Au sortir de la réunion des ministres des Finances de la zone Franc, la France a indiqué que les aides et prêts annoncés, lors du sommet du 23 décembre 2016, à Yaoundé, en direction des pays de la Cemac, seront décaissés sous certaines conditions.
Ainsi, par exemple, pour ce qui concerne le Congo, en négociations avec le Fonds monétaire international (FMI), la France pose comme condition la conclusion d’un programme comme l’ont fait les autres pays de l’espace communautaire, englués dans la crise pétrolière, pour que le pays bénéficie de 135 millions d’euros d’aides sous forme de prêts.
« C'est comme ça qu'on apportera de la visibilité au programme de désendettement », souligne Bruno Lemaire à l’AFP.
Les fonds font partie de la cagnotte d’un milliard d’euros promis à Yaoundé aux pays de la Cemac, dont les économies sont en situation difficile, du fait de la chute des cours du baril de pétrole, depuis le second semestre 2014.
Selon l’AFP, citant des personnes dans l’entourage du ministre français de l’Economie et des Finances, le Cameroun et le Gabon, premiers pays à conclure des programmes dans le cadre de la Facilité élargie de crédit avec le FMI, ont déjà bénéficié de décaissements semestriels sous forme de prêts. La RCA qui ne connaît pas la crise pétrolière, a reçu des aides tandis que le Tchad a bénéficié à la fois des aides et des prêts de l’Hexagone.
PcA
Sous l’égide du centre régional d’assistance technique pour l’Afrique centrale (Afritac – centre), les hauts fonctionnaires du budget de l’Afrique centrale se réunissent cette semaine, à Libreville en vue de plancher sur le renforcement des capacités de leurs administrations budgétaires.
Cette rencontre, qui se déroulera du 16 au 19 avril 2018, a pour objectifs d’impulser la réflexion vers une organisation plus optimale de la fonction budgétaire aux niveaux central et déconcentré, d’identifier les grandes fonctions indispensables pour relever le défi de la modernisation de la gestion budgétaire, et enfin de doter les participants d’outils à même de leur permettre de mieux comprendre et suivre les programmes économiques de façon efficace.
Selon le bureau de l’Afritac-centre, cette démarche se heurte malheureusement à un certain nombre de pesanteurs qui se traduisent par un faible niveau de transposition des directives, après plusieurs années de report dans la zone CEMAC ainsi que par une mise en œuvre timide, des nouvelles dispositions des lois organiques amorcée dans l’ensemble des Etats.
La présente rencontre vise donc booster la mise en œuvre de ces programmes à travers le renfoncement des capacités des administrations économiques et financières. Lesquelles se doivent ainsi de se doter, des cadres institutionnels et des processus robustes ainsi que des ressources humaines appropriées et bien au fait, des enjeux.
Stéphane Billé
Du 10 au 11 avril dernier, une quinzaine de fonctionnaires de l’UNOCA et de la CEEAC se sont réunis au siège du Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale (UNOCA) à Libreville, pour échanger les expériences sur la prévention des conflits et le pastoralisme.
Au cours de cette rencontre, les experts de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) ont donné un aperçu général de la situation dans la sous-région. Ils ont entre autres insisté sur les facteurs liés au pastoralisme, considéré comme « un mode de vie basé essentiellement sur l’élevage du bétail, en particulier des petits ruminants, des bovins et des chameaux ».
Parmi ces facteurs, ils ont cité le changement climatique (qui pousse les pasteurs toujours plus au sud) ; l’éclatement des couloirs traditionnels de transhumance ; l’extension des cultures et l’augmentation des cheptels (qui entrainent une compétition accrue sur les ressources naturelles), et l’insécurité croissante (vols à main armée par des bandits).
Les discussions ont été enrichies par les présentations sur la situation dans l’espace Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO). Elles ont été développées par le bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS), qui a par ailleurs distribué son manuel d'analyse des conflits publié en mars 2018.
Mise en place d’un mécanisme de règlement de conflits liés au pastoralisme
A l’issue des débats, plusieurs recommandations ont été adoptées. Elles portent sur la nécessité d’entreprendre des actions conjointes UNOCA/CEEAC, afin de maintenir la question de la prévention des conflits et du pastoralisme parmi les priorités des deux institutions.
Les experts ont également exprimé le vœu que la communauté internationale puisse apporter un appui à l’organisation de la conférence régionale sur le pastoralisme en Afrique centrale. Laquelle conférence a été décidée lors de la 5e Session ordinaire du conseil des ministres du Conseil de paix et de sécurité de l'Afrique centrale (COPAX), qui s’est tenue du 3 au 4 mars 2018, à Libreville.
Selon les experts, elle devrait favoriser l’adoption d’une règlementation communautaire sur le pastoralisme, y compris l’élaboration d’un protocole régional pour promouvoir la cohabitation pacifique entre agriculteurs et éleveurs, la sécurité et la stabilité de l’Afrique centrale.
Ce dispositif pourrait également faciliter la mise en place d’un mécanisme de règlement de conflits liés au pastoralisme, comme l’ont souhaité les experts de la CEEAC qui ont enfin exprimé le vœu que les gouvernements intensifient la communication et la sensibilisation sur ce phénomène.
Stéphane Billé
La Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) vient de lancer un appel à manifestation d’intérêt pour le recrutement de consultants, dans le cadre de la mise aux normes IFRS de son système comptable. Une transition vers les normes comptables internationales (IFRS), explique la Banque centrale, permettra de disposer d'un référentiel comptable unique, cohérent, fiable et comparable. L'opportunité d'une telle transition part du fait que, « lors de la première évaluation, les principales normes IFRS applicables à la Banque ont été identifiées et différents écarts normatifs ont été mis en évidence », indique l’appel d’offres.
A partir du mois de mai 2018, les consultants qui seront retenus, auront entre autres missions, pendant douze mois, d’assister la Beac à présenter les comptes arrêtés au 31 décembre 2017 selon les normes IFRS et la préparation des états financiers publiables de l’exercice 2018. Par ailleurs, il faudra faire I'examen de l'ensemble des opérations avec les tiers (Trésors nationaux, établissements de crédit, FMI ...) et la détermination du traitement comptable approprié.
Le principal critère de sélection est l'expérience professionnelle d'au moins 10 années en tant que firme d'expertise comptable et de conseil, dans l'accompagnement à la transition vers les IFRS d'entités similaires à la Beac. La connaissance de la langue, le Français, et du cadre institutionnel de la Cemac constitue un plus.
Les manifestations d'intérêt rédigées en français doivent être déposées au siège de la Banque centrale, à Yaoundé, au Cameroun, ou envoyées par courrier électronique au plus tard le 30 avril 2018.
S.A
Lancé officiellement le 11 avril dernier, le programme d’ophtalmologie itinérant « Vision pour tous » initié par la GSEZ, a reçu en consultation, un "patient" particulier, ce 12 avril 2018. En effet, le président de la République, Ali Bongo Ondimba, a effectué le déplacement du Centre hospitalier universitaire d’Owendo (CHUO), quartier général des opérations techniques, pour s’enquérir de l’opérationnalité dudit programme ophtalmologique.
Ce déplacement était également pour Ali Bongo Ondimba, l’occasion de s’assurer de la complémentarité, ainsi que de la synergie entre les médecins indiens et leurs homogènes gabonais officiant ensemble pour ce programme.
Faut-il le rappeler, outre les consultations et les soins prodigués par les équipes indiennes, le programme « Vision pour tous » prévoit également un transfert de compétence des techniciens indiens vers les équipes gabonaises sur les techniques et l’utilisation d’outils de dernière génération.
Au terme d’un tour dans les différents services impliqués dans le programme, le chef de l’Etat n’a pas manqué d’apprécier la qualité du travail réalisé. «C’est une bonne chose, et c’est le principe que nous avions à l’époque avec les manouvres militaires pendant lesquelles nous avions des services de santé militaire d’autres pays qui venaient pour qu’on travaille ensemble pour pouvoir échanger en termes d’expériences.», a-t-il déclaré.
Avant d’ajouter : «Je suis très content de cette collaboration. Nous avons voulu soutenir une opération de grande envergure parce que cette équipe indienne sera dans notre pays pendant 6 mois. Nous donnons la possibilité à tous nos compatriotes de venir se faire ausculter et traiter au besoin. Je salue également la synergie entre les médecins gabonais et indiens qui travaillent et opèrent ensemble.»
Pour rappel, le programme « Vision pour tous », initié par Gabon Special Economic Zone (GSEZ), en partenariat avec l’Etat gabonais, vise à réduire la progression des pathologies oculaires et traiter pendant une période de six à neuf mois, tous les Gabonais souffrant de ces pathologies ou n’étant pas équipés de lunettes médicales.
Depuis le début de l’opération, les statistiques font état de plus de 2 000 personnes déjà consultées et pour certaines, opérées.
Stéphane Billé
Le programme Graine, au point mort depuis quelques temps, va repartir sur de nouvelles bases grâce à la mobilisation de financements additionnels que vient d’autoriser le Conseil des ministres tenu le 12 avril 2018 à Libreville.
Ainsi, l’Etat va, auprès de la Banque africaine de développement, mobiliser un montant de 98,541 millions d’euros en vue d’assurer le financement du projet d’appui au programme Graine. Ce qui va sans doute redonner un nouveau souffle à cette initiative qui a du plomb dans l’aile, bien que les récoltes de la phase 1 aient commencé.
Avec ce programme agricole, le gouvernement entend développer des filières porteuses qui permettront au Gabon d’atteindre son autosuffisance alimentaire, réduire la facture des importations des denrées alimentaires d’environ 75% et qui représente au pointage 2016 ; 340 milliards Fcfa.
Il est aussi question pour les autorités, de développer des filières dont les produits sont dédiés à l’export pour un objectif de 600 milliards Fcfa d’exportations agricoles par an et la création de 30 000 emplois. Une issue qui devrait contribuer au rééquilibrage de la balance des paiements du pays.
PcA
Depuis quelques mois, le chantier de construction de la route Port-Gentil-Omboue dans l’Ogooue Maritime, Sud-Ouest du Gabon, fait face à quelques difficultés. Les lenteurs observées sur le site ont occasionné du retard dans le chronogramme d’exécution des travaux.
A l’origine des soucis que connaît ce grand chantier, le retard pris dans la finalisation des engagements contractuels entre l’Etat gabonais et le partenaire chinois China Road and Bridge Company (CRBC).
C’est ce qui a amené le Premier ministre Emmanuel Issoze Ngondet, à s’entretenir avec Uwe Gauff, le Pdg du groupe allemand qui assure la mission de contrôle de ce chantier, afin de cerner les difficultés auxquelles font face les entreprises engagées dans la réalisation de cet ouvrage.
Au-delà, il était également question d’évaluer l’état d’avancement des travaux depuis le dernier pointage de 2017, examiner les points de blocage et de s’assurer du respect du chronogramme d’exécution des travaux de cette infrastructure longue de 93 km, qui doit relier la province de l’Ogooué Maritime au reste du pays à partir de deux ponts.
Ces deux ponts considérés comme les 3ème et 4ème plus grands ponts du continent dont l’un construit sur le fleuve Ogooué, à l’embouchure gauche à une longueur de 4 707 mètres et l’autre, situé à l’embouchure de la lagune Nkomi, qui mesure 4 577 mètres.
Pour le gouvernement qui veut voir l’aboutissement du projet dans les délais contractuels, la réalisation de cette route constitue «un enjeu économique et social majeur», en ce sens qu’elle va contribuer au désenclavement de la zone située à l’embouchure de la lagune Nkomi.
Elle doit aussi permettre le renforcement des échanges commerciaux avec l’hinterland, grâce à l’écoulement rapide des produits vivriers par l’ensemble des opérateurs économiques et divers autres commerçants.
Selon la mission de contrôle, les travaux affichent un taux de réalisation de 75%.
L’infrastructure financée à hauteur de 342 milliards Fcfa par Eximbank China et 17 milliards Fcfa par l’Etat gabonais, sera livrée selon les partenaires chinois et allemands, probablement en mars 2019, conformément au cahier des charges.
PcA
Le projet d’exploration et d’exploitation du plomb et du zinc de Kroussou, situé à l’Ouest de Mandji, province de la Ngounié dans le Sud du Gabon, dont les travaux sont menés depuis 2015, est arrivé à expiration. Les responsables de Select Explorations Gabon, filiale locale du groupe australien Trek Metals à qui le permis de recherche a été attribué il y a trois ans, négocient son renouvellement avec le gouvernement.
Selon Bradley Drabsch, directeur exécutif de Select Explorations Gabon venu rencontrer le ministre des Mines, Christian Magnagna, le 11 avril dernier à Libreville, le renouvellement du permis permettra de continuer une campagne de sondage afin de mieux évaluer la ressource. Pour cela, la compagnie compte investir 600 000 dollars pour des résultats attendus au mois de septembre 2018.
Pour le gouvernement, ce projet participe à l’œuvre de diversification économique du pays et répond aux exigences du Plan de relance de l’économie de manière générale et à la dynamisation du secteur minier en particulier. Aussi, assure le ministre des Mines, le permis sera-t-il renouvelé, mais après présentation technique d’un bilan d’activités menées sur le site depuis trois ans.
Les différents travaux de recherches menés sur ce site par d’autres opérateurs notamment le Bureau de recherches géologiques et minières, l’Etat gabonais et la Comilog, ont permis de définir un véritable potentiel pour un gisement important de métaux. L’on parle au ministère des Mines, de roches riches en plomb-zinc, estimées à 44,4%.
Select Explorations Gabon est une société du groupe Trek Metals, une junior minière enregistrée à Perth et cotée à la Bourse d’Australie. Elle travaille au Gabon depuis 2014 avec l’attribution d’une autorisation de prospection transformée en permis de recherche en 2015.
Pierre Célestin Atangana
Dans le cadre des préparatifs du sommet des chefs d’Etat sur les forêts du bassin du Congo et sur les tourbières qui se tiendra à Brazzaville, le 25 avril prochain, le président de la République a reçu en audience, ce 11 avril 2018, le ministre congolais des Affaires étrangères, Jean-Claude Gakosso. Il était porteur d’une invitation du président congolais, Denis Sassou Nguesso, à son homologue gabonais, Ali Bongo Ondimba, à prendre part à ce sommet.
Selon les sources proches du comité d’organisation, le chef de l’Etat gabonais prononcera, à cette occasion, une allocution en sa qualité de coordonnateur du Comité des chefs d’Etat et de gouvernement africains sur le changement climatique (CAHOSCC).
Au cours de cette audience, occasion a également été donnée aux deux personnalités de faire un tour d’horizon des questions d’intérêt commun, ainsi que de la sous-région. Dans ce cadre, Ali Bongo Ondimba et son hôte, Jean-Claude Gakosso, se sont réjouis de l’amélioration de la situation sécuritaire dans les pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), actuellement sous présidence gabonaise.
Il est à noter que ce sommet constitue la première rencontre au niveau des chefs d’Etat et de gouvernement de la Commission climat du bassin du Congo et du Fonds bleu pour le bassin du Congo. Placé sous le haut patronage du président de la République congolaise, Denis Sassou Nguesso, par ailleurs, président de la Commission climat du bassin du Congo et du Fonds bleu pour le bassin du Congo, ce sommet verra la présence du roi du Maroc, Mohammed VI, en qualité d’invité spécial.
Stéphane Billé
Dans le cadre de la redynamisation du secteur touristique, les autorités gabonaises ne cessent de multiplier des initiatives. Dans cette optique, une délégation prendra part, à la huitième édition du Salon international du tourisme d’Abidjan, en Côte d’Ivoire (SITA), prévue du 27 avril au 1er mai 2018.
Consciente de l’enjeu de cet événement, sous la houlette de la Directrice générale de l'Agence gabonaise de développement, de promotion du tourisme et de l'hôtellerie (AGATOUR), Arissani Karine, une séance de travail relative aux préparatifs de ce salon international du tourisme, s’est tenue à son cabinet, le 9 avril dernier.
L’objectif consistait à enregistrer les acteurs intéressés à effectuer le déplacement d’Abidjan et étudier les modalités pratiques y relatives.
L’on a relevé un grand intérêt de la part des acteurs et des opérateurs économiques de la filière, à participer à ce grand rendez-vous du tourisme africain.
Pour rappel, le SITA qui sera à sa 8e édition cette année, se veut une vitrine internationale de l’industrie touristique africaine, selon les autorités ivoiriennes. Il s’adresse aux : Tour operators, groupes hôteliers, agences de voyages, équipementiers, compagnies aériennes, offices du tourisme, collectivités locales et organisations patronales du tourisme ainsi qu’aux centres et écoles de formations aux métiers du tourisme.
Depuis sa création, il est le rendez-vous incontournable pour tous les experts du tourisme mondial qui souhaitent pénétrer le marché africain. Et pour cette 8ème édition, près de 60 000 visiteurs ainsi qu’environ 450 exposants sont attendus.
Stéphane Billé