Dans l’optique de la modernisation des moyens de financement des créateurs d'emplois et de richesses que sont les TPE et les PME, le gouvernement, aidé de ses partenaires, recherche des stratégies permettant d’assurer un accès à des plateformes de financements innovantes.
C’est ce qui a conduit à la réunion du 1er février dernier, convoquée par le ministre de l’Economie, Régis Immongault, et visant à poser les bases de la phase opérationnelle du Fonds de garantie des PME.
En compagnie du Bureau de coordination du Plan stratégique Gabon émergent, de la compagnie d’assurance SCG-RE, des banques commerciales et des représentants de la BDEAC au Gabon, BPI-France, African Guarantee Fund et COFINA ont présenté les orientations stratégiques en vue de rendre le Fonds de garantie du Gabon opérationnel, en phase avec les besoins et les contraintes de l’écosystème gabonais.
Véritable levier du financement des TPE et des PME, le Fonds de garantie constitue, pour le gouvernement, l'un des mécanismes de financement retenus dans le plan de relance de l'économie afin d'améliorer la performance des entreprises.
En attendant son lancement officiel, le ministre des PME se réjouit de cette forte mobilisation de tous les acteurs présents ou représentés autour de ce projet gouvernemental à fort impact.
SeM
Une délégation du groupe de télécommunications britannique Lycatel qui opère sous la marque Lycamobile, vient de séjourner au Gabon où elle a rencontré les autorités en vue de finaliser la reprise des actifs de la société Azur Gabon en pleine crise depuis plusieurs mois déjà.
Selon la presse locale, les dirigeants de l’opérateur britannique ont discuté avec le ministre de l’Economie numérique, Alain-Claude Bilie-By-Nze en vue de lui présenter leurs ambitions quant à la reprise de la compagnie Azur Gabon. Il est question pour le groupe, d’impulser une nouvelle dynamique en apportant du sang neuf dans le management, l’équipe de gestion. Les responsables promettent aussi de régulariser les salaires et d’apurer la dette de l’entreprise.
C’est le 17 novembre que le groupe émirati Bintel maison-mère d’Azur Telecom, a signé un accord de partenariat avec le groupe Lycatel sur la reprise de ses activités au Gabon. Par cet accord, Lycatel s’est engagé dans le développement du trafic international au sein d’Azur Gabon, le financement de ses besoins en trésorerie et le lancement de la 3G+.
SeM
La filiale locale de la multinationale agro-industrielle singapourienne Olam, a procédé à l’extension de la raffinerie d’huile de palme de Lambaréné dans le Centre du Gabon, en présence du Premier ministre Emmanuel Issoze Ngondet.
Fruit de la cession de l’usine appartenant à la société d’investissement pour l’agriculture tropicale (SIAT-Gabon), à Olam Palm Gabon en 2016, le site couvre une superficie de 2,5 hectares et dispose d’une capacité initiale quotidienne de raffinage d’huile de palme brute de 50 tonnes. Elle devra évoluer, après la mise à jour du site à 100 tonnes par jour, le tout pour un investissement de 7 millions de dollars, soit 3,7 milliards FCfa.
Pour Yves Fernand Manfoumbi, ministre de l’Agriculture, l’extension de l’usine permettra «à ce grand carrefour économique qu’est Lambaréné et ses environs, d’asseoir la stratégie de mise en place d’une filière agroalimentaire à vocation exportatrice».
Au niveau des emplois, l’usine dont la rénovation a été initiée en janvier 2017 pour s’achever en janvier 2018, génère 140 emplois dont 84 emplois locaux, 10 emplois expatriés, 40 contractuels et 6 stagiaires en formation pré-emploi.
«Ces emplois créeront encore plus de plus de richesse locale en augmentant le pouvoir d’achat dans la province du Moyen-Ogooué et développeront des compétences chez les jeunes à travers l’apprentissage de nouveaux métiers issus de la nouvelle économie verte.», explique-t-il.
Pour la société Olam Palm Gabon, l’extension de l’usine permettra de «combler l'écart entre l'offre et la demande pour garantir l'autosuffisance en huile comestible et en savon au Gabon, assurer l'approvisionnement du marché local en produits frais et de qualité à des standards internationaux et augmenter significativement, les opportunités d'emploi des Gabonais».
Les gains tirés par le pays par le biais de cet investissement porte sur la promesse d’une atteinte de 100% d’autosuffisance en matière d’huiles comestibles et de savons, le respect des normes environnementales, la réduction de l'empreinte carbone soit 1 794 tonnes par an, grâce à la substitution des importations, et la réalisation des économies nettes de change de l’ordre de 8,5 millions de dollars chaque année grâce à la substitution des importations.
SeM
Le Conseil d’administration de la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (Bdeac) a examiné et approuvé, le 24 janvier à Brazzaville, la mobilisation de deux lignes de crédit auprès de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (Badea), pour un montant total de 35 millions de dollars (près de 20 milliards FCFA).
Selon l'instance dirigeante, les nouvelles ressources ainsi obtenues vont procurer à la Bdeac, davantage de moyens pour le financement des projets des PME/PMI de la sous-région Cemac, principalement, celles dont les activités portent sur des secteurs variés. A savoir : l’agriculture, l’agro-industrie, la pêche, l’élevage, l’industrie et le commerce avec le monde arabe.
La nouvelle vision définie dans le Plan stratégique 2017 – 2022 de la Bdeac est de concentrer ses efforts opérationnels pour le soutien à la diversification économique des Etats, le financement de projets et programmes intégrateurs d’envergure et l’élargissement de la palette des outils d’intervention de la Banque pour le soutien au secteur privé, en particulier les PME-PMI.
Sylvain Andzongo
La conjoncture pétrolière internationale, particulièrement favorable aux pays producteurs depuis le début de l’année, semble ne pas faire les affaires des ménages et des automobilistes.
Avec un baril de pétrole à 70 dollars, le prix du litre de carburant à la pompe ne cesse d’augmenter. Dès ce 1er février, le super et le fuel lourd connaissent une revalorisation de leur prix, renseigne une note du secrétariat technique de la Commission nationale des prix des produits pétroliers.
Adressée aux directeurs généraux des entreprises de distribution des produits pétroliers, la nouvelle grille des prix des carburants mise à la disposition des consommateurs, fait ressortir une augmentation inhabituelle sur les principaux produits.
Ainsi, le litre d’essence va désormais coûter 620 FCFA au lieu de 605 FCFA tandis que celui du gasoil passe de 540 FCFA à 560 FCFA. Les autres produits que sont le pétrole lampant et le gaz domestique maintiennent leur prix inchangé.
SeM
Amal Amélia Lakrafi, députée de la 10ème circonscription des Français de l’Etranger, accompagnée de l’ambassadeur de France près le Gabon, Dominique Renaux, a rencontré Biendi Maganga Moussavou, ministre des PME et de l’entrepreneuriat à Libreville, à l’effet de cerner les contours de la mise en place d’une Chambre des métiers de l’artisanat au Gabon.
«Nos partenaires ont souhaité venir nous rendre visite pour nous encourager sur la voie que nous empruntons. Aux termes de ces échanges, nous avons pu nous rentre compte de la grande similitude qu’il y a entre les programmes qui sont mis en œuvre actuellement au niveau du Gabon et ceux qui sont mis en œuvre en France.», explique le ministre des PME et de l’entrepreneuriat national.
Experte en intelligence économique et en sûreté nationale, la députée française entend apporter sa contribution à l’élaboration des termes de référence de ce projet.
«L’entretien a porté sur la présentation de toutes les mesures qu’annonçait le ministre, notamment la formation des jeunes, la chambre pour l’artisanat, et le déploiement d’incubateurs et pépinières pour les entrepreneurs.», confie-t-elle.
La coopération française s’intéresse à la mise en place de la Chambre des métiers de l’artisanat au Gabon depuis le lancement de cette idée. Pour mémoire, au mois de novembre 2017, une mission des représentants de l’Assemblée permanente des Chambres des métiers et de l’artisanat (APCMA) de France et de la Chambre des métiers de l’artisanat du Burkina Faso, a séjourné à Libreville pour étudier la faisabilité de la mise en place d’une Chambre nationale des métiers au Gabon.
SeM
Pour venir en aide aux catégories de populations qui éprouvent des difficultés concernant leur insertion professionnelle, notamment les jeunes, les personnes handicapées ou encore les salariés en fin de carrière, le récent Conseil des ministres, tenu au Palais du bord de mer, a adopté des textes qui améliorent l’employabilité de ces couches vulnérables.
D’après le communiqué du Conseil des ministres, le gouvernement a mis en place le contrat aidé qui est «un contrat de travail dérogatoire du droit commun, pour lequel l’employé qui adhère à un programme spécifique en matière d’emploi, reçoit une aide financière ou bénéficie de mesures d’incitations fiscales».
Cette dérogation permet aux demandeurs d’emploi d’une certaine catégorie, de bénéficier d’un affranchissement de la réglementation en matière d’emploi, encadré par une ordonnance gouvernementale dépouillée de toutes les contraintes administratives et juridiques, qui offre des avantages, à la fois aux employeurs et aux employés.
Pour ce qui est de sa mise en œuvre, le bénéficiaire du contrat aidé, préparé par le Ministère du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle, peut, à la fin de la période d’un an, être titularisé dans le cadre d’un CDI ou d’un CDD.
SeM
Le Conseil d’administration de la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (Bdeac), s’est tenu à Brazzaville au Congo, le mercredi 24 janvier 2018, sous la présidence de Fortunato Ofa Mbo Nchama, président de la Banque.
Examinant les dossiers de prêts, le Conseil a approuvé cinq propositions de financement pour un montant total de 33,125 milliards FCfa. Dans le détail, le Cameroun a obtenu 800 millions FCfa pour le projet de construction de la petite centrale hydroélectrique de Mbakaou. Ce sera la toute première infrastructure de ce type, portée par un producteur indépendant. Sa mise en service est prévue en octobre 2018. Elle permettra d'alimenter plus de 1 500 ménages établis dans huit villages de la patrie septentrionale du pays, plus précisément dans l’Adamaoua.
Un montant de 20 milliards a été affecté au projet de développement d’une infrastructure de stockage des hydrocarbures à Libreville (Gabon) par la société Gabon Global Logistics (GGL). Le Gabon a encore bénéficié d’un financement de 5 milliards FCfa pour la réhabilitation et l’élargissement de la route nationale PK 5 - PK 12 à Libreville, la capitale du pays.
La République centrafricaine (RCA) a quant à elle, obtenu 4,5 milliards FCfa pour la création d’un complexe agro-industriel de palmiers à huile par la société Palm d’Or.
Pour la Guinée équatoriale, c’est un montant de 2,9 milliards FCfa qui a été accordé pour le projet de construction du Centre hospitalier Mama Bang à Bata.
Sylvain Andzongo
Les questions liées à la gestion des forêts, notamment par les communautés, étaient récemment au cœur des échanges, entre le ministre de la Forêt, Pacôme Moubelet Boubeya et l'ONG Brain Forest.
Au cours de ces échanges, Pacôme Moubelet Boubeya et ses hôtes ont exprimé une convergence de vues sur plusieurs points et ont convenu de mettre en place un cadre d'échanges réguliers.
Selon Pacôme Moubelet Boubeya, «cette initiative s'inscrit dans le cadre de la convention de partenariat que le Ministère de la forêt entretient et qu’il entend d’ailleurs renforcer, avec quelques acteurs de la société civile, en vue de la lutte contre l'exploitation forestière illégale».
Stéphane Billé
Le Premier ministre, Emmanuel Issoze Ngondet, a reçu ce 30 janvier 2018, le rapport du comité technique chargé de mettre en place un dispositif de financement public cohérent.
Présenté par le ministre de l’Economie, Régis Immongault Tatangani (photo), cet instrument constitue un axe central du Plan de relance économique, à travers la création de synergies et le renforcement de la capacité à financer le développement. Il fixe également les objectifs spécifiques à atteindre pour un meilleur système de financement public.
Il précise enfin les ressources à mobiliser, les actifs à valoriser, les agents économiques à financer, la mobilisation de l’épargne publique, en faisant converger l’ensemble des dépôts publics vers la Caisse de dépôt et de consignation (CDC).
Satisfait du travail abattu par le comité technique, Emmanuel Issoze Ngondet a néanmoins noté quelques amendements qu’il a souhaité voir modifier. Tout comme, il a insisté sur l’urgence d’un assainissement du système bancaire public, notamment la Banque gabonaise de développement (BGD), Post Bank et la Banque de l'Habitat.
Stéphane Billé