La mise d’un terme à la convention de concession qui liait la SEEG-Veolia à l’Etat gabonais, le 16 février dernier, a provoqué une onde de choc, et laissé libre cours à toutes sortes d’interprétations.
Quelques heures après cette résiliation, une certaine rumeur relayée par plusieurs sources avait alors annoncé la reprise par Olam Gabon via sa filiale GSEZ, des activités de distribution d’eau et d’électricité au Gabon, jadis assurées par la Société d’eau et d’électricité au Gabon (SEEG), sous l’égide de l’entreprise française, Veolia.
Dans le but de mettre un terme à ces supputations tendant à créer la confusion, à travers un communiqué daté du dimanche 18 Février 2018, Olam Gabon a indiqué n’avoir aucunement l’intention d’opérer dans le secteur de la distribution d’eau et d’électricité au Gabon.
Dans ledit communiqué, Olam Gabon a, en outre, précisé que sa collaboration avec l’Etat gabonais se situait dans le cadre d’un accompagnement dans plusieurs actions à caractère social et économique.
En matière d’énergie par exemple, Olam Gabon à travers la GSEZ, est en train de réaliser un projet d’électrification villageoise, dont la première phase a été inaugurée le 16 Février dernier, par le chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba, sur l’axe routier Bifoun-Kango, localités situées à 80 kilomètres de Libreville.
Le projet consiste en l’installation de 1 870 kilomètres de lignes haute tension, et 451 kilomètres de lignes basse tension en deux ans. Il prévoit également un raccordement de plus de 300 villages au réseau électrique.
Stéphane Billé
Le secrétaire exécutif de l’Alliance Smart Africa, Hamadoun Touré, a eu un entretien avec le Premier ministre Emmanuel Issoze Ngondet sur la vision défendue par cet organe ainsi que sur l’option d’accélérer le désenclavement numérique du continent, arrêté par les Etats parties à l’Alliance, les 8 et 9 février 2018, à Addis-Abeba en Ethiopie.
Une option qui se mettra en place grâce au projet «One Africa Network », qui a pour objectif de faciliter et démocratiser les coûts de communication entre les Etats membres de l’Alliance, et d’instaurer un système d’échanges à moindre coût.
Pour Hamadoun Touré, le projet présente entre autres avantages, l’arrêt des surtaxes sur le trafic international des appels entrants, ou encore la mise en œuvre d’une stratégie de facturation des appels des abonnés voyageant dans les Etats membres de Smart Africa, aux tarifs locaux du réseau du pays visité.
Pour Emmanuel Issoze Ngondet, le Gabon veut rattraper son retard dans ce domaine et va jouer sa partition à la mise en œuvre de la vision de l’organe. A titre d’illustration, au niveau national, les mesures visant à accélérer le programme national d’accès au numérique, par la dotation des lycées et collèges de salles informatiques disposant d’une connexion Internet de qualité, sont en cours de finalisation.
D’où, souligne-t-il, la décision des pays de «mettre à contribution les TIC pour promouvoir le développement durable», est salutaire sur le continent.
Pour mémoire, le projet «One Africa Network» de Smart Africa, est l’acquisition de capacités de data sur câbles sous- marins de fibre optique et satellite, ainsi que la mise en place d’un programme spatial africain avec l’appui du Japon.
SeM
C’est depuis le mois de mars 2017 que le spécialiste de la restauration sur les plateformes pétrolières au Gabon, Sodexo, fait face à de nombreuses difficultés financières. Après les rumeurs sur la fermeture de ses activités dans le pays, c’est définitivement un communiqué daté le 10 février 2018, qui a signé la cessation d’activités de l’opérateur dans le pays.
Ainsi, le leader de la restauration annonce la liquidation de l’ensemble de ses biens ainsi que la fermeture définitive de la société au Gabon pour des raisons économiques. Les impayés de l’Etat qui s’élèvent à 8 milliards FCfa n’ont pas permis à la société de maintenir son activité à flot dans un contexte de crise pétrolière.
Après une présence de 40 ans dans le pays, l’entreprise jusque-là présente dans les villes de Libreville, Port-Gentil et Franceville, va laisser plus de 600 employés au chômage.
Les contrecoups de la crise qui secoue le secteur pétrolier couplé à un environnement économique défavorable ont eu raison de cette société.
SeM
Le consortium chinois One Link Holding Group, spécialisé dans le BTP, à la tête de plus de 100 entreprises, toutes issues de l’Empire du Milieu, a conclu avec le gouvernement gabonais une convention portant sur la construction de 200 000 logements dans plusieurs villes du pays, en plus du développement d’une ville nouvelle à Panga, province de la Nyanga (Sud du Gabon).
En attendant le lancement officiel de la construction des 3 400 logements sociaux d’Angondjé au Nord de Libreville initialement prévu la semaine dernière, mais reporté pour cause d’agenda, les autorités soucieuses de voir la concrétisation et la réalisation globale de ces projets, évaluent différents aspects de la mise en œuvre de ce vaste plan immobilier par les partenaires financiers de One Link Holding Group.
D’après les explications fournies par le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme Josué Mbadinga Mbadinga au cours de la séance de travail du 19 février à la Primature, l’investisseur chinois se propose de réaliser le projet de construction des logements d’Angondjé en 36 mois sur fonds propres. Mais, assure-t-il, «il était important de requérir l’avis du Premier ministre pour s’assurer de la capacité financière de l’entreprise et de son expertise technique».
L’examen de la mise en œuvre du projet de construction des logements sociaux par les partenaires financiers de One Link Holding Group, instruit le Premier ministre, doit concerner les départements de l’Economie, des Investissements et de l’Urbanisme question d’éviter des pesanteurs dans sa réalisation. Aussi, des propositions concrètes de collaboration avec les partenaires chinois sont-elles attendues de ces différentes administrations, question d’affiner le projet et de le finaliser avant son éventuel lancement au mois de mars prochain.
SeM
Dans le cadre de la prochaine visite d’une délégation du Fonds monétaire international (FMI) au Gabon, le ministre des Mines, Christian Magnagna et le représentant-résident du Fonds monétaire international (FMI) au Gabon, Marcos Poplawski-Ribero ont élaboré, le 15 février dernier, les grands axes de son audience prévue avec ces missionnaires du FMI
Les dossiers présentés par le membre du gouvernement à Poplawski-Ribero, portaient notamment sur la réécriture du Code minier, la mise en place d’une base statistique des données minières et la redynamisation de la Société Equatoriale des Mines (SEM), en vue d’un accroissement des recettes fiscales minières.
Après des échanges jugés fructueux par les deux parties, le ministre des Mines et son hôte se sont séparés dans la promesse de mettre en application, les différentes requêtes mentionnées et ce, dans les plus brefs délais.
Au sortir de cette audience, Christian Magnagna, a remercié son hôte de l’intérêt particulier que porte le FMI à son secteur d’activité qui pour lui, reste la meilleure option de relance économique via la diversification.
Stéphane Billé
Après la signature de la convention d’apurement de la dette intérieure d’un montant de 310 milliards FCFA, par l'Etat gabonais et un groupement d’intérêt économique des entreprises créancières de l’Etat, à travers la mise en place du ''Club de Libreville'', le président de la Confédération patronale du Gabon (CPG), Alain Bâ Oumar, s’est exprimé sur ce mécanisme ainsi que sur les chantiers en cours, au sein de son organisation.
Le Nouveau Gabon : Monsieur le président, l’Etat gabonais, lors de la mise en place du ''Club de Libreville'', en vue du règlement de la dette intérieure, a posé comme condition aux entreprises de réinvestir localement avec les fonds qui seront payés. Quelle lecture faites-vous de cette clause?
Alain Bâ Oumar: Cette décision nous paraît logique. Car, l’Etat n’ayant plus suffisamment de moyens de payer toute la dette intérieure, est obligé de faire des choix. Ces choix reposent sur un certain nombre de critères tels que la priorisation des entreprises qui ont un plus grand impact sur ce processus de relance de l’économie.
Au-delà de ce point de vue, quelles sont les propositions concrètes émises par la CPG dans le cadre de la relance de l’économie gabonaise ?
La CPG est un groupement d’entreprises qui créent de la richesse. Les activités de ces entreprises ne peuvent donc qu’être perçues comme vectrices de richesses et de développement.
C'est-à-dire …
En effet, les entreprises sont généralement créatrices des emplois et des revenus qui, à leur tour, génèrent des impôts qui alimentent les caisses de l’Etat, en vue des investissements. Vous voyez donc que le rôle des entreprises, à ce niveau, est primordial. Malheureusement, pour le moment, la plupart d’entre elles sont handicapées à cause des tensions de trésorerie.
L’Etat et les entreprises regroupées au sein du ‘’Club de Libreville’’ se disent satisfaits de ce processus engagé pour l’apurement de la dette. La CPG a-t-elle des réserves à émettre dans le cadre de cette initiative?
Cette décision du chef de l’Etat est louable et attendue depuis plus d’un an. Nous saluons cette initiative et le remercions. Nous avons été à la signature de cette convention qui a été mise en place. Evidemment, nous aspirons à être membres de ce club. Car, nous sommes en effet, au début d’un processus qui devrait aboutir, selon la volonté du chef de l’Etat, au paiement des créances dues aux entreprises. Dans ce cadre, la CPG doit à tout prix faire son travail pour que ses adhérents tirent véritablement profit de ce processus en négociant dans le cadre des échéanciers, le paiement des créances qui nous sont dues. Nous entendons donc négocier, pour les entreprises qui souhaiteraient céder leurs créances, de meilleures conditions auprès des banques.
Le problème de la dette est en train d’être réglé, quels seront les autres chantiers de la CPG ?
Les chantiers de la CPG sont contenus dans son plan d’action 2017-2019. Il s’agit, entre autres, de la dette, de la modernisation du fonctionnement de la CPG qui est en cours, des réformes qui ont été entreprises en 2017 au secrétariat général de la CPG, mais aussi des dossiers liés à l’environnement des affaires.
En effet, la CPG met un point d’honneur à œuvrer pour l’amélioration du climat des affaires qui est l’environnement dans lequel, l’entreprise évolue. Il y a également l’action de la CPG pour promouvoir l’éclosion des PME.
Nous avons fait le tour, auriez-vous un aspect particulier sur lequel vous souhaitiez revenir...
Nous accueillons avec beaucoup d’espoir cette décision du chef de l’Etat, et tenons à le remercier. Toutefois, nous devons faire en sorte que sa volonté aille jusqu’au bout, afin que les entreprises soient payées, et que ce processus se fasse de manière transparente et optimale, pour les entreprises en général, et pour nos adhérents en particulier.
Stéphane Billé
Avant de s’envoler pour le Congo où il effectue la troisième étape de sa tournée sous-régionale, le président de la République gabonaise est allé dans la localité de Kango située à 80 kilomètres de Libreville le 16 février 2018, pour inaugurer le projet d’électrification de 28 villages compris entre les provinces de l’Estuaire et du Moyen-Ogooué (Centre du Gabon).
L’axe Kango-Bifoun, long de 74 kilomètres, abrite une population de 8 000 personnes qui, grâce au partenariat entre la multinationale Olam, à travers sa filiale Gabon special economic zone, va bénéficier du raccordement au réseau électrique national.
«C’est tout simplement la parole donnée vis-à-vis des populations qui m’avaient reçu il y a quelques temps et qui m’avaient exprimé leurs besoins. Donc la leçon du jour c’est : il faut écouter sa population, il faut écouter son peuple. Et je remercie les populations d’avoir été patientes.», déclare le président de la République.
C’est le 5 août 2016 que ce projet qui a pour objectif d’accroître le taux d’accès au service public de l’énergie électrique des populations situées en milieu rural dans la zone concernée, mais aussi de fournir de l’électricité aux plantations et autres industries de la région, a été lancé.
Les travaux ont conduit à l’installation de 790 pylônes haute tension, et 875 autres basse tension, soit en tout 1 665 poteaux tout le long de la route reliant les deux localités.
Développé par Gsez Infras, le projet consiste à l’installation de 1 870 kilomètres de lignes haute tension et 451 kilomètres de lignes basse tension en deux ans. Il est question de raccorder plus de 300 villages au réseau électrique, toucher environ 21 800 maisons et alimenter plus de 100 000 personnes en énergie électrique.
Pour mémoire, l’énergie à transporter vers ces villages sera puisée par la Société d’énergie et d’eau du Gabon (Seeg) à Ntoum et dans le Haut-Ogooué. Les zones reculées de ces points de production seront équipées de groupes électriques.
SeM
Une délégation du Fonds monétaire international (FMI) séjourne à Libreville du 19 au 22 février 2018. L’équipe conduite par Alex Segura Ubiergo (photo) vient évaluer les performances du pays après le décaissement des premiers appuis budgétaires reçus de l’institution en décembre dernier.
Les avancées réalisées par le Gabon feront ainsi l’objet d’une évaluation dans le cadre de la Facilité élargie de crédit qui donne droit à la mobilisation d’appuis budgétaires, non seulement du Fonds mais aussi d’autres partenaires financiers.
Bien avant l’arrivée de cette mission au Gabon, Marcos Poplawski-Ribero, Représentant résident du Fonds monétaire international dans le pays, a été reçu par plusieurs hautes personnalités à l’effet de préparer cette mission.
En rappel, c’est au mois de décembre 2017, que le FMI a décaissé 101 millions de dollars constituant la première tranche des appuis budgétaires attendus par le pays dans le cadre de la Facilité élargie de crédit.
SeM
L’on n’a pas vu venir la décision de l’Etat concernant la rupture du contrat de concession du service public de l’eau et de l’électricité qui le lie au groupe français Veolia, le 16 février dernier.
Alors que le Premier ministre et le directeur de cabinet du chef de l’Etat venaient à tour de rôle de recevoir les responsables de cette société, le public a été surpris d’apprendre la décision du gouvernement de mettre un terme à la concession de Veolia.
En fait, les rapports entre cette entreprise et le gouvernement se sont détériorés ces derniers temps. Les deux camps s’accusant de torts difficiles à redresser au regard de la tension qui caractérisait désormais la relation entre les deux partenaires.
Mais, c’est en mai 2016 que le gouvernement a annoncé les couleurs en indiquant l’arrivée de la concurrence dans le secteur de l’eau et de l’énergie au Gabon. A cette époque, un projet de loi fixant le régime juridique de la production, du transport et de la distribution de l’énergie électrique, de l’eau potable et de l’assainissement des eaux usées, avait été déposé au Parlement.
Par ce texte, le gouvernement consacrait l’avènement de la diversification des opérateurs dans le secteur de la production, du transport et de la distribution de l’eau et de l’énergie électrique, jusque-là exclusivement aux mains de la société d’eau et d’énergie du Gabon (SEEG), concessionnaire du service public et filiale de Veolia dans le pays.
Jusqu’à cette date, la loi de 93 ne prévoyait que la concession comme mode de délégation du service public ; il était question d’amender certaines dispositions du texte de 1993 et d’y inclure des modes tels l’affermage, la régie intéressée ou la gérance.
Tout ceci, sur fonds de fin de contrat de concession dont les négociations lancées depuis des mois, aboutiront à la signature d’un protocole de négociation en vue de préparer la fin de la convention au renouvellement de la concession, le 7 juillet 2016.
Dans la foulée, un audit du cabinet Deloitte met en lumière les manquements de la concession de Veolia sur la gestion administrative et commerciale et met à l’index les performances techniques de l’entreprise.
« La revue des obligations en matière de gestion commerciale, de qualité et de performance de services met en évidence plusieurs manquements.», indique l’audit. Qui poursuit : «Des performances techniques en constante dégradation sur les installations auditées ; la gestion des compteurs ne permet pas actuellement de garantir la fiabilité des mesures et le renouvellement apparait insuffisant.»
Le cabinet Deloitte met également en exergue «une situation critique pour l’alimentation en eau potable de la ville de Libreville, liée principalement à un déficit d’investissements». Tout comme la faiblesse du renouvellement des réseaux en eau potable.
«Les valeurs transmises par la SEEG font état d’un renouvellement très faible des réseaux d’eau potable évalué à 0,13% du linéaire réseau sur les 10 dernières années», rapporte le cabinet américain qui recommande au concessionnaire d’augmenter le taux de renouvellement des réseaux dans les années à venir, «afin d’en limiter le vieillissement et la dégradation».
Entre autres griefs relevés par l’auditeur, il y a le «retard considérable» constaté en matière de renouvellement des biens de retour dans tous les domaines (production, transport, distribution), insuffisance d'investissements, tarifs à la hausse, un pilotage administratif et financier qui révèle des insuffisances et requiert des ajustements.
Mais le concessionnaire ne se laisse pas compter. Il indiquera qu’entre 1997 et 2013, plus de 388 milliards Fcfa ont été investis, dont plus de 82 % sur le domaine concédé. Pourtant, le contrat de gestion déléguée, ne prévoyait sur cette période qu’une enveloppe d’investissements de près de 300 milliards Fcfa.
La SEEG dit avoir conduit de façon volontariste, au cours des trois premières années de la concession, la réhabilitation et la mise à niveau des installations mises à disposition. Aussi, l’extension des réseaux et l’alimentation de nouveaux centres, ont-elles permis en 17 ans, selon eux, d’augmenter considérablement le nombre d’abonnés. Soit 188 % pour l’électricité et 212 % pour l’eau potable.
De plus, l’Etat doit des sommes colossales à l’entreprise. 30 milliards de Fcfa seront payés en octobre 2017 et le reliquat de 55 milliards Fcfa devant être apuré plus tard.
Sur ces entrefaites, la concession est renouvelée pour une période de… cinq ans assortie de conditions particulièrement contraignantes du contrat, mais de 5 ans cette fois pour le concessionnaire. «Imaginez-vous, une société qui, après avoir obtenu un contrat de 20 ans se voit proposer quasiment le même, et avec des contraintes précises.», lâche un membre du gouvernement à cette époque.
Mais, poursuit-on, côté gouvernement, le plus important à l’issue de ce round, c’est que la SEEG se soit «effectivement engagée à améliorer le service public. Nous jugerons donc sur les actes posés au cours des cinq prochaines années, notamment sur les questions de continuité du service, du point de vue financier, technique et du rapport client. Chaque trois mois, nous verrons ce que la SEEG a pu et su faire pour satisfaire le client».
Visiblement, la SEEG n’a pas pu satisfaire aux exigences de son nouveau cahier des charges. L’Etat, huit mois plus tard, n’a pas jugé utile d’attendre les cinq ans de la concession renouvelée en juin 2017, pour lancer un appel d’offres international pour assurer le service public de l’eau et de l’électricité.
La manifestation du 12 février 2018 devant le siège de l’entreprise ayant été particulièrement violente et révélatrice de l’incapacité de la SEEG à rattraper les manquements décriés depuis des années, tant par les populations que par les autorités.
SeM
Des forces de l'ordre ont pris possession des locaux de la Société des Eaux et d'Electricité du Gabon ce samedi 17 février 2018, apprend-on d'un communiqué de Veolia, l'actionnaire majoritaire (51%) de cette société, qui déplore une décision prise par le ministère de l'énergie et de l'eau, « en marge du respect des règles en vigueur ».
L’Etat gabonais de son côté, reproche à l’opérateur « la dégradation de la qualité du service rendu aux usagers, les efforts financiers consentis par l’Etat non suivis des effets escomptés et les plaintes récurrentes des populations ».
« Le groupe Veolia dénonce vivement cette action brutale totalement contraire à l'Etat de droit et met tout en œuvre pour accompagner ses collaborateurs au Gabon qui, depuis deux décennies, s'engagent à fournir le meilleur service public d'eau et d'électricité aux citoyens du pays », peut-on lire dans un communiqué publié par le groupe français.
Le groupe revendique une présence de plus de 20 ans au Gabon, avec à la clé, le statut de premier investisseur et employeur étranger, un total d'investissements de 366 milliards de FCFA réalisés sur la période, et la formation de nombreuses ressources humaines gabonnaise qui permet aujourd'hui à trois fois plus de Gabonnais de recevoir de l'eau potable.
En 1997, Veolia avait obtenu la concession pour la distribution d'eau et d'électricité au Gabon pour une période de 20 ans. Ce contrat est arrivé à expiration en 2017 et jusqu'ici le gouvernement gabonnais ne l'avait pas renouvelé.
En fait, le gouvernement reproche à la SEEG, le non respect de son cahier de charge et aurait réquisitionné l’entreprise pour assurer la continuité du service et la préservation des emplois.