Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

A la faveur d’une réunion tenue cette semaine, avec le ministre d’Etat en charge du Budget et des Comptes publics, Jean Fidèle Otandault et celui de l’Economie, Jean-Marie Ogandaga, le premier ministre, Julien Nkoghe Bekalé a réitéré l’engagement du gouvernement sur l’orthodoxie de l’exécution et budgétaire et financière.

De manière spécifique, le PM a instruit les deux membres du gouvernement sur l’implémentation de la maîtrise, la rationalisation des dépenses et la mobilisation des recettes.

Les différents intervenants se sont aussi accordés sur la nécessité de renforcer les capacités dans ce secteur, dans le but d’améliorer les recettes. Une fois mobilisées, celles-ci vont servir à financer les filets sociaux ; notamment, l’éducation, la santé, les infrastructures, l’énergie, l’eau…

Pour ce faire, Julien Nkoghe Bekalé a décidé de passer de la parole à l’acte. Notamment au sujet de la mise en place du comité de trésorerie annoncé lors de sa présentation de politique générale, le 26 février dernier, à l’Assemblée nationale.

Dans cette optique, les ministres auront désormais la signature sur les budgets. La gestion de ceux-ci sera surveillée à la lettre par les ministres financiers. D’où la résurgence des journées comptables.

Par ailleurs, le suivi de la feuille de route des membres du gouvernement aura pour ambition, « de sortir de la dictature de l’urgence ». A cette occasion, le premier ministre a instruit le ministre du Budget de régler le problème des grèves au sein des régies financières.

Stéphane Billé

Ike Ngouoni Aila Oyouomi (photo), porte-parole de la présidence de la République, au cours de la conférence de presse donnée le 7 mars au palais du bord de mer à Libreville, a énoncé les priorités d’Ali Bongo Ondimba cette année à la tête du pays.

D’après lui, le chef de l’Etat qui « n’a pas de sosie », « attend que les réformes structurelles inédites, décidées en 2018 soient mises en œuvre jusqu’au bout afin de leur permettre de produire leurs pleins effets ».

Parmi celles-ci, il y a la réforme de l’Etat qui concerne la maîtrise et la rationalisation des dépenses publiques de fonctionnement, la réduction de la taille de l’administration publique et du train de vie de l’Etat.

Autre priorité énoncée par le porte-parole de la présidence de la République, l’aboutissement de la réforme de l’équilibre des comptes publics en lien avec les travaux de la task force sur les finances publiques.

« Cette réforme s’attache à améliorer le recouvrement des recettes publiques et à réduire notre endettement », souligne-t-il.

Le président de la République, selon Ike Ngouoni Aila, veut également voir un regain de vitalité de l'activité économique. C'est pourquoi, assure le porte-parole, il « insiste sur la mise en œuvre des politiques publiques susceptibles d’accompagner le retour de la croissance cette année au Gabon ». Ce qui passe par une intervention accrue du secteur privé.

Il est question cette année pour Ali Bongo, d’impulser une dynamique sur ce plan grâce à l’augmentation du « nombre d’emplois créés chaque année dans le secteur privé afin que celui-ci excède le nombre de personnes qui, chaque année, arrivent sur le marché du travail ».

Car, rappelle-t-il, « la grande priorité cette année, dans l’esprit du président, c’est clairement l’emploi. L’emploi qui conditionne l’insertion dans une société et offre des garanties de vie décente ».

PcA

À l’occasion de la journée internationale de la femme, l’équipe du pôle finance, compétitivité et innovation de la Banque mondiale donne la parole à quatre jeunes femmes entrepreneures engagées en Afrique dont Radia Garrigues (photo), qui œuvre pour l’apprentissage des jeunes Gabonais aux compétences de demain.

Directrice exécutive de JA Gabon, une organisation membre de Junior Achievement Worldwide, Radia Garrigues explique d’abord, les raisons de son engagement pour la formation de la jeunesse. « J’ai toujours été fascinée par l’entrepreneuriat.», raconte-t-elle. « Tout au long de ma carrière, j’ai cherché à monter des projets et concrétiser des idées, distillant partout où je suis passée, les principes de l’entreprise. »

Dans un monde où l’entrepreneuriat est traditionnellement considéré comme une option professionnelle de dernier ressort, Radia Garrigues estime pourtant que les choses sont en train d’évoluer au Gabon, où la fonction publique, plombée par la crise pétrolière, ne peut plus absorber autant d’actifs qu’avant.

Radia Garrigues rappelle néanmoins que l’entrepreneuriat n’est pas forcément adapté à tous : « les gens ont tendance à aller au plus facile, or là, c’est un parcours ardu». JA Gabon propose plusieurs programmes pour améliorer l’employabilité des jeunes, y compris ceux qui n’ont pas fait d’études et constituent la majorité des chômeurs, en les dotant des compétences nécessaires pour décrocher un emploi. L’incubateur effectue aussi des recherches de terrain et soutient d’autres groupes vulnérables, comme les mères adolescentes qui sont plus souvent victimes du chômage.

Jusqu’à 2 000 jeunes par an suivent une formation aux compétences interpersonnelles, dont 41 % sont des femmes. Mais, Radia Garrigues fait cependant le constat que la proportion de femmes tend à diminuer avec l’âge : « nous avons définitivement plus de jeunes filles que de femmes parmi nos stagiaires », reconnaît-elle, avant d’ajouter que la part des femmes, chute notamment dans les programmes d’enseignement supérieur.  

Comme dans de nombreux autres pays de la région, le capital humain est ce qui fait le plus défaut au Gabon, même si Radia Garrigues insiste sur le fait que le renforcement des capacités des incubateurs au niveau local est une solution gagnante facile à mettre en œuvre, politiquement parlant. « Nous nous sommes développés si vite que nous avons du mal désormais à trouver les personnes capables de déployer nos activités, comme notamment des mentors présentant les qualités requises. », indique-t-elle.

Avant d’appeler les donateurs à continuer à favoriser le maillage et les échanges entre les incubateurs de la région. Aujourd’hui, JA Gabon fait partie du réseau des incubateurs d’Afrique de l’Ouest et centrale rattaché au Programme Afrique Innovation (PAI), financé par l’Agence française de développement, avec une participation de la Banque mondiale à son comité de pilotage.

Radia Garrigues se félicite par ailleurs de l’enthousiasme des autorités gabonaises pour le travail de JA Gabon : « la volonté politique de stimuler la création d’entreprises ne fait aucun doute, aux plus hauts échelons du gouvernement et notamment, chez le président. Le pays s’est doté voici deux ans, d’un ministère de l’Entrepreneuriat pour promouvoir les entreprises créées par des jeunes, ce qui est très inhabituel en Afrique francophone»

Néanmoins, la directrice exécutive de JA Gabon plaide pour l’adoption d’une nouvelle législation afin de faciliter les activités des TPE-PME. « Nous voulons que nos incubés aient tous les avantages possibles mais, à l’heure actuelle, aucune mesure ne concerne les start-up (ni les incubateurs), pas même les allégements fiscaux accordés aux petites entreprises ou aux nouvelles entités. Sans capitaux d’amorçage, les porteurs de projet ne peuvent pas se projeter sur le long terme et finissent par jeter l’éponge.», déclare-t-elle.

Stéphane Billé

Depuis le 1er mars 2019, la compagnie pétrolière Engen est devenue Vivo Energy. Le patron sortant de la filiale gabonaise, Jean-Pierre Payet, est allé rencontrer le Premier ministre, Julien Nkoghe Bekale afin de lui présenter son remplaçant au Gabon, Issa Issa, et dérouler les ambitions de la compagnie dans le pays et sur le continent.

«L’entreprise se porte bien ; nous sommes dans une dynamique d’expansion de nos activités. Nous avons des ambitions et je pense que dans peu de temps, les Gabonais vont voir nos projets à l’œuvre.», confie Jean-Pierre Payet au sortir de l’entrevue avec le Premier ministre.

D’après lui, le chef du gouvernement est «enchanté de recevoir un nouvel opérateur économique au Gabon qui va contribuer au développement de l’économie gabonaise, en augmentant les emplois et la valeur ajoutée».

Le directeur général entrant de la filiale locale du nouvel opérateur pétrolier exprime sa gratitude au gouvernement  pour le renforcement des capacités des opérateurs pétroliers dans le pays, et en particulier celles de l’ex-Engen.

«Les ambitions sont grandes pour le Gabon et l’Afrique ; cette vision ne tardera pas à être visible sur le terrain dans les tous prochains mois.», explique Issa Issa.

En fait, pour ce qui est du continent, Vivo Energy entend étendre son réseau en faisant l’acquisition de 300 nouvelles stations-service en République Démocratique du Congo, au Zimbabwe, en Zambie, au Gabon, Rwanda, Mozambique, Tanzanie, la Réunion, Malawi et le Kenya.

Pour mémoire, c’est le 4 décembre 2017 que l’accord entre la compagnie pétrolière sud-africaine Engen et la Néerlandaise Vivo Energy a été conclu à Amsterdam pour un montant de 142 milliards Fcfa.

Depuis sa fondation, Vivo Energy a connu une croissance importante; la compagnie est passée d’un réseau de 1 200 stations-service à 1 850 actuellement. Avec la perspective de l’implantation dans le réseau autrefois détenu par Engen, le distributeur qui revendique selon la presse spécialisée 700 000 clients africains, comptera environ 2 150 essenceries dans plus d’une dizaine de pays sur le continent.   

PcA

En décidant de consacrer 11% du territoire à la protection de l’environnement, et à la création d’une dizaine de parcs nationaux, les autorités gabonaises étaient loin d’imaginer que des conflits naîtraient entre paysans et la population d’éléphants des provinces du pays.

Pour réduire ce conflit à défaut d'y mettre un terme, l’Agence nationale des parcs nationaux a annoncé au cours d’une conférence de presse il y a quelques jours, que 50 barrières électriques, alimentées au solaire, seront construites chaque année sur l'ensemble du pays.

Pour la mise en œuvre de cette initiative, rapporte la presse locale, les autorités se sont inspirées du modèle kényan de protection des plantations paysannes ravagées au quotidien par des éléphants, rapporte la presse locale.

Trois experts kényans issus d’une ONG de ce pays d’Afrique de l’Est, ont fait le déplacement du Gabon et lancé une campagne pilote de pose de 10 barrières électriques dans les environs du parc national de la Lopé à l’Est du Gabon.

En plus de ce parc naturel, les experts kényans ont aussi posé des barrières électriques à Kazamabika, un village situé dans la province de l’Ogooué Ivindo qui, rapporte la presse locale, a reçu la première barrière électrique dans le pays.

Plusieurs autres localités, dont Mikongo située dans la même province, ont également bénéficié de cette protection qui éloigne les éléphants des champs des paysans.

PcA

Les cinq premiers jours de la grève des régies financières ont occasionné une perte sèche de 8 milliards FCfa dans les caisses de l’Etat. Aussi le premier ministre qui envisageait de rencontrer les partenaires sociaux, a-t-il demandé au ministre du Budget, Jean-Fidèle Otandault (photo), de régler cette situation.

Cette instruction, si elle est suivie d’effets, devra permettre de «sortir de la dictature de l’urgence» qui caractérise le domaine des régies financières, selon le chef du gouvernement. Car, il est question de redoubler d’efforts dans la collecte des recettes fiscales afin de conduire les chantiers prioritaires du gouvernement.

Du coup, la persistance de ce mouvement d’humeur dans le secteur des régies financières qui a déjà paralysé le port d’Owendo en fin de semaine dernière, pourrait causer des pertes financières plus importantes dans les caisses de l’Etat et hypothéquer la réalisation de plusieurs projets et réformes.

PcA

Source:primature

Dans le cadre de sa mission de contrôle de l’exécution des lois de finances, la Cour des comptes vient de remettre le rapport d’exécution de la loi de finances 2017, au Premier ministre (PM), Julien Nkoghe Bekale.

Ce rapport, articulé en cinq parties, indexe successivement l’exécution budgétaire, celle des grandes composantes du budget, celle des dotations de la mission des pouvoirs publics et enfin celle relative aux comptes d’affectation spéciale et à l’évaluation des programmes.

Selon les indications sommaires, le rapport mentionne une loi de finances déficitaire de 90,67 milliards FCFA.

Il fait également apparaître des manquements notamment « le caractère irréaliste des prévisions des ressources et des charges ; l’absence d’évaluation des dépenses fiscales par la direction générale des impôts ; l’importance du poids de la dette ; les difficultés à procéder à l’évaluation de la performance des programmes, du fait de la non-production des projets et des rapports annuels de performance et la transmission tardive des documents nécessaires au contrôle, c'est-à-dire au-delà du délai légal ».

A la suite de ces multiples carences, l’institution judiciaire n’a pas manqué de faire des recommandations au gouvernement. Des recommandations auxquelles le PM a promis de donner suite.

« Nous prenons l’engagement ici et maintenant. Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir, nous respecterons les dispositions constitutionnelles, législatives et réglementaires en matière d’élaboration et d’exécution des lois de finances », a-t-il indiqué.

Par ailleurs, Julien Nkoghe Bekale a invité l’institution judiciaire à travailler en symbiose avec le gouvernement malgré la séparation des pouvoirs.

Stéphane Billé

Pour la première fois depuis 2011, les exportations françaises à destination du Gabon sont reparties à la hausse, de 6,25% en 2018, selon les services de douanes françaises. Ce résultat marque une reprise d’activité après plusieurs années d’une demande intérieure atone, notamment à partir de 2015.

Dans ce pays de moins de 2 millions d’habitants, les produits français occupent une place de choix, tous secteurs confondus (industrie, biens de la vie courante, agroalimentaire), qui confère au Gabon un statut de client important dans la sous-région.

En 2018, les exportations françaises à destination du Gabon se sont élevées à 459 millions d’euros, en augmentation de 6,25% par rapport à 2017. Il s’agit de la 1ère hausse depuis 2011 mais surtout depuis 2015. La chute brutale des cours du pétrole en 2014 avait, en effet, déséquilibré la situation économique du Gabon.

Il s’en était suivi une contraction importante de la demande intérieure qui avait mécaniquement impacté les exportations françaises (-20% en 2015, -13% en 2016), compte tenu du poids de la France dans les achats gabonais, qui affiche une part de marché proche de 30% au Gabon.

L’augmentation enregistrée en 2018 traduit ainsi une relance de la demande intérieure alors que la reprise de l’activité au Gabon reste fragile (croissance de 1,2% en 2018, 1,9% hors pétrole), y compris au regard des performances de la zone CEMAC (+2% en 2018).

Avec ces performances, le Gabon se positionne comme le second marché de la France dans la sous-région, juste derrière le Cameroun qui totalise lui, 505 millions d’euros au cours de cette période sous revue. Les principaux postes d’exportations sont classiquement, les machines et équipements électriques (24,5%), les produits issus de l’industrie agroalimentaire (21%) et les produits pharmaceutiques (11%).

Stéphane Billé

Le premier ministre, Julien Nkoghe Bekale (photo) a eu une séance de travail avec les ministres de l’Economie, Jean-Marie Ogandaga et celui du Budget et des Comptes publics, Jean Fidèle Otandault au sujet de la maîtrise et de la rationalisation des dépenses et de la mobilisation accrue des recettes budgétaires.

Pour le chef du gouvernement, il y a nécessité de renforcer les capacités dans ce secteur dans le but d’améliorer la collecte des recettes au regard des urgences et des priorités auxquelles l’Etat doit faire face.

Une fois mobilisées, les recettes ainsi obtenues, serviront prioritairement au financement des filets sociaux. En plus de ce volet, Julien Nkoghe Bekale veut achever le bouclage du financement des projets dans les domaines tels que l’éducation, la santé, les infrastructures, l’énergie, l’eau…

Aussi, le chef du gouvernement a-t-il jugé nécessaire de passer de la parole à l’acte au sujet de la mise en place du Comité de trésorerie annoncé lors de sa présentation de politique générale.

Désormais, assure-t-on à la Primature, les ministres auront la signature sur les budgets dont la gestion sera étroitement surveillée par les ministres en charge du pôle financier avec pour objectif, de sortir de « la culture de l’urgence ». Ce qui a entraîné la résurgence des journées comptables.

PcA

Source:primature

Le rapport des services du Fonds monétaire international (FMI) dressé au mois de décembre dernier, sur le secteur bancaire de la Communauté économique et monétaire des Etats de l’Afrique centrale (CEMAC), fait état d’une situation peu confortable.

Selon les termes dudit rapport, les Prêts non performants (PNP) ont continué d’augmenter (de 15 % fin 2017 à 17 % en septembre 2018). Malheureusement, cette situation met en difficulté, la liquidité des banques les plus faibles.

Malgré tout, le crédit au secteur privé a amorcé une reprise (+ 2,1 % en glissement annuel en septembre), tandis que les dépôts ont continué d’augmenter (+ 4,6 % en glissement annuel). Plusieurs banques restent en infraction aux principaux indicateurs prudentiels, malgré un certain nombre d’améliorations depuis fin 2017.

En dehors d’un petit nombre d’établissements qui sont actuellement sous étroite surveillance, toutes les banques sont suffisamment capitalisées. Même si tous les secteurs bancaires nationaux ont été rentables en 2017 (à l’exception du Tchad), la rentabilité des banques dépendra de plus en plus du remboursement des arriérés publics, qui sont la principale source de PNP.

Lors de sa réunion de septembre, la COBAC a retiré son agrément à un établissement d’importance systémique sous-capitalisé et a demandé aux autorités nationales, de retirer l’agrément d’un autre établissement sous-capitalisé.

Stéphane Billé

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