Selon les données compilées de la Direction générale de l’Economie, l’analyse bilancielle de la situation du système bancaire nationale a été caractérisée par une certaine morosité en 2017. Ainsi à la fin de l’année, le total agrégé des bilans des banques a régressé de 8,9% à 2 196,2 milliards FCFA, contre 2 409,7 milliards un an plus tôt. Cela, explique-t-on, est essentiellement liée au repli des dépôts de la clientèle qui ont baissé de 10,4% pour s’établir à 1 857,9 milliards FCFA à la fin de l’année 2017.
Le taux de couverture des crédits par les dépôts s’est quant à lui amélioré pour passer de 122,9% au 31 décembre 2016 à 124% un an plus tard. Dans le cadre des opérations avec la clientèle, les ressources collectées se sont contractées de 10,4% à 1 857,9 milliards FCFA au 31 décembre 2017.
Ainsi, les ressources à vue ont enregistré un fléchissement de 12,5% à 1 108,3 milliards FCFA, essentiellement lié à la baisse concomitante des dépôts publics (-41%) et des dépôts privés (-2,2%). Il est à noter que les ressources à vue ont représenté 59,7% du total des dépôts, contre 61,1% à la même période l’année précédente.
S’agissant des ressources à terme collectées auprès de la clientèle, essentiellement constituées des comptes à terme et des comptes de dépôts à régime spécial (bons de caisse), elles se sont établies à 659,7 milliards FCFA en décembre 2017 contre 736,8 milliards en décembre 2016, soit une régression de 10,5%. Ces ressources représentent 35,5% du total des dépôts collectés.
La direction générale de l’Economie indique par ailleurs, qu’à la fin du mois de décembre 2017, les dépôts publics ont baissé de 41% à 177,4 milliards FCFA. Ils ont représenté 9,5% du total des dépôts collectés, contre 14,5% à fin décembre 2016. Par ailleurs, les dépôts du secteur privé non financiers se sont amenuisés de 2,2% à 1 547 milliards FCFA au cours de la période sous revue.
Stéphane Billé
La salle de l'amphithéâtre de la direction nationale de la BEAC à N'Djamena, a servi de cadre, le 6 avril 2018, à la prestation de serment des agents comptables nouvellement promus des institutions de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Cemac).
Il s’agissait notamment du Camerounais, Raymond Bodo, agent central de la Cemac, du Tchadien, Jibilila Ali, agent comptable de la CEBEVIRHA et du Gabonais, Odjaga Moutou Olivier, agent comptable de l'OCEAC.
C’est au cours de cette cérémonie sobre et riche en émotions que la Cour de Justice de la Cemac a enregistré les serments de ces nouveaux agents comptables de la communauté. Bien avant le début de cette audience solennelle, le réquisitoire de l'avocat général de la Cour a longuement expliqué les qualités requises des agents comptables dans l'exercice de leurs fonctions. Lesquelles se résument par l'abnégation, la probité morale et la disponibilité.
Cette cérémonie a enregistré la présence du président de la Commission de la Cemac, le Pr Daniel Ona Ondo, de la Vice-Présidente de la commission, Fatima Haram Acyl, du président du Parlement communautaire, Mahamat Ali Kosso, des premiers responsables de l'OCEAC et de la CEBEVIRHA, ainsi que des parents, amis et connaissances des nouveaux agents comptables.
Stéphane Billé
L’avènement d’une nouvelle liaison de la Royale Air Maroc (RAM) entre le Gabon et le Maroc a été au centre des échanges, ce mardi 10 Avril 2018, entre le chef de la mission diplomatique gabonaise, au Maroc, Abdu Razzaq Guy Kambogo et une délégation de la RAM, conduite par Amine El Farissi, le directeur cargo et Amina Tagemouati, chef du département marketing et développement cargo.
Au cours des changes, les deux responsables de la RAM ont présenté le processus du lancement de cette nouvelle liaison cargo, qui devrait se faire dans les tout prochains mois.
Selon la partie marocaine, elle est censée davantage booster et dynamiser les échanges économiques entre les deux pays. Dans cette perspective, Amine El Farissi a décliné les principaux axes de cette nouvelle offre au chef de la mission diplomatique gabonaise, tout en précisant que c’est un nouvel appareil, de type Boeing 767 qui sera exclusivement dédié à l’activité cargo.
Il disposera pour cela, d’une capacité fort appréciable pour la réalisation d’un trafic tonal intéressant. Mais que celui-ci nécessitait, au préalable des études sectorielles de marchés pour en apprécier le potentiel. Il a par ailleurs indiqué que cette nouvelle ligne devrait élargir le réseau de la RAM vers l’Afrique subsaharienne en se servant du Gabon comme d’un hub principal.
Pour amener les potentiels utilisateurs à se familiariser avec les nouvelles disponibilités offertes, les dirigeants de la Royal Air Maroc entendent organiser un déplacement, au début du mois de mai vers Libreville, afin de rencontrer les opérateurs économiques et notamment du transport aérien.
Insistant sur le potentiel convergent de la République gabonaise pour desservir de nombreux autres Etats de la sous-région, Abdu Razzaq Guy Kambogo a souscrit à cette volonté des dirigeants de la Royal Air Maroc de convenir des accords avec d'autres compagnies aériennes évoluant dans cet espace aérien.
Stéphane Billé
L’allègement des charges fiscales au profit des entreprises du BTP, assure la direction générale des Impôts dans une circulaire, doit s’accompagner d’actions citoyennes en faveur des populations.
Seulement, depuis quelques années, l’Etat semble ne pas ressentir les efforts des opérateurs du secteur. Aussi, les responsables de la direction générale des Impôts ont-ils cru bon de rappeler aux principaux concernés les dispositions de la loi, pour ce qui est de la contrepartie attendue des différents avantages fiscaux qui leur sont accordés.
« La loi prévoit des avantages fiscaux pour la construction de certaines routes. La contrepartie attendue dans ce cas précis est la livraison d’un tronçon de route carrossable et praticable en toute saison », peut-on lire dans la circulaire.
Car, rappelle l’administration fiscale, la réduction des charges fiscales permet aux entreprises du BTP de réaliser de meilleurs chiffres d’affaires et de disposer d’une surface financière conséquente qui offre de solides possibilités et opportunités de réinvestissements.
Mais, déplore-t-on au sein de la direction générale des Impôts, au Gabon, les exonérations d’impôts ne sont pas suivies du respect des obligations qui constituent la base de l’éligibilité aux différents avantages fiscaux dont bénéficient les acteurs du BTP.
Dans le cadre de l’opération justice fiscale, ces opérateurs seront bientôt appelés eux aussi à rendre des comptes, dans le cadre des facilités et mesures d’incitations fiscales dont ils bénéficient depuis des années.
PcA
L’entrée en production de la compagnie minière Nouvelle Gabon Mining (NoGa Mining), la reprise des activités de Compagnie industrielle et commerciale des mines de Huazhou (CICMHZ) ainsi que la hausse de la production de la Compagnie minière de l’Ogooue, sont à l’origine du pic de production enregistré dans la filière manganèse au Gabon au cours de l’exercice 2017.
L’année dernière donc, les trois majors ont réalisé une production de 4,94 millions de tonnes, soit une hausse de plus de 44% par rapport à l’année 2016. Cette évolution s’explique par le bon comportement de l’industrie sidérurgique dans l’ensemble au niveau international.
D’après le ministère de l’Economie qui vient de livrer la note de conjoncture du dernier trimestre 2017, les exportations et les ventes ont également observé une progression respective de 47,7% et 47,9%.
Ce qui a permis à la filière de réaliser un chiffre d’affaires de 760,5 milliards Fcfa, en hausse de 95,5% en glissement annuel.
Avec l’entrée annoncée de nouveaux opérateurs dans la filière, les années à venir, le secteur pourrait franchir le seuil de 5 millions de tonnes.
« Pour l'année 2018, nous envisageons d'atteindre 6 millions de tonnes de production de manganèse, en vue de faire du Gabon le premier producteur mondial à l'horizon 2019.», avait assuré le ministre des Mines Christian Magnagna.
PcA
Dans le cadre de la lutte contre le chômage, les premiers bénéficiaires du projet IDYANJA ont reçu leurs chèques, ce samedi 7 avril 2018, des mains du ministre d’Etat, Jean Fidèle Otandault, représentant les membres du Bureau politique du PDG de l’Ogooué - Maritime.
Estimé à un million de francs CFA, le montant alloué permettra aux jeunes agriculteurs de développer leurs activités et d’accroître leur productivité, indique-t-on. Et toujours des sources proches du projet, cette remise officielle de chèques aux premiers bénéficiaires marque une étape décisive dans l’engagement des membres du Bureau politique du PDG de cette province du pays, initiateurs de ce projet visant à soutenir les jeunes dans l’entrepreneuriat et à lutter contre le chômage.
Dans son mot de circonstance, Jean Fidèle Otandault a encouragé les jeunes bénéficiaires pour leur initiative d’entreprendre dans le secteur agricole qui constitue encore une réelle opportunité d’affaire au Gabon. Il les a invités à faire preuve de responsabilité dans la gestion de leur activité et surtout à faire bon usage des fonds reçus.
Au nom des bénéficiaires, Ndjali Kimberly a remercié les autorités pour leurs actions en faveur de la jeunesse : « Nous remercions le Président Ali Bongo Ondimba et le ministre Otandault pour ce soutien. Nous souhaitons également que le projet IDYANJA se poursuive afin que d’autres jeunes puissent en bénéficier ».
Outre les chèques, le ministre d’Etat a également procédé à la remise des équipements, notamment des débroussailleuses, brouettes, machettes et autres accessoires aux jeunes agriculteurs.
Stéphane Billé
Les enseignants et les 352 apprenants de l’école publique de l’ENS B de Libreville seront bientôt logés à une nouvelle enseigne.
En effet, la Fondation Sylvia Bongo Ondimba pour la Famille s’est engagée à redonner à ce cadre éducatif, vieux de 36 ans, et dans un état de décrépitude bien poussée, son lustre d’antan. Elle a, à cet effet, commis une entreprise de la place qui devra refaire ses 13 salles de classe, ses installations sanitaires, réhabiliter son circuit d’approvisionnement en eau et enfin, finaliser plusieurs autres travaux d’envergure.
A la faveur de la journée citoyenne, le 7 avril dernier, les équipes de la Fondation Sylvia Bongo Ondimba pour la Famille, auxquelles se sont jointes celles de l’Amicale des épouses des membres du gouvernement et de la mairie de Libreville, conduites par la mairesse Rose Christiane Ossouka Raponda, sont venues donner une touche particulière à cet investissement.
Pelles, râteaux, balais, débroussailleuses et pioches à la main, elles ont mis la main à la pâte, afin de rendre ce cadre scolaire, salubre et convivial pour le bien-être des enfants. Un geste qui n’a laissé personne insensible, à commencer par le directeur de cet établissement scolaire. Car, selon lui, « depuis la création de cette école en 1982, elle n’avait plus connu des travaux d’envergure. Aujourd’hui, nous ne pouvons qu’être satisfaits des travaux qui sont en train de se faire, sous l’impulsion de la Première Dame », a-t-il déclaré.
Une œuvre que la Fondation Sylvia Bongo Ondimba pour la Famille a, elle-même, appréciée à sa juste valeur et en toute modestie. « Quand les femmes se lèvent, quelque chose se passe. Et quand les femmes gabonaises se lèvent, quelque chose de grand se passe », a-t-on indiqué.
Sylvia Bongo Ondimba s’est, par ailleurs, elle-même dit heureuse d’avoir pu offrir à ses enfants un meilleur cadre d’apprentissage et aux enseignants un meilleur cadre d’instruction. Avant de poster sur sa page Facebook que « Rendre ses lettres de noblesse à cette institution qu’est l’Ecole, actrice essentielle de l’éducation de nos futurs leaders, est un devoir auquel nous ne pouvons nous soustraire ».
Au terme de la journée, la Fondation Sylvia Bongo Ondimba a immortalisé son passage en ces lieux, en plantant un « terminalia mantaly », un arbre qui représente le symbole de l’unité. Car, « grâce à l’ombre de ses branches, les enfants pourront se retrouver, partager leurs jeux et développer la solidarité », a expliqué un responsable de la Fondation.
Stéphane Billé
Après les travaux des ministres en charge de l’aviation civile de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC), le 6 avril dernier à Brazzaville, il appartient désormais aux chefs d’Etat de s’accorder sur le choix du pays qui devra abriter cette institution sous-régionale.
Selon les termes du communiqué final desdits travaux, cette décision devrait intervenir lors de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEEAC, prévu au mois de juin prochain à Libreville.
L’on indique toutefois que cette décision a été prise, suite aux divergences apparues sur ce choix. Car, après les intentions manifestées par les autorités congolaises de voir Brazzaville abriter le siège de cette grande école, d’autres pays comme le Cameroun, la Guinée équatoriale et la République démocratique du Congo ont eux aussi, manifesté le désir d’abriter le siège de la future académie régionale de l’aviation civile.
Mais au-delà des divergences de vues relatives au choix du siège, les ministres ont également planché sur les modalités de financement de cette future école ainsi que sur des données relatives à l’expression des besoins en formation en aéronautique.
De ce fait, ils ont exhorté les Etats membres à poursuivre l’amélioration du taux de leur conformité aux normes de l’Organisation de l’aviation civile internationale.
Sur le plan financier, le conseil a instruit le secrétariat de la communauté de réaliser en urgence une étude sur le financement de l’académie régionale, afin de doter celle-ci d’un mécanisme de financement autonome.
Selon les experts, la décision du conseil reste tout de même remarquable. Ce, du fait qu’elle permet à l’espace communautaire de franchir un nouveau pas dans l’amélioration des industries de l’aviation civile, notamment en matière de sécurité, sûreté et environnement.
Faut-il le rappeler, l’académie régionale en création est censée pallier l’insuffisance du personnel qualifié, en formant de nombreux jeunes locaux aux métiers de l’aéronautique.
Stéphane Billé
Pour intéresser les jeunes aux métiers de l’agriculture, le gouvernement lance la réforme du processus de formation dans ce domaine. « Nous nous attaquerons concomitamment à la structuration des branches professionnelles avec le concours de tous les acteurs du secteur », explique Biendi Maganga Moussavou, ministre de l’Agriculture.
Les grands axes de la réforme portent, quant à eux, sur le développement des classes vertes, la mise en place de filières agricoles dans les lycées techniques et les centres de formation professionnelle.
En plus des classes vertes qui ont vu leur lancement, il y a environ un an, à Libreville, le gouvernement compte également lancer le démarrage des activités du lycée agricole de Lebamba, dans la province de la Ngounie, sud du Gabon, et la rénovation des curricula de formation de l'Ecole nationale de développement rural d'Oyem.
Cette réforme viendra se greffer sur l’initiative du programme Graine - qui, en plus de développer la culture de produits agricoles tels que le manioc, la banane plantain, le piment ou encore la tomate, entend former des entrepreneurs agricoles sur l’étendue du territoire - dans l’optique de dynamiser l’agriculture dans le pays.
Pour assurer un succès à ce chantier, le gouvernement va associer d’autres départements ministériels, à l’instar du ministère de la Formation professionnelle, le ministère de l'Education nationale et celui de l'Enseignement technique.
Pierre Célestin Atangana
Les ambitions de leadership du Gabon dans le domaine de la transformation du bois sont clairement affichées. Le pays, déjà leader continental en matière de fabrication de placages, compte détrôner les traditionnels détenteurs du maillot jaune dans ce secteur.
Pour atteindre cet objectif, les autorités entendent multiplier les capacités de production des opérateurs, en favorisant l’implantation et l’ouverture de nouvelles unités de transformation au sein de la zone économique spéciale de Nkok, tout au long de cette année.
Ainsi, en attendant la tenue du « Gabon wood show » du 20 au 22 juin prochains, à Libreville, le ministre des Forêts, Pacôme Moubelet Boubeya, a annoncé que le pays va « inaugurer au moins une entreprise tous les deux mois dans le secteur du bois ».
Sur les 78 entreprises implantées et actives dans la zone économique spéciale de Nkok, 40 sont opérationnelles et sont spécialisées dans la transformation du bois. Les autorités de la zone ont indiqué, au cours de la cérémonie de lancement des activités de l’entreprise Accurate Industries, le 6 avril dernier, que 16 autres unités de transformation de bois sont en cours d’implantation.
Selon le ministère de l’Economie, le Gabon a affiché, en 2016, une production totale, tous segments confondus, de 752 861 m3, en progression annuelle de 8,6%. Sur le plan commercial, les exportations ont observé la même tendance, avec une hausse de 15,5% pour s’afficher à 666 723 m3, en liaison avec le dynamisme du marché international. La consommation locale s’établit, quant à elle, à 400 000 m3, selon les autorités de la zone.
La participation de la filière « Industrie du bois » à l’économie est en constante croissance depuis 2010. Elle a, par ailleurs, contribué de manière significative à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, de l’ordre de 69 millions de tonnes de gaz carbonique.
Avant 2010, souligne un rapport de la Banque mondiale sur le bilan de l’interdiction d’exportation du bois en grumes, publié en 2017, la consommation des industries du secteur oscillait entre 1,2 et 1,5 million de m3 de grumes par an. A ce jour, celle-ci a pratiquement doublé avec une production annuelle de 2,5 millions de m3 de bois transformé.
PcA