Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Depuis le lancement des activités de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) en 1999, la question de la disponibilité des données statistiques fiables, harmonisées, cohérentes et régulières, nécessaires pour l’évaluation des politiques nationales et régionales, a toujours été une réelle préoccupation pour cette institution.

Raison pour laquelle, cette première rencontre du Comité de pilotage du Projet IHPC-Cémac est élargie au comité sous-régional de la statistique de la Cemac. Car, elle est censée permettre dans un premier temps, au Comité de pilotage du projet d’Indice harmonisé des prix à la consommation (IHPC-Cemac), de faire une évaluation à mi-parcours pays par pays, de la mise en œuvre du projet, pour garantir les financements des autres phases.

Et dans un second temps, permettre au Comité sous-régional de la statistique d’examiner les termes de référence de l’étude devant permettre de faire une évaluation du premier programme statistique sous-régional 2008-2012, et de définir un nouveau programme pluriannuel qui prend en compte les préoccupations de l’heure et les spécificités nationales.

Cette réunion revêt également un caractère primordial dans ce sens qu’elle devrait favoriser le renforcement des systèmes statistiques nationaux afin de contribuer à la production des statistiques de qualité pour l’évaluation et le suivi du processus d’intégration. Car, souligne-t-on, il y va de la responsabilité de la Commission de la Cemac, pour l’atteinte de cet objectif, en collaboration avec les instituts nationaux de statistiques et les autres structures nationales de production de données.

Le projet IHPC-CEMAC se définit comme un outil d’aide à la décision et de prévention politique. Il est financé par l’Union européenne (UE). Son coût total est estimé à plus de 3,8 milliards FCFA,

Stéphane Billé 

Après le chef de l’Etat à l’occasion du sommet de l’Alliance solaire internationale, le Premier ministre, Emmanuel Isssoze Ngondet a conduit une délégation constituée de membres du gouvernement à New Delhi en Inde dans le cadre du « India Economic Conclave », du 29 au 30 mars 2018.

Le déplacement du Gabon à ce forum d’affaires a été, selon les propos de Biendi Maganga Moussavou, ministre de l’Agriculture, «une belle série de rencontres et d’interventions auprès des investisseurs indiens, après la visite d’Etat du président de la République, intervenue quelques semaines auparavant».

Les entretiens et les accords conclus avec le gouvernement et les hommes d’affaires de ce pays, ont du coup fait dire au ministre de l’Agriculture que le Gabon tirera avantage de ce voyage qui lui a permis de développer des relations plus poussées avec ce partenaire. Car, affirme-t-il, l’accord de coopération bilatérale signé avec les autorités indiennes, permettra de «consolider le corridor Gabon-Inde et la multiplication des échanges entre nos deux pays ; ce qui permettra de hisser le Gabon dans le top 5 des pays bénéficiant d’investissements directs étrangers indiens (publics et privés)».

«En présentant les atouts de notre économie, notamment dans les secteurs du bois, l’agriculture ainsi que dans la formation, nous nous inscrivons dans la diversification de nos partenariats économiques pour un développement durable entre pays à fort potentiel.», confie-t-il.

L’offensive du Gabon en Inde n’est pas sans succès. L’Inde est déjà présente au Gabon dans bien des domaines commerciaux et économiques. L’industrie du bois, la téléphonie mobile et l’industrie pharmaceutique en perspective.

PcA

Les employés de la compagnie pétrolière Addax Petroleum, filiale de la société chinoise Sinopec, ont envoyé via l’Organisation nationale des employés du pétrole (Onep), le puissant syndicat pétrolier du Gabon, un préavis de grève de 15 jours à la direction générale de cette entreprise.

Ces derniers, rapporte la presse locale, revendiquent le paiement de la prime de bonne séparation, suite aux nouvelles faisant état d’une probable vente des actifs de la compagnie à une autre société.

La direction générale a réussi à négocier avec le syndicat et obtenu de celui-ci le maintien en poste d’une trentaine d’agents, pendant une durée de travail quotidienne allant de 4 à 6 heures, sur les sites de production et les autres services de l’entreprise.

L’indemnité de bonne séparation équivaut, selon les inspecteurs du travail, à 72 mois de salaire pour les travailleurs ayant atteint 15 ans de service, 60 mois pour ceux qui ont franchi 10 ans au sein de l’entreprise. La société devrait également payer une indemnité équivalant à 48 mois de travail à ceux qui ont moins de 10 ans de service et de 36 mois à ceux dont la durée de service varie entre 0 et 5 ans.

PcA

Pour le ministre d’Etat en charge du Budget et des Comptes publics, Jean-Fidèle Otandault (photo), la relance de l’économie gabonaise passe par la restauration entre les entreprises, les banques et l’Etat.

Par exemple explique-t-il, «Normalement, lorsque le budget ordonnançait une dépense, l’entreprise avait la capacité, grâce à son avance de paiement, d’aller se refinancer auprès des banques. La banque finançait alors le projet, l’État payait l’avance-démarrage, l’entreprise livrait le projet et l’État soldait la créance. Tout le monde était gagnant. Mais il y a eu une rupture de confiance entre ces trois parties : l’entreprise n’avait plus confiance en la signature de l’État, et la banque n’avait plus confiance dans celle de l’entreprise. » Le retour de cette confiance va donc pouvoir « stimuler les rouages de l’économie », explique-t-il.

L’autre élément qu’il met en relief pour la relance de la machine économique gabonaise, c’est l’accélération du processus de diversification. Cet effort indique-t-il, participe au Plan de relance économique (PRE) 2017-2019, dont l’une des priorités est d’accélérer la diversification. Le gouvernement entend de ce fait, faire progresser la part des recettes budgétaires non pétrolières à 16,3 % en 2019, contre 12,5 % en 2017.

Dans ce cadre, il mise surtout sur le secteur hors-pétrole. Notamment, l’agriculture, dont la contribution au PIB est désormais d’environ 5 %, grâce notamment aux investissements du Singapourien Olam dans l’hévéa et le palmier à huile, et au développement du Programme Graine (Gabonaise des réalisations agricoles et des initiatives des nationaux engagés), lancé fin 2014.

Stéphane Billé

La morosité de l’activité du secteur BTP, observée depuis le début de l’année 2017, s’est poursuivie durant le quatrième trimestre avec une chute de 26,3% de la production totale des matériaux de construction vendue, à 175,2 milliards FCFA, contre 237,6 en 2016.

Cette baisse, indique la Direction générale de l’Economie, a été accentuée dans le segment bâtiment et génie-civil du fait, entre autres, de l’arrêt de la plupart des chantiers de construction et de la réduction des commandes publiques, liée à la crise économique.

Dans ces conditions, l’on a enregistré la fermeture de certaines entreprises, la mise en chômage technique et le licenciement du personnel, entrainant une réduction des effectifs du secteur de 23,4% à 2301 agents, en 2017, contre 3005 en 2016, soit une diminution de 23,4%. La masse salariale a suivi la même tendance en se chiffrant à 25,5 milliards FCFA, en diminution de 3,6%.

Stéphane Billé

Le président d’honneur de l’Organisation africaine des institutions supérieures de contrôle des finances publiques (AFROSAI), le Gabonais Gilbert Ngoulakia (photo), par ailleurs président de la Cour des comptes de ce pays, a annoncé le lancement prochain d’un audit des revenus du secteur extractif du Gabon.

Mais, pour baliser cette opération, les experts sont réunis en atelier afin d’être outillés sur les aspects de sa mise en œuvre autour du thème : «La planification de l’audit des revenus issus du secteur de l’industrie extractive».

D’après le président de la Cour des comptes, l’audit des revenus de la filière a pour objectif principal d’accroître le contrôle, la transparence et la reddition des comptes dans le secteur de l’industrie extractive.

«Le même projet vise de manière spécifique, confie-t-il à la presse locale, à renforcer les capacités du personnel dans les institutions supérieures de contrôle des finances publiques en charge de la surveillance de ce secteur».

Le projet d’audit des revenus du secteur extractif concerne la sous-région Afrique centrale et permettra, à terme, de relever les insuffisances au niveau du cadre juridique et organisationnel, question de formuler des recommandations pertinentes allant dans le sens de l’amélioration de la gouvernance de la filière.

Les experts du secteur et la Banque mondiale, partenaire financier du projet, entendent contribuer à l’émergence d’un environnement propice au développement d’une croissance économique durable et inclusive à travers l’amélioration du contrôle et de la surveillance des secteurs minier, pétrolier et gazier des pays cibles de cette opération.

PcA

 

Après deux années marquées par une crise sans précédent, le secteur minier gabonais retrouve la croissance avec l’entrée en activité de nouveaux opérateurs et, surtout, la remontée des cours des principales matières issues du sous-sol, exploitées dans le pays. Fort de ce regain d’activité et de ce retour à la croissance des entreprises du secteur, le gouvernement a décidé de réformer le code minier actuel du pays, question de l’adapter à la conjoncture internationale et aux standards mondialement admis dans l’industrie minière, de manière globale.

Pour exposer l’esprit et le fondement qui ont amené le gouvernement à entreprendre le chantier de révision de cette loi, le ministre des Mines, Christian Magnagna, a déposé le projet de révision au Conseil d’Etat pour examen, avant son adoption par le Parlement.

Au regard de l’évolution actuelle de l’économie minière sur le plan mondial, le ministre des Mines a expliqué aux membres du Conseil, le caractère stratégique et le degré de priorité que le gouvernement accorde à cette réforme, dont les grands axes portent sur les points techniques, les aspects financiers et les procédures administratives.

Dans le détail, il s’agit, pour le gouvernement, d’alléger le texte actuel et de simplifier les procédures administratives aux opérateurs de la filière ; d’améliorer l’attractivité du cadre légal et institutionnel qui encadre le secteur minier gabonais ; de modifier le mode de financement des fonds de développement local et minier.

L’Etat entend aussi, à travers le nouveau code, renforcer son droit de préemption en cas de cession des actifs des sociétés minières opérant au Gabon, et instituer l’obligation pour toutes les conventions minières de se conformer aux dispositions de toute nouvelle loi, dans un délai assez court.

Pierre Célestin Atangana

 

La ville de Pointe-Noire au Congo, capitale économique et pétrolière du pays, abritera dès janvier 2019, le tout premier centre de traitement des boues issues des déchets des hydrocarbures, annonce la presse locale.

L’entreprise Green Services, dirigée par des hommes d’affaires de Saint-Marin dans le Nord de l’Italie, va construire un bio centre qui va dépolluer les boues issues des hydrocarbures, notamment le pétrole, avant de les transformer en fertilisants agricoles biologiques.

Pour les experts, ce centre de traitement est une première en Afrique centrale, dans un contexte où les déchets pétroliers causent d’importants dégâts sur la protection de l’environnement et de la biodiversité.

D’après Marcelo Della, directeur général de Green Services, la  région Afrique centrale sort gagnante de ce projet car, le centre de traitement de boues hydrocarburées qui sera construit au Sud de Pointe-Noire, n’utilisera aucune technique chimique, d’enfouissement ou d’incinération. Le traitement, assure-t-il sera réalisé de façon organique. «Tout est biologique.», se félicite-t-il face à la presse locale et internationale.

Les responsables de l’entreprise confient que les boues reçues par les seize bassins de traitement, seront mélangées à de l’eau, de la mélasse et à quelques bactéries, question d’obtenir des fertilisants biologiques.

PcA

 

Proparco, filiale de l’Agence française de développement, affiche ses ambitions pour la zone Afrique centrale à l’horizon 2020. A cet effet, dans une interview exclusive accordée le 3 avril au quotidien camerounais à capitaux publics, Cameroon Tribune, Grégory Clemente (photo), le DG de ladite filiale, informe que la structure qu’il dirige va « amplifier » son activité  au Cameroun, au Gabon et en RD Congo, à l’horizon 2020.

Selon Grégory Clemente, les secteurs ciblés par Proparco concernent l’énergie, l’agro-industrie et l’immobilier commercial. « Nous devons enfin poursuivre la dynamique engagée en matière de financements innovants sur deux axes : les financements en FCFA et les quasi-fonds propres », indique le DG. Qui ajoute : « l’Afrique centrale continuera à occuper une place toute particulière dans la stratégie de Proparco, ces prochaines années. En Afrique centrale, nous cherchons à consolider les partenariats existants, notamment avec les entreprises françaises, mais aussi à développer de nouveaux partenariats en particulier avec les entrepreneurs africains qui ont réussi et qui s’attachent au respect des pratiques environnementales, sociales et de gouvernance »

Les activités de Proparco, d’un montant de 200 millions d’euros (131 milliards de FCFA) dans la région Afrique centrale, concernent le secteur financier et bancaire (46% des engagements), l’énergie (16%), le transport, la gestion des déchets et les télécoms (29%) et le secteur des entreprises agro-alimentaires (8%).

S.A

En prélude à la session extraordinaire du Parlement de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) qui se tient du 3 au 11 avril à Ndjamena, au Tchad, le président de la Commission de la Cemac, Daniel Ona Ondo, a présidé une réunion de mise au point sur divers sujets, parmi lesquels, l'installation provisoire de la Commission à Malabo, en Guinée équatoriale.

Sur ce point, Daniel Ona Ondo a rappelé la situation d'errance qui fragilise tant le fonctionnement de la Commission. Aussi, a-t-il déploré « les discours tendancieux et inopportuns qui instrumentalisent l'opinion centrafricaine ».

Reconnaissant les efforts du gouvernement centrafricain et du devoir de solidarité, ainsi que des efforts consentis par les pays de la Cemac pour le relèvement de la Centrafrique, M. Ona Ondo a souligné qu’il n'en demeure pas moins vrai, que « toutes les conditions ne sont pas encore réunies à Bangui ». Selon lui, le retour définitif de la Commission ne fait l'ombre d'aucun doute, dans la mesure où la décision a été prise par les chefs d’Etat, lors du sommet ordinaire tenu à Malabo, en février 2017.

A cela s'ajoute l'enveloppe de plus d’un milliard FCFA, pour l'année 2018, que la Commission va investir dans la réhabilitation de son patrimoine à Bangui, capitale de la Centrafrique.

En conséquence, les responsables de la Commission ont invité les uns et les autres à la retenue et à la modération, car « la Commission ne quittera pas définitivement Bangui ». Bien au contraire, a rassuré le président de la Commission de la Cemac, il est question d'y apporter une solution définitive.

S.A

 

Pour nous contacter: c o n t a c t [@] lenouveaugabon . c o m

Please publish modules in offcanvas position.