Le Nouveau Gabon

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Le ministre des Travaux publics, de l’ Équipement et des Infrastructures, chargé de la Connexion des territoires, Toussaint Nkouma Emane, a eu une séance de travail le 18 juillet à Libreville avec une délégation de la Banque africaine de développement (BAD) conduite par son représentant-pays, Nouredine Kane Dia. L’objectif était de faire le point sur le nouveau Document de stratégie-pays (DSP) pour la période 2023-2028, en cours d’élaboration.

Le document, élaboré dans un cadre participatif comprenant les représentants du gouvernement, du secteur privé et de la société civile, va régir le cadre de coopération entre le groupe de la BAD et le Gabon pour les six prochaines années. Pour cette période, les consultations ont fait ressortir la nécessité de créer les conditions nécessaires pour soutenir la transformation structurelle de l’économie pour une croissance inclusive et durable.

« À cet effet, les prochaines interventions devraient être centrées sur deux domaines prioritaires. Elles devraient soutenir la mise en place des infrastructures de qualité et durables nécessaires à la transformation structurelle de l’économie. La deuxième priorité consistera à renforcer la bonne gouvernance et l’employabilité », indique l’institution financière. La transformation structurelle doit être portée par le secteur agricole et celui du bois, l’intégration régionale, la connectivité interne et externe (notamment avec le réaménagement de la Transgabonaise et la connexion du Gabon avec la Guinée équatoriale et le Cameroun), ainsi que le secteur privé.

Le renforcement de la gouvernance et de l’employabilité devrait, de son côté, venir en renfort à la transformation souhaitée de l’économie et permettre de créer le capital humain et l’environnement des affaires adéquats à cette transformation, apprend-on. Au cours des cinq dernières années couvertes par le document de stratégie pays 2016-2022, 21 projets ont été approuvés par la BAD pour des montants cumulés de 1,46 milliard d’euros (plus de 947 milliards FCFA). A la date du 31 mai 2022, le portefeuille actif du groupe au Gabon comptait dix projets d’une valeur totale de 671 millions d’euros (plus de 440 milliards FCFA), selon l’institution. Ces investissements couvrent les secteurs de la gouvernance, de l’agriculture, de l’eau et de l’assainissement, du social et des transports.

P.N.N

L’opérateur Canalbox, filiale de Vivendi au Gabon, annonce de nouvelles perturbations de la connexion internet sur son réseau. Ce, en raison d’une opération de reconstruction du réseau Canalbox planifiée du 20 juillet à partir de 22 heures au 22 juillet 2023 du fait des travaux de construction de la nouvelle route Alibandeng-Okala, informe l’entreprise.

Plusieurs quartiers des villes de Libreville et Akanda dans la province de l’Estuaire, seront affectés par ces perturbations au cours de cette période. Notamment, les quartiers Okala première pompe, Okala dispensaire, Okala deuxième pompe Mokolongo BGFI, Alibandeng camp Gr.

Néanmoins, rassure l’opérateur, les équipes techniques seront mobilisées pour limiter le dérangement causé par cette situation et garantir un retour à la normal dans les meilleurs délais.

Ces nouvelles perturbations du réseau internet Canalbox sont annoncées dans un contexte où la qualité de service des opérateurs du secteur est régulièrement décriée par les populations. La filiale gabonaise du Groupe Vivendi est très souvent visée par des critiques sur la qualité de son réseau. Le 16 mai dernier, ce réseau a été perturbé en raison d’un double incident sur le câble sous-marin Africa Coast to Europe (ACE) qui alimente la fibre selon l’opérateur Canalbox. Les utilisateurs de ce réseau espèrent donc une amélioration de la qualité du service et du réseau.

SG

Le retrait il y a quelques mois d’Arise, la filiale d’Olam International, dans le capital de la Société autoroutière du Gabon (SAG), en charge des travaux de réhabilitation de la Transgabonaise, n’a eu aucun impact négatif sur la poursuite du chantier, ont récemment affirmé Thierry Déau et Selim Bejaoui, respectivement Président-directeur général de Meridiam et directeur général de la SAG.

« Le retrait d’Olam (Arise) correspond simplement à un recentrage stratégique de leur part. Il n’y a aucune raison de s’en inquiéter ni aucun problème pour le projet en lui-même, les partenaires ou le client. Meridiam a la capacité et l’expertise pour mener ce projet, et c’est d’ailleurs ce que nous faisons ici depuis plusieurs mois et dans beaucoup d’autres projets en Afrique ou à travers le monde », a affirmé Thierry Déau dans les Echos de l’Eco.

Il en veut pour preuve la poursuite des travaux sur le tronçon routier allant du PK 12 au PK 105 (93 km) de la Transgabonaise actuellement en construction. « Nous avançons toujours à un rythme soutenu, grâce au travail quotidien des plus de 1 000 Gabonais investis sur ce projet », ajoute Selim Bejaoui, directeur général de la SAG dans l’Union.

En effet, les travaux de construction et de réhabilitation de la Transgabonaise qui relie Libreville et Franceville sur 780 km se poursuivent. Le premier tronçon de cette voie allant du PK 12 à PK 105 dont les travaux ont démarré effectivement en janvier 2021, va être livré cette année selon la SAG. Les travaux de la section Nsile-Bifoun (63 km) qui fait partie du deuxième tronçon de ce projet, ont été lancés officiellement par le chef de l’Etat le 19 juillet dernier.

Rappelons qu’Arise, la holding panafricaine d’infrastructures et de solutions logistiques fondée par Olam International a cédé depuis le mois de décembre 2022, l’intégralité de ses parts dans la SAG à son partenaire français Meridiam avec qui elle s’est associée en 2019 au sein de ladite société pour relancer les travaux de réaménagement de cette infrastructure routière.

Après le retrait de Arise de la Transgabonaise, le Français Meridiam avait sollicité de l’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA), une garantie dans le but d’assurer ses fonds engagés dans ledit projet, d’après un communiqué rendu public par cette institution du groupe de la Banque mondiale au mois de février 2023. À en croire le directeur général de la SAG, ce sont plus de 74 milliards de FCFA qui ont été mobilisés pour les travaux de construction et de réhabilitation du premier tronçon (PK 12 - PK 105).

SG

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La matérialisation de l’interconnexion des réseaux électriques du Gabon et de la Guinée Équatoriale devrait permettre à la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) de réaliser des économies d’après Sylvère Biteghe, directeur général de la SEEG. « L’investissement du projet s’élève à 450 millions de FCFA pour des économies de l’ordre de 9,1 milliards de FCFA qui seront réalisées chaque année sur la trésorerie de l’entreprise », a-t-il déclaré dans les colonnes du quotidien l’Union.

Ce projet permettra notamment de réduire certaines dépenses nécessaires à la production de l’énergie et à la maintenance des infrastructures. « Le coût d’exploitation des centrales thermiques impactées du Réseau interconnecté du Nord (Mitzic, Oyem et Bitam) par ce projet s’élève à 12,4 milliards de FCFA de consommation de gasoil, à 175 millions de consommations d’huiles et plus de 360 millions de frais liés à la maintenance des centrales thermiques du Réseau interconnecté Nord. Soit un total cumulé de 12,8 milliards de FCFA », explique-t-il.

Aussi, l’exécution de ce contrat devrait permettre de réduire les coûts de production d’énergie pour la SEEG. « Le coût de production actuelle du Kilowattheure s’élève à 412 FCFA contre le coût d’achat du Kwh de 52 FCFA dans la situation projetée avec le contrat signé… Nous avons donc à travers ce protocole deux grands objectifs qui sont atteints, à savoir: réduire la force de nos centrales thermiques et avoir de l’énergie à un coût extrêmement abordable », a expliqué le DG dans l’Union.

Le projet d’interconnexion des réseaux et d’électrification transfrontalière entre la Guinée Équatoriale par Ebebiyin et le Gabon par Bitam date de 2014. L’accord d’achat et de vente d’énergie entre la SEEG et la Sociedad de Electricidad de Guinea Ecuatorial (Segesa) a été signé le 7 juillet à Brazzaville, au Congo, après plusieurs années de négociations.

Selon Sylvère Biteghe, ce projet intègre la construction d’une ligne d’interconnexion de 2,6 km entre Oyem et la frontière équato-guinéenne, d’une autre ligne de 0,8 km entre la frontière et la Guinée Équatoriale, d’un poste d’interconnexion équipé, des relais de protections numériques, d’un transformateur... Les travaux devraient durer 4 mois pour une livraison prévue pour novembre 2023, détaille le DG de la SEEG.

SG

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Une nouvelle unité d’eau potable est en cours de réalisation à Mbomo, à 15 km de la ville de Ntoum, chef-lieu du département du Komo-Mondah dans la province de l’Estuaire située à 38 km de la capitale gabonaise Libreville. Le projet, démarré il y a un mois, en est à sa phase 1 dédiée au terrassement. À terme, cette usine produira 70 000 m3 d’eau par jour, selon le ministre de l’Énergie et des Ressources hydrauliques, Oswald Séverin Mayounou/ Ce dernier a effectué une visite sur le site le 18 juillet, à l’effet d’évaluer l’état d’avancement des travaux dont le délai d’exécution initial est de 18 mois.

Cette usine devrait permettre d’améliorer l’approvisionnement en eau potable dans Grand Libreville qui fait actuellement face à une pénurie du précieux liquide, en raison notamment de l’assèchement de la rivière Nzémé, principale source de la station de production de Ntoum, et ses affluents. « La problématique de l’eau aujourd’hui au niveau de Grand Libreville se pose avec beaucoup d’acuité. Les zones en hauteur font face à un stress hydrique inquiétant. Sous les hautes instructions du chef de l’État, il nous a été instruit de voir avec la SEEG (Société d’énergie et d’eau du Gabon Ndlr), comment trouver des voies et moyens pour renforcer la production en eau dans le Grand Libreville », a déclaré le membre du gouvernement.

La construction de l'usine de traitement d’eau de Mbomo s’inscrit dans le cadre de l’exécution du Plan d’investissement triennal (PIT) de la SEEG, relatif à l’amélioration de la desserte en eau potable et en électricité du Grand Libreville. Ce programme représente un investissement global de 100 milliards de FCFA, grâce à un prêt du groupe bancaire BGFIBank pour la réalisation de 12 projets majeurs, dont 7 dans le secteur de l’eau. Le ministre Oswald Séverin Mayounou affirme toutefois que cette unité de production n’est qu’une « solution palliative », car des réflexions sont en cours au niveau du gouvernement pour relancer le projet Ntoum 7 annoncé depuis 2018.

Ce projet consiste en la construction d’une usine de production d’eau traitée de 140 000 m3/jour, la fourniture et la pose des canalisations de transfert de diamètre DN 1600 sur un linéaire de 56 km, le captage de l’eau brute des fleuves Assengo, Grande Agoula et Komo, et le raccordement de l’unité de production à la canalisation de transport DN existante située à Ntoum. Il a pour objectif d’améliorer la desserte en eau potable des communes de Libreville, Akanda, Owendo, Ntoum et Kango par le renforcement de la capacité de production actuelle, en apportant au réseau de distribution d’eau potable de Libreville un apport supplémentaire de 140 000 m3/jour. Ce, afin de résorber le déficit de production d’eau potable de 70 000 m3/jour et de répondre à la demande sur les dix prochaines années, selon les autorités.

P.N.N

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Le 14 juin 2022, l’application Ntchina, conçue pour mettre en relation les donneurs et les demandeurs de sang au Gabon et géolocaliser les poches d’hémoglobine disponibles dans les banques de sang, était officiellement lancée dans le pays. Un an après sa mise en service, cette solution numérique développée par la Gabonaise Alvine Yeno compte environ 4 000 abonnés, selon sa conceptrice. Selon des données officielles, quelque 25 000 poches de sang sont collectées chaque année dans le pays, ce qui est toutefois insuffisant pour couvrir la demande nationale.

En 2022, 29 866 poches de sang ont été collectées, fractionnées et sécurisées dans le pays, indique le Centre national de transfusion sanguine (CNTS), un service public de l’État en charge de la politique nationale de transfusion sanguine. « Le total des poches de sang dispensées ou distribuées était de 26 312, soit une performance de couverture des besoins de l’ordre de 83,86% », d’après la même source. Pour les autorités, l’application Ntchina (qui signifie « sang » dans une des langues du pays), représente une réelle solution pour faire face aux ruptures récurrentes de stocks au Gabon.

« Passer par les réseaux sociaux, c’est aussi une manière d’aller au plus près de ces personnes-là et les attirer vers la banque de sang, afin de pouvoir faire un don de sang. Nous encourageons ces personnes-là en bonne santé à devenir des donneurs réguliers », a déclaré à France 24 Grazziela Christelle Medza Avah, cheffe de département des affaires médicales au CNTS. L’application, disponible sur Play Store et App Store, se veut une plateforme communautaire d’entraide de don de sang au Gabon. Son ambition est de faire croître une communauté de donneurs de sang bénévoles accessible « gratuitement » aux demandeurs de sang à tout moment, alors que les autorités sanitaires appellent régulièrement au don de sang volontaire et non rémunéré.

Patricia Ngo Ngouem

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Au cours du premier trimestre 2023, São-Tomé-et-Principe a fait son entrée dans le top 10 des principaux fournisseurs du Gabon à travers le monde. Selon les données de la direction générale des douanes et des droits indirects (DGDDI), les importations du Gabon en provenance de ce pays ont accru de 180 191,4% entre le 4e trimestre 2022 et le 1er trimestre 2023. Ce qui positionne le pays de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) comme le premier fournisseur du Gabon sur le continent africain et son 4e fournisseur dans le monde derrière la France, qui garde sa place de premier fournisseur du Gabon, la Chine et la Belgique.

São-Tomé-et-Principe, qui est une terre située au large du pays d’Ali Bongo, se positionne devant le Cameroun qui occupe la place de 5e fournisseur du Gabon talonné par les Etats-Unis, les Emirats arabes unis, l’Italie, la Turquie et l’Inde.

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Les exportations de São-Tomé-et-Principe à destination du Gabon enregistrent cette forte hausse quelques mois après la signature d’un accord visant l’exemption des demandes de visa entre les deux pays. Un accord signé au mois de mai 2022 et qui devait permettre d’après les autorités des deux pays, de développer davantage les échanges commerciaux entre le Gabon et São-Tomé-et-Principe.

Cette forte augmentation des commandes du Gabon adressées à São-Tomé-et-Principe a également contribué à la hausse globale des importations du Gabon en provenance de ses dix premiers fournisseurs au cours du premier trimestre 2023. En effet, selon les données de la DGDDI, ces importations ont progressé de 18,4% entre le dernier trimestre 2022 et le premier trimestre de l’année en cours. Ce relèvement est « porté essentiellement par la hausse des commandes adressées à la France (+1,9%), la Chine (+5,2%), la Belgique (+6,3%), la Turquie (+15,1%) et l’Italie et l’entrée de São-Tomé-et-Principe », soutient le ministère de l’Économie. À noter que les commandes du Gabon sont orientées principalement vers les continents européen (48,0%), asiatique (25%), africain (19%) et américain (8,0%), apprend-on.

Sandrine Gaingne

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La Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag), annonce la reprise prochaine des travaux de construction d’un nouveau bâtiment voyageur à la gare de Moanda dans la province du Haut-Ogooué, à environ 41 km de Franceville. À cet effet, un appel d’offres vient d’être lancé par le concessionnaire du chemin de fer gabonais dans le but de recruter une structure capable de réaliser ces travaux dans un délai de 15 mois.

Les soumissionnaires qui ont jusqu’au 28 août 2023 pour postuler, doivent apporter la preuve qu’ils disposent de liquidités ou présenter des pièces attestant qu’ils ont accès à des facilités de crédit d’un montant au moins équivalent 300 millions de FCFA. Ils devront aussi apporter la preuve qu’ils disposent d’un chiffre d’affaires annuel moyen d’au moins 1,5 milliard de FCFA sur les trois dernières années.

Ces travaux consistent globalement en la construction et à la mise en valeur de l’ensemble du site de la gare de Moanda. Le chantier lancé en 2020 a été suspendu par la suite. Le projet est financé grâce à un prêt de l’Agence française de développement (AFD) dans le cadre du programme de remise à niveau du chemin de fer transgabonais (PRN).

En 2016, cette agence a accordé un prêt de 61 milliards de FCFA au Gabon pour la réhabilitation du chemin de fer long de 648 km entre Libreville et Franceville. Démarrée en 2017, la réhabilitation du Transgabonais consiste notamment au renouvellement de la voie ferrée, au traitement des zones instables, et à la réalisation des ouvrages que sont les ponts sur le chemin de fer.

SG

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Dans le souci de réduire le temps de vote afin de respecter l’heure du scrutin prévu de 7h à 18h le 26 août prochain, le Centre gabonais des élections (CGE), propose de supprimer la phase d’authentification des bulletins de vote remis à chaque électeur.

« Pour une économie du temps matériel et pour prévenir, d’une part, les mécontentements des électeurs nés de cette opération d’authentification des bulletins de vote, et d’autre part, les éventuelles manipulations susceptibles de conduire à l’annulation du vote des électeurs, nous avons préconisé la suppression de cette opération qui ralentit considérablement l’accès rapide des électeurs dans le bureau de vote », a affirmé Michel Stéphane Bonda, président du CGE au cours d’une conférence de presse le 17 juillet à Libreville.

La suppression de cette opération d’authentification des bulletins de vote, d’après le président du CGE, permettra de réduire également les taux d’abstention enregistrés notamment lors des précédentes élections. Car, c’est « l’une des sources d’exaspération des électeurs, dont la conséquence se matérialise par un fort taux d’abstention observé lors des élections politiques ainsi que le démarrage tardif des opérations électorales », a-t-il affirmé.

Cependant, cette mesure va à l’encontre du code électoral actuellement en vigueur dans le pays. Comme le stipule l’article 79 de cette loi, « les bulletins remis à chaque électeur doivent être authentifiés, en haut par le Président et au bas, par les deux assesseurs du bureau de vote ».

SG

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Les actes de naissance seront désormais gratuits au Gabon pour les personnes « les plus modestes ». La décision, prise à l’issue du conseil des ministres du 12 juillet dernier, se justifie au regard des difficultés rencontrées par certaines familles pour l’acquisition de ce document officiel pour leurs enfants, dans un contexte de hausse généralisée des prix des biens et des services dans le pays. Face à cette situation, le président Ali Bongo Ondimba a instruit le gouvernement à régulariser la situation des concernés et instaurer la délivrance désormais gratuite et non conditionnelle.

« Les parents n’auront rien à payer. À compter de ce jour, plus aucun enfant ne doit naître au Gabon sans acte de naissance. Ceux qui n’en disposent pas encore devront voir rapidement leur situation régularisée. Dès sa naissance, chaque Gabonais(e) a droit à la reconnaissance et à la dignité », a déclaré le chef de l’État dans un post le 13 juillet sur sa page Facebook. Cette mesure d’application immédiate est aussi bien valable dans les services hospitaliers publics et privés pour les certificats de naissance, que dans les centres d’état civil pour ce qui est des actes de naissance, selon le gouvernement.

L’objectif est de donner une existence légale à chaque individu, en l’occurrence les enfants, par la possession d’un acte de naissance délivré par la chaîne des services compétents des structures hospitalières et des centres d’état civil. Au Gabon, le coût de la procédure pour l’obtention d’un acte de naissance s’élève à 2 000 FCFA, une somme qui correspond à la taxe municipale. Mais de nombreux enfants restent non déclarés à la naissance à causes de diverses raisons (manques de moyens financiers des foyers, ignorance des procédures administratives par les familles, négligence des parents au moment de déclarer les naissances…).

Le gouvernement gabonais s’est lancé en 2014 dans un vaste chantier d’identification des enfants sans actes de naissance, notamment dans la province de l’Estuaire. Quelque 14 800 cas d’apatrides avaient ainsi été identifiés, de sources officielles. En 2020, le gouvernement a établi et remis 708 actes de naissances aux enfants vulnérables des forêts et des savanes dans la province de l’Ogooué-Ivindo, en collaboration avec le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef). Depuis 2021, le gouvernement met en œuvre le programme « Citoyenneté et protection sociale » qui vise l’accès des foyers économiquement faibles à la protection sociale. Ce programme, mené conjointement avec l’Unicef, doit permettre l’établissement d’au moins 1 000 actes de naissance par province.

P.N.N

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