Lors de la conférence sur les finances d’African Aviation à Johannesburg, en Afrique du Sud, tenue le 25 mai dernier, la branche Avions commerciaux de l’avionneur canadien Bombardier, a fait le point de ses activités sur le continent.
Jean-Paul Boutibou, vice-président en charge des ventes pour le Moyen-Orient et l’Afrique du fabricant, a, dans un communiqué de la compagnie, indiqué que l’avionneur réalise des progrès dans la pénétration du marché africain.
«Alors que nous visons à accroître notre part de marché sur le continent, nous avons réussi à placer un nombre important d’avions régionaux d’occasion auprès de plus de sept compagnies aériennes de la région au cours des trois derniers mois.», signale-t-il.
A long terme, projette-il, la stratégie de la compagnie qui vise à «accroître les revenus associés aux services après-vente, mènera éventuellement à la commande d’appareils neufs».
La montée en puissance des commandes d’avions d’occasion de la compagnie, résulte de l’expertise du fabricant à répondre aux besoins des transporteurs africains.
Du fait de la grande activité observée sur le marché régional des avions d’occasion, le fabricant canadien indique dans son communiqué avoir accueilli ces cinq dernières années, plus de 40 nouveaux exploitants d’avions CRJ Series et d’avions Q400/Q300, dont la plupart à titre d’exploitants d’appareils d’occasion.
«Grâce à leur coût global le plus bas et à leur norme de fiabilité la plus élevée, les avions CRJ Series et Q Series sont des investissements à faible risque pour les compagnies aériennes qui veulent accroître leur rentabilité.», souligne David Speirs, vice-président en charge de la gestion des actifs chez Bombardier Avions commerciaux.
Parmi les compagnies ayant récemment commandé des avions d’occasions chez le fabricant, l’on compte la compagnie camerounaise Camair Co et Congo Airways.
PcA
La première phase du Programme de développement de l’agriculture rurale (PDAR), financé par le Fonds international pour le développement de l’agriculture (FIDA), est arrivée à son terme. Aussi, les autorités locales et ce guichet de la banque mondiale ont-ils convenu de la mise en route d’un nouveau programme de financement.
« Le PDAR, projet principal financé par le Fida au niveau du Gabon, est arrivé à achèvement avec un certain nombre de résultats, notamment en ce qui concerne l’amélioration de la production du manioc et de la banane-plantain, l’amélioration des revenus des populations rurales ainsi que l’amélioration de l’accès dans les bassins de production et dans les marchés », explique Bernard Hien, directeur Afrique centrale du Fida.
D’après lui, la phase II du projet PDAR va démarrer avec un financement de 13 milliards FCFA. Elle sera cofinancée par les deux partenaires et sa mise en œuvre permettra de couvrir 7000 ménages, soit environ 20 000 personnes.
Le PDAR II cible également les jeunes afin que ces derniers soient impliqués dans la constitution des chaînes de valeur, afin d’améliorer la production agricole et de rajeunir la force de production dans les zones rurales.
Le projet qui couvre l’aménagement des infrastructures agricoles s’étendra cette fois dans les provinces de l'Ogooue-Ivindo et de la Ngounie, après une expérience dans celle du Woleu-Ntem, au nord du Gabon.
Il est question, à terme, de réduire les importations de denrées alimentaires et d’aider les producteurs locaux à assurer une meilleure promotion de leurs activités agricoles.
PcA
En présence du Premier ministre, Emmanuel Issoze Ngondet, du PDG d’Olam Gabon, Gagan Gupta (photo), des partenaires financiers, de divers experts, d’associations et ONG, l’étude sur l’impact économique et social de la société Olam/GSEZ a été restituée le 9 mai 2018, par l’économiste gabonais Mays Mouissi.
Dans la présentation de cette étude réalisée par Mays Mouissi avec l’appui de Marc Ona Essangui de l’ONG Brainforest, il ressort que l’impact économique d’Olam/GSEZ au Gabon, ces sept dernières années, est globalement « encourageant ». Car, d’après le présentateur, les axes et articulations de ce rapport de cent six pages montrent que le partenaire du gouvernement exerce dans le souci du « bien- être économique et social du peuple gabonais ».
Cette étude s’est articulée autour de cinq étapes. Notamment avec des rencontres d’échanges avec les responsables d’administration, les visites de terrain, les consultations des populations, la collecte des données, le traitement de celles-ci et la réalisation du rapport. Sept sites ont été visités par son équipe et lui et deux cent dix entretiens réalisés en cent cinquante semaines.
Au terme de celle-ci, il ressort que la contribution d’Olam à la diversification de l’économie gabonaise est estimée à 296 milliards FCFA, dans la formation du PIB, soit 5% du produit intérieur brut hors pétrole. Au plan macro-économique, les secteurs dans lesquels Olam intervient ont connu une « forte croissance ». Il s’agit du bois, des mines et de l’agriculture.
L’on note également que près de 508 milliards de francs CFA ont été investis dans le secteur agricole entre 2010 et 2017 et que l’impact de la production du palmier à huile sur l’économie nationale, une de ses composantes, a été « significatif ». Sur ce point, le Gabon qui était 35ème mondial et 20ème en Afrique en 2010, dans la catégorie des pays producteurs d’huile de palme, s’est retrouvé à la 11ème position en 2017. En matière d’emplois, Olam/GSEZ a créé 17 000 emplois pendant la période considérée dans l’agriculture.
Dans l’industrie du bois et son impact sur le segment sciage, il apparaît clairement que 650 000 mètres carrés de bois sciés en 2016 ont amené Olam/GSEZ à occuper le 26ème rang mondial et 4ème exportateur de bois tropicaux. La croissance est aussi notable dans les segments placage et contreplaqué où, d’année en année, l’évolution a été « exponentielle ». Aujourd’hui, la filière bois participe à hauteur de 6% au PIB.
Ces bonnes performances partagées tant à l’échelle internationale que nationale sont néanmoins à relativiser, si l’on s’en tient aux propos du conférencier. En effet, de nombreuses limites subsistent dans l’activité d’Olam au Gabon, a indiqué Mays Mouissi. Il mentionne, notamment, le faible impact sur les finances publiques, avec la généralisation des exonérations fiscales dont bénéficie le groupe, la faible représentativité des industriels nationaux dans la ZES (zone économique à régime privilégié de Nkok) et la « concentration » de plusieurs activités à la fois.
L’analyste relève également que « si le gouvernement veut diversifier l’économie, il doit aussi diversifier ses partenaires ». Or, Olam/GSEZ concentre « tout ou presque », a- t-il dit, dans le bois, les ports, l’agriculture, l’industrie-mines et aujourd’hui les aéroports, etc.
Sur le plan social, Olam doit accroître ses efforts dans l’uniformisation des contrats sociaux. Trop d’ouvriers se plaignent de la précarité des emplois, des contrats (beaucoup trop de contrats à durée déterminée), de l’absence d’un suivi médical, de l’insuffisance de logements, etc.
Enfin, le rapport fait quelques recommandations au gouvernement et à son partenaire. Celles-ci portent, pour l’essentiel, sur la nécessaire adaptation de l’offre de formation aux besoins des entreprises.
Il préconise également d’encadrer les populations rurales en créant des activités génératrices de revenus, de mettre en place une aide aux micro-projets, de stabiliser l’emploi au sein d’Olam/GSEZ, de clarifier les situations salariales, d’instaurer la transparence dans la gestion avec publication des comptes et chiffres d’affaires en ligne, et de faciliter l’exportation, en réduisant les étapes administratives préalables.
En guise de réponse à ce rapport, Emmanuel Issoze Ngondet s’est félicité de la publication de cet instrument d’analyse, et a jugé pertinentes les observations faites.
Stéphane Billé
Le Camerounais Célestin Tawamba (photo), président du Groupement inter patronal du Cameroun (Gicam), a été élu, pour un mandat de deux ans, à la tête de l’Union des patronats d’Afrique centrale (Unipace). C’était le 25 mai à Douala, au Cameroun, à l’issue de l’assemblée générale extraordinaire de l’Union.
Dans la foulée, le vice-président de l’Unipace a été élu. Il s’appelle Laurence Nassif, président du Groupement interprofessionnel de Centrafrique (Gica). Le secrétaire exécutif de l’Union est aussi camerounais. Il s'agit d'Alain Blaise Batongue, par ailleurs secrétaire exécutif du Gicam. Le nouveau bureau a reçu pour mission de proposer une feuille de route aux membres dans les prochains jours.
Mais parlant des défis à relever, le président Célestin Tawamba, lui, a déclaré le jour de son élection : « l’Unipace doit exercer un leadership intellectuel et d’intervention sur les nombreux sujets qui impactent la vie de nos entreprises et affaiblissent le potentiel de croissance de nos économies ». Un autre cheval de bataille, a-t-il ajouté, est la réduction du taux de chômage élevé de la sous-région, particulièrement celui des jeunes.
Le rendez-vous d'évaluation du bilan à mi-parcours de l'équipe Tawamba a été pris pour la prochaine assemblée générale de l’Union qui se tiendra en 2019, en République du Congo.
L’Unipace a été créée le 13 décembre 1997 à Douala. Elle a pour mission principale de mobiliser et d’accompagner le secteur privé de la sous-région pour la concrétisation de l’intégration sous-régionale (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, RCA…). L'organisme a aussi l'ambition d’améliorer l’environnement global des affaires en Afrique centrale.
S.A
A la faveur de l’organisation des 53èmes assemblées annuelles de la Banque africaine de développement tenue à Busan en Corée du Sud, la semaine dernière, les autorités gabonaises présentes à cet évènement, ont échangé avec les dirigeants de l’institution financière panafricaine dont Akinwumi Adesina son président.
Les discussions ont porté selon le gouvernement, sur la réalisation de divers projets conduits et financés par la BAD au Gabon, ainsi que sur la perspective d’augmentation du capital de l’institution.
A ce sujet, le gouvernement plaide pour une prise en compte par la BAD des «contraintes sur les efforts de financement qu’exige une capitalisation», pour ce qui concerne notamment le Gabon.
En attendant la tenue à Malabo des prochaines assemblées annuelles en 2019, le gouvernement formule des attentes concrètes dans la relance de son économie auprès de la BAD.
«Nous attendons un soutien encore plus grand de la BAD en faveur du secteur privé pour structurer notre autosuffisance alimentaire et surtout diminuer nos importations.», souligne Biendi Maganga Moussavou, ministre de l’Agriculture.
Parmi les projets soutenus par la BAD au Gabon, on compte l'appui budgétaire dégagé dans le cadre du Plan de relance de l'économie aux côtés du FMI, de la Banque mondiale et de l'AFD. L'institution soutient également l'amélioration de la distribution d'eau et d'énergie à travers le dispositif d'eau potable et la construction des barrages hydroélectriques de Ngoulmendjim et Dibwangui.
Pour ce qui concerne l'agriculture, la BAD appuie le Programme GRAINE financé à hauteur de 100 millions d'euros, soit plus de 65 milliards FCFA.
PcA
Entre 2016 et 2018, l’administration minière a délivré 320 permis de recherche et d’exploitation et 138 autorisations et de permis de recherche à l’ensemble des opérateurs présents au Gabon. Soit un total de 458 titres délivrés aux compagnies minières dans le pays.
Selon Francis Mayaga-Mikolo (photo), directeur général de la géologie et de la recherche minière, ces permis concernent essentiellement les produits de carrière et les mines. Mais, souligne-t-il, l’or, le fer, le manganèse et les métaux de base sont les minerais les plus recherchés par les opérateurs.
Dans le détail, assure-t-il au quotidien pro gouvernemental l’Union, les compagnies ont bénéficié de 130 autorisations et permis d’exploitation et de 49 autorisations et permis de recherche en 2016 ; 108 autorisations et permis d’exploitation et 35 autorisations et permis de recherche à décembre 2017. Pour l’exercice 2018, 92 autorisations et permis d’exploitation et 54 autorisations et permis de recherche ont déjà été signés. Mais, explique le directeur général de la géologie, l’on observe une baisse des opérateurs miniers effectuant la recherche minière au Gabon ainsi qu’une baisse des investissements consacrés à ce volet.
«Le montant global investi en 2017, dans l’exploration par les opérateurs miniers en phase de recherche, s’élève à environ 4,4 milliards de francs CFA, en net repli par rapport à 2015 et 2016. Cette situation est due à la crise à l’échelle mondiale, marquée notamment par une baisse des cours des métaux et les difficultés pour les sociétés d’exploration de lever des capitaux sur les places boursières internationales.», explique-t-il au quotidien pro gouvernemental. Le même repli a été constaté dans le domaine des carrières où, du fait de la crise économique que traverse le pays, les carnets de commande ont chuté à cause de la baisse des activités dans le domaine du BTP.
Dans les années à venir, assure-t-il cependant, les projets miniers les plus en vue concernent le fer de Belinga dans l’Ogooué-Ivindo, le fer de Milingui dans la province de la Nyanga, Sud du Gabon et le fer de Baniaka dans le Haut-Ogooué, Sud-Est du Gabon.
A Baniaka par exemple, les projections de production du groupe minier australien Genmin sont pondérées à 5 millions de tonnes par an. Au-delà du fer, l’on peut également citer le manganèse d’Okondja dans le Haut-Ogooué, l’or d’Etéké dans la province de la Ngounie, Sud du Gabon et le gisement de marbre de Tchibanga dans la Nyanga.
Entre l’année de la première implantation de société au sein de la zone économique à régime privilégié de Nkok en 2013, et le mois d’avril 2018, cet espace sous-douane a réussi à attirer près d’une centaine d’investisseurs qui, en cinq ans d’activités, ont réalisé 200 milliards d’investissements directs étrangers sur le site.
Parmi les filières que l’on retrouve à la zone économique de Nkok, il y a l’industrie du bois, la sidérurgie, la métallurgie, la chaudronnerie, la chimie, l’industrie pharmaceutique, les matériaux de construction, l’agro-industrie, etc. Ces unités industrielles ont généré 3 000 emplois directs et réalisent un volume de transactions et d’activités que l’administrateur général de la zone, Gabriel Ntougou, juge impressionnant.
«La zone consomme en moyenne 720 000 m3 de flux de bois par an, dont 400 000 m3 transformés, sont exportés par l’ensemble des entreprises du secteur bois déjà installées. 7 000 tonnes de fer y sont transformées chaque année.», relate l’administrateur général cité par la presse locale.
D’après les chiffres officiels, la zone réalise chaque mois un tiers des exportations nationales, soit 521 containers de produits divers, exportés à partir du port d’Owendo. Le reste étant assuré par le secteur des hydrocarbures, les mines et les autres opérateurs industriels installés dans le pays.
Opérationnelle à 70%, la zone de Nkok entend devenir dans un horizon très proche, la plaque tournante de la transformation du bois dans le monde.
PcA
Après sept années d’activités suivi du développement de plus de neuf projets d’envergure dans les infrastructures et l’agriculture au Gabon, la société Olam / GSEZ a récemment commandé une étude sur l’impact économique et social de toutes ses activités en terre gabonaise entre 2010 et 2017, dont la restitution a lieu ce 29 mai 2018, à Libreville.
Cette étude qui se voulait indépendante a été menée par l’économiste, Mays Mouissi appuyé en cela, par Marc Ona Essangui, prix Goldman de l’environnement en 2009. Autrement dit, cette initiative prise par Olam et GSEZ s’inscrit en droite ligne avec la nouvelle politique économique du pays qui repose désormais, sur le principe d’un développement économique arrimé aux idéaux de développement durable.
Cette étude confirme également l’attachement d’Olam / GSEZ, au respect des normes environnementales et sociales imposées par l’Etat gabonais. Car, mise à l’index par certaines ONG telles que Mighty Earth et Brainforest de favoriser la disparition de forêts primaires au Gabon pour le développement de ses palmiers à huile, la restitution de cette étude indique-t-on du côté d’Olam / GSEZ, témoigne de la volonté de transparence dans l’exercice de ses activités et celles de ses fournisseurs également critiqués pour des violations des droits humains et de l'environnement.
Olam qui s’est toujours dit engagé dans la protection de la forêt et la réduction de la pauvreté a entre-temps, décroché la certification RSPO. Une distinction pour son respect de l’environnement dans la culture du palmier et de la production de l’huile de palme au Gabon.
La conséquence logique de ce qui précède, est qu’au Gabon, relève le directeur du Cabinet du président de la République, Brice Laccruche Alihanga, «l’exploitation de l’huile de palme, qui est bonne pour l’activité économique et l’emploi, se fait dans le respect absolu des exigences environnementales. Tout au long du cycle d’exploitation, les vérifications les plus pointues sont réalisées pour nous en assurer».
Ainsi que pour le président Ali Bongo Ondimba qui soutient que «le développement économique et social ne se conçoit que dans une optique de développement durable. Et l’exploitation de l’huile de palme n’échappe, bien entendu, pas à la règle».
Stéphane Billé
La 46e réunion ministérielle du Comité consultatif permanent des Nations Unies chargé des questions de sécurité en Afrique centrale (UNSAC) a lieu du 29 mai au 1er juin 2018 à Brazzaville.
Selon les participants, cette rencontre permettra de faire une évaluation critique des défis qui se posent à la paix et à la stabilité, non seulement au niveau régional, mais aussi dans chaque pays membre de l’UNSAC à savoir : l’Angola, le Burundi, le Cameroun, la RCA, le Congo, la RDC, le Gabon, la Guinée équatoriale, le Rwanda, Sao Tomé et Principe et le Tchad. Durant leurs travaux, les participants échangeront des informations et des expériences sur ces différentes problématiques en vue d’adopter des recommandations sur des mesures visant à renforcer la confiance et à consolider la paix dans les Etats membres.
Les questions liées à la lutte contre les violences armées et le terrorisme en Afrique centrale, y compris l'insécurité et la situation humanitaire causée par le groupe terroriste Boko Haram dans le bassin du lac Tchad, feront également l’objet d’une attention particulière.
Plusieurs autres dossiers cruciaux seront au cœur des discussions. Il s’agit notamment : du mercenariat et le crime transnational organisé ; des trafics illicites transfrontaliers favorisés par la porosité des frontières ; la prolifération des armes légères et de petit calibre ; la piraterie maritime dans le Golfe de Guinée ; etc.
Comme le veut la tradition, indique le comité d’organisation, ces sujets seront d’abord discutés par des experts, dont la réunion du 29 au 31 mai qui précèdera celle des ministres des Affaires étrangères et autres chefs de délégation qui se tiendra le 1er juin.
Cette 46e réunion de l’UNSAC verra la présence du représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique centrale et Chef de l’UNOCA, François Lounceny Fall et de celles de plusieurs autres entités onusiennes ainsi que des représentants des organisations sous-régionales, régionales et internationales, y compris celles ayant le statut d’observateur au Comité.
Stéphane Billé
Dans son rapport qu’il vient de publier sur les paiements électroniques dans la zone Cemac en 2017, la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) annonce la mise en œuvre d'un nouveau cadre réglementaire dans le secteur, avant la fin de l’année 2018.
Le nouveau cadre juridique, selon la banque centrale, a pour but de corriger quelques insuffisances notamment sur la répartition des responsabilités de surveillant des systèmes et celles de superviseur.
Dans la même veine, la Beac ajoute : « Les acteurs de l’activité d’émission de monnaie électronique sont unanimes sur le fait que les textes actuels, en dehors du fait qu’ils restent muets sur le développement des certains services (transferts d’argent à l’international, microcrédit, micro-épargne, crowfunding etc.), ne permettent pas de résoudre certains problèmes épineux rencontrés sur le terrain comme les modalités d’entrée en relation et l’identification de la clientèle ».
Enfin, la Beac note que, les établissements de microfinance en l’état actuel de la règlementation ne peuvent pas émettre de la monnaie électronique ; or cette catégorie d’acteurs financiers joue un rôle important dans l’inclusion financière. Cette insuffisance devrait être corrigée avec les nouveaux textes juridiques en cours d’élaboration.
En valeur, les transactions globales de monnaie électronique qui s’élevaient à 1 631 milliards FCFA en 2016, ont dépassé 4 700 milliards dans la Cemac à la fin de l’année 2017, selon la Banque centrale. Soit une augmentation de plus de 3 000 milliards FCFA entre les deux années.
Sylvain Andzongo