Dans un contexte de prix nettement rémunérateurs en 2017, le chiffre d'affaires global de la filière manganèse s’est établi à 688,99 milliards FCFA, soit une amélioration de 91,3% par rapport à l’exercice 2016 où les compagnies n’ont enregistré que 360,142 milliards FCFA.
La production nationale du minerai de manganèse et d’agglomérés s’est fortement accrue de l’ordre de 44,3% pour s’établir à 4,9 millions de tonnes. « Cette hausse est liée aux bons résultats de Comilog et à l'apport des deux autres opérateurs, Nouvelle Gabon Mining, entrée en phase de production au début de l'année 2017, et CICMHZ qui a relancé ses activités en début d’exercice », rapporte le ministère de l’Economie.
En sus de l’écoulement des stocks constitués l’année précédente, suite à l’effondrement des cours mondiaux du manganèse, l’on note aussi une progression des exportations et des ventes respectivement de 48% et 48,2%, en raison de la fermeté de la demande mondiale impulsée par la Chine, l’Europe et l’Inde.
Pour les emplois créés par la filière, l’on a connu un accroissement des effectifs de plus de 26% à 1929 emplois pour une masse salariale de plus de 50 milliards FCFA.
PcA
En marge des travaux des Assemblées annuelles de la Banque africaine de développement qui se sont déroulés du 22 au 25 mai 2018 à Busan en Corée du Sud, le président de la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (BDEAC), Fortunato-Ofa Mbo Nchama et celui de la Banque de développement de l’Afrique australe (DBSA), Patrick Dlamini se sont engagés à intensifier la coopération entre leurs institutions.
A la faveur d’une séance de travail tenue le 23 mai 2018, ils ont paraphé un important accord de coopération. Cet accord vise notamment la mise en commun de leurs efforts pour promouvoir le développement économique et social de l’Afrique centrale, le renforcement et la coordination de leurs interventions respectives dans le financement des projets intégrateurs en zone Cémac.
Au terme de cette signature, le Président de la BDEAC a rappelé la responsabilité qui incombe aux institutions africaines de financement du développement, au regard des défis et des enjeux actuels. Il a de ce fait lancé une invite à la DBSA d’intervenir massivement dans le financement des infrastructures, de l’industrie et de la diversification des économies de la Zone Cémac, afin que les pays puissent rattraper leur retard dans ces domaines.
Pour sa part, Patrick Dlamini, tout en rappelant les liens historiques qui existent entre l’Afrique du Sud et les pays de l’Afrique centrale, a précisé que «l’accord qui venait d’être signé ouvrait la porte à toutes ces possibilités de coopération mutuellement bénéfique». Avant d’affirmer que «la traditionnelle solidarité africaine devrait également se refléter au niveau des institutions de développement, afin d’améliorer les conditions de vie de nos populations».
Stéphane Billé
A Brazzaville, le représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies et chef de l’UNOCA, François Louncény Fall, a exprimé toute sa préoccupation quant aux fléaux du terrorisme et de l’extrémisme violent qui continuent de sévir en Afrique centrale.
Plusieurs cas ont ainsi été cités par François Louncény Fall. Il s’agit notamment de l’impact des activités de l’Armée de résistance du seigneur (LRA), sur les populations civiles et le développement de certains pays de la région. Tout comme celui de la RCA où la situation à l’Est du pays est de plus en plus inquiétante depuis le départ des partenaires militaires régionaux et internationaux, y compris la Force régionale d’intervention de l’Union africaine chargée de traquer les éléments de Joseph Kony.
Par ailleurs, le Représentant spécial est revenu sur le climat politique et la situation sécuritaire dans quelques pays couverts par l’UNOCA.
Au Burundi et en République démocratique du Congo (RDC), il a, de ce fait, invité les uns et les autres à « placer l’intérêt général au-dessus de toute autre considération et à faire le choix d’un dialogue inclusif et de bonne foi pour résoudre leurs différends et tracer une voie pacifique pour leurs nations respectives ».
Au Congo, il a noté que « le processus de paix et le retour à la sécurité dans la région du Pool […] est un développement encourageant » dont l’ONU espère « un aboutissement heureux dans les meilleurs délais ».
Quant au Cameroun, il a insisté sur la persistance des tensions et des violences dans les régions anglophones du Nord-ouest et Sud-ouest.
« Les Nations Unies exhortent tous les acteurs à s'abstenir de tout acte susceptible de contribuer à une nouvelle détérioration de la situation, y compris l'incitation à la violence sur les réseaux sociaux », a affirmé M. Fall, rappelant que « le dialogue constitue la meilleure voie pour identifier une solution durable à la crise ».
Dans ce contexte, le chef de l’UNOCA a réitéré le soutien des Nations Unies à l’initiative africaine pour la paix et la réconciliation, qui vise à trouver une solution durable à la crise qui perdure en RCA. « J’encourage les pays de la sous-région à renforcer leur engagement et leur appui au processus de paix dans le cadre de cette initiative, y compris à travers un soutien politique et financier accru », a-t-il souligné, appelant « toutes les parties prenantes à travailler étroitement à cette fin, en tenant compte de la question cruciale de la justice et de la réconciliation nationale ».
Pour faire face à ces différents cas, les ministres et chefs de délégation des Etats membres ont recommandé à la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), d’accélérer le processus de mise en œuvre de la stratégie régionale de lutte contre le terrorisme et la prolifération des armes légères et de petit calibre adoptée lors de la 41e réunion de l’UNSAC en novembre 2015 à Libreville.
Selon les experts, « le prochain sommet conjoint de la CEEAC et de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) sur les questions de terrorisme et de l’extrémisme violent, prévu en juillet 2018, sera une occasion importante pour renforcer la coopération interrégionale dans ce domaine ».
Mais en attendant, rendez-vous a été pris pour la 47e réunion de l’UNSAC à Ndjamena en décembre 2018.
Stéphane Billé
En sa séance de ce jeudi 31 mai 2018, le Conseil des ministres a procédé à la nomination des dirigeants et membres de la Haute autorité de la communication (HAC). Cette nouvelle instance indépendante, chargée de la régulation du secteur de la communication, vient ainsi remplacer le Conseil national de la communication (CNC), dont la dissolution avait été annoncée lors du dialogue politique de Libreville, en 2017.
Mise sur les fonts baptismaux lors du Conseil des ministres du 23 février 2018, ce nouvel organe, jouissant d’une autonomie de gestion financière, a pour mission de veiller, en toute indépendance et impartialité, au respect de l’expression de la démocratie et la liberté de la presse sur toute l’étendue du territoire.
Il est également chargé de veiller à l’accès des citoyens à une communication libre, au traitement équitable par les médias publics de tous les partis politiques et associations politiques reconnus, ainsi que de la société civile.
Selon les textes, la Haute autorité de la communication devra avoir un regard des plus scrupuleux quant au respect par les médias publics des règles et conditions de production, de programmation et de diffusion des émissions relatives aux campagnes électorales.
Pour rappel, les membres de la HAC sont proposés par la présidence de la République, le Sénat, l’Assemblée nationale et la corporation. Leur mandat est de cinq ans, renouvelable une fois.
Le tout premier bureau de la Haute autorité de la communication se compose ainsi qu’il suit : président, Raphaël Ntoutoume Nkoghe (photo); membres, Lucie Akalane, Christian Olivier Lasseny, Guy Roger Lendira, Jean Louis Mabendi, Félicien Biviga Koumba, François Mouwaka Ngonda.
Stéphane Billé
Du 28 au 29 mai 2018, Accra, la capitale ghanéenne a abrité la quatrième réunion stratégique régionale de Cités et gouvernements locaux unis d'Afrique (CGLU Afrique).
Plusieurs sujets étaient à l’ordre du jour au cours de cette rencontre. Il s’agissait entre autres, de discuter des progrès de la décentralisation en Afrique de l'Ouest, d’élaborer des stratégies pour améliorer la mise en œuvre effective des politiques de décentralisation et de bonne gouvernance dans les gouvernements locaux, et enfin de relever les défis rencontrés dans la gestion quotidienne des communautés.
Les discussions des autorités locales et régionales d'Afrique ont aussi porté sur l'Agenda 2063 de l'Union africaine; les chartes africaines de la démocratie et des élections; des valeurs et principes de la fonction publique; sur les valeurs et principes de la décentralisation, de la gouvernance locale et du développement local; le protocole de l'Union africaine sur l'égalité des femmes; et la création du Haut conseil des autorités locales en tant qu'organe consultatif de l'Union africaine.
Au niveau de l'Afrique, les participants ont été invités à considérer l'urgence de faire signer et ratifier par leurs pays respectifs, la Charte africaine sur les valeurs et les principes de la décentralisation, de la gouvernance locale et du développement local.
Car, depuis son adoption par les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine à Malabo, en Guinée équatoriale en 2014, la charte a été signée par 13 pays mais ratifiée par seulement 3 pays (Madagascar, Burundi et Namibie).
Or, déplore le CGLU Afrique, la Charte deviendra un instrument juridique de l'Union africaine lorsqu'elle sera signée et ratifiée par 15 pays et déposée auprès de la Commission de l'Union africaine. Les participants ont dans ce cadre, décidé de créer un comité spécial qui se rendra dans les différents pays de la région pour accélérer la signature et la ratification de la charte.
Au niveau mondial, il a été pris en considération, l’Agenda de l’Action d'Addis-Abeba; le Protocole de Sendai sur la gestion des catastrophes; l’Agenda 2030 relatif aux Objectifs de développement durable; l'Accord de Paris sur le changement climatique, et le Nouvel agenda urbain.
Il a ainsi été conseillé aux gouvernements locaux et régionaux d'intervenir sur ces agendas afin d’en localiser les buts et objectifs; de planifier la voie à suivre pour leur mise en œuvre; et de mener un processus de mesure, de formulation de Rapports et de vérification de leurs actions concernant leur mise en œuvre.
Au terme de ces assises, la région Afrique de l’Ouest s’est engagée à se mobiliser pour une participation massive au prochain Sommet Africités qui se déroulera à Marrakech au Maroc, du 20 au 24 novembre 2018.
Après Nairobi au Kenya, du 10 au 11 avril 2018, pour la région de l'Afrique de l'Est; Libreville au Gabon, les 16 et 17 avril pour la région de l'Afrique centrale et Walvis-Bay en Namibie, du 7 au 8 mai pour la région de l'Afrique australe, la dernière réunion stratégique régionale de CGLU Afrique, pour la région Afrique du Nord, aura lieu à Rabat au Maroc, les 18 et 19 juin 2018.
Stéphane Billé
Pour le compte de mai, l’organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a extrait 32 millions de barils de pétrole par jour, soit une chute de 70 000 barils par jour par rapport au mois dernier où la production avait également chuté de 70 000 barils par jour.
La plus forte baisse a été enregistrée au Nigéria où la production a chuté de 1,94 million de b/j en avril à 1,85 million de b/j, notamment en raison de la fermeture non planifiée du terminal d’exportation de Forcados, pour des pipelines défaillants.
Comme le mois précédent, le Venezuela a enregistré une nouvelle chute de sa production. Celle-ci est tombée à 1,45 million b/j contre 1,50 million, le mois précédent.
Une crise économique sévère frappe actuellement l’économie et réduit ses options de financement.
Contrairement à avril, l’Arabie Saoudite et l’Iraq ont légèrement augmenté leur production en mai. L'Arabie Saoudite est restée dans les limites de son quota et sa production a atteint 10 millions de b/j parce que davantage de pétrole brut a été consommé dans le pays par les centrales électriques, selon le document.
L'Irak, quant à lui, a produit plus parce qu'il a augmenté les exportations de ses ports du sud, après une baisse signalée le mois dernier.
Tout ceci devrait permettre un nouveau bond des prix du baril dans les prochains jours.
Olivier de Souza
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01/05/2018 - En avril, la production pétrolière de l’OPEP a chuté à un niveau record
L’empire du Milieu consolide sa place de leader des partenaires commerciaux du Gabon sur les cinq dernières années. La Chine, selon le ministère de l’Economie, est demeurée au premier rang des partenaires économiques du pays avec un volume d’échanges de 1 024,7 milliards Fcfa en 2017 contre 747,1 milliards Fcfa en 2016.
Elle est suivie de la France avec 458,8 milliards Fcfa, de la Belgique, 224,6 milliards Fcfa, Trinidad et Tobago, 210,4 milliards Fcfa, et de l’Australie, 192,8 milliards Fcfa.
Pour ce qui est de la balance commerciale entre la Chine et le Gabon, elle a affiché un excédent de 762,2 milliards Fcfa, en raison de la hausse des ventes de pétrole qui ont représenté 739,2 milliards Fcfa en 2017 contre 433,3 milliards Fcfa en 2016.
A l’actif de ces performances qui progressent de 277,6 milliards Fcfa, il y a également le commerce du minerai de manganèse qui s’est établi à 47,5 milliards Fcfa contre 26,6 milliards Fcfa en 2016. Ce qui représente une progression de plus de 20 milliards Fcfa sur un an.
Quant aux ventes de bois et ouvrages, l’on observe une stagnation à 100,3 milliards Fcfa contre 100,5 milliards Fcfa en 2016.
La Chine, dans les échanges du Gabon avec ses partenaires, représente aujourd’hui 35% de parts de marché, tandis que les parts de la France s’érodent de 20%.
Par continent, la tendance observée sur les trois dernières années se confirme avec l’Asie qui a été le premier client des produits gabonais avec 54,2% des parts. Une évolution due principalement aux commandes de la Chine, de la Malaisie et de l’Indonésie, «en liaison essentiellement avec les ventes du pétrole brut et les bois sciés et ouvrages du Gabon à destination de ce continent».
L’Europe avec 23,9% des parts, l’Amérique, 10,3% des parts, et de l’Océanie, 7,5% des parts viennent loin derrière le continent asiatique.
L’Afrique occupe pour l’instant la dernière place, malgré une augmentation de ses importations sur la même période.
PcA
Malgré une hausse des achats de biens d’équipements de 21,5% et de consommation de 5,8%, les importations gabonaises ont stagné tout au long de l’exercice 2017. Cela est dû à la baisse des biens de consommation intermédiaire et d’énergie qui ont diminué respectivement de 20,9% et 35,6%.
«L’alourdissement de la facture des biens d’équipement s’explique en partie, par les achats de matériels destinés à la poursuite de l’amélioration des infrastructures du port minéralier d’Owendo ainsi qu’à ceux destinés à l’installation des nouvelles unités de production de Nkok.», précise le ministère de l’Economie.
Pour ce qui concerne le repli de la demande des biens intermédiaires, il est dû à la réduction des importations des produits des industries pétrolières. De plus, la facture énergétique, notamment les achats de gazole, butane, huiles et lubrifiants, a reculé de 35,6% à 64,5 milliards FCfa, en liaison avec la baisse des importations du secteur de la raffinerie de l’ordre de 61,7%.
L’accroissement des commandes de produits alimentaires de 7,4% à 328,4 milliards FCfa, est à l’origine de l’évolution de la facture des biens de consommation, souligne le ministère de l’Economie.
PcA
Le Gabon renoue avec l’excédent dans ses échanges commerciaux avec ses partenaires. Après une contraction de 38% en 2016 à 864 milliards Fcfa, le pays a enregistré un relèvement du volume des échanges de l’ordre de 1 204 milliards Fcfa en 2017. Soit un excédent commercial de 39,4%.
Cette forte hausse de l’excédent de sa balance commerciale est liée à l’augmentation des exportations en valeurs de l’ordre de 15,6%, malgré la légère hausse de la facture des commandes de biens importés, tirée par la remontée des importations au quatrième trimestre.
Le pays qui voyait la couverture de ses importations s’user de jour en jour, a réalisé une performance exceptionnelle en un temps record. Sur la période, les exportations ayant rattrapé 25% de retard, ont permis de couvrir les importations à hauteur de 189%.
En fait, explique la note de conjoncture du ministère de l’Economie, le pays a refait son retard de près de 30% observé en 2016 grâce à l’amélioration des ventes du secteur pétrole, mais aussi par celles du secteur hors-pétrole.
En effet, l’analyse trimestrielle des données, révèle que les exportations ont amorcé un redressement au dernier trimestre 2017 de l’ordre de 26,4% après une chute aux 2ème et 3ème trimestres de l’année sous-revue.
PcA
Le Gabon vient de recevoir un appui financier important de la part de la Grande-Bretagne, dans le cadre de la lutte contre le braconnage et la protection des éléphants.
En effet, Londres prévoit d’investir près de 20 milliards FCFA dans cette initiative. Notamment du financement d’un programme de formation devant s’étendre sur quatre ans.
A travers ce projet, il s’agira d’améliorer les compétences locales, en matière de planification des opérations, de navigation et de collecte de renseignements pour aider à lutter efficacement contre la criminalité envers les espèces sauvages. Cette formation vise aussi le renforcement de l’interdiction de la vente d’ivoire ancien, pouvant servir de couverture au blanchiment d’ivoire illégal.
Il est à noter qu’avant le Gabon, le Kenya, la Tanzanie, la RDC et le Rwanda ont également déjà bénéficié d’un programme similaire, offert par l’armée britannique, dans le cadre de la lutte contre le braconnage.
Stéphane Billé