Présent à Yaoundé pour prendre part aux travaux du Conseil des ministres de l'Union monétaire de l'Afrique centrale (Umac), le président de la Commission de la Cemac, Daniel Ona Ondo, a devisé, lundi 26 mars 2018, avec la Directrice pays de la Banque mondiale, Elisabeth Huybens.
Au cours de cette prise de contact, les financements des projets intégrateurs de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (Cemac) et la préparation des réunions statutaires ont été largement abordés. Parlant des financements qui peuvent être octroyés, Elisabeth Huybens a évoqué des secteurs tels que l'agriculture, le commerce et les infrastructures énergétiques et de transport. La stratégie de son institution, a-t-elle insisté, consiste à apporter un appui viable dans la construction d'une intégration plus poussée des Etats de la sous-région, aussi bien sur le plan de la macroéconomie que de la gestion financière.
Abordant les réunions statutaires qui auront lieu à Washington, aux Etats-Unis, au mois d'avril prochain, Elisabeth Huybens a souhaité que la Cemac s'y rende avec les dossiers des projets prioritaires sur lesquels l'intervention de la Banque mondiale serait utile et immédiatement mise en œuvre, car, a-t-elle conclu : « Nous sommes disposés à vous aider et à trouver des financements pour la région Afrique centrale ».
En réponse, le président de la Commission a marqué son satisfecit d'avoir une oreille attentive à l'ambition de l'entité qu'il dirige. Essentiellement axé sur la réalisation de projets intégrateurs dont il s'est fait le chantre, Daniel Ona Ondo a réitéré sa disponibilité pour faire converger les intérêts de l’espace communautaire avec ceux de la Banque mondiale. « Il faut que l'intégration se matérialise auprès des populations. L'édification d'un marché commun ne peut se faire seul, nos partenaires sont d'une aide précieuse pour ce faire », a-t-il déclaré.
S.A
Sur invitation de la Chambre de commerce, d’industrie et des services de la Région de Rabat-Salé-Kénitra, la ministre gabonaise du Travail, de l’Emploi, de la Formation Technique et Professionnelle, chargé de l’Insertion des Jeunes, Carmen NDAOT (photo), effectue une mission au Maroc du 23 au 29 Mars 2018.
Selon des sources diplomatiques à Rabat, cette visite devrait servir de cadre pour revitaliser la coopération entre le royaume du Maroc et la République gabonaise dans les domaines de la formation technique et professionnelle.
A Rabat et dans d’autres localités, l’on indique qu’elle visitera un certain nombre de structures ayant concouru à l’édification à Libreville, du centre de formation, porté par la Fondation Mohammed VI pour le développement durable. C’est le fruit de la coopération agissante entre le Gabon et le Royaume chérifien et qui a pour vocation de former dans les métiers du transport et de la logistique.
Toujours dans ce cadre, elle devrait avoir des entretiens et des séances de travail avec les responsables de l’Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail (OFPPT).
Ces visites devraient s’étendre à certaines autres structures, à l’instar du Centre de perfectionnement technique de Kénitra (dépendant de la Chambre de Commerce, d’Industrie et de Services de la Région de Rabat-Salé-Kénitra) qui envisage d’autres pistes de collaboration et des projets ayant trait à la mise en place au Gabon d’un Centre de Formation dans les métiers du bois.
Stéphane Billé
Il y a un an, le budget de la Commission de la Cemac était équilibré en recettes et en dépenses à 114,964 milliards FCfa. Du 22 au 24 mars dernier, le Conseil des ministres de l’Union économique de l’Afrique centrale (UEAC), réuni à N’djamena au Tchad, a adopté le budget de la Commission à 79,972 milliards FCfa, en baisse de 34,992 milliards FCfa.
D’après le communiqué final du Conseil des ministres, la baisse du volume de l’enveloppe budgétaire de cette année, correspond au taux de rabattement de plus de 30%. Ce qui est la conséquence des mesures d’austérité adoptées dans les Etats membres de l’espace communautaire et des retards pris dans la collecte de la taxe communautaire d’intégration et d’autres ressources devant financer le fonctionnement de la Cemac.
En plus de l’adoption du budget 2018, le conseil des ministres a instruit les responsables des différentes institutions communautaires à produire «les états détaillés de l’exécution de leur budget accompagné d’un plan d’assainissement, notamment des ressources humaines en vue d’une projection réaliste des prévisions budgétaires».
Les questions de gouvernance ont également été abordées lors de cette réunion. Ainsi, pour renforcer l’efficacité du Fonds de développement de la communauté (Fodec), il faudra adopter un manuel des procédures ainsi qu’un code des marchés publics, question d’encadrer ses activités.
PcA
Le président de la Commission de la Cemac, Daniel Ona Ondo, en visite de travail au Cameroun où il participe à la réunion des ministres de l’Union monétaire d’Afrique centrale (UMAC), a rencontré la directrice des opérations de la Banque mondiale en poste à Yaoundé, Elisabeth Huybens.
Le financement des projets intégrateurs de l’espace communautaire ainsi que la préparation des réunions statutaires de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international prévues au mois d’avril à Washington, ont été largement abordés.
S’agissant des appuis financiers que peut apporter l’institution multilatérale à la Commission, Elisabeth Huybens a indiqué que la Banque mondiale est prête à financer les projets se rapportant à l'agriculture, au commerce, aux infrastructures énergétiques et de transports.
Car, à ce jour, l’institution qui apporte déjà son expertise dans les projets menés par le Groupe d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique centrale (GABAC), ou encore au renforcement des capacités du personnel de la Commission de la Cemac dans les domaines de l'intelligence économique et de la surveillance multilatérale, entend étendre les domaines de ses interventions.
Pour elle, «la stratégie de l’institution consiste à apporter un appui viable dans la construction d'une intégration plus poussée des Etats de la Cemac».
La directrice des opérations, pour plus d’efficacité et de célérité dans la sélection et la validation des projets prioritaires, a souhaité que la Cemac soit présente à Washington au mois d’avril avec «les dossiers des projets prioritaires sur lesquels l'intervention de la Banque mondiale serait utile et immédiatement mise en œuvre».
«Nous sommes disposés à vous aider et à trouver des financements pour la région Afrique centrale.», conclut Elisabeth Huybens.
Le président de la Commission de la Cemac, depuis sa prise de fonction, accorde une grande importance à la réalisation des projets intégrateurs. C’est pourquoi il n’hésite pas à présenter les chantiers du programme économique régional, prioritaires à ses yeux.
«L'intégration se matérialise auprès des populations ; il nous faut poser des actions concrètes sur le terrain. L'édification d'un marché commun et le financement des projets contenus dans nos plans de développement ne peuvent se faire sans l'aide de nos partenaires et aujourd'hui plus qu'hier, cette aide nous est précieuse.», explique Daniel Ona Ondo.
PcA
Les possibilités de découvertes de nouveaux gisements pétroliers demeurent importantes au Gabon. D’ailleurs, selon le ministre du Pétrole et des Hydrocarbures
Pascal Houangni Ambouroue (photo), le potentiel de réserves pétrolières encore inexplorées à ce jour, est évalué à 3,5 milliards de tonnes de pétrole, soit 25 milliards de barils.
Toute chose qui devrait conduire à adapter la législation pétrolière du pays, «jugée trop rigide par les professionnels du secteur», aux standards internationaux, compte tenu du contexte de crise pétrolière qui impose une réduction des dépenses d’investissements des compagnies, causant ainsi une poursuite de la chute des recettes pour les pays producteurs, à l’instar du Gabon.
C’est pourquoi, à l’ouverture des travaux sur L’Activité de place sur la refonte du code des hydrocarbures (ACPRH), le 26 mars 2018 à Libreville, le ministre du Pétrole et des Hydrocarbures, Pascal Houangni Ambouroue, a, sur instruction du chef de l’Etat, invité les experts à développer une réflexion sur «l’industrialisation et la monétisation de la filière gaz».
Ce qui, souligne-t-il, va représenter un atout supplémentaire pour la diversification économique du pays. Mais pour y parvenir, l’exploitation du gaz naturel doit être développée de la même manière aux côtés du pétrole.
Aussi, rapporte la presse locale, les experts doivent-ils pendant ces travaux, mettre un accent sur les incitations fiscales permettant la «compression du gaz et limiter le brulage des torchères».
«Un niveau d’amendes raisonnable devra être envisagé pour sanctionner tous les contrevenants au-delà du torchage minimal requis, et conforme aux normes et standards généralement admis dans l’industrie pétrolière.», préconise le ministre du Pétrole.
Pendant la durée des travaux qui s’achèvent le 28 mars prochain, les experts planchent sur les mécanismes susceptibles d’optimiser la flexibilité du régime fiscalo-douanier, de changes et les contributions diverses ; le modèle de détermination du prix fiscal ; les stratégies commerciales débouchant sur une optimisation des revenus pétroliers ; la modélisation économique et l’optimisation des revenus pétroliers pour une approche gagnant-gagnant.
Pierre Célestin Atangana
La chaîne camerounaise Elegance Pressing est désormais présente au Gabon, selon une réclame que publie depuis le début de la semaine, cette entreprise de nettoyage à sec bien implantée dans les villes de Yaoundé et de Douala, les deux capitales camerounaises.
Elegance Pressing rejoint ainsi sur le marché gabonais d’autres entreprises camerounaises telles qu’Express Union, opérateur de transfert d’argent et ancien leader du marché du transfert domestique au Cameroun, dont les activités sont mises à mal par l’explosion du mobile money.
En 2016, Express Union qui est certainement l’entreprise camerounaise la plus en vue au Gabon, a été rejoint par La Régionale d’épargne et de crédit, institution de microfinance qui a inauguré son agence de Libreville, le 8 juillet 2016.
BRM
Depuis 2015, le gouvernement avait organisé une mobilisation de fonds via un emprunt obligataire sur le marché de la Bourse des valeurs mobilières d’Afrique centrale (BVMAC), afin de lever la somme de 84 milliards FCFA dédiés à la réhabilitation de l’ensemble des voiries urbaines des trois communes de Libreville.
Mais les fonds issus de ce road-show, assurent les autorités, n’ont pas à ce jour été utilisés pour les investissements initiaux. Ce qui a maintenu en état de dormance cet argent qui va bientôt être utilisé pour les travaux auxquels il a été dédié au départ.
Pour cela, le Ministère des travaux publics et des infrastructures et l’Agence nationale des grands travaux d’infrastructures (ANGTI) ont annoncé que de nouveaux travaux de réhabilitation de la voirie de Libreville seront lancés dans les prochains jours. Ce qui a conduit l’ANGTI à lancer des appels d’offres pour le recrutement des entreprises qui vont réaliser les travaux sur les axes les plus dégradés.
Les travaux, pour davantage d’efficacité, ont été répartis en trois lots qui couvrent les communes des 3e, 4e et 6e arrondissements de la commune de Libreville.
PcA
Au moment où le gouvernement planche sur la sélection des projets prioritaires éligibles au financement du Fonds d’initiative départementale (FID) dans les 48 départements du pays, la présidence de la République annonce une provision de 50 milliards FCFA au profit de cet instrument de développement local à la Caisse des Dépôts et Consignations.
« Le texte sur la mise en place du Fonds d’initiative départementale a été adopté et publié au Journal Officiel, sachant qu’un compte dédié à ce fonds, créé à la Caisse des Dépôts et Consignations, est déjà alimenté à hauteur de 50 milliards FCFA », explique Ike Ngouoni (photo), porte-parole de la présidence de la République.
Les fonds, assure-t-il, permettront à chaque département, de disposer de 1 milliard FCFA pour les projets de développement tandis que 2 milliards FCFA seront dédiés au fonctionnement des organes de gestion du FID dans les différents départements.
Pierre Célestin Atangana
Pour permettre aux investisseurs du secteur des hydrocarbures, notamment ceux de la filière pétrole, d’opérer dans un environnement incitatif et d’avoir un effet multiplicateur sur les investissements directs étrangers dans le pays, le gouvernement gabonais engage dès ce jour, la réforme du code pétrolier.
L’atelier de trois jours dénommé «Activité de place sur la refonte du code des hydrocarbures (APRCH)» qu’organise le ministère du Pétrole et des hydrocarbures, a pour objectif de poser les jalons d’un climat des affaires plus attractif dans le secteur, adapté et actualisé au contexte international et de sécuriser les investissements dans le secteur.
Les experts des questions pétrolières poseront un diagnostic sans complaisance du cadre juridique actuel dont les dispositions sont jugées coercitives et répulsives pour les opérateurs du secteur pétrolier.
Selon le communiqué du ministère du Pétrole, l’évènement sera ponctué par de nombreux ateliers qui permettront de «recueillir les commentaires, avis et propositions des différents acteurs afin de définir de nouveaux termes juridiques, économiques et fiscaux, permettant non seulement d’attirer de nouveaux investisseurs dans ce secteur hautement concurrentiel, mais également d’élaborer un Code des Hydrocarbures flexible, tout en réaffirmant le pouvoir de contrôle de l’Etat dans le secteur».
PcA
Depuis la mise sous programme, en juin 2017, de l’Etat gabonais avec le Fonds monétaire international (FMI), Libreville connaît un intense ballet diplomatique des émissaires de Bretton Woods.
C’est justement dans ce cadre que le directeur du département Afrique du FMI, Abebe Aemro Sélassié (photo), effectue une visite à Libreville, à partir de ce 26 mars 2018. Car, selon des sources concordantes de la représentation locale de cette institution, au cours de cette visite, Abebe Aemro Sélassié sera reçu en audience, ce 25 mars 2018, par le ministre d’Etat en charge du Budget et des Comptes publics, Jean Fidèle Otandault.
Durant leurs échanges, les deux personnalités évoqueront les questions liées au suivi de l’accord élargi au titre du Mécanisme élargi de crédit (MEDC) signé en juin 2017, entre la République gabonaise et le FMI.
Pour rappel, le 19 juin 2017, le Conseil d’administration du FMI avait approuvé un accord triennal élargi de 642 millions de dollars, au titre du mécanisme élargi de crédit (MEDC), en faveur du Gabon pour appuyer le programme de relance de l’économie à moyen terme, défini par les autorités.
Ce programme qui court sur trois ans, est censé aider le Gabon à rétablir la stabilité macroéconomique et à jeter les bases d’une croissance inclusive. Il devrait également contribuer à ancrer des politiques budgétaires prudentes et une situation viable de balance des paiements. Il vise enfin à assurer la viabilité de la dette au niveau national et à contribuer à préserver la stabilité extérieure pour la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC).
Par ailleurs, cette décision du conseil d’administration ouvrait la voie au décaissement de 71,43 millions de DTS (environ 98,8 millions de dollars). Les décaissements restants s’étalent sur la durée du programme et seront subordonnés à des revues semestrielles.
Stéphane Billé