Pour hisser la Commission nationale des droits de l’Homme du Gabon (Cndh) aux standards internationaux conformément aux principes de Paris, Bertrand Homa Moussavou, président de cette structure, demande au premier ministre d’injecter davantage de moyens dans son fonctionnement et de l’adapter aux normes internationales.
Le nouveau chantier à bâtir, portera donc non seulement sur l’augmentation de l’enveloppe budgétaire allouée à cette structure, mais également sur la relecture de la loi de 1986, le redéploiement de ses membres à travers le territoire et une multiplication des secteurs représentés au sein de la Cndh.
S’agissant de la situation des droits de l’homme au Gabon, Bertrand Homa Moussavou indique que celle-ci est en perpétuel mouvement. « Comme dans tous les pays, la situation des droits de l’Homme est en pleine évolution, à la recherche de perfectibilité. Il n’y a pas un seul pays au monde où les droits de l’Homme sont statiques et considérés comme respectés d’une manière systématique.», fait-il observer. «C’est donc parmi nous, que nous allons rechercher les solutions de type pédagogique.», poursuit-il
Mais pour y parvenir, le président de la Cndh préconise des actions de sensibilisation et d’éducation des populations, non sans invoquer un changement de paradigme et de mentalité afin de comprendre que «les droits de l’Homme ne sont pas un état statique mais une structure qui a un rôle majeur dans l’évolution de notre société».
PcA
Une délégation de la Confédération patronale gabonaise, conduite par son président Alain Bâ Oumar, a eu des entretiens avec le premier ministre Julien Nkoghe Bekale, le 26 mars dernier. Ils ont porté sur les questions relatives à la recherche de la relance efficace de l’économie et au renforcement des acquis au profit des entreprises membres de la confédération.
Pour Alain Bâ Oumar, la CPG est une force de proposition pour le gouvernement ; aussi œuvre-t-elle à l’assainissement du climat des affaires, au renforcement des acquis au profit du plus grand nombre d’entreprises.
Elle s’engage aussi à étoffer les performances de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale et veille au règlement de la dette intérieure qui permettra aux entreprises passées à la caisse, outre de payer les salaires et de s’acquitter de leurs impôts, de réinvestir les sommes ainsi perçues sur le territoire national.
Toutefois, regrette-t-il, bien que le gouvernement soit à l’écoute des préoccupations et des propositions du patronat, il n’a cependant pas les moyens d’y répondre immédiatement.
PcA
A l’issue du sommet des chefs d’Etat de la Cemac de N’djamena, les Etats et l’ensemble des institutions économiques, monétaires et financières de l’espace communautaire, impliquées dans la mise en œuvre du programme des réformes, ont été appelés à poursuivre leurs efforts pour renforcer la viabilité des finances publiques.
En plus de ce volet, ils doivent aussi renforcer la couverture du franc CFA par la mise en œuvre accélérée des mesures prises, en vue du rapatriement des recettes d’exportation des matières premières.
Car, la question du rapatriement des recettes d’exportation, notamment celles générées par les grandes entreprises qui exploitent les ressources du sol et du sous-sol de l’espace communautaire, devrait aider à soutenir la politique monétaire de la sous-région.
Aussi, la Commission de la Cemac a-t-elle été invitée par les chefs d’Etat à «défendre la position commune et solidaire des six Etats membres afin d’amener ceux-ci à respecter strictement la réglementation des changes en vigueur». Ceci, « afin de ne pas mettre en difficulté la monnaie commune qu’est le franc CFA», assure-t-on à la Commission.
Pour mémoire, les chefs d’Etat de l’espace communautaire, réunis dans la capitale tchadienne le 25 octobre 2018, avaient décidé de favoriser le rapatriement des recettes d’exportation en vue de faire face aux écarts budgétaires, et relancer la consommation locale grâce à l’injection des ressources financières dans l’économie de la sous-région.
PcA
Le dernier sommet des chefs d’Etat de la Cemac tenu à Ndjamena le 24 mars dernier, a scellé le sort de la compagnie communautaire Air Cemac.
D’après le communiqué final évoquant la liquidation de la compagnie communautaire Air Cemac, et l’affectation du boni de cette liquidation, la conférence des chefs d’Etat a adopté deux actes additionnels.
Le premier acte abroge la création de ladite compagnie et le second définit la fixation de son siège au Congo-Brazzaville.
Pour ce qui concerne les apports de chaque Etat dans l’entreprise, les chefs d’Etat ont décidé de rétrocéder lesdits apports au Fonds de développement de la communauté (Fodec).
PcA
C’est la compagnie pétrolière française elle-même qui en a fait l’annonce lors de son dernier conseil d’administration tenu à Paris la semaine dernière.
« Le 17 mars 2019, lors du forage du puits OMOC-901, l’effondrement d’une cavité souterraine a entraîné l’affaissement du sol et l’endommagement de l’appareil de forage », avait annoncé la junior pétro-gazière française.
Mais, assure la compagnie pétrolière, l’incident « survenu au début des opérations de forage, n’a pas occasionné de blessés ni causé de pollution ou autres dommages pour l’environnement et les communautés locales ».
A la suite de cet incident, le ministre du Pétrole, du Gaz et des Hydrocarbures, Pascal Houangni Ambouroue (photo), a dans un communiqué indiqué que cette situation va négativement impacter la production pétrolière nationale.
« Cet événement doit impacter la production nationale d’une centaine de barils par jour sur une période de quelques mois », avertit le ministre.
En dépit de cet incident, la junior pétro-gazière française entend intensifier son programme de forages en 2019, en privilégiant des puits plus complexes, dotés d’un potentiel plus élevé.
PcA
A l’occasion de l’ouverture du segment ministériel de la 52e session de la Conférence des ministres africains des Finances, de la Planification et du Développement économique qui se tient actuellement à Marrakech, au Maroc, la secrétaire exécutive de la Commission économique pour l’Afrique (CEA) et sous-secrétaire générale de l’ONU, Vera Songwe (photo), a dressé un bref diagnostic de la situation économique du continent.
Selon Mme Songwe, l'Afrique a un déficit de financement énorme et croissant face à ses besoins de développement. En matière d'infrastructures, il constitue un obstacle majeur à l'amélioration des capacités de production. Il est estimé entre 130 et 170 milliards de dollars par an, dont le continent mobilise environ la moitié.
« A un niveau plus global, pour que l'Afrique puisse réaliser le Programme 2030, les besoins de financement supplémentaires se situent entre 614 et 638 milliards de dollars par an, tandis que les besoins de dépenses supplémentaires pour réaliser le Programme 2030 dans les pays à faible revenu et les pays à revenu intermédiaire inférieur s'élèvent à 1,2 milliard de dollars par an. Cela représente environ 11 % du PIB entre 2015 et 2030 », a indiqué Vera Songwe.
En dépit de cet énorme déficit de financement, a précisé l’oratrice, les pays africains pourraient accroître les recettes publiques de 12 à 20 % du PIB en adoptant une politique budgétaire appropriée.
Par exemple, en taxant les secteurs difficiles à atteindre comme l'agriculture, le secteur informel et l'économie numérique ; en améliorant la mobilisation des recettes non fiscales ; en exploitant les technologies de l'information et du numérique pour élargir l'assiette fiscale, réduire le coût du recouvrement des recettes, améliorer l'administration fiscale ; en renforçant les mesures de lutte contre l'érosion de la base d’imposition et le transfert des bénéfices, la fraude fiscale et l’évasion fiscale.
Au terme de ce diagnostic, Songwe a préconisé la politique budgétaire comme thérapie à cette pathologie africaine. Elle a ainsi préconisé qu’elle soit dorénavant conçue et perçue comme un outil de développement. Afin que les pays africains puissent réellement en tirer parti pour parvenir à réaliser une croissance inclusive, les ODD et l'Agenda 2063.
Stéphane Billé
Le Premier ministre Julien Nkoghe Bekale (photo) mise sur le dialogue pour désamorcer la bombe que constituent les revendications sociales actuellement en cours à travers le pays. La formule a été présentée aux membres du gouvernement dans le cadre d’une séance de travail tenue il y a quelques jours.
A la faveur de cette activité, le chef du gouvernement a sensibilisé ses ministres sur la nécessité d'instaurer un dialogue social dans leurs administrations. Il a également préconisé que ces échanges avec les syndicats soient sincères, tout en rappelant que le gouvernement s'attèlera à trouver des solutions au cas par cas, en fonction des urgences.
Julien Nkoghe Bekale a enfin rappelé que son équipe est disposé à marcher main dans la main avec les partenaires sociaux dans le respect de l'autorité de l'Etat.
Stéphane Billé
A l’instar de toutes les sous-régions, l’Afrique centrale a également enregistré une croissance positive en 2018. C’est ce qu’indique le récent rapport économique sur l’Afrique 2019, publié par la Commission économique pour l’Afrique (CEA) et intitulé : « La politique budgétaire au service du financement du développement durable.»
Dans ce tableau de bord, la CEA souligne qu’après une dépression économique de -0,2% en 2017, l’Afrique centrale s’est relevée, affichant une croissance de 2,3 % en 2018, qui devrait, selon les prévisions, passer à 2,7 % en 2019.
Les principaux facteurs de cette tendance positive varient d’un pays à l’autre, mais ils englobent le redressement des prix du pétrole ; les nouvelles productions pétrolières et gazières (Cameroun, Congo et Guinée équatoriale) ; les bonnes performances de l’agro-industrie, de la manufacture et des services (Cameroun, Congo et Gabon) ; le tourisme et la construction (Sao Tomé-et-Principe) ; le redressement des exportations de diamants (République centrafricaine) et les retombées de la reprise économique du Nigéria sur le Cameroun et le Tchad.
Cependant, nuance ledit rapport, les principaux risques susceptibles d’entraver la croissance économique dans la sous-région restent une diversification économique insuffisante notamment au Congo, au Gabon et en Guinée équatoriale, ainsi que des conditions météorologiques défavorables.
Stéphane Billé
Réuni le 21 mars 2019 à N'Djaména au Tchad, dans le cadre de sa première réunion ordinaire de l'année, le Comité de politique monétaire (CPM) de la Banque des Etats de l'Afrique centrale (BEAC) a passé en revue la situation économique et monétaire récente de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), ainsi que les perspectives à court terme.
Dans un premier temps, l’institution bancaire sous-régionale a dressé le rapport de l’année 2018. Elle a ainsi relevé que l'activité économique des pays membres a été marquée par la hausse du prix du baril de pétrole brut, l'augmentation de sa production dans certains pays, et le dynamisme du secteur non pétrolier, tout cela conjugué avec la poursuite des réformes macroéconomiques et structurelles par les Etats de la sous-région.
Quant aux prévisions pour l’année en cours, la BEAC table entre autres sur : un taux de croissance de 3,2 % contre l,7 % en 2018 ; une stabilisation des pressions inflationnistes avec un taux d'inflation à 2,1 %, comme en 2018 ; un excédent du solde budgétaire base engagements, dons compris de 0,9 % du PIB, contre un déficit de 0,7 % du PIB en 2018; une aggravation du solde du compte courant extérieur passant de 1,6 % du PIB en 2018 à 5,0 % en 2019 et une expansion de la masse monétaire de 3,8 %, pour un taux de couverture extérieure de la monnaie qui se situerait autour de 65,7 % en 2019.
Au regard de ces perspectives macroéconomiques et après analyse du fonctionnement du marché monétaire, le CPM a décidé de maintenir inchangés : le taux d'Intérêt des appels d'offres à 3,50 % ; le taux de la facilité de prêt marginal à 6,00 % ; le taux de la facilité de dépôts à 0,00 % ; le taux de pénalité aux banques à 8,30 % ; les coefficients des réserves obligatoires à 7,00 % et 4,50 % sur les dépôts à vue et à terme respectivement.
Enfin, au plan international, le CPM souligne que la croissance économique mondiale devrait demeurer modeste en 2019. Cela, en rapport avec le ralentissement attendu dans certaines économies avancées et certains pays émergents et en développement sous l'effet du durcissement des conditions financières, de l'essoufflement du soutien apporté par les politiques publiques dans les économies avancées, de l’impact des droits de douane appliqués entre les Etats-Unis et la Chine et enfin, de la sortie éventuelle sans accord du Royaume-Uni et de l'Union européenne.
Il est à noter que le CPM a été tenue sous la présidence d’Abbas Mahamat Tolli (photo), gouverneur de la BEAC, par ailleurs son président statutaire.
Stéphane Billé
En conclave à N'djamena, la capitale de la République du Tchad, dans le cadre de la 14ème session ordinaire de la conférence des chefs d'Etat et de gouvernement de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC), les dirigeants de la sous-région ont, ce 24 mars 2019, salué unanimement le retour définitif du président de la République, Ali Bongo Ondimba au Gabon.
Par la voix d’Idriss Deby Itno, le président de la République du Tchad, en sa qualité de président sortant de la conférence des chefs d'Etat de la CEMAC, dans son discours d’ouverture des travaux, ils ont adressé une pensée particulière pour leur homologue gabonais.
Il est à noter que ce retour d’Ali Bongo intervient après une longue période de convalescence à Rabat au Maroc. En effet, accompagné de son épouse, il a reçu un accueil des grands jours. Des milliers de Gabonais ont investi les alentours de l'aéroport international Léon Mba, où ils scandaient les cris et chants de joies pour le retour de leur président.
Touché par cet élan de sympathie, le chef de l’Etat gabonais a déclaré être très heureux de retrouver son pays et son peuple.
Stéphane Billé