Dans l’optique d’un meilleur encadrement du secteur communication, le gouvernement gabonais vient d’engager un certain nombre d’initiatives, dont l’une des plus emblématiques est la création d’une école de journalisme.
Selon le ministre d’Etat, en charge de la Communication, Alain-Claude Billie-By-Nzé, cet établissement aura pour objectif de procéder au renforcement des capacités des agents des médias par les mécanismes de formation bien spécifiés.
Cette école sera logée dans les locaux de l’ancien Hôtel Héliconia à Agondjé, au Nord de Libreville et recevra sur concours, pour une formation de deux ans, les professionnels en activité, détenteurs d’une licence, d’un master voire d’un doctorat ou, ceux désireux d’exercer dans le monde des médias. Sa rentrée académique est fixée à octobre 2018.
Stéphane Billé
Le lancement officiel des travaux de construction du bâtiment annexe de la Chambre de Commerce du Gabon, s’est déroulé en fin de semaine dernière, en présence de Madeleine Berre, ministre de la Promotion des investissements privés, de l'Entrepreneuriat national, des Petites et moyennes entreprises, du Commerce et de l'Industrie.
Cet investissement est financé à hauteur de 459 millions de Francs CFA par la Banque mondiale, à travers le projet de Promotion de l’Investissement et de la compétitivité (PPIC), dans le cadre de l'amélioration du climat des affaires et du soutien au développement des entreprises nationales.
Ce nouveau bâtiment devra abriter trois grands services à savoir : le Centre de gestion agréé dont l'objectif est une assistance en matière de gestion et d'encadrement et de l'exécution de leurs obligations juridique, administrative, fiscale et comptable; le Centre d'arbitrage, de médiation et de conciliation qui constitue un mode de règlement alternatif des conflits commerciaux de manière professionnelle et plus rapide et enfin, la Bourse de sous-traitance et de partenariat, dont le rôle est de faciliter l'accès aux marchés pour les PME/PMI, tout en favorisant la coopération entre celles-ci et les grandes entreprises.
Les travaux de cet édifice devront s'achever en octobre prochain, selon l’entreprise chargée de leur exécution.
Stéphane Billé
Le secteur de la raffinerie de sucre a enregistré des contre-performances en 2017, tant sur les plans agronomique, qu’industriel, selon les données fournies par la Direction générale de l’Economie.
En effet, suite aux conditions climatiques défavorables, la Société Sucaf, filiale du groupe agroalimentaire français Somdiaa, qui exploite des plantations de canne à sucre à Ouéllé, près de Franceville et Moanda, a produit 24 376 tonnes de sucre granulé de 50 kg en 2017, contre 24 611, un an plus tôt. Soit une baisse de 1%, par rapport aux réalisations de 2016.
Sur un autre plan, la société a importé 8046 tonnes de sucre, contre 9522 tonnes en 2016, soit une différence de -15,5%.
Au cours de cette période sous-revue, la transformation de sucre en morceaux et autres qualités est restée quasi stable (-0,2%), pour un volume de 19 534 tonnes, contre 19 578 tonnes en 2016, suite aux problèmes techniques rencontrés, à l’instar de l’arrêt du condenseur pendant une semaine.
De même, sur le plan commercial, la diminution des quantités vendues (-5,6% à 31 154 tonnes, contre 33 007 en 2016) du fait de la faiblesse de la demande domestique (industriels et ménages), a généré le repli de 5,5% du chiffre d’affaires à 19,2 milliards FCFA, contre 20,291 milliards FCFA, en 2016.
Stéphane Billé
La compagnie aérienne nationale camerounaise, Camair-co, veut se défaire de la réputation peu glorieuse qui a éloigné les passagers de ses comptoirs. S’appuyant sur les résultats réalisés, au mois d’octobre 2017, sur la desserte de Libreville, au départ de Douala et Yaoundé, la compagnie propose désormais une fréquence quotidienne dans la capitale gabonaise, à compter du 16 mars 2018.
D’après NewsAero qui révèle l’information, en citant le directeur général de la compagnie camerounaise, Ernest Dikoum, le transporteur camerounais met également à la disposition des passagers de cette ligne, à destination des villes d’Abidjan et de Dakar, une rotation au départ de Libreville, quatre fois par semaine.
« A compter du 16 mars prochain, lundi, mercredi, vendredi et dimanche, les passagers, au départ de l’aéroport de Libreville, pourront rallier Abidjan et Dakar, via Douala, avec retour le même jour à 22 h 50 », confie le directeur général.
Les fréquences, assure NewsAero, seront effectuées en Boeing 737-700 de 128 places dont 12 en classe Eco.
« Par le passé, indique Ernest Dikoum que cite le site, notre compagnie était qualifiée de ”Air peut-être”. Mais aujourd’hui, ce qualificatif est désormais loin derrière nous. »
Camair-co compte sur une flotte constituée de deux Boeing B737, deux MA60 et un Boeing B767-300, en attendant l’acquisition d’un Bombardier, au cours de ce mois de mars, pour faire concurrence à Asky, bien installée sur cette ligne, après la réduction des vols de South Africa airways, sur cette ligne.
Les agents du Conseil gabonais des chargeurs ont momentanément suspendu leur mouvement d’humeur. Cette décision a été prise au terme d’une réunion de négociations, tenue le 6 mars 2018, entre la direction générale du Conseil gabonais des chargeurs et les syndicats, sous l’égide de la ministre des Transports et de la Logistique, Estelle Ondo.
Après plusieurs jours de négociations, les différentes parties sont finalement parvenues à s’accorder sur un certain nombre de points. «Depuis une semaine, j’ai commencé les rencontres d’abord avec la direction générale du conseil gabonais des changeurs et ensuite, j’ai rencontré les représentants des syndicats. Il était donc question aujourd’hui que nous puissions faire une synthèse pour trouver des solutions aux problèmes qui minent le Conseil gabonais des changeurs.», a expliqué la ministre des Transports.
Dans la suite de ces pourparlers, le mardi 6 mars, au terme de plusieurs heures de négociations, les salariés ont pu obtenir de la direction générale, le paiement de leurs rémunérations, principal point de discorde, selon un échéancier précis. Ainsi les salaires du mois de janvier 2018 seront régularisés le 31 mars 2018 au plus tard et ceux du mois de février 2018, le 10 Avril 2018 au plus tard.
La mise en place d’un comité ad hoc tripartite, composé des représentants des travailleurs, du ministère des Transports et de la Logistique et de la direction générale du CGC a été actée. Celui-ci sera chargé de la régularisation et du paiement régulier des salaires conformément au Code du Travail.
Pour le Directeur général adjoint 1, Maurice Gnimbi, cela constitue une avancée notoire. «Nous connaissons des tensions de trésorerie. Et conscient de cela, Mme la ministre nous a fait l’honneur de nous réunir pour chercher des solutions pérennes qui permettront à terme, de payer les salaires à date échue.», a-t-il déclaré.
Selon Indassi-Gnambault, président du syndicat national des travailleurs du CGC, «les travailleurs ont mis un peu d’eau pour obtenir des solutions concrètes et fiables, compte tenu de la situation économique que traverse le pays. Nous estimons sur ce, que la commission va se mettre en place et va commencer à travailler dès jeudi. Nous pouvons donc suspendre le mouvement de grève», a –t-il affirmé.
Avant de conclure : «Vous savez malheureusement ou heureusement que c’est difficile pour les travailleurs. Mais, dans le cas de figure, nous sommes dans l’obligation puisque nous devons trouver des solutions non seulement ponctuelles mais aussi pérennes. Nous acceptons d’entrer dans le processus. Nous accordons ainsi le bénéfice du doute à la plus haute autorité qui est Mme la ministre. »
Stéphane Billé
C’est le président en exercice de la Cemac, le chef de l’Etat tchadien, Idriss Déby Itno, qui a signé l’acte de transfert, le 19 février 2018, à Ndjamena pour des raisons d’efficacité.
En effet, indique le président tchadien, cette décision intervient « dans le souci de garantir aux institutions communautaires l’obligation des résultats de leurs activités dans des conditions optimales ».
Aussi, est-ce la raison pour laquelle Idriss Déby Itno conditionne le retour de la Commission de la Cemac à Bangui, la capitale centrafricaine, par la « réhabilitation préalable des infrastructures et des équipements abandonnés à la suite de la crise sociopolitique survenue dans le pays ».
« Le choix de la localité abritant le siège des institutions communautaires constitue un facteur décisif qui contribue à garantir la bonne exécution de leurs activités et assurer le succès de leurs missions », précise le président en exercice de la Cemac, dans sa décision.
Fort de toutes ces réalités, Idriss Déby Itno a décidé de l’installation provisoire de la Commission de la Cemac à Malabo, en Guinée équatoriale.
PcA
Le raffinage de pétrole brut au Gabon s’est caractérisé par une forte baisse du volume de brut traité en 2017. Cette situation, explique le Ministère de l’économie, est en partie imputable à l’arrêt de fonctionnement de la raffinerie, dans le cadre de l’entretien quinquennal de l’outil de production d’un mois, en 2017.
Ainsi, le volume de brut traité a régressé de 20,7% pour s’établir à 812 611 tonnes métriques contre 1 025 010 tonnes en 2016.
Par ailleurs, la société a importé des produits pétroliers (gasoil, butane, essence et kérosène) pour un volume de 254 432 tonnes métriques au cours de cette période, contre 178 696 tonnes, un an auparavant, soit une augmentation de 42,4%, afin de combler le déficit et satisfaire la demande.
Sur le plan commercial, les ventes de tous les produits pétroliers raffinés sur les marchés domestique et extérieur ont fortement régressé en 2017. Elles ont ainsi induit une baisse du chiffre d’affaires de 15%, à 220 milliards FCFA, contre 258 776 milliards FCFA, en 2016.
Toutefois, explique la Société gabonaise de raffinerie (SOGARA), les exportations de kérosène ont permis au chiffre d’affaires à l’export de s’apprécier de 21,3% à 92,4 milliards FCFA, contre 76,2 milliards FCFA, en 2016.
Stéphane Billé
L'encours des créances bancaires en souffrance au Gabon a atteint 226,1 milliards de FCFA au terme du mois de septembre 2017, apprend-on de sources officielles. Ce niveau se présente en hausse de 21,2% comparé à celui de la même période en 2016. Ainsi, le pays ne parvient pas à contenir cette nouvelle dégradation du portefeuille crédit dans son secteur bancaire.
Des provisions ont été apportées pour la couverture de ces prêts dont le remboursement est menacé. Elles étaient de 114,6 milliards de FCFA sur la période, et s'affichaient en hausse de 25,4%. Le défi avec cette hausse des créances en souffrance, c'est que les prêts bruts à l'économie représentaient à ce moment 75% du total de bilan des banques, contre 72,8% pour la même période en 2016.
Un autre défi que connait le secteur bancaire gabonais, c'est la baisse de ses ressources provoquées par un repli des dépôts. Les dépôts des entreprises publiques ont reculé de 17,4% et celui des privés de 10,1%. Mais la baisse la plus remarquable, est celle des dépôts des non-résidents, généralement des étrangers ou sociétés étrangères, dont le volume a reculé 39,2% comparé à celui de la fin septembre 2016.
Cette contreperformance du secteur bancaire gabonais est constatée alors que le pays tente de mettre en œuvre des mécanismes de relance. Un des processus en cours est celui de la création d'un crédit bureau et d'un registre des clients de banques, pour réduire l'asymétrie d'information dans le secteur. Mais des analystes estiment cependant que le problème se situe plutôt au niveau de la mauvaise foi des créanciers.
Dans ce contexte, il est difficile d'imaginer un renforcement du secteur bancaire via des investissements privés. A l'exception d'un grand groupe comme BGFI Bank qui pèse lourd sur le marché et qui dispose d'importants effets de levier, la rentabilité du secteur bancaire gabonais n'est pas très attractive. Les rendements sur les fonds propres, comme sur l'ensemble des actifs, se sont fortement dégradés depuis 2008.
Selon une analyse récemment effectuée par la banque d'affaire russe Renaissance Capital, le rendement sur les fonds propres est parti de 24,5% en 2008 à 6,8% en 2015.
Dans le même temps, le rendement sur l'ensemble des actifs est passé de 2,2% à 0,8% sur la même période.
Idriss Linge
Le groupe français Rougier, négociant de bois qui contrôle quatre sites de production au Gabon, dont une usine de placages au port d’Owendo et trois scieries dans les localités de Mevang, Ivindo et Mbouma, en plus des deux usines du Cameroun et de celle du Congo, vient de déposer le bilan devant le tribunal administratif de Poitiers en France, selon le magazine français Jeune Afrique.
Le rapport d’activités de la société, daté du 14 février dernier, estime que l’engorgement de la place portuaire de Douala au Cameroun serait responsable de cette situation : «Confronté à une situation difficile persistante au Cameroun, le groupe Rougier voit son chiffre d’affaires 2017 se replier de 7,5% par rapport à l’exercice précédent».
Au-delà des perturbations logistiques qui plombent le fonctionnement de certaines filiales qui ont, dans un premier temps, occasionné une réduction des opérations au terminal à containers, avant sa fermeture temporaire, la société met également à l’index les retards qu’accusent les remboursements de crédits de TVA dans plusieurs pays où il opère.
La législation camerounaise sur le tonnage autorisé dans le transport des grumes aurait également impacté négativement les activités de la société. Les coûts du transport des grumes ont augmenté, suite à la réduction de près de moitié du volume des billes de bois autorisé. Le tonnage est ainsi passé de 45 tonnes à 27 tonnes pour le poids maximal des grumes transportées par les véhicules.
Présent dans quatre pays d’Afrique centrale dont le Gabon où il a obtenu son premier permis en 1952, Rougier dispose de 2 millions d’hectares de concessions forestières, 2989 salariés dont 97% dans cette partie du continent.
Rougier Gabon, la société forestière industrielle de Dimako (SFID) au Cameroun et Mokabi, avec cette décision, laisseront un vide dans l’industrie forestière de ces différents pays.
Pierre Célestin Atangana
En adoptant la politique énergétique et la politique communautaire des transports en Afrique centrale à l’horizon 2035 lors du dernier sommet des chefs d’Etat du 31 octobre 2017 à Ndjamena, les dirigeants de la Cemac avaient à cœur de réaliser les objectifs assignés au plan opérationnel du programme économique régional (PER) 2017-2021.
Les grandes lignes de ce vaste programme auxquelles sont attachés cinq axes stratégiques et 13 projets phares qui devraient contribuer à l’accélération de la diversification économique et à la création d’emplois, visent à doter la sous-région d’infrastructures énergétiques et de transport fiables, efficaces et capables d’assurer son intégration physique.
D’après Daniel Ona Ondo, président de la Commission de la Cemac, l’accélération de la croissance communautaire à travers le développement des TIC, fait également partie de ce plan. Pour lui, ce secteur constitue «un véhicule majeur d’inclusion de la création de richesse dans nos pays».
«Par la mise en place et le développement des infrastructures numériques, il est attendu une réduction drastique des coûts d’accès d’internet et une augmentation des flux de communication téléphonique.», souligne-t-il.
Pour assurer la réalisation de tous ces projets du Programme économique régional, l’on devra assurer la mobilisation de 1 000 milliards Fcfa sur quatre années.
Les fonds vont également servir à la mise en œuvre des axes concernant la facilitation de la libre circulation, le développement du capital humain, l’accélération de la diversification économique ainsi que l’aboutissement du processus de création d’un réseau unique téléphonique en zone Cemac.
Ainsi, outre l’implication des Etats par la transposition des projets du Programme économique régional dans les législations nationales, la réussite des projets est adossée à la participation du secteur privé à travers la conclusion des partenariats publics-privés (PPP).
«Il apparait évident que le secteur privé, à travers des PPP, devrait être associé et impliqué pour être l’acteur majeur de la mise en œuvre du PER. Pour cela, il faut leur offrir, un cadre macroéconomique assaini, un cadre des affaires amélioré et des ressources humaines qualifiées et disponibles».
PcA