Le Premier ministre gabonais a reçu en audience ce 6 mai 2019, la directrice de l’Agence française de développement (AFD). Julien Nkoghe Bekale et Laeticia Dufay ont fait le point sur la coopération entre les deux parties.
Il s’est précisément agi d’examiner la coopération dans le secteur éducatif. L’AFD accompagne le ministère de l’Éducation nationale à travers le Programme d’investissements dans le secteur de l’éducation (PISE). Ce projet vise à réduire le déficit d’infrastructures scolaires par la construction de 500 nouvelles salles de classes du primaire et du secondaire à Libreville et Port-Gentil. Une infrastructure qui devrait permettre d’accueillir 25 000 élèves environ.
Pour Laetitia Dufay, cet engagement n’est pas fortuit. À l’en croire, l’éducation est un sujet prioritaire pour le gouvernement gabonais. C’est la raison pour laquelle l’AFD entend rester mobilisée pour soutenir pleinement les autorités dans leur projet de construction de nouvelles salles de classe.
Au-delà du secteur de l’éducation nationale, Laetitia Dufay a par ailleurs indiqué que son institution devra également continuer à intervenir dans d’autres domaines prioritaires pour le pays. Il s’agit, entre autres : de la santé, la protection de la forêt et du transport ferroviaire.
Stéphane Billé
La présidence de la République gabonaise annonce l’arrivée, ce mardi 7 mai 2019 à Libreville du chef de l’État togolais, Faure Essozimna Gnassingbé.
Ce déplacement s’inscrit dans le cadre d’une visite de travail et d’amitié de 24 heures au cours de laquelle il devra rencontrer son homologue gabonais, Ali Bongo Ondimba.
Selon les termes du communiqué de la présidence de la République gabonaise, publié à cet effet, de nombreux dossiers d’intérêt commun (bilatéraux, continentaux et les grandes questions de l’heure au plan international) seront évoqués à cette occasion. À l’instar des enjeux politiques et sécuritaires, d’intégration régionale, ainsi que la consolidation de l’axe Libreville-Lomé.
Le chef de l’État, Ali Bongo Ondimba, se réjouit d’accueillir en terre gabonaise son frère le président Faure Essozimna Gnassingbé. Il faut dire que les deux dirigeants se vouent une estime réciproque. Faure Essozimna Gnassingbé est d’ailleurs le premier chef de l’État qui séjourne en terre gabonaise depuis la maladie d’Ali Bongo Ondimba.
Stéphane Billé
Le 30 avril dernier, le ministre gabonais de l’Agriculture a rencontré son homologue chinois à Beijing en Chine. Les perspectives d’une nouvelle coopération agricole entre les deux pays étaient au centre des échanges entre Biendi Maganga Moussavou et Qu Dongyu.
«Avec le ministre, nous avons regardé comment approfondir cette coopération aux possibilités multiples, notamment en termes de recherche, de développement, et de mise en œuvre de chaînes de valeurs qui permettent d’agréger les planteurs gabonais autour des PME, mais surtout autour des grandes compagnies agricoles», indique Biendi Maganga Moussavou dans les colonnes du quotidien pro-gouvernemental L’Union.
Le projet, assure le ministre gabonais de l’Agriculture, vise à façonner «un modèle qui permettra un partage de savoir-faire entre les experts chinois en la matière et les planteurs locaux. Avec cette main-d’œuvre formée, les autorités gabonaises espèrent avoir des standards de produits qui satisfont aussi bien le marché local que les consommateurs internationaux.»
PcA
Le weekend dernier, le président de la Banque de développement des États de l’Afrique centrale (BDEAC), Fortunato Ofa Mbo Nchama, et le président de la Commission de la Cemac, Daniel Ona Ondo, ont posé les jalons de l’organisation du forum agricole de la Cemac. L’organisation de cet évènement a reçu l’accord du Conseil d’administration de l’institution financière communautaire lors de la session tenue à Malabo le 19 avril 2019.
Lors de leur rencontre, les deux personnalités ont entamé une réflexion sur les modalités d’organisation de ce forum (date, le programme opérationnel et le budget estimatif) même si pour l’instant, rien ne filtre à ce sujet.
D’après la Commission de la Cemac, il est prévu à l’issue de cette grand-messe, qui va réunir les partenaires techniques et financiers de la sous-région, la création d’un fonds de développement agricole. L’objectif est de booster les activités de cette filière ainsi que la signature d’une charte agricole en zone Cemac. «Nous avons un grand nombre de partenaires et bailleurs qui sont prêts à nous suivre sur ce projet. Notre souhait est que ce forum aboutisse sur la signature d’une charte agricole en Cemac», explique le président de la BDEAC.
Daniel Ona Ondo a souligné que l’organisation dudit forum s’avère nécessaire pour amorcer une véritable stratégie régionale de diversification économique. Car, insiste-t-il, le développement agricole de la zone Cemac contribuera à stopper l’érosion des réserves de change et à développer les échanges commerciaux intra-communautaires.
Le forum agricole de la Cemac se veut un lieu d’échanges et de dialogue productif entre les décideurs publics, les investisseurs nationaux et internationaux, les partenaires stratégiques, techniques et financiers, ainsi que les institutions de développement et de promotion de l’investissement.
PcA
La mobilisation des ressources devant servir au financement du Programme économique régional (PER) de la Cemac a été au centre des échanges entre Daniel Ona Ondo, président de la Commission de la Cemac et Fortunato Ofa Mbo Nchama, président de la BDEAC, le week-end dernier à Malabo.
L’institution financière sous-régionale se dit prête à apporter tous les concours financiers nécessaires à l’exécution du PER. Pour lever les fonds permettant la réalisation de cet ambitieux programme, Fortunato Ofa Mbo Nchama a cependant fixé des préalables.
L’institution exige en premier que l’ensemble des projets intégrateurs impactent plusieurs pays. De plus, souligne la BDEAC, la Commission doit prioriser deux ou trois projets dont la réalisation peut se faire dans des délais raisonnables, pour des raisons d’efficacité.
Mais au-delà et avant tout autre déblocage de fonds, la Commission doit produire et rendre disponible des études de faisabilité dont la prise en compte ouvrira la voie aux financements.
PcA
Le directeur général de la Société d’incubation numérique du Gabon (SING), Yannick Ebibie Nze, annonce que son entreprise prévoit la création de 20 000 emplois dans les TIC à l’horizon 2025, rapporte la presse locale.
D’après lui, les récentes performances du secteur incitent à cet optimisme. «Au Gabon, ce secteur a généré 10 000 emplois et représente 5 % du PIB ; notre objectif à l’horizon 2025 est d’atteindre les 8 % et de créer 20 000 emplois», souligne-t-il dans la presse locale.
L’entreprise, créée avec l’appui financier de la Banque mondiale, veut contribuer au développement de l’économie numérique en multipliant la création de start-up.
D’où, précise-t-il, l’intérêt des entreprises des secteurs bancaires et télécommunications à travailler avec son entreprise en vue de susciter l’émergence de leaders nationaux dans ces deux filières.
PcA
Le 3 mai dernier, les députés ont adopté, à la majorité absolue des voix, le nouveau code des hydrocarbures.
Le nouveau texte, qui remplace l’ancien en vigueur depuis 2014, se veut dynamique et innovant. « Ce travail d’analyses a été fait avec rigueur et intelligence, puisque tous les éléments qui ont été mis en exergue nous permettent aujourd’hui d’avoir un Code des hydrocarbures amélioré (…). Désormais, le secteur pétrolier que l’on disait sur le déclin va retrouver une nouvelle vie avec les nouveaux contrats qui vont être signés », explique, à la presse locale, Pascal Houangni Ambouroue, le ministre du Pétrole et des Hydrocarbures.
Le nouveau code vise à attirer davantage d’investisseurs internationaux dans la filière et garantir l’activité économique nationale. Mais la perspective de la libéralisation du secteur suscite néanmoins certaines craintes chez les députés. Ceux-ci n’ont pas manqué de formuler des recommandations à l’endroit du gouvernement. Le nouveau cadre réglementaire du secteur des hydrocarbures au Gabon va passer en deuxième lecture au Sénat dans les jours à venir.
PcA
La nette hausse de 24,5 % des importations des biens, au quatrième trimestre 2018, laisse entrevoir des perspectives favorables pour l’année 2019 en termes d’achats de biens alimentaires et d’équipements, rapporte le ministère de l’Économie dans la note de conjoncture de l’exercice écoulé.
Cette progression intervient alors que sur les premiers trimestres de l’année en 2018, l’on a assisté à un recul de 20,4 % des acquisitions des biens d’équipements. Elles se sont chiffrées à 403,4 milliards de FCFA. Ceci en raison de « la baisse des achats, notamment des entreprises pétrolières à la suite du retard enregistré dans la mise en œuvre de certains projets de développement, des machines et appareils mécaniques et électriques (- 6,5 %) ».
Le retour à une croissance positive et le regain d’activité de certaines filières jusque-là au ralenti, vont booster la capacité des ménages, des entreprises et de l’État à importer un nombre important de produits hors de ses frontières cette année.
PcA
Source: ministère de l'Economie
Une délégation de l’Agence nationale des bouses du Gabon (ANBG) vient de séjourner à Casablanca au Maroc. Conduite par Joël Lehman, le directeur général de l’ANBG, cette délégation est allée s’enquérir des conditions de démarrage du partenariat avec Smart Africa Consulting pour la gestion financière et administrative des étudiants gabonais boursiers au Maroc. Il a été précisément question de s’imprégner des différents processus et actions engagées par le cabinet marocain, afin de permettre aux étudiants boursiers gabonais au royaume chérifien de percevoir leurs émoluments et allocations, sans difficulté.
Cette visite aura ainsi permis de constater quelques problèmes. À titre d’exemple, les étudiants qui ont changé d’écoles n’auraient toujours pas débuté leurs formations. Pour remédier à ces dysfonctionnements, Smart Africa Consulting a annoncé un certain nombre de mesures. La structure entend mettre à disposition des bourses au sein de la Banque populaire, en raison d’un certain nombre d’avantages offert par cette institution. Elle prévoit également se lancer dans des opérations de suivi pédagogique (assiduité, implication, notes) et parascolaire (problèmes administratifs, logement, stages) des étudiants. Enfin, elle annonce des enquêtes de satisfaction par rapport à la qualité des études, du logement ou du transport.
Cette rencontre a ainsi permis de préciser les grands axes qui guident désormais l’octroi des bourses au Gabon. Et surtout, aux dirigeants gabonais, de réaffirmer leur foi en une gestion saine et rigoureuse des conditions dans lesquelles les apprenants gabonais poursuivent leurs humanités au Royaume du Maroc.
Au terme de la visite, les dirigeants de l’ANBG ont exprimé leur volonté de voir Smart Africa Consulting leur venir en aide à travers un écrémage des établissements et centres de formation censés accueillir des apprenants gabonais. L’objectif est de tendre vers une formation et des enseignements répondant aux aspirations profondes de l’économie nationale et permettant de lutter contre le chômage des jeunes en nette progression au Gabon. À ce titre, le DG de l’ANBG a demandé au cabinet marocain de procéder à l’organisation de séances d’orientation pour les étudiants dans l’optique de braquer les projecteurs sur les secteurs porteurs au Gabon.
Stéphane Billé avec l’ambassade du Maroc au Gabon
Selon les données du ministère de l’Économie, le continent asiatique est resté le premier client du Gabon sur les quatre dernières années.
En 2018, cette partie du monde a représenté 59,5 % des exportations du Gabon. L’évolution des commandes asiatiques provient essentiellement de la demande de la Chine, de la Malaisie et de l’Indonésie. Elles sont essentiellement constituées des ventes de pétrole, de manganèse et de bois scié.
Dans ce classement, l’Asie est suivie de l’Europe (19,8 % des parts), de l’Amérique (12,5 % des parts) et de l’Océanie (5,2 % des parts) qui importe les mêmes types de produits du Gabon.
Au niveau des pays, la Chine reste le principal importateur des produits gabonais. Elle est suivie de l’Inde, de Trinidad et Tobago et des Pays-Bas.
Cette position de la Chine est confortée par les livraisons de pétrole brut, de bois scié, de manganèse et de ferro-silico-manganèse. La balance commerciale du Gabon avec la Chine a été excédentaire de 895,5 milliards de FCFA l’année dernière, du fait de la hausse des ventes de ces produits.
Stéphane Billé