Le Premier ministre Emmanuel Issoze Ngondet, a ouvert les travaux du deuxième regroupement international des équipes nationales du Programme d’analyse des systèmes éducatifs de la Conférence des ministres de l’Education nationale des pays membres de l’Organisation internationale de la Francophonie (Confemen), à Libreville le 26 février 2018.
Pour le ministre gabonais de l’Education, Nadine Patricia Anguile Obame, présidente de la Confemen, «les assises de Libreville doivent permettre de nourrir la réflexion sur les questions d’intérêt commun en vue d’améliorer la qualité de l’éducation en Afrique». Car, souligne le secrétaire de l’organisme, Ki Boureima Jacques, qui a campé les débats autour des enjeux relatifs à l’évaluation des systèmes éducatifs sur le continent, et au contrôle des connaissances des apprenants et des administrateurs sur les instruments d’évaluation, la formation du capital humain doit conduire au développement des Etats.
Pour le chef du gouvernement qui a ouvert les travaux qui s’achèvent le 2 mars prochain, le Gabon voit dans la formation du capital humain, «une exigence économique, politique et sociale ». Aussi, poursuit-il, l’éducation reste-t-elle un moyen sûr pour garantir la politique de l’égalité des chances du gouvernement. D’où son intégration dans le 6ème pilier du Plan stratégique Gabon émergent.
84 participants de 15 pays du continent prennent part à ces travaux qui se penchent de manière globale, sur l’évaluation des acquis scolaires en vue d’améliorer la qualité et l’équité de l’éducation en Afrique.
SeM
Le conseil national de la communication, ancêtre de la régulation des médias au Gabon, aura vécu. Le conseil des ministres du 23 février 2018 a décidé de remplacer cette instance gouvernementale par une autre indépendante chargée de la régulation du secteur de la communication et jouissant de l’autonomie de gestion financière.
Dans ses missions, elle veille en toute indépendance et impartialité, au respect de l’expression de la démocratie et la liberté de la presse sur toute l’étendue du territoire, à l’accès des citoyens à une communication libre, au traitement équitable par les médias publics de tous les partis politiques et associations politiques reconnus, ainsi que de la société civile.
Les neuf membres de la haute autorité dont la désignation est proposée par la présidence de la République, le Sénat, l’Assemblée nationale et la corporation, veillent également au respect par les médias publics des règles et conditions de production, de programmation et de diffusion des émissions relatives aux campagnes électorales.
Leur mandat est de 5 ans renouvelable une fois. Rappelons que la dissolution du conseil national de la communication a été actée lors du dialogue politique 2017 de Libreville.
Classé parmi les institutions constitutionnelles, il devait faire place à un organe plus indépendant et autonome financièrement.
SeM
L’abattage et l’exploitation du « Kevazingo », cette essence précieuse, victime de surexploitation par des opérateurs forestiers en provenance d’Asie et d’autres continents, sont désormais proscrits au Gabon. Le Conseil des ministres du 23 février 2018 a décidé de protéger cette ressource végétale en la mettant en réserve, question de restreindre la voie de disparition qu’elle a entamée depuis un moment.
Depuis des années, des actions sont entreprises pour assurer et encadrer l’exploitation forestière au Gabon et plus particulièrement celle du « Kevazingo », très prisé par les exploitants chinois qui opèrent dans les forêts du Nord du pays.
En attendant qu’un texte vienne préciser les modalités d’application du décret du 23 février dernier, les ONG crient déjà victoire.
«Nous nous sommes battus pour arriver à cette avancée. Il appartient désormais à toutes les parties de se retrouver pour fixer un délai aux opérateurs forestiers et autres détenteurs d’autorisations spéciales de récupération des billes de Kevazingo, de procéder à l’évacuation des billes sur toute l’étendue du territoire national.», jubile Marc Ona Essangui de l’ONG Brainforest.
SeM
Pour accompagner le développement des entreprises et soutenir la promotion de l’entrepreneuriat, la confédération patronale du Gabon (CPG), organisation patronale la plus influente du pays, a lancé une fondation dédiée aux porteurs de projets qui ambitionnent à terme, de devenir des patrons d’entreprises.
D’après le président de la CPG, Alain Bâ Oumar, la fondation se donne pour mission d’offrir aux jeunes, l’opportunité de bénéficier des conseils et du suivi des entrepreneurs chevronnés. Ils profiteront aussi du réseau de leur mentor et d’un enseignement pratique, afin de créer et diriger leur future entreprise vers le succès et assurer la mise en place d’un cadre favorable à la croissance personnelle des jeunes ainsi que leur réussite.
Pour mener à bien cette mission, l’organisation patronale s’est associée le partenariat de JA Gabon, l’incubateur national avec qui elle a signé un accord de partenariat. «Nous avons choisi de nous allier à Junior achievement Gabon dont la mission, le mode d’action et l’efficacité nous ont paru cadrer parfaitement avec notre mission.», souligne le président de la CPG.
Le partenariat avec l’incubateur national qui s’étend sur une période de deux ans, porte sur le soutien et l’appui de 15 jeunes entrepreneurs sur la structuration de leur projet. Pour cela, un montant de 25 millions FCfa sera injecté par la CPG dans le cadre du financement du programme startup à travers un fonds d’amorçage et le programme en question.
Dans le détail, confie Juliette Weisflog, présidente du conseil d’administration de JA Gabon par ailleurs, DG de CitiBank, le mécénat de compétences initiées par la CPG va consacrer 10 millions FCfa au programme d’innovation startup, tandis que 10 millions FCfa seront convertis en fonds d’amorçage pour les startupers.
SeM
En visite de travail en Guinée équatoriale le 24 février 2018, le président de la République, Ali Bongo Ondimba et son homologue Equato-guinéen, Obiang Nguema Mbasogo se sont longuement entretenu sur des questions relatives à la situation de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), et notamment, celles liées à la paix et à la sécurité.
C’est dans cette perspective, les deux chefs d’Etat ont condamné toute tentative de déstabilisation dans la sous-région.
Outre les questions sécuritaires, les deux dirigeants ont également évoqué la nécessité d’accélérer le processus de réforme en cours au sein de la CEEAC, tout en insistant sur les projets impliquant le secteur privé des Etats membres.
Par ailleurs, Ali Bongo Ondimba, en sa qualité de président en exercice de la CEEAC a profité de cette occasion pour inviter personnellement son hôte, Obiang Nguema Mbasogo, à la prochaine réunion du Conseil de paix et de sécurité de l’Afrique centrale (COPAX) qui se tiendra les 5 et 6 mars prochain dans la capitale gabonaise.
N’Djamena au Tchad ce 26 février constituera la prochaine étape de cette tournée dans la sous-région entamée le 13 février dernier par le chef de l’Etat gabonais.
Stéphane Billé
En visite de travail au Gabon, du 3 au 25 février dernier, le ministre chinois de la Défense, Chang Wanquan, est venu confirmer le nouvel élan en cours, dans la coopération et particulièrement, militaire entre le Gabon et la République populaire de Chine.
Selon l’agence de presse, Xinhua, durant son séjour, M. Chang a eu des entretiens cordiaux avec le président de la Républqiue, Ali Bongo Ondimba, le Premier ministre, Emmanuel Issoze Ngondet, et son homologue gabonais de la Défense, Etienne Massard Kabinda Makaga.
Selon le responsable militaire chinois : «En décembre 2016, le président chinois Xi Jinping et son homologue gabonais, Ali Bongo Ondimba, avaient convenu de hisser les relations sino-gabonaises au niveau d'un partenariat global de coopération. Ce qui devait alors ouvrir une nouvelle ère de coopération et porter de nouvelles opportunités pour les deux pays.».
Dans ce cadre, le président Ali Bongo Ondimba, avait alors réaffirmé que la Chine restait un ami sincère du Gabon. Il s'était félicité dans le même temps, du rôle de plus en plus important de la Chine dans le monde et espéré que les deux armées puissent continuer à renforcer la coopération dans divers domaines pour relever les défis de sécurité régionaux. Mieux, l’objectif des deux pays est de faire de leur coopération militaire, un vecteur économique.
Stéphane Billé
Le directeur général du groupe français Veolia, Antoine Frérot, a annoncé le 21 février 2018, au cours d’un conseil d’administration du groupe, que l’entreprise va suspendre ses projets d'investissement étranger sur tout le continent africain, rapporte le Financial Times.
Dans son propos au journal britannique, le PDG de Veolia Environnement indique que la décision du gouvernement gabonais de mettre un terme au contrat de concession qui avait fait l’objet d’un renouvellement en juin 2017, constitue «une très mauvaise nouvelle, non seulement pour le Gabon, mais aussi pour toute l’Afrique».
«Celle-ci, prévient-il, va considérablement nuire aux investissements envisagés par le groupe dans plusieurs pays africains mais également au Gabon. (…) Les investisseurs étrangers, en particulier dans notre domaine qui est une industrie à long terme (…), vont certainement geler beaucoup d’investissements étrangers en Afrique, pas seulement au Gabon», confie-t-il au journal britannique.
Pour Antoine Frérot, le gouvernement a pris une décision politique qui aura de fortes conséquences financières. Car, indique-t-il, Veolia compte poursuivre en justice le Gabon pour récupérer ce qui lui est dû.
Mais, d’après le porte-parole de la présidence de la République, Ike Ngouoni Aila Oyouomi, invité sur le plateau de TV5 le 22 février 2018, la dette due à la filiale locale du concessionnaire français s’élève à 4 milliards de Fcfa.
Une version dont les détails ont été livrés par le ministre de l’Eau et de l’Energie quelques jours plus tôt. «Quand nous avons signé un contrat de compensation de dette, en tenant compte des exonérations et des compensations fiscales, nous étions à 13 milliards de Fcfa. La SEEG m’a signé récemment un document de reddition de dette, c’est-à-dire, clore la dette avant d’arriver à un nouveau contrat d’affermage. Dans ce document, la dette définitive due à la SEEG s’élève à un peu plus de 3,8 milliards de Fcfa», expliquait-il lors d’une conférence de presse en début de semaine.
Ces arguments et d’autres seront exposés, d’après Antoine Frérot, devant le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements.
SeM
Les suites de l’accident ferroviaire survenu le 12 février 2018 près de Lambarene, mettant en scène un train minéralier de la Compagnie minière de l’Ogooue, viennent d’être dévoilées par le gouvernement et la société d’exploitation du Transgabonais (Setrag).
En fait, le montant global de l’opération de réhabilitation du chemin de fer va nécessiter la mobilisation de 207 milliards de Fcfa dont 61 milliards de Fcfa sortiront des caisses de l’Etat, tandis que 146 milliards proviendront de la Setrag.
C’est ce qui ressort de la convention de financement pour la réhabilitation du chemin de fer, signée entre le gouvernement et la Setrag représentée par Patrick Claes son directeur général le 22 février 2018.
Les travaux, qui vont durer cinq ans, font partie du programme de remise à niveau des infrastructures ferroviaires. Ils portent, pour ce qui est cahier de charges de l’Etat, sur la réhabilitation des infrastructures de base notamment la partie qui supporte le rail. La construction de 42 passages à niveau sur la voie ferrée ainsi que le renouvellement des rails incomberont à la Setrag.
En rappel, le 12 février sur l’axe Ndjolé-Abanga, un train minéralier tirant de 40 wagons chargés de 3000 tonnes de minerai de manganèse, a perdu son chargement suite à une sortie de la voie ferrée. Ce qui avait fortement perturbé le trafic sur la voie et nécessité des travaux d’urgence.
SeM
Le directeur général de la Caisse de stabilisation et de péréquation (Caistab), Ismaël Ondias Souna, a échangé avec une délégation de Kennyson Investment, une société d’exploitation du cacao à capitaux européens, basée Sao & Tome y Principe.
Les ingénieurs du groupe agroalimentaire sao toméen effectuent actuellement une mission de cinq jours dans la province du Woleu Ntem, nord du Gabon, autrefois bassin traditionnel de production de cacao, à l’effet d’évaluer la production locale et de s’imprégner des méthodes culturales utilisées par les producteurs.
«Mody Kadry-Adama et Elie Ikouti, ingénieurs agronomes et représentants de la société Kennyson Investment, collectent des informations sur la qualité de nos produits en vue d'un futur partenariat entre nos deux entités et le bien de l’économe nationale», confie le directeur général de la Caistab.
Les questions liées à la promotion du cacao gabonais ainsi qu’à la relance et à la dynamisation de la filière ont également abordées par le directeur général de la Caistab et ses hôtes.
SeM
Instruit par le chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba, le Premier ministre, Emmanuel Issoze Ngondet a eu une séance de travail relative à l’organisation du sommet du Conseil de paix et de sécurité de l’Afrique centrale (COPAX), ce 23 février, avec les ministres du Budget, des Affaires étrangères, de l’Intérieur, de la Défense et des officiers des forces de sécurité et de défense.
L’ordre du jour de cette réunion portait essentiellement sur l’examen des questions d’organisation de ce sommet que Libreville va abriter à partir du 05 mars prochain.
Dans la perspective de la tenue des assises, il était question d’examiner les modalités et conditions d’organisation de cet évènement qui devrait voir la participation des chefs d’Etat et de gouvernements membres de l’organisme régional. Notamment, l’accueil des hôtes de marques, la gestion des délégations des pays amis, le dispositif sécuritaire, les relations presse doivent être minutieusement préparés.
Selon Ali Bongo Ondimba, l’urgence de la tenue ce sommet de la COPAX à LBV, se justifie au regard des «problèmes multiformes, notamment d’ordre politico-sécuritaire, que connait la sous-région» a-t-il déclaré au terme de la tournée qu’il récemment effectué en RDC, en République du Congo, au Rwanda, en Angola et en RDC, ces dernières semaines.
Par ailleurs, indique-t-on, l’Afrique centrale est en bute à plusieurs crises socio- politiques. L’on peut, entre autres, relever ces derniers temps la tentative d’un coup d’état en Guinée équatoriale en fin janvier, ou les récurrentes menaces terroristes et incursions, avec des exactions de la secte islamique nigériane Boko Haram qui mène des attaques, des prises d’otages dans la région du Lac Tchad et au nord du Cameroun etc.
Il est aussi à noter que le sommet des chefs d’Etat de Libreville sera précédé d’une réunion ministérielle. De plus, probablement au mois de juin prochain, se tiendra la 17ème session ordinaire de la conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de la CEEAC.
Cet agenda avait été examiné, en marge du 30ème sommet de l’Union Africaine en janvier dernier à Addis- Abeba en Ethiopie par le Président Ali Bongo Ondimba, Président en exercice de la CEEAC et ses pairs.
Stéphane Billé avec la DCP