Le dialogue social au ministère des Mines vient de connaitre une avancée notoire. En effet, l’administration des mines et le syndicat des professionnels des mines (Sypromines) viennent de procéder à la signature d’un mémorandum concluant leurs discussions entamées depuis le 25 janvier dernier.
Ces discussions, qui se sont tenues en sous-commissions chargées d’examiner les préoccupations émises par le Sypromines, sous la coordination du Secrétaire général du ministère, portaient essentiellement sur l’amélioration de l’activité quotidienne de tous les agents de l’administration minière.
Six grands chapitres ont constitué la trame de ces travaux. Il s’agit notamment de :
- l’application et le respect des dispositions des différents textes organiques des entités administratives du ministère
- l’organisation et la programmation annuelle des missions de contrôle, de la rotation et de la composition des équipes au sein des directions générales et de la définition de la feuille de route des directions générales
- du planning de formation et les besoins en recrutement du ministère des Mines
- la vérification et la clarification de la situation administrative d’un agent du ministère exerçant dans le privé comme directeur d’un cabinet d’études.
Il a également été question de procéder à la création d’une régie de recettes des mines et de régies des dépenses au sein des directions générales, pour le financement des missions de contrôle sur le terrain et le suivi des activités des opérateurs miniers ; l’octroi de bons de matériaux de construction à tous les agents de l’administration des mines ainsi que l’affectation optimale des véhicules du ministère des Mines.
Les conclusions et recommandations de ces travaux ont été présentées ce mardi 06 Février 2018 au ministre des Mines, Christian Magnagna, en vue de leur validation et de la signature du procès-verbal déclinant la feuille de route convenue par les parties prenantes.
A la suite de la lecture dudit procès-verbal, le ministre des Mines a salué la cohésion dont ont fait preuve ses collaborateurs lors de l’accomplissement ce travail. Lequel démontre à suffisance, l’implication de l’ensemble de l’administration minière dans la vision d’amélioration des conditions de travail des agents de ce secteur, mais aussi et surtout, dans la démarche d’accroissement de la contribution du secteur minier au PIB national, tout en approuvant sa signature.
Stéphane Billé
L’Etat gabonais a annoncé ce jour la signature d’une convention de règlement définitif de sa dette intérieure – celle due par l’Etat aux entreprises locales – avec un ensemble de créanciers constitués sous la forme d’un Groupement d’intérêt économique (GIE), dénommé « Club de Libreville » et dont le chef de file est le groupe BGFI Bank.
L’avantage de ce mécanisme est de permettre la consolidation et le rééchelonnement de la dette détenue par l’Etat.
L’effort de remboursement est conséquent. Il porte sur un montant de 310 milliards FCFA, soit 77 % du montant total de la dette initiale évaluée à 400 milliards FCFA. Au final, 177 entreprises gabonaises regroupées au sein de ce GIE en bénéficieront. Les PME seront particulièrement privilégiées.
S’agissant de l’échéancier, un premier paiement « immédiat » de 160 milliards de FCFA interviendra d’ici fin février sous la forme d’un financement bancaire versé au GIE. Le reste de la créance, soit 150 milliards FCFA, fera l’objet d’un rachat par les institutions bancaires ou financières locales « dans un délai d’un mois ».
Les dettes, qui sont traitées dans le cadre de ce vaste plan de remboursement, ont été validées par le Trésor public, la Direction générale du budget, la Direction générale de la dette en accord avec la Confédération patronale gabonaise (CPG).
En contrepartie de cet effort opéré par l’Etat gabonais, les entreprises bénéficiaires se sont engagées à réinvestir une partie des montants remboursés afin de participer à l’effort de relance de l’économie nationale sous la forme de création d’emplois et de reprise des chantiers arrêtés (logements sociaux, infrastructures...).
L’exercice budgétaire 2017 a vu l’apparition de nouvelles dettes dites invisibles, notamment celles dues aux collectivités territoriales décentralisées, aux agences gouvernementales ainsi qu’à d’autres administrations qui, sans possibilité pour l’Etat d’approvisionner le Trésor public, ont continué de fonctionner à plein régime.
Toutes choses qui ont réduit les marges de manœuvre du gouvernement qui a dû faire face à un retournement de conjoncture, en grande partie lié à la chute des cours des matières premières de plus de 40% pour certains produits et des recettes d’exportations de plus de 75%.
Aujourd’hui, avec l’augmentation des cours mondiaux du manganèse de près de 40%, de ceux du baril de pétrole de l’ordre de 24% ainsi que ceux de l’huile de palme, l’heure est à la sérénité.
Ce qui, pour le secteur privé, constitue une opportunité d’investir dans ces domaines respectifs et de créer de la valeur ajoutée.
Cette analyse de la situation économique du pays, présentée lors des journées économiques nationales du Gabon, organisées par le ministère de l’Economie, a permis aux entreprises privées d’envisager l'avenir avec plus d’optimisme. D’autant plus que le gouvernement, qui a déjà commencé à régler une partie de la dette due aux entreprises, a placé cet objectif dans ses priorités, cette année.
Pour le président de la Confédération patronale gabonaise, Alain Bâ Oumar, le secteur privé, dans ce contexte, est plus que jamais encouragé à accompagner l’Etat à sortir de cette zone de turbulences qui a handicapé plusieurs secteurs entiers de l’économie nationale.
SeM
Annoncée lors de l’adresse présidentielle de la Saint- Sylvestre, la gratuité des accouchements au Gabon sera effective sur l’ensemble du territoire à partir du 19 février 2018.
«Il faut donc que toutes les femmes gabonaises, assurées à la Cnamgs ou pas, fassent leurs visites prénatales et leur accouchement gratuitement.», assure le ministre de la Santé publique, Denise Mekam’ne (photo).
Pour le directeur général de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale, Renaud Allogho, la sensibilisation des bénéficiaires permettra d’éviter des cas de marginalisation.
«La mesure annoncée par le président de la République ne marchera véritablement que si les patientes ne sortent pas du circuit mis en place par les structures publiques. Il est nécessaire de ne pas les orienter ailleurs que dans le public.», indique-t-il. C’est pourquoi, rappelle le ministre de la Santé, bien qu’il y ait possibilité de frais supplémentaires, le gouvernement veut assurer la prise en charge globale.
«Nous disons ordonnance zéro en ce sens qu’il ne doit pas leur être demandé de payer pour les paires de gants par exemple. Il peut survenir une difficulté qui nécessite d’autres dispositions, mais ce que nous souhaitons, c’est que tout le minimum nécessaire soit mis à leur disposition.», prévient-elle.
Mais pour le succès de l’opération, la Cnamgs indique qu’elle va «assurer systématiquement les femmes qui ne le sont pas, y compris dès leur première visite».
SeM
L’ambassadeur de la Corée du Sud au Gabon, Park Chung Nam, a effectué une visite au guichet unique des entreprises, situé au siège de l’Agence nationale de promotion des investissements (ANPI), le 8 février à Libreville.
Au cours de l’échange avec la directrice générale de l’ANPI-Gabon, le diplomate coréen a annoncé qu’il venait s’imprégner des modalités de création d’entreprises au Gabon. Il a ensuite indiqué que des entreprises de son pays sont intéressées par plusieurs secteurs d’activités au Gabon et que dans l’immédiat, une société va se déclarer favorable au développement des activités de pêche dans les eaux du pays.
«Avec le soutien de l’ANPI, nous espérons que cette société pourra s’installer au Gabon et nous avons eu toutes les informations nécessaires pour son établissement dans ce pays.», explique Park Chung Nam.
D’après le diplomate coréen, le développement de la Corée du Sud pourrait bénéficier au Gabon dans les domaines des technologies et faire avancer ce secteur duquel, le pays entend tirer d’importants dividendes.
«La Corée est très développée et avancée dans les domaines de la technologie. Je pense que nos deux pays pourront trouver des voies et moyens pour permettre l’apprentissage et des échanges dans le domaine de la technologie.», confie le diplomate qui ajoute que son pays est prêt à aider le Gabon à diversifier son économie.
En plus de ces secteurs, celui du tourisme pourrait aussi intéresser les opérateurs économiques coréens. « L’ambassade de Corée est en train d’inciter les Coréens à venir découvrir les merveilles du Gabon. Je pense que les sites de Lambaréné et de Nyonié seront de très belles destinations touristiques pour les citoyens coréens.», lance-t-il.
SeM
Les dirigeants de l’entreprise Céma-Bois de l’Atlas, producteur de contreplaqués en Afrique ont récemment confirmé à l’ambassadeur du Gabon au Maroc, Abdu Razzaq Guy Kambogo, le maintien de leur unité de production de bois en terre gabonaise. Ils ont également évoqué au cours des échanges avec le chef de la mission diplomatique du Gabon, certains aspects relevant du fonctionnement de leur filiale au Gabon.
Les relations entre Céma-Bois de l’Atlas et le Gabon remontent à 40 ans déjà. La société marocaine, premier producteur de contreplaqués en Afrique, s’approvisionnait en grumes d’okoumé.
C’est en 1995 que Céma-Bois de l’Atlas a décidé d’implanter une unité de déroulage de grumes d’okoumé à Owendo au Sud de Libreville. Cette usine avait pour objectif de répondre à la demande gabonaise visant à développer l’industrie du bois d’une part, et de fournir des placages aux deux usines marocaines de Céma-Bois de l’Atlas, qui exportent les marchés marocain et européen, d’autre part. Le total de ses investissements engagés s’élève à 202 641 588 DH, depuis cette première installation.
Son site d’Owendo a démarré en 1995 avec l’installation d’une première chaîne de déroulage de grumes pilotée par deux ingénieurs marocains et une soixantaine d’employés gabonais formés et encadrés par les chefs d’équipe marocains. D’une production annuelle de 12 000 m³, l’unité est passée progressivement, à 16 000 m³ en 2006.
Avec la décision en 2010 de la transformation des grumes sur place, Céma Gabon pour accroître ses investissements, a misé sur l’acquisition et l’installation d’une deuxième chaîne de déroulage. La production a alors connu une augmentation, soit 35 400 m³ en 2012, avec un effectif qui atteint aujourd’hui 156 personnes.
Se réjouissant de cette marque d’intérêt continue et déterminé à œuvrer pour l’affermissement des liens économiques entre les deux pays, Abdu Razzaq Guy Kambogo a assuré ses interlocuteurs qu’il transmettra aux pouvoirs publics gabonais, l’ensemble des préoccupations évoquées. Cela, afin de permettre un fonctionnement optimal de la structure ainsi qu’une meilleure dynamisation des échanges entre le royaume du Maroc et la République gabonaise, notamment dans ce secteur du bois.
Stéphane Billé
La ministre de la Promotion des Investissements privés, du Commerce et de l’Industrie, Madeleine Berre (photo), a procédé, ce 7 février 2018, au lancement des travaux de l'atelier de formation sur les définitions, les concepts clés et structures des Partenariats Public-Privé (PPP).
Ces formations qui s’inscrivent dans le cadre du renforcement des capacités sur l'impact des PPP, seront dispensées par des experts du cabinet CPCS.
Pendant deux jours, les 7 et 8 février 2018, les acteurs de l'administration seront formés sur l'impact des PPP, afin de mieux répondre aux exigences du Plan de Relance de l'Economie (PRE) dont le financement est majoritairement assuré par le secteur privé.
Après cette première vague, ce sera au tour des membres du gouvernement de bénéficier également de cette formation, afin d'être mieux outillés sur les contours des PPP.
Stéphane Billé
Situé à Mitzic, dans la province du Woleu Ntem, nord du Gabon, le barrage hydroélectrique de Fe 2 sur les chutes de l’Okano, verra ses travaux reprendre, après une longue attente, suite à de nombreuses difficultés financières traversées par l’Etat.
Un accord vient d’être signé entre le Fonds gabonais d’investissements stratégiques et le groupe chinois TBEA pour la relance de ce chantier qui avait initialement été confié à la China Gezhouba Group Company limited (CGGC).
Le barrage de Fe 2 devrait initialement produire 52 MW d’énergie électrique qui bénéficieront en priorité à la province du Woleu Ntem. Le surplus de la production profitera au Moyen-Ogooue et à l’Estuaire qui abrite la capitale du pays. Mais la puissance finale semble avoir été réduite.
Pour le ministre de l’Energie, Patrick Eyogo Edzang (photo), la relance des travaux de construction de ce chantier constitue « un souffle nouveau pour une, voire deux provinces, étant donné que la puissance escomptée est de 36 MW ».
Le retard connu dans le lancement des travaux de cet ouvrage est imputable aux clarifications exigées par la Chine sur l’échéancier de remboursement mis en place par le gouvernement.
400 emplois directs sont attendus de la réalisation de cette infrastructure.
SeM
La compagnie pétro-gazière française Maurel & Prom, a rendu public les résultats de l’entreprise pour l’année 2017. D’après ceux-ci, la société a réalisé un chiffre d’affaires de 355 millions d’euros, soit 230 milliards Fcfa tout au long de l’exercice écoulé.
La filiale gabonaise à elle seule, a assuré 95% de cette performance, soit 215 milliards Fcfa, en hausse de 14% par rapport à l’année 2016.
«L’augmentation du chiffre d’affaires résulte de la forte progression des prix du pétrole en 2017 et ce malgré une baisse de la production d’huile au Gabon sur la période.», assure la compagnie.
En effet, poursuit-elle, le prix de vente moyen du baril de pétrole s’élève à 53 dollars le baril sur l’exercice 2017, contre 42,7 dollars le baril sur l’exercice 2016, soit une augmentation de 24 %.
Malgré une baisse de production de 8% à 24 144 b/j, l’opérateur a bien compensé ses pertes potentielles par un prix du baril à la hausse.
Selon les responsables de la junior pétro-gazière, cette baisse s’explique par l’installation d’un système de génération électrique autonome visant à réduire les coûts opératoires. La mise en service de ce dispositif a occasionné des arrêts de production qui ont eu un impact estimé à environ 860 barils par jour au dernier trimestre de l’année 2017.
Pour cette année, la compagnie va reprendre l’ensemble de ses activités de forage. Ce programme qui démarrera au cours du premier semestre 2018, prévoit entre autres le forage de 11 puits de développement notamment sur les permis de Kari et de Nyanga-Mayombe.
Ce programme de développement a connu une interruption de près de trois ans, en raison de la chute des prix du pétrole.
SeM
En visite au Gabon depuis quelques jours, Nadia Belhaj Hassine, économiste principale à la pratique mondiale de la lutte contre la pauvreté en Afrique, à la Banque mondiale, après avoir rencontré le ministre des PME Biendi Maganga Moussavou, a échangé avec les membres de la Confédération patronale gabonaise (CPG), à l’effet de discuter de l’assainissement du climat des affaires et du développement du secteur privé dans le pays.
Cet échange a permis de mettre en évidence quelques contraintes qui freinent la lutte contre la pauvreté, l’accélération de la croissance et la réduction du chômage.
«On a essayé de comprendre un petit peu quelles sont les contraintes au développement du secteur privé d’une façon générale que ce soit les grands groupes ou les PME, et puis de quelle façon, on pourrait aider à établir les programmes prioritaires pour les partenaires au développement de façon à lever ces contraintes-là.», indique Nadia Belhaj Hassine, citée par la presse locale.
Ces obstacles, selon la délégation de la Banque mondiale, se résument aux carences constatées dans le développement des compétences au sein des milieux d’affaires et aux difficultés d’accès aux financements des petites et moyennes entreprises.
«Nous discutons avec la Banque mondiale comme avec le gouvernement pour partager nos idées sur ce qui doit être fait collectivement afin d’offrir aux jeunes entrepreneurs gabonais un cadre propice à l’auto-emploi.», confie le président de la CPG, Alain Bâ Oumar.
Si le patronat nourrit beaucoup d’espoirs dans le règlement de la dette intérieure, reste que l’accès à la commande publique des PME et des entreprises nationales en général, constitue encore une préoccupation majeure des opérateurs économiques gabonais.
SeM