Le président de la Commission de la Cemac, Daniel Ona Ondo, a rencontré le Premier ministre congolais, Clément Mouamba, à Brazzaville, le 11 avril 2018, en vue d’échanger sur les difficultés économiques et financières que traverse la Cemac.
Pour le Premier ministre congolais, les réformes économiques entreprises par les pays de la Cemac, à la suite de la crise née de la chute du baril de pétrole, commencent à porter des fruits. D’autant plus, souligne-t-il, que les discussions et les signatures d'accords avec le FMI, ont déjà permis à plusieurs Etats de bénéficier d'appuis budgétaires conséquents. Ceci au regard de l'amélioration significative des indicateurs économiques et monétaires de la sous-région.
Pour ce qui concerne le fonctionnement de la Commission, dont le siège doit subir des travaux de réhabilitation afin de permettre aux responsables de bénéficier d’un cadre de travail adéquat, Daniel Ona Ondo a indiqué que celui-ci reste tributaire de la collecte efficace de la taxe communautaire d’intégration (TCI), principale source de revenus de l’institution.
Car, avec la baisse de 30% du budget de la Commission, le président de la Commission plaide pour que le recouvrement du principal outil de financement de l’organisation soit plus opérant, dès cette année.
PcA
Avec l’entrée dans le capital de la société d’un partenaire chinois dont le nom n’a pas été dévoilé, la compagnie indienne Nouvelle Gabon Mining (NoGa Mining), annonce que dès 2019, ses capacités de production seront portées à 1,7 million de tonnes de manganèse.
Cette ambition est portée par la mise en œuvre de la seconde phase du projet qui compte la construction d'une nouvelle usine de concentration de 1,4 million de tonnes de minerai enrichi par an, ainsi qu’une usine de transformation.
La première unité de concentration de NoGa Mining, correspondant à la première phase du projet, dispose d’une capacité de production annuelle de 300 000 tonnes de manganèse à teneur moyenne de 42%. Or, poursuit l’entreprise sur son site, l’ensemble des plateaux de la licence détenue par NoGa Mining regorge des ressources minérales d’environ 153 millions de tonnes de minerai.
«Cette estimation est basée sur les études de nos prédécesseurs (les groupes CVRD Vale et BHP Billiton) ; mais elle n’entre dans le cadre d’aucune norme internationale.», précise la compagnie.
La compagnie qui a enregistré l’entrée d’un partenaire chinois dans son capital, entend bénéficier de cette collaboration pour doper ses capacités de production question de booster ses activités, indique son directeur des ressources humaines, Régis Paterne Akeyi. Car, en plus de l’usine de concentration, l’entreprise va également engager la transformation in situ du minerai à travers la mise sur pied d’une usine de ferromanganèse avec l’appui des partenaires chinois.
Noga Mining exploite depuis janvier 2017, la concession minière dénommée «Manganèse de Franceville» avec une durée de 25 ans renouvelables. Elle s’étend sur une superficie de 835 km² et comprend 14 plateaux dont Biniomi et Bordeaux avec des réserves prouvées aux normes JORC estimées à 33 millions de tonnes de minerai.
PcA
La cérémonie de signature de la convention d'unification des marchés financiers et des mesures d'accompagnement entre la Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale (COSUMAF), et la Commission des marchés financiers du Cameroun (CMF), pays qui doit abriter le siège de la Bourse des valeurs mobilières d’Afrique centrale (BVMAC), en attendant sa fusion avec la Douala Stock Exchange (DSX), s’est tenue à Brazzaville, le 11 avril 2018.
Gilbert Ondogo, ministre congolais de l'Economie, par ailleurs président du Comité de pilotage du Programme de réformes économiques et financières de la Cemac, Nagoum Yamassoum, président de la COSUMAF et Jean-Claude Ngbwa, président de la CMF, ont paraphé le document qui va désormais lier les deux entités pour une surveillance et une régulation plus efficace du marché financier sous-régional.
Pour la Commission de la Cemac, avec la signature de cette convention d'unification, l'ambition de faire de l'Afrique centrale une place forte de la finance sur le continent, vient de connaître une avancée certaine.
La convention d’unification de ces deux régulateurs précède la fusion de la BVMAC et de la Douala Stock Exchange dont l’entrée en vigueur est prévue pour juin 2019, selon les indiscrétions obtenues des responsables des institutions communautaires.
PcA
Plusieurs semaines après la signature d’un protocole d’accord avec le gouvernement sur le règlement de la dette intérieure, le bureau exécutif de la Confédération patronale gabonaise (CPG), conduit par son président, Alain Bâ Oumar (photo) a longuement devisé, ce 11 avril 2018, avec le Premier ministre, Emmanuel Issoze Ngondet.
Cette rencontre qui s’inscrivait dans le cadre de l’amélioration du climat des affaires, portait sur la gestion active de la dette intérieure et le renforcement du dialogue public-privé, par la promotion des partenariats fructueux avec les milieux d’affaires.
Selon la CPG, cette rencontre servait également de cadre pour harmoniser et finaliser avec le chef du gouvernement, le processus menant vers le règlement de 77% du montant total de la dette de l’Etat vis-à-vis des entreprises privées, évaluée à 400 milliards FCfa.
Dans ce cadre, le patronat a présenté au Premier ministre, des propositions complémentaires au règlement des créances en cours. Ces propositions portent notamment sur « le paiement cash » et sur la TVA pour laquelle, les entreprises «sollicitent une généralisation des compensations fiscales», afin d’alléger leurs charges.
En guise de réponse, Emmanuel Issoze Ngondet a affirmé à ses hôtes d’être à « l’écoute du secteur privé, mais que toutes les questions relatives aux efforts, au traitement et au remboursement global de la dette intérieure » sont débattues dans un cadre tripartite (Direction générale du budget, Direction générale de la dette et CPG).
Par ailleurs, a-t-il poursuivi, dans le cadre de l’apurement en cours de la dette intérieure, « les créances de l’Etat » sont traitées en accord avec le Club de Libreville. Il a aussi réaffirmé la volonté du gouvernement d’accélérer le traitement de la dette publique, de restaurer la confiance des milieux d’affaires, d’améliorer la compétitivité du pays et de favoriser la création d’emplois.
Stéphane Billé
Pour contrer la tendance baissière qui s’est emparée du marché bancaire gabonais depuis un an, notamment le segment épargne, UBA Gabon a lancé une campagne visant à encourager et promouvoir la collecte de l’épargne sur l’étendue de son réseau dans le pays.
En effet sur un an, le marché bancaire a connu une érosion de 23% du volume des dépôts dans les comptes d’épargne. Les pertes enregistrées dans ce segment sont passées de 250 milliards de Fcfa à 158 milliards de Fcfa, soit une diminution de 92 milliards de Fcfa. Suffisant pour alerter la banque qui entend renforcer le volet épargne en organisant une campagne sur plusieurs mois.
«Les quelques statistiques sur l’épargne au Gabon nous interpellent et justifient l’engagement de UBA Gabon à travers la campagne “Epargne Jackpot” à promouvoir la collecte de cette ressource sur le marché gabonais», explique le directeur général adjoint, cité par la presse locale.
En plus d’encourager les ménages gabonais à adopter ou retrouver la culture de l’épargne qui, selon Etienne Ramba, directeur général adjoint de la banque, représente un peu plus de 8% au Gabon contre 90% dans un pays comme la France, la banque envisage également de sensibiliser jusqu’en janvier 2019, à travers cette campagne, les agents économiques locaux sur l’importance d’adopter des comportements économiques rationnels.
PcA
Le Conseil des ministres des Etats membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Ceeac) a publié le 11 avril, les conclusions de ses travaux tenus à Brazzaville, le 7 avril dernier.
« Concernant le choix du pays devant abriter le siège de l’académie régionale d’aviation civile, le Conseil après échange, recommande à la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Ceeac, d’entériner le choix de la République du Congo, l’un des quatre pays (Cameroun, Congo, Guinée équatoriale, RD Congo), susceptibles d’abriter le siège de ladite académie.», indique le communiqué final.
Par ailleurs, le Conseil a instruit le Secrétariat général de la Ceeac de réaliser en urgence, une étude sur le financement de l’académie régionale. Cela, afin de la rendre autonome en sollicitant notamment, l’appui des partenaires techniques et financiers.
Le Secrétariat général a également reçu instruction d’introduire l’ensemble des documents validés dans le circuit décisionnel pour intention, à la prochaine Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’espace communautaire.
S.A
Dans le cadre de la mise en œuvre de son plan de travail annuel, le Projet d’appui à la filière forêt-bois (PAFFB), lancé officiellement le 9 mars 2018, vient d’initier une mission d’information et de sensibilisation, portant sur ses activités, à l’endroit des opérateurs économiques de la filière.
Cet exercice qui sera mené sur toute l’étendue du territoire, concernera, dans un premier temps, les provinces de l’Estuaire, du Haut-Ogooué et de l’Ogooué-Lolo. Il portera notamment : sur la mise en œuvre de la stratégie de communication sur le projet ; le programme de sensibilisation, d’information et de communication des parties prenantes sur les activités du projet. Il s’agira enfin de mener des missions de sensibilisation auprès des entreprises.
Selon les responsables du PAFFB, cette action est censée contribuer à l’implémentation de sa troisième composante, relative à l’appui aux opérateurs de la Filière.
Dans l’étape de l’Estuaire qui ouvre le bal de ces concertations, ce 12 Avril 2018, à Libreville, la mission se fera en collaboration avec la Direction provinciale des Eaux et Forêts.
Il sera question de présenter le Projet d’appui à la filière forêt-bois aux opérateurs économiques de la filière implantés dans la province; les informer et les sensibiliser sur leur implication dans la mise en œuvre du PAFFB; recueillir leurs observations et commentaires quant à la conduite du projet ainsi qu’à l’implication des différentes parties prenantes.
Stéphane Billé
Pour promouvoir l’entrepreneuriat agricole et l’agro-business, le gouvernement, dans le cadre de la relance de l’économie, lance le projet d’appui technique à la stratégie de transformation de l’agriculture.
Financé par la Banque africaine de développement (BAD), le projet vise, selon les experts cités par la presse locale, à répondre aux objectifs du gouvernement en matière de développement du secteur agricole, et à faire de la filière un secteur porteur de développement, en intéressant davantage la jeunesse aux métiers agricoles.
«Le secteur agricole qui représente le plus grand potentiel en termes de diversification de l’économie et de création d’emplois, doit jouer un rôle moteur dans la lutte contre la pauvreté et la réduction du chômage chez les jeunes.», confie le ministre de l’Agriculture Biendi Maganga Moussavou.
Le projet qui comporte deux composantes dont l'une porte sur la structuration de l'entrepreneuriat agricole des jeunes et l'autre sur la généralisation du programme Graine à l'ensemble des provinces du Gabon, sera exécuté en deux phases. Il permettra selon les experts, d’élaborer une stratégie, un plan d’actions et d’entamer les études relatives à la mise en place des infrastructures.
Pour Walid Belhadj Amor, expert en stratégie agricole, cette approche développée par la BAD et le ministère de l’Agriculture, permettra au pays de garantir la sécurité alimentaire et d’améliorer l’autosuffisance en produits vivriers.
«L’objectif du gouvernement est de créer 30 000 emplois dans le cadre du plan de relance de l’économie 2017-2019 ; et l’agriculture doit, dans ce contexte, apporter une contribution considérable.», souligne le ministre de l’Agriculture.
PcA
Quelques jours après avoir baptisé son pétrolier au chantier naval de Keppel à Singapour, la compagnie pétrolière cotée à la bourse d’Oslo, a annoncé dans un communiqué le 9 avril dernier, le forage réussi de son premier puits, le DTM-2H, sur le champ Tortue.
Lors du forage réalisé «en tant que puits de production horizontal, la compagnie annonce qu’elle a rencontré une longue section saturée d’huile et que l’opération, commencée au mois de janvier dernier, a été réalisée sans incidents, selon le calendrier et le budget arrêtés».
D’autres forages devraient être bouclés à la fin du mois de juin, indique la compagnie.
Selon le plan de développement de ce champ présenté à Singapour, il y a quelques jours, après le DTM-2H, suivra le forage par la plateforme Borr Norve, du trou pilote du puits DTM-3, qui permettra d’évaluer le potentiel des réservoirs de Gamba et de Dentale, situés dans la partie Nord-Ouest de Tortue.
Les opérations de forage de ce puits qui sera constitué d’un drain horizontal d'environ 500 mètres, devraient se poursuivre jusqu’à fin juin.
«Je tiens à féliciter notre équipe de projet pour avoir franchi cette étape importante dans la commercialisation de la licence de Dussafu.», a déclaré Carl K. Arnet, PDG de BW Offshore.
«Nous sommes convaincus, poursuit-il, que notre équipe de professionnels dévoués dans des disciplines telles que le HSE, l'ingénierie des forages, les géosciences, la finance, la chaîne d'approvisionnement et la gestion, continuera à faire avancer ce projet de manière sûre et efficace».
BW Energy Gabon, filiale locale de BW Offshore, détient une participation de 91,67% dans le contrat de partage de production signé pour le permis Dussafu dont le champ Tortue fait partie alors que son partenaire, Panoro Energy, possède les 8,33% de parts restantes.
Pour mémoire, le champ Tortue constitue l'une des quatre découvertes pétrolières existantes dans la zone d'exploitation exclusive de Dussafu : Ruche, Moubenga et Walt Whitman.
PcA
En visite de travail à Libreville ce 10 avril 2018, Sembène Daouda, l’administrateur représentant les pays du groupe Afrique II du FMI, a échangé avec le gouvernement en vue de l’encourager à poursuivre les réformes structurelles pour attirer les investisseurs et maîtriser les dépenses publiques.
Face au Premier ministre qui lui a fait savoir que le gouvernement mène une évaluation permanente du processus de mise en œuvre du programme de relance économique ainsi que les engagements pris par l’Etat auprès du Fonds monétaire international, l’envoyé spécial du Fonds a indiqué que le Gabon «doit rester un pays attractif».
De manière globale, si la mise en œuvre du programme de relance économique «est en bonne voie», le pays doit cependant «accroître les efforts budgétaires pour soutenir les programmes sociaux en l’occurrence ceux qui profitent aux populations les plus vulnérables».
Le chef du gouvernement a rassuré le représentant du groupe Afrique II quant à la poursuite de l’opération de redressement et de consolidation des finances publiques qui va se poursuivre jusqu’en 2019.
Les autres chantiers du gouvernement dans ce volet portent notamment sur l’apurement des arriérés de la dette intérieure qui se renforce, afin de maintenir la solvabilité du Gabon et assurer un niveau adéquat d’investissement étranger dans le pays.
La prochaine mission du FMI au Gabon est attendue, annonce Sembène Daouda, à la fin du mois d’avril, soit à la fin des assemblées annuelles du printemps de Washington.
PcA