Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Dans le cadre de la création d’une bourse unique dans la sous-région Cemac, au plus tard le 30 juin 2019, la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) a été désignée pour exercer, à titre transitoire, les fonctions de dépositaire central unique, en attendant l’agrément d’une entité privée indépendante dédiée à cette activité. C'est ce que spécifie l’acte additionnel qui accompagne la décision des chefs d'Etat de la sous-région.

En effet, cet acte dispose que, « l’exercice pour la Beac de cette activité prendra fin au plus tard le 31 décembre 2022 ». En d’autres termes, la Banque centrale a pour rôle, entre autres, de conserver des titres de valeurs mobilières admises à la cote de la bourse régionale. Aussi, elle doit tenir des comptes à raison des valeurs mobilières inscrites dans ses registres.

En application de l'acte additionnel des Etats de la Cemac, la Bourse de Libreville (Bvmac)), la Caisse autonome d’amortissement du Cameroun, en charge de la dette publique, et la Cellule de règlement et de conservation des titres (CRCT) devront, avant le 30 juin 2019, transférer à la Beac leurs avoirs et mettre un terme à leurs activités de conservation de titre et d’agent de dénouement des opérations de marché.

Sylvain Andzongo

 

Après les propositions de Dominique Strauss-Kahn sur la réforme du Franc Cfa, l’ancien secrétaire de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique, et le Sénégalais Abdourahmane Sarr (photo), ancien économiste en chef au FMI, croisent leurs idées avec celles du Français.

Pour l’économiste Bissau-guinéen, enseignant d’économie à l’université du Cap en Afrique du sud, une réforme du CFA doit intégrer trois composantes : la monnaie de référence, la convergence économique et la politique monétaire. «L’ancrage du franc CFA devrait évoluer vers un panier de devise, reflétant davantage, les échanges internationaux de la région, et notamment le poids accru de la Chine.», soutient-il dans les colonnes de Jeune Afrique.

S’agissant de la seconde composante, il faudra une intégration économique forte dans les différentes communautés économiques régionales au regard de la disparité des critères de convergence.

Les banques devraient jouer un rôle proactif dans le développement des économies de la zone et définir leur propre politique monétaire. Si cet ensemble d’arguments semble aller dans le sens des propositions faites par Dominique Strauss-Kahn, le Sénégalais pense que le «plus important est l’autonomie d’objectif pour les banques centrales». Celles-ci, souligne-t-il, doivent «réagir et ajuster le régime de change sans en référer aux politiques». Car, pour lui, «il faut responsabiliser les institutions et leur donner davantage d’autonomie».

«Dans le cas de la Cemac, une dévaluation du franc CFA dès 2014 aurait pu aider les économies à s’ajuster à une baisse durable du prix du pétrole.», explique l’économiste cité par Jeune Afrique. L’arrimage à un panier de devises paraît aussi désavantageux pour les pays de la zone CFA. Seul «un régime de change stable ajustable, mais sans garantie extérieure aucune», souligne l’économiste sénégalais, constitue un avantage en faveur de l’autonomie.

Car, assure-t-il, «avec un objectif de stabilité des prix clair et une autonomie d’objectif sur le taux de change, toutes les formules sont possibles dans une gestion dynamique et responsable».

PcA

 

 

Selon le dernier classement de Reporters sans frontières sur la liberté de la presse dans le monde, l’ONG française analyse les données de 180 pays et hisse le Gabon à la 108ème position dans le monde devant ses voisins de l’espace communautaire.

En effet, le Gabon dont le score n’a pas bougé depuis l’édition 2017 du classement, surclasse le Congo (114ème), le Cameroun (130ème), le Tchad (123ème), la RCA (112ème) et la Guinée équatoriale (171ème).

L’on note quelques curiosités dans ce classement 2018 où certains pays occidentaux notamment la France, l’Espagne ou encore le Royaume-Uni, et même les Etats-Unis, sont devancés par des pays du continent tels le Ghana, 23ème mondial et numéro un en Afrique, la Namibie, 26ème ou encore l’Afrique du Sud, 28ème.

Le Burkina Faso, 41ème mondial, arrive devant les USA 45ème, et l’Italie 46ème. Ce qui fait dire à l’organisation que les entorses à la liberté de la presse ainsi que l’hostilité envers les hommes de médias ne sont plus l’exclusivité des pays autoritaires.

A l’observation, il y a de plus en plus un climat de haine, davantage marqué ainsi qu’une hostilité des dirigeants politiques envers les médias dans les pays européens et aux Etats-Unis.

PcA

 

 

 

 

L’Union africaine organise, depuis le 25 avril 2018, à Libreville, la 14ème réunion de la plateforme de partenariat du Programme détaillé pour le développement de l’agriculture en Afrique (PDDAA).

La concertation qui s’achève le 27 avril, vise à accélérer la mise en œuvre des plans nationaux d’investissements agricoles, question d’atteindre les objectifs cibles fixés lors de la dernière rencontre du PDDAA à Malabo, en Guinée équatoriale. Ceux-ci concernent le lancement de l’Africa Investment Bank, une banque dédiée au développement de l’agriculture sur le continent, l’élimination de la faim à l’horizon 2025 à travers le slogan  « Faim zéro » et la réduction des pertes post-récoltes au moins de moitié.

La zone CEEAC a connu d’énormes retards dans le lancement et la mise en œuvre du Programme agricole panafricain qui impose à chaque Etat de consacrer 10% de son  budget annuel au développement de l’agriculture.

Aussi les experts de l’Union africaine entendent-ils pour cette édition, procéder à l’identification des mesures qui permettront aux Etats d’accélérer la mise en œuvre des Plans nationaux d’investissements agricoles et de sécurité alimentaire et nutritionnelle (PNIASAN), avec pour objectif de les adapter aux objectifs de Malabo ainsi qu’aux évolutions récentes du secteur agricole des pays respectifs.

La mise en œuvre du PDDAA doit permettre au PIB agricole des Etats de croître de 10% par an. L’initiative qui doit aboutir à la création de 30% d’emplois pour les jeunes du continent dans les chaînes de valeur agricoles, vise aussi la promotion du commerce intra-africain des produits agricoles en triplant ses activités, accélérer le libre-échange continental et la transition vers un système continental de tarif extérieur commun.

Quant aux dirigeants, ils doivent établir et/ou renforcer les partenariats public-privé inclusifs pour les chaînes de valeur d’au moins cinq produits agricoles prioritaires liés aux petits exploitants agricoles.

PcA

 

 

A la faveur de leur sixième réunion, les représentants et envoyés spéciaux du Secrétaire général de l’ONU, des directeurs régionaux et des coordonnateurs résidents du Système des Nations Unies en Afrique centrale se retrouvent du 26 au 27 avril 2018, à Libreville.

Au cours de cette rencontre, ils échangeront autour du thème : « Dialogues et accords politiques en Afrique centrale : défis, opportunités et perspectives ». Ils feront, à cette occasion, un état des lieux critique et prospectif de la question, sur la base des expériences de terrain.

A cet effet, ils interrogeront notamment les mécanismes actuels de résolution pacifique des différends, dans un contexte où certaines approches ne permettent pas toujours de répondre efficacement aux attentes des différentes parties prenantes et des populations.

Les questionnements porteront, par exemple, sur le « Que faire, pour éviter l’aggravation des tensions ou des conflits dans des situations où les dialogues non inclusifs débouchent sur des réformes politiques et institutionnelles importantes, mais contestées par des acteurs clés du processus de paix ? »

Il s’agit en effet, indique-t-on, d’une volonté de mieux accompagner les Etats dans leurs efforts visant le maintien ou la consolidation de la paix.

Ainsi, au-delà d’un travail d’inventaire, les participants passeront en revue la contribution des Nations Unies dans la conception et la mise en œuvre des accords politiques et de cessez-le-feu. Cette démarche concertée permettra de formuler des recommandations concrètes sur les mesures à prendre pour mieux accompagner les Etats concernés dans leurs efforts visant le maintien ou la consolidation de la paix, la sécurité et le développement durable.

Pour la bonne gouverne, cette réunion annuelle des représentants de l’ONU a été instituée par le Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale (UNOCA), en octobre 2011. Conformément au mandat de l’UNOCA, cette rencontre a pour but de renforcer la cohérence et la coordination des activités de paix et de sécurité menées par les organismes des Nations Unies dans la sous-région. 

Stéphane Billé  

A la faveur d’une conférence de presse organisée le 23 avril 2018, l’association Golden Women a annoncé l’édition d’un ‘’Livre blanc’’ pour accompagner les entrepreneuses.

Ce manuel qui se veut un guide pour cette catégorie de femmes ainsi que les entrepreneuses en herbe et les porteuses de projets, sera présenté lors de son salon « Anto business 2018 » qui se tiendra les 26 et 28 avril 2018 à Libreville.

Les raisons évoquées par les organisatrices pour la mise en place de cet instrument sont multiples. Ils indiquent que ce ‘’Livre Blanc’’ se veut essentiellement une plateforme pour encourager, motiver et susciter l’esprit d’entrepreneuriat chez la femme gabonaise.

« Cela, partant du constat qu’il y a un nombre croissant de femmes qui entreprennent, et qu’il n’y avait malheureusement pas de profil type de femme entrepreneur », a indiqué la secrétaire générale, Manuella Ayoum. Avant de préciser que « Le salon ‘’Anto business 2018‘’ a pour but de réunir en un seul lieu tous les acteurs de l’écosystème de l’entrepreneuriat au Gabon. Dont les représentants de l’Etat, les organismes de financement, les institutions, les entrepreneurs confirmés, les porteurs de projets ».

Avec cette nouvelle configuration, l’Agence nationale pour la promotion des investissements (ANPI) s’est engagée à accompagner Goden Women en tant que partenaire officielle de cet évènement. C’est cet appui qui a d’ailleurs permis à la structure, d’élaborer ce ‘’Livre blanc’’ de l’entrepreneuriat féminin au Gabon.

Revenant sur la spécificité de cette seconde édition, la présidente de l’association, Rose Ogouebandja (photo) a indiqué qu’elle sera remarquable. « Pour cette année, on a souhaité avoir un regard beaucoup plus scientifique. En se posant les questions claires », a-t-elle souligné.

En effet, le focus cette année consiste à organiser des réflexions pour des initiatives concrètes afin d’apporter des solutions, poser les problèmes et formuler des recommandations. Durant ce salon, il sera donc question de partager des expériences à travers des échanges avec des entrepreneurs de domaines divers.

Il est également prévu des formations avec trois modules. Le premier portera sur la start-up, le deuxième, sur le programme germe qui porte sur une meilleure gestion de son entreprise et le dernier sur la formalisation de l’entreprise.

Autre particularité, la participation au salon est gratuite. Quant aux formations, elles sont payantes pour les deux premiers modules. Le troisième est, quant à lui, totalement gratuit. Des expositions-ventes sont également prévues, tandis que l’acquisition des stands dépendra des catégories.

Pour récompenser les trois meilleures porteuses de projets, un concours baptisé ‘’Start-up challenge’’ devra sanctionner le salon. Les lots seront de 2 000 000 FCFA et une incubation durant un an pour le premier lot. Le second sera de 1 000 000 FCFA, mais également une incubation d’un an tandis que le troisième sera de 500 000 CFA.

Stéphane Billé

En marge de la 13ème édition du Salon international de l'agriculture au Maroc (SIAM-2018), qui se tient du 24 au 29 avril 2018 à Meknès, les membres de la délégation gabonaise qui prennent part à cet évènement, ont déjà eu d’importantes séances de travail avec le ministre marocain de l'Agriculture, Aziz Akhannouch.

Après Patricia Taye, la ministre déléguée auprès du ministre de l’Agriculture, la veille, le tour est venu aux autres membres de la délégation de deviser avec le ministre Aziz Akhannouch, ce mercredi 25 avril 2018.

Selon la délégation gabonaise, toutes ces rencontres auxquelles prenait part l’ambassadeur représentant de la République gabonaise près le Royaume du Maroc, Abdu Razzaq Guy Kambogo, visent à donner un coup de fouet à la coopération agricole entre les deux pays. Tout comme elles ont  également permis aux deux parties d‘échanger sur plusieurs sujets, notamment le renforcement de l'appui « traditionnel » économique et diplomatique du Maroc au Gabon.

Dans le secteur agricole, les deux parties ont, par exemple, convenu de procéder à l’identification du panel de besoins devant faire l’objet de leurs préoccupations. Elles ont également jugé nécessaire de désigner des points focaux dans les départements ministériels des deux Etats, pour suivre l’évolution des dossiers arrêtés. Dans ce cadre, un déplacement d’une délégation d’hommes d’affaires marocains, pour une matérialisation effective des projets qui seront retenus, est envisagé, vers Libreville, dans les plus brefs délais.

Stéphane Billé   

Depuis le 12 avril, les transporteurs des produits pétroliers du Gabon ont décidé de déposer un préavis de grève au ministère du Pétrole et des hydrocarbures. Selon la presse locale, ils revendiquent la baisse du tarif des autorisations techniques délivrées par la Direction générale des hydrocarbures, la revalorisation de la marge bénéficiaire accordée aux transporteurs, bloquée depuis près de 10 ans et enfin, le carburant détaxé́.

Face à ces revendications le gouvernement a réussi à obtenir un différé de quelques jours de ce mouvement d’humeur qui, si rien n’est fait, assure les dispositions d’un procès-verbal repris par la presse locale, devrait commencer le 26 avril prochain.

L’administration pétrolière a décidé d’accéder à la première revendication s’agissant de la baisse des tarifs des autorisations techniques. Pour ce qui concerne la revalorisation des marges bénéficiaires, la Commission nationale des produits pétroliers (CNPP), fera des propositions à la Direction générale des hydrocarbures qui les répercutera aux transporteurs.

Selon la presse locale, le troisième point de discorde doit faire l’objet d’une séance de travail entre les transporteurs et le CNPP. Ils devront fournir à la Commission, des éléments justifiant cette revendication.

Si la grève devait avoir lieu, elle pourrait paralyser l’ensemble des secteurs d’activités du pays ainsi que la distribution du gaz domestique et les transports dans leur ensemble.  

PcA

Un communiqué de la direction générale du Budget et des finances publiques (DGBFIP), a annoncé que l’Etat gabonais avait décidé de geler le paiement de la somme de 21,8 milliards FCfa constituant les sommes dues aux PME en 2017.

D’après Fabrice Anjoua Bongo Ondimba (photo), directeur général du Budget et des finances publiques, cette décision fait suite à la discipline budgétaire à laquelle le gouvernement s’est engagée dans le cadre du programme de facilité élargie de crédit conclu avec le FMI en juin 2017.

En fait, précise le directeur général, les administrations ont retenu de différer le règlement des projets non prioritaires ou qui n’avaient pas encore connu un début d’exécution physique en 2017, en privilégiant le règlement des acomptes de démarrage.

Au-delà, dans le cadre du contrôle budgétaire et du contrôle des marchés publics, des équipes descendent régulièrement sur le terrain afin de s’assurer de l’effectivité de l’exécution physique des travaux.

«C’est l’ensemble de ces travaux qui a conduit l’Etat à privilégier le versement d’acomptes pour certaines dépenses et à différer les autres pour l’exercice 2018 selon qu’il y ait eu livraison ou début d’exécution des travaux à fin 2017.», explique Fabrice Anjoua Bongo Ondimba cité par la presse locale.

Pour ne pas paralyser le fonctionnement des PME sous le coup de cette décision, un guichet a été ouvert à la DGBFIP afin de recueillir et examiner les requêtes des entreprises.

«Les dossiers déposés seront analysés en s’assurant de l’effectivité du service fait. Si la prestation est effective, les dépenses seront programmées et régularisées dans la Loi de Finances rectificative 2018.», poursuit-il dans une interview à la presse locale.

Certaines entreprises, précise-t-il, avaient déjà perçu une avance de démarrage pour 8,6 milliards FCfa, soit près de 30% de la valeur de leur marché. Mais il rassure que «les dépenses différées en 2017, devront être reprogrammées en 2018 en fonction de leur priorité et de l’avancement des travaux».

PcA

Lors de la réunion du cartel des pays producteurs de pétrole qui réunissait à Djeddah le 20 avril 2018, les pays membres et non membres de l’OPEP, signataires de l’accord de réduction de la production pétrolière de décembre 2016, l’on a noté que les stocks commerciaux actuels demeurent «au-dessus des niveaux observés avant le ralentissement du marché» en juin 2014. Aussi l’organisation, qui souhaite retrouver un baril à 100 dollars, a-t-elle instruit son secrétariat de réfléchir sur les «incertitudes majeures» qui continuent d’impacter négativement les cours sur le marché international.

Selon l’OPEP, «les niveaux des stocks commerciaux de l’OCDE ont été ajustés entre juillet 2016 et mars 2018 de 3,12 milliards de barils à 2,83 milliards de barils ; soit une baisse de 300 millions de barils», renseigne le communiqué.

En 2016, les pays membres de l'OPEP avaient décidé, dans un effort concerté, d’accélérer la stabilisation du marché pétrolier mondial par des ajustements volontaires de la production d'environ 1,8 million de barils par jour. Ce qui a permis au cartel d’enregistrer un niveau de conformité de 129% en décembre 2017 et un premier signal sur les cours qui affichaient alors, près de 60 dollars le baril. Pour ce qui est de mars 2018, le niveau de conformité a atteint 149% pour un baril qui se négocie autour de 75 dollars en début de semaine.

En attendant la prochaine réunion des 24 pays membres du Comité ministériel de suivi de l’accord des pays de l’OPEP et non membres de l’OPEP qui se tiendra à Vienne en Autriche, siège de l’organisation, le cartel se satisfait des résultats positifs qui ont conduit au rééquilibrage du marché pétrolier mondial grâce à un engagement ferme des parties prenantes à l’accord. Pour mémoire, les pays membres avaient accepté d’ajuster la production, question d’agir positivement sur les cours du baril.

Le Gabon avait hérité d’un volume de 9 000 barils quotidien à réduire, représentant 4,3% de sa production. Mais les autorités avaient assuré que la baisse de production serait compensée par la remontée des cours de l’ordre de 20%. Ce qui aujourd’hui s’observe et dépasse les prévisions des  experts de la direction générale des hydrocarbures.

PcA

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