiques notamment dans le poste salaire, commencent à se ressentir.
Ainsi, au terme de l’exercice 2018, le nombre de fonctionnaires et agents publics s’est replié de 2,8 % à 99 636 agents comparativement à la même période en 2017. Cette diminution, selon le ministère de l’Économie, procède du rétrécissement de la taille des effectifs de la main-d’œuvre non permanente (-5,8 %), et des agents permanents (-2,3 %). « Au total, fait savoir le ministère de l’Économie, la fonction publique, hors collectivité locale, a enregistré une baisse de 2 890 agents, dont 2 028 agents permanents ».
Ce qui a entraîné une réduction de la masse salariale de 8,2 milliards de FCFA. Elle est en effet passée de 650,2 milliards de FCFA en 2017 à 642 milliards de FCFA en 2018.
PcA
L’ambassadeur de Chine au Gabon et le Premier ministre gabonais ont eu un entretien le 15 mai dernier à Libreville. À l’occasion, Chang Chun Hu et Julien Nkoghe Bekale ont revisité les 40 ans de coopération entre les deux pays.
L’hôte du chef du gouvernement en a également profité pour lui faire le point du déroulement des projets actuellement réalisés par la Chine au Gabon. « Il y a le projet de rénovation de l’Assemblée nationale dont les travaux vont démarrer dans deux mois, les travaux de construction de la route Port-Gentil-Omboue dans la province de l’Ogooué Maritime qui approchent vers leur accomplissement et la construction des trois centres de formation professionnelle en cours », énumère le diplomate chinois.
Pour mémoire, le palais de l’Assemblée nationale avait été ravagé par un incendie lors des émeutes ayant suivi la proclamation des résultats de l’élection présidentielle de 2016.
PcA
Après le chef de l’État togolais, Faure Gnassingbe il y a quelques jours, c’est au tour du président ivoirien, Alassane Dramane Ouattara, d’effectuer une visite de travail et d’amitié au Gabon, à l’effet de rencontrer le président Ali Bongo Ondimba.
« Je suis très heureux d’avoir fait ce voyage au Gabon, de rencontrer mon ami, mon frère. Nous avons eu des discussions sur plusieurs points et nous allons continuer avant mon retour en Côte d’Ivoire », indique le chef de l’État ivoirien à la presse.
Selon la présidence de la République, Ali Bongo Ondimba et Alassane Dramane Ouattara ont échangé sur le renforcement de la coopération bilatérale et multisectorielle entre Libreville et Abidjan, ainsi que sur des sujets d’intérêt commun en rapport avec les questions de paix, de sécurité et de développement des sous-régions Afrique centrale et Afrique de l’ouest.
À l’issue du tête-à-tête entre les deux hommes, le président ivoirien a invité son homologue gabonais à effectuer une visite dans son pays. « Je lui ai dit que nous sommes rassurés, que nous avons été très inquiets. Mais j’ai trouvé que le président a bien récupéré, qu’il est en pleine forme et que bien évidemment, il est invité à venir en Côte d’Ivoire quand il aura décidé », indique-t-il.
Selon la presse internationale, d’autres dirigeants du continent sont attendus à Libreville dans les jours à venir.
PcA
C’est le ministre de l’Équipement, des Infrastructures et des Travaux publics, Arnaud Calixte Engandji Alandji, qui en fait l’annonce le 14 mai. Le contrat liant l’État et la société chinoise China State Construction sur la construction du tronçon PK12-PK105 sur la route nationale n° 1 sera résilié très prochainement pour non-respect des engagements, rapporte la presse locale.
D’après le ministre, plusieurs dispositions de l’accord ont été violées par la partie chinoise. « L’accord disait que la société chinoise devait préfinancer à hauteur de 50 milliards de FCFA les travaux et ensuite l’État devait contracter un emprunt pour finir les travaux ; mais nous avons beaucoup de mal à amener notre partenaire chinois à respecter leur part de l’engament », révèle le ministre.
Face à cette situation, le gouvernement s’est résolu à ajuster sa position dans ce contrat afin de faire avancer les travaux. Après moult tentatives de conciliation, l’option de la résiliation est aujourd’hui privilégiée par le gouvernement. « Nous avons reçu des instructions très précises du Premier ministre et nous sommes en négociation pour résilier ce contrat », tranche Arnaud Calixte Engandji Alandji.
Selon la presse locale, des pourparlers auraient déjà commencé avec d’autres entreprises en vue de la reprise du chantier. Lancé en 2018, il couvre un linéaire de 93 kilomètres.
PcA
Face aux membres du Conseil économique, social et environnemental, le Premier ministre, Julien Nkoghe Bekale, a annoncé que les résultats de l’audit des effectifs de la fonction publique seront publiés.
D’après les premiers résultats de cette opération, souligne le Premier ministre, l’on est déjà à même d’affirmer qu’il y a des agents qui disposent de plusieurs matricules et qui chaque mois, ponctionnent illégalement les caisses de l’État. « Mon gouvernement a pris l’engagement de publier les résultats du recensement des agents publics. Vous verrez des gens qui ont 6, 7 et 8 matricules », indique le chef du gouvernement.
Ce travail d’assainissement répond d’après le Premier ministre, à un impératif de remise en cause des fondements de la République. « Je le réaffirme ici, notre pays a besoin de se réformer en profondeur sur tous les plans : institutionnel, politique, en matière de gouvernance, en matière de formation et de recherche », précise-t-il.
PcA
La disparition de 353 containers de Kévazingo sur les 392 mis à la disposition de la justice traverse le cadre du port d’Owendo pour se retrouver au palais du bord de mer. Le président de la République, par la voix de son porte-parole, Ike Nguoni Ayouomi Aila, a porté à l’attention de l’opinion nationale et internationale, le courroux du chef de l’État au sujet de cette scabreuse affaire.
À en croire, le porte-parole d’Ali Bongo, au vu de « l’extrême gravité de cette affaire », « la présidence de la République a demandé aux institutions compétentes que la lumière, toute la lumière, soit faite à ce sujet ». « Elle exige, en retour, la plus grande sévérité [et] souhaite que des peines exemplaires, une fois les responsables identifiés et confondus, soient prononcées », poursuit-il.
Pour le chef de l’État, la justice, « avec le temps qui la caractérise », doit faire son travail en « toute indépendance ». « Il ne doit y avoir ni faiblesse, ni impunité, ni passe-droit, quel que soit le rang des personnes concernées, des individus impliqués », prévient Ike Nguoni.
« En parallèle, le président de la République prendra toutes les mesures qui s’imposent, sur le plan administratif comme politique. Si des responsables, quels qu’ils soient, où qu’ils soient, ont failli, ils seront durement sanctionnés. Notre bras ne tremblera pas. La corruption n’a pas sa place au Gabon », tranche le porte-parole de la présidence.
PcA