L’institution de financement du développement de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale va élaborer un bilan de compétence de son personnel. Cette initiative qui entre dans le cadre de l'exécution de son plan stratégique, fait suite à la volonté de ses administrateurs de disposer des meilleures compétences nécessaires pour porter cette nouvelle ambition afin de pouvoir assumer efficacement ses missions.
Pour ce faire, elle lance un avis à manifestation d'intérêt en vue de recruter un cabinet de renommée internationale, chargé d'établir le bilan de compétence de son personnel assorti d'un plan social. Il s’agira d’évaluer les compétences disponibles ; d’établir leur adéquation aux postes existants par rapport au plan d'affaires ; de proposer les mesures visant la meilleure utilisation de ces compétences et leur développement.
Ce cabinet sera également chargé d’élaborer un plan de formation détaillé pour les compétences évaluées et retenues ; d’établir un état des qualifications et expériences dont l’institution financière a besoin de se doter, par de nouveaux recrutements et enfin, de formuler les propositions chiffrées conformément à la réglementation en vigueur pour les agents classés comme ne pouvant être retenus.
Stéphane Billé
La Société d’investissement pour l’agriculture tropicale au Gabon (SIAT Gabon) vient d’engager la mise en œuvre du contrat-cadre de partenariat d’apprentissage jeunesse, signé en février 2018, avec le gouvernement gabonais, à travers le Fonds d’aide à l’insertion et à la réinsertion professionnelles.
Du 18 au 20 avril dernier, en partenariat avec l'Office national de l’emploi (ONE), ce groupe agro-industriel a lancé une campagne de sensibilisation au métier de saigneur d'hévéa auprès des jeunes. Cette initiative a débuté par la périphérie de Libreville, notamment Bikélé, puis Ntoum et enfin Kango, une localité située à une centaine de kilomètres de Libreville.
A chacune de ces étapes, des communications sur les avantages du métier de saigneur d'hévéa ont été exposées aux jeunes. Pendant ce temps, les experts de l'ONE ont, quant à eux, expliqué les différents aspects de la convention qui lie désormais l'Etat gabonais à SIAT-Gabon, avant de présenter, au moyen d'un film documentaire, le métier de saigneur.
Les jeunes demandeurs d'emploi, venus nombreux au cours de ces sorties, ont pu découvrir les subtilités de ce métier, ainsi que le plan de carrière que leur propose SIAT- Gabon, à travers ce programme. Il s’agit notamment de cette possibilité offerte de partir d'ouvrier saigneur, à superviseur de saignée.
Selon le contrat, il ressort que seuls sont éligibles à ce programme, les jeunes gabonais âgés de 16 à 35 ans et ayant un niveau d'étude compris entre l'école primaire et la terminale ou avec le diplôme du baccalauréat au maximum.
Stéphane Billé
Dans le cadre du processus de relance de la machine économique, laquelle passe par la mise en œuvre totale du Plan de relance économique adoptée en 2017, le gouvernement gabonais envisage de nouvelles mesures rigoureuses. Au chapitre de celles-ci, figure la réduction drastique de la masse salariale dans la fonction publique, jugée trop élevée, afin de pouvoir maîtriser et optimiser la dépense publique. Compte tenu de son caractère productif, cette mesure fait partie de celles déclinées par le PM, Emmanuel Issozé Ngondet, à la faveur d’un déjeuner de presse, jeudi 27 avril 2018.
Autrement dit, Emmanuel Issozé Ngondet revient sur une réforme qui a toujours été au cœur des discussions avec les institutions financières internationales notamment, le Fonds monétaire internationale (FMI) et la Banque mondiale. Elle fait d’ailleurs partie des points clés du programme conclu par le Gabon avec le FMI en juin 2017.
Selon le ministère du Budget, la masse salariale estimée aujourd’hui à 747 milliards FCfa, devrait être ramenée en dessous de 500 milliards FCfa, pour un effectif de près de 100 mille fonctionnaires. Les mécanismes mis en place par le gouvernement gabonais pour matérialiser cette réforme, portent notamment sur le gel de recrutements excepté les départements sensibles comme les forces de sécurité et de défense, la santé ainsi qui l’éducation.
Dans ce cadre, un contrôle plus accru des effectifs de la fonction publique sera réalisé avec l’appui de la Banque mondiale pour mettre en place un système de gestion intégré des ressources humaines efficace ; le gouvernement estimant que la moitié des effectifs de la fonction publique serait des fonctionnaires fantômes.
Stéphane Billé
Vendredi, le contractant de forages des îles Caïmans, Vantage Drilling International a affirmé avoir conclu avec la filiale gabonaise de Total, un accord pour la location de sa plateforme de forage autoélévatrice, le Topaz Driller. Cela, pour effectuer des travaux de forage au large du Gabon pour une durée estimée de neuf mois, avec des périodes optionnelles supplémentaires.
Cette plateforme est l’une des plus performantes de l’industrie actuellement. «Nous sommes très heureux d'annoncer ce contrat avec Total Gabon pour le Topaz Driller. Ce contrat assurera la poursuite des activités de notre plateforme dans la région. Le Topaz Driller continue de prouver que Vantage est un leader en matière de sécurité et de performance opérationnelle. Nous sommes impatients de continuer à travailler pour notre estimé client, Total.», a commenté Ihab Toma, directeur général de Vantage Drilling.
Le Topaz Driller a récemment été sollicité par l’opérateur jordanien du projet camerounais de production de gaz, New Age pour une durée de 150 jours. Le contrat devrait entrer en vigueur au deuxième trimestre de cette année. Les autres modalités concernant la couverture financière et la date d’entrée en vigueur de l’accord n’ont pas été divulguées.
Quoiqu’il en soit la nouvelle du déploiement prochain d’une unité de forage devrait ravir les parties prenantes de l’industrie locale, devenues pessimistes quant aux revers que connait le marché depuis quelques années. De nombreuses firmes avaient ôté de leurs programmes, les opérations de développement depuis le début de la chute des prix du pétrole mi-2014 et les perspectives ne s’annonçaient pas reluisantes pour le secteur, déjà confronté à l’arrivée à maturité de nombreux champs majeurs. Désormais les prix du baril ont dépassé les 75 dollars et à ce niveau, les experts estiment qu’il est possible pour les exploitants d’investir.
Avec la mise en service prochaine du gisement pétrolifère de Tortue et les projets de Total, ainsi que ceux des autres producteurs du pays, le Gabon peut espérer renverser la tendance baissière de sa production d’huile, d’ici les deux prochaines années. En 2017, par exemple, la production était de 10,503 millions de tonnes, contre 11,485 en 2016.
Le Gabon qui est le plus petit producteur de l’OPEP, extrait environ 220 000 barils par jour.
Olivier de Souza
Sous l’égide du Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale (UNOCA), une trentaine d’officiers des Forces de police nationale (FPN) du Gabon vient de participer à un atelier axé sur la formation sur la « criminalité organisée ».
Au cours de cette formation qui a été couronnée par la remise des attestations, les enseignements ont été essentiellement centrés sur les problématiques liées au trafic de drogues et de stupéfiants, le blanchiment des capitaux, la cybercriminalité et le terrorisme. Ainsi, ces officiers ont ainsi été édifiés sur les moyens à mettre en œuvre pour «cerner les contours de ces fléaux », comme l’a indiqué le Colonel Iba-Ba Alain Djibril, Directeur général des opérations, en clôturant cette session au nom du commandant en chef des FPN.
Et parmi les recommandations formulées à l’issue du séminaire, les participants ont évoqué la nécessité de « créer un système régional de communication informatisé et sécurisé afin de favoriser des échanges d’informations confidentielles sur les terroristes de la sous-région ».
Ils ont également plaidé pour la mise en place d’un « arsenal juridique adapté pour lutter voire anticiper sur les mutations de la criminalité ». Par ailleurs, pour freiner et éliminer le phénomène de blanchiment de capitaux, ils ont suggéré le renforcement des moyens pouvant faciliter une « meilleure traçabilité de ces capitaux ».
En guise de conclusion le colonel Iba-Ba Alain Djibril a exhorté les participants à mettre en pratique, les renseignements. « Vous aurez compris que pour éviter le chaos, une prise de conscience collective et des efforts considérables sont à déployer pour contrer la progression de la criminalité sous toutes ses formes.», a-t-il lancé ; avant d’exprimer sa gratitude aux experts aux FPN, au Groupe d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique centrale (GABAC), ainsi qu’à la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC), pour leurs contributions au succès de la formation.
Pour rappel, cet atelier organisé du 16 au 20 avril était la deuxième séquence d’un important projet en quatre phases. La première qui a eu lieu du 19 au 23 février 2018, a favorisé la formation et la sensibilisation de 33 fonctionnaires de police en matière de «protection des droits humains dans le cadre du processus judiciaire et de la gestion démocratique des foules». La troisième séquence qui aura lieu avant la fin de l’année en cours, portera sur les questions de désarmement et de réformes du secteur de la sécurité.
Stéphane Billé
Dans le cadre du renforcement de la coopération entre l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le ministère de l’agriculture, de l’Elevage chargé du programme Graine, le ministre de l’Agriculture Biendi Maganga-Moussavou et le représentant de la FAO au Gabon, Hélder Muteia ont tenu une séance de travail le mardi 24 avril 2018, au bureau de la FAO.
A cette occasion, les deux partenaires, avec la participation de l’équipe multidisciplinaire de la FAO, ont passé en revue, le Cadre de programmation pays (CPP) 2017 -2022, les axes stratégiques qui vont orienter pendant les quatre prochaines années les interventions de la FAO au Gabon, en vue du développement de l’agriculture, de la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans le pays.
Dans un premier temps, ils ont dressé le bilan des interventions en cours, avant d'échanger sur les stratégies de renforcement du partenariat du Gabon avec l'institution onusienne.
Au cours de ces échanges, le ministre Biendi Maganga-Moussavou a décliné la stratégie et les ambitions de son département ministériel dans le domaine de l’agriculture. Il a, de ce fait, insisté sur la nécessité de mettre un accent particulier sur la production des espèces végétales et animales, particulièrement la production du riz et la production de volaille qui font partie des habitudes alimentaires de la population gabonaise.
Pour sa part, Hélder Muteia a relevé l’importance stratégique du CPP, et annoncer la contribution de la FAO pour la mise en œuvre des Projets de coopération technique (TCP), pour un montant total de 450 000 USD pour les deux prochaines années. Avant de réaffirmer l'engagement de la FAO de continuer à soutenir le Gabon dans ses efforts pour éradiquer la faim, la malnutrition et la pauvreté dans le pays.
Cette séance de travail qui vient renforcer les relations de collaboration et de coopération qui existent entre la FAO et le ministère de l’Agriculture, de l’élevage, chargé du Programme Graine, s’est achevée sur d’excellentes perspectives de partenariat.
Stéphane Billé
La Cour criminelle spéciale (CCS) de Libreville a rendu son verdict dans l’affaire opposant Blaise Wada, ancien coordinateur général de l’Unité de coordination des études et des travaux (Ucet), à l’Etat gabonais.
La présidente de la CCS a retenu une peine de 20 ans d’emprisonnement ferme contre l’accusé et déclaré l’ensemble de ses biens confisqués.
L’accusé, condamné ce 26 avril 2018, a été reconnu coupable de détournement de deniers publics d’un montant de 1,7 milliard de Fcfa dans le cadre du projet d’aménagement des bassins versants et de la construction des sites de relogement des déguerpis à Bikélé dans la périphérie nord de Libreville.
Il devra également, affirme la presse locale, s’acquitter d’un montant de 1 milliard Fcfa représentant les dommages et intérêts à verser au Trésor public.
Ainsi, au terme d’un procès marathon qui s’est ouvert le 22 mars à Libreville, Paulette Akolly, présidente de la Cour criminelle spéciale, a livré la première victime de «l’opération Mamba».
PcA
Comment transformer le marché potentiel de 80 milliards de dollars qu’offre subsaharienne? La réponse à cette préoccupation était au cœur des échanges d’une conférence régionale organisée par la Société financière internationale (IFC), et le secrétariat d’Etat à l’Economie suisse (SECO), portant sur le crédit-bail, à Accra ce jeudi 26 avril 2018.
Cette rencontre a également servi de cadre au lancement officiel de l’Association africaine de Crédit-bail (Africalease), pour la promotion du crédit-bail en Afrique subsaharienne, afin d’aider les petites entreprises à accéder aux financements dont elles ont besoin pour se développer et créer des emplois.
Au cours de cette conférence, les principaux experts et investisseurs dans le secteur du crédit-bail en Afrique subsaharienne ont également pu discuter du marché potentiel qu’offre ce secteur.
Pour Alejandro Alvarez de la Campa, manager de l’unité Finance, compétitivité, et Innovation du Groupe de la Banque mondiale, « le crédit-bail offre aux petites entreprises africaines la capacité d’acquérir et d’exploiter des équipements pour une activité économique ».
Et d’ajouter : «Le programme Africa Leasing qui facilite le financement du crédit-bail, intervient déjà dans 25 pays en Afrique subsaharienne. Il a pu mobiliser 257 millions de dollars d’investissement dans ce secteur, tout en renforçant les capacités de 24 000 personnes parmi lesquelles figurent des représentants des gouvernements, des institutions financières et des chefs de petites entreprises.»
Une vision partagée par Abdallah Benhamida, le président de Africalease, qui indique que, « le marché régional de la location d'équipements est mûr pour l'investissement, en particulier dans les secteurs de l'agriculture, des infrastructures, des équipements médicaux et des énergies renouvelables. Africalease s’emploiera et fera tout ce qui est possible pour construire un réseau cohérent pour aider à libérer le potentiel de 80 milliards de dollars de la région ».
Pour rappel, depuis 2008, IFC et SECO œuvrent à rendre le secteur du crédit-bail viable et pérenne, afin que ce produit soit une solution de financement fiable. Car, indique-t-on, bien qu’elles créent environ 60% des emplois dans les économies en voie de développement, les petites entreprises accèdent difficilement à des financements.
De 2008 à 2017, Africa Leasing d’IFC a œuvré et contribué à promouvoir le crédit-bail en Afrique. Il continuera à soutenir plusieurs initiatives en s’appuyant sur Africalease, qui regroupe les principaux intervenants dans le crédit-bail pour renforcer leur collaboration et harmoniser les opérations ainsi que les règlementations dans ce secteur, à travers le continent.
Stéphane Billé
La géographie des contributeurs au plan de relance de l’économie du Gabon révèle que la Banque africaine de développement (BAD) aura été en 2017, lors de la première revue du programme, le plus gros contributeur.
Avec 328 milliards Fcfa investis dans le cadre de la facilité élargie de crédit conclue avec le FMI en juin 2017, la BAD est aujourd’hui l’un des plus importants soutiens financiers de ce programme qui prend fin en 2019.
En plus du remboursement de la dette intérieure et extérieure et de la diminution du niveau global d’endettement du pays, les fonds ont permis d’après le Premier ministre, Emmanuel Issoze Ngondet, d’éviter les mesures d’austérité, la réduction des salaires et la suppression des investissements tels que cela a été constaté dans certains pays de la Cemac.
Le gouvernement gabonais a déclaré avoir reçu des décaissements de l’ordre de 552 milliards Fcfa tout au long du dernier exercice, prenant en compte des financements d’autres institutions comme le Fonds monétaire international et la Banque mondiale, en plus de celui de la BAD.
PcA
La Conférence de lutte contre le terrorisme et le financement de Daech et de Al Qaïda qui se tient à Paris en France depuis le 26 avril, a donné à voir sur l’ampleur des activités liées au terrorisme en Afrique et dans le monde en 2017. Cette conférence qui accueille plusieurs pays et organisations du monde parmi lesquels la Commission de la Cemac, voit aussi la participation du Gabon, représenté par le ministre des Affaires étrangères, Nelson Messone, ainsi que celui de l’Economie, Régis Immongault.
Reconnaissant qu'une approche globale des États, menée en étroite collaboration avec les organisations internationales en charge des questions de sécurité et de finance, devrait permettre une action plus efficace contre le terrorisme, les experts indiquent que seule une norme commune à l’échelle internationale s’impose pour endiguer le terrorisme et le financement de Daech et d’Al Qaïda, deux géants de l’internationale terroriste.
Pour Daniel Ona Ondo, président de la Commission de la Cemac, participant à la table ronde consacrée aux méthodes de financement du terrorisme et les moyens de lutte contre les sources de financement du terrorisme, il faut passer à l’action en garantissant des moyens plus accrus aux entités en charge de la lutte contre ce fléau. Cela passe, suggère le président de la Commission, par la densification des actions de lutte contre le terrorisme, le renforcement des moyens, l’intensification de la lutte contre la corruption dans les administrations.
Cette interpellation du président de la Commission de la Cemac fait suite au diagnostic des experts sur les sources de financement des deux multinationales du terrorisme qui frappent partout dans le monde. Ainsi, ils ont identifié le trafic de drogue, la traite des humains, la contrefaçon, la contrebande, la corruption ou encore l'évasion fiscale, comme sources principales de financements de Daech et d’Al Qaïda.
Ces différents fléaux ont représenté des flux de l’ordre de 465 milliards de dollars au cours de l'année 2017. Du coup, entre autres mesures à prendre, la lutte contre le commerce illégal qui demeure un fléau à éradiquer doit être intensifiée, question de stopper le financement du terrorisme.
«Ayant procédé à la libéralisation des frontières dans notre zone, le renforcement de la sécurité dans nos frontières représente un défi en zone Cemac. On ne saurait occulter le commerce des ressources naturelles dans les zones de conflits, qui illégalement exploitées, procurent d’énormes revenus aux terroristes et groupes armés en Afrique.», indique le président de la Commission de la Cemac.
PcA