Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

En marge du sommet Union européenne/Union africaine qui s’est achevé à Abidjan les 29 et 30 novembre, la Banque africaine de développement a convié les représentants des Commissions économiques régionales (CER) du continent, à la réunion de la consultation de la stratégie « High 5».

Après avoir appelé les représentants des CER à examiner les acquis et les réussites de l’intégration régionale en Afrique et les améliorations qu’il convient d’apporter aux freins qui limitent la promotion de cet idéal, le président de la BAD, Akinwumi Adesina a présenté les objectifs de cette stratégie. Ils se déclinent en cinq axes qui visent à éclairer l'Afrique, à l'alimenter en énergie et la nourrir ; travailler à l’industrialiser ; intégrer le continent et améliorer la qualité de vie des populations qui y vivent.

Pour y parvenir, assure le président de la BAD, l’institution compte s'appuyer sur des piliers stratégiques en étroite collaboration avec les CER du continent. Il s'agit notamment de la connectivité des infrastructures énergétiques, de transports et des TIC.

Le développement du commerce, l’intégration et l’amélioration du climat des investissements sont d’autres piliers qui apparaissent nécessaires aux yeux d’Akinwumi Adesina.

SeM

Le Maroc va ouvrir un centre de formation aux métiers de l’architecture à Libreville et du design. C’est l’une des résolutions prises à l’issue de la visite de travail effectuée par une délégation d’hommes d’affaires du royaume chérifien au Gabon, il y a quelques jours.

Au ministère du Travail et de la formation professionnelle, l’équipe conduite par l’ambassadeur du Gabon au Maroc, Abdul Razzaq Guy Kambogo, a présenté le projet.

«Nos interlocuteurs nous ont présenté un projet dans le cadre de la formation professionnelle, notamment la possibilité d’ouvrir un centre de formation professionnelle dédié aux métiers de l’architecture et du design.», explique le ministre du Travail, Carmen Ndaot. Pour elle, cette initiative constitue une belle opportunité qui permet de valoriser le patrimoine national dans le cadre de la transformation du  bois.

«Il y a des secteurs prioritaires. Nous avons cru comprendre qu’il y a matière à faire dans certains domaines comme le bois, certains métiers du numérique parce que le numérique est une chose nécessaire au développement. Sans numérique il n’y a pas de développement. Il faut se coller au progrès et nous avons tout pour réussir : La volonté et les moyens. Il faut simplement qu’on se mette d’accord.», assure Hamid Jabri, représentant de la Chambre de commerce et des industries du Maroc.

Dans les prochains jours, l’on devrait s’attendre à l’ouverture du centre de formation Mohammed VI, basé dans la commune d’Akanda, et spécialisé dans les métiers du transport et de la logistique.

SeM

Le directeur général de Total Gabon, dans cette interview accordée au quotidien pro gouvernemental «L’Union», analyse l’impact de la réduction de la production, les performances de la compagnie au cours des neuf premiers mois de l’année et revient sur les perspectives financières, les investissements de la société au Gabon et le comportement des cours du baril pour les prochaines années.

Monsieur le Directeur général, à la lumière des performances réalisées par la compagnie sur les neuf premiers mois de l’année, y a-t-il des raisons d’espérer que la situation se stabilise ?

Henri-Max Ndong Nzué : Oui effectivement. Nos résultats progressent par rapport à l’année 2016. Si on regarde le résultat net, on se situe au niveau de 21 millions de dollars pour les neuf premiers mois de l’année. Ce qui est une belle performance pour Total Gabon. Au-delà de l’amélioration des prix du pétrole, il y a derrière cette performance, le travail de réduction des coûts réalisés par les équipes de Total Gabon. Les coûts  opératoires ont été quasiment divisés par deux en passant de 20 dollars le baril en 2013 à moins de 11 dollars aujourd’hui.

Un autre élément qui a permis de soutenir notre performance est l’amélioration de la disponibilité de nos installations. Par rapport à 2016, nous avons gagné 5 points. On est passé de 82% à 87% de taux de disponibilité de nos installations, ce qui a contribué à augmenter notre production sans quasiment des coûts additionnels.

Les qualités de brut commercialisées par Total Gabon se sont bien vendues et ont même enregistré une hausse de leur prix. Est-ce qu’on peut espérer, à juste titre, que le prix du baril sera à un niveau supérieur à 50 dollars dans les prochaines années ?

Effectivement, nous constatons une réelle embellie des cours du pétrole entre les années 2016 et 2017, qui provient essentiellement de la décision des pays OPEP, rejoints par quelques pays non-OPEP comme la Russie, de mettre en place un système de quota de leur production. Notre pays, de nouveau membre de l’OPEP, apporte naturellement sa contribution.

Sur les neuf premiers mois de l’année 2017, la moyenne de la qualité Brent de mer du Nord a été de 51,8 $/bbl contre 41,9 $/bbl en 2016. L’impact de limitation de l’offre de pétrole a eu un effet immédiat sur les marchés. Pour ce qui est des prévisions à court et moyen terme, nous voyons un environnement plutôt volatile. L’analyse des fondamentaux montre que, même avec la mise en place des quotas OPEP, l’offre de pétrole reste soutenue grâce à la dynamique du pétrole de schiste aux Etats Unis qui continue à apporter de nouvelles capacités de production sur le marché. En revanche à moyen et long terme, au-delà de 2020, du fait de la réduction des investissements nécessaires pour compenser le déclin naturel des champs en production et accroître les capacités de production, l’offre du pétrole devrait être un peu plus tendue du fait d’une demande qui devrait continuer à croître.

La cession à Pérenco de plusieurs champs dans le cadre d’un recentrage de vos actifs en mer a-t-elle finalement abouti ?

En effet, afin de maximiser la valeur de notre portefeuille d’actifs, nous avons décidé de céder nos actifs opérés à terre pour nous recentrer sur notre cœur d’activité en mer, autour des secteurs d’Anguille et de Torpille. Cette opération comprend également un partenariat stratégique sur le secteur, plus au Sud de Grondin où nous transférons la gestion des opérations à Perenco pour bénéficier des synergies générées par la proximité de leurs installations. Cette transaction qui avait reçu l’aval des plus hautes autorités de l’Etat a été  approuvée formellement par décret du Président de la République le 23 octobre 2017.

Enfin, sur le plan opérationnel, nous avons transféré la gestion de l’ensemble des sites à la société Perenco Oil & Gas Gabon le 31 octobre à minuit. Pour Total Gabon, c’est une nouvelle page qui s’ouvre. Je tiens à souligner le professionnalisme dont ont fait preuve les équipes de Total Gabon pendant la phase de transition. Nous allons désormais concentrer notre énergie à accroître la valeur de notre portefeuille en mer tout en poursuivant nos travaux d’exploration en mer profonde.

Qu’en est-il aujourd’hui des agents en poste sur ces sites ?

Conformément à la loi gabonaise, les collaborateurs affectés sur les sites transférés ont été repris par Perenco dans le cadre de contrats à durée indéterminée sans perdre leurs acquis sociaux. On me signale toutefois qu’un agent sur les 35 concernés, serait encore hésitant.

Qu’est devenu huit mois plus tard, le vaste plan de restructuration interne annoncé dans le cadre de cette opération ?

La part de production, opérée par nous ou par d’autres sociétés, revenant à Total Gabon est plutôt stable avec une baisse d’environ 10%. Sur la base de l’année 2016, elle serait d’à peu près 45 000 barils/jour. En revanche, cette transaction entraîne une baisse d’environ 40% de notre production opérée. La réduction de notre volume d’activité nécessite que nous nous réorganisions pour rester efficaces et agiles dans un environnement pétrolier toujours volatil et marqué par des prix du pétrole plutôt bas même si ceux-ci sont remontés au-dessus de 60 dollars le baril, du fait essentiellement des tensions géopolitiques au Moyen Orient.

Conformément à la tradition de dialogue social présente dans notre société, nous nous sommes concertés avec les représentants du personnel pour la mise en place d’un nouveau plan de départs volontaires. Celui-ci permet à certains de nos seniors de pouvoir anticiper leur retraite dans de bonnes conditions et à ceux de nos jeunes avec l’esprit entrepreneurial de disposer d’un capital pour se lancer ! Il n’y a donc pas eu de licenciement comme je m’y étais engagé. La direction des ressources humaines, en liaison avec la hiérarchie, fait un travail remarquable de reclassement de certains de nos collaborateurs en mettant en place, chaque fois que c’est nécessaire, des actions de formation.

C’est donc une nouvelle organisation que nous allons mettre en place à partir du 1er janvier 2018. Elle vise d’une part, à maximiser notre production avec une entité dont l’objectif sera d’identifier tous les jours les opportunités d’accroissement de notre production ; et d’autre part, à préparer le futur en réunissant au sein de la même entité, les collaborateurs en charge de développer de nouvelles ressources tout en minimisant les investissements associés.

Avez-vous atteint votre objectif principal qui consistait au recentrage sur vos actifs stratégiques en mer, pour assurer le futur de votre société?

Depuis, la chute brutale des prix du pétrole fin 2014, nous avons lancé de nombreuses initiatives pour rendre notre société plus robuste. Souvenez-vous qu’en 2015, nous publions un résultat négatif avec des prix du pétrole en moyenne de 52,4 dollars le baril pour le marqueur Brent. Au premier semestre 2017, avec une moyenne du Brent à 51,7 dollars le baril ; notre résultat net est de nouveau positif. Cela vous donne la mesure du travail déjà réalisé par les équipes de Total Gabon.

En termes d’objectifs, notre première exigence est d’assurer la sécurité des personnes qui travaillent pour notre société et limiter notre impact sur l’Environnement. En ce qui concerne la sécurité, nous venons de battre notre record en atteignant 932 jours consécutifs sans accident avec arrêt. C’est une performance remarquable mais il nous faut rester vigilant et mobilisé de manière à faire de la sécurité, une valeur fondamentale partagée par tous.

Un autre élément sur lequel nous avons progressé et devons poursuivre nos efforts est l’excellence opérationnelle. Outre les points mentionnés ci-dessus, la réorganisation en cours comprend une révision de notre mode opératoire devant nous permettre de maximiser la disponibilité de nos installations. On ambitionne de gagner trois points chaque année pour atteindre 91% en 2019. Trois points de disponibilité additionnelle de notre outil de production représentent 1 000 barilsl/jour de production, soit le meilleur débit initial d’un nouveau puits de développement dans le réservoir Anguille ! Pour résumer, pour assurer l’avenir de notre société, nous recherchons l’excellence opérationnelle dans tous les domaines.

Bien que le baril de pétrole soit remonté ces derniers jours, les analystes restent très prudents quant à son évolution.  Quelles sont aujourd’hui les nouvelles orientations stratégiques de l’entreprise ? Total Gabon a-t-il encore de grands projets d’investissement au Gabon ?

Nous pensons que les prix du pétrole resteront volatils sur le court terme. C’est pour cela que nous mettons en place une organisation capable de résister à un environnement de prix durablement bas. En tant qu’industriel, notre attention doit être portée sur les leviers sur lesquels nous pouvons agir. En premier lieu nous devons à travers l’amélioration de notre efficacité opérationnelle, poursuivre la baisse de nos points morts. Nous avons ramené nos coûts opératoires à environ 11 dollars le baril en 2017. Notre ambition est de descendre en dessous de 10 dollars le baril en 2019. C’est grâce à cette base solide, ce socle, que nous pourrions rebondir et lancer de nouveaux projets.

Nous avons certes un portefeuille riche d’opportunités  mais comme déjà indiqué l’année dernière, leur mise en œuvre suppose deux préalables. En premier lieu, nous devons poursuivre le travail d’optimisation du design de nos projets pour en baisser les coûts de développement. Mais si cela s’avère insuffisant pour assurer une rentabilité acceptable, nous aurions alors besoin d’un accompagnement de la République gabonaise pour, dans une logique gagnant/gagnant, adapter la fiscalité aux nouveaux enjeux induits par le contexte actuel, et permettre le lancement de nouveaux investissements. Au-delà, Total Gabon poursuit ses travaux d’exploration en mer profonde, notamment sur le bloc Diaba, permis sur lequel nous avons réalisé une découverte de gaz à condensats.

Que répondez-vous à ceux  qui pensent qu’en cas de persistance de la crise pétrolière, Total Gabon n’aura pas d’autres choix, à l’instar de Shell Gabon, que de se retirer du pays en vendant ses actifs à un repreneur, et que la cession de vos champs mâtures à Pérenco n’est que la première étape d’un désengagement en catimini du groupe pétrolier…

Par nature, j’évite de spéculer sur l’avenir et préfère me concentrer sur les sujets sur lesquels nous avons une emprise. Mon horizon, comme celui des collaborateurs de Total Gabon est la réussite de la transformation de notre société et la mise en place d’un socle solide qui va  nous permettre de créer les conditions d’une relance de nos investissements pour assurer l’avenir de notre entreprise. Et nous sommes sur la bonne voie.

Pour finir, je voudrais simplement rappeler que le groupe Total, actionnaire majoritaire de Total Gabon a réaffirmé à plusieurs reprises à travers ses principaux dirigeants son engagement durable de poursuivre le développement de nos activités au Gabon.

SeM avec l'Union

 

Parce que la transformation digitale constitue pour les grandes entreprises, les multinationales ainsi que les PME en devenir «un impératif stratégique et d’innovation pour la croissance», la chambre de commerce de Libreville accueille, apprend-on dans la presse locale, les acteurs de ce secteur afin de discuter des apports concrets du numérique dans les différents métiers et l’écosystème des affaires au Gabon.

Pour les organisateurs, il s’agit de réunir les grandes entreprises, les PME industrielles, les PME de services et des start-up autour du thème de l’évènement dédié à la croissance du secteur. L’évènement permettra aux chefs d’entreprises de définir les priorités dans le domaine de l’innovation, d’en dégager la nécessité, d’entrevoir les bénéfices et de capitaliser les expériences acquises, lors des échanges avec les experts occidentaux.

Les entreprises vont également profiter de cette plateforme pour acquérir de nouveaux outils qui les préparent aux défis de la révolution digitale et aux enjeux de l’économie numérique.

SeM

jeudi, 30 novembre 2017 07:28

Le Parlement adopte la loi de finances 2018

C’est à l’unanimité que les députés ont adopté la loi de finances 2018 équilibrée en ressources et en charges, à la somme de 2 688,8 milliards FCFA, contre 2 860 milliards dans la loi de finances rectificative 2017. Ce qui consacre une diminution de 171,2 milliards Fcfa.

Le budget qui sera lancé dès janvier prochain, arrive à un moment où le pays exécute la mise en œuvre du Plan de relance économique adopté depuis l’année dernière et marquera la fin du gaspillage dans une certaine mesure. Car, les dépenses de l’Etat viennent de connaître une cure d’amaigrissement qui n’est pas du goût de certaines administrations. Des dépenses en réduction initiées depuis l’exercice 2016 et qui se justifient par le fait que le gouvernement a eu recours aux ressources de trésorerie et de financement.

Une situation renforcée, selon le ministre du Budget et des Comptes publics, Jean Fidèle Otandault, par les efforts de réduction du train de vie de l’Etat ainsi que ceux du soutien des prix des produits pétroliers à la pompe.

En attendant que le Sénat ne valide en dernière lecture cette loi de finances, la loi de règlement a, elle aussi, été adoptée par la chambre basse du Parlement.

SeM

 

Selon les statistiques produites, ce mois de novembre 2017, par la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac), les cartes prépayées ont permis 868 294 transactions internationales d’une valeur dépassant 30 milliards FCFA dans la Cemac, en 2016.

La Beac note que les transferts internationaux via la monnaie électronique se font à travers les cartes prépayées internationales, depuis leur lancement en 2012. La Beac précise que ces statistiques sur les cartes bancaires n’intègrent pas les données de BGFIBank Gabon, l’un des acteurs majeurs des cartes prépayées (environ 50 000 porteurs). Car, la banque a momentanément restreint son activité de cartes prépayées, le temps de se réorganiser en interne afin d’assurer un traitement sécurisé des opérations.

Les cartes prépayées sont émises par treize banques (Ecobank Cameroun, UBA Gabon, UBA Congo, Afriland, CBC, Société générale…),  avec pour partenaires techniques, des gestionnaires de plateforme généralement installés hors de la Cemac. Certaines universités camerounaises ont, par exemple, noué un partenariat avec UBA Cameroun afin d’offrir des cartes prépayées aux étudiants. Au Tchad et au Congo, les cartes prépayées sont davantage utilisées par les étudiants installés à l’étranger. Ils perçoivent, par ce moyen, des bourses ou l’aide de leurs parents.

S.A

Le président de la Commission des marchés financiers (CMF), Jean Claude Ngbwa (photo), a réuni le 28 novembre 2017, à Douala, tous les acteurs du marché financier du Cameroun.

A l’ordre du jour de ce cadre de concertation permanent avec la place financière, la communication du président de la CMF, à la suite de la décision d’intégration des marchés financiers, prise par la Conférence des chefs d’Etat de la Cemac, lors du sommet extraordinaire tenu à Ndjamena, le 31 octobre 2017. Au cours des échanges, Jean Claude Ngbwa a déclaré que le régulateur national du secteur a pris acte des effets positifs de cette décision qui consacre l’intégration des marchés financiers de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (Cemac).

Jean Claude Ngbwa a présenté aux acteurs du marché national les étapes devant concourir à la mise en œuvre effective de la décision des chefs d’Etat, en vue d’aboutir à l’installation du régulateur et de la bourse régionaux, respectivement à Libreville (Gabon) et à Douala (Cameroun). Au cours des échanges, les participants se sont principalement interrogés sur le sort des activités du marché financier national et des structures du marché pendant la période menant à l’intégration totale des deux places financières.

M. Ngbwa a indiqué à tous les acteurs, qu’en attendant la mise en œuvre effective de la décision de la Conférence des chefs d’Etat, sous réserve des orientations gouvernementales et des prescriptions attendues de l’Acte additionnel de la Cemac sur cette décision, la CMF continue à exercer son rôle de régulateur du marché financier national.

En conséquence, tous les acteurs (Douala Stock Exchange, dépositaire central, Banque de règlement, prestataires de services d’investissement) poursuivent leurs activités respectives dans le cadre de la dynamisation du marché financier et dans la perspective de l’intégration des deux places financières de la sous-région.

Sylvain Andzongo

Dans le cadre de la ‘’mission Corymbe 139’’, mission de présence quasi-permanente des forces armées françaises dans le golfe de Guinée, la frégate ‘’Germinal’’ a fait escale à Port-Gentil du 19 au 23 novembre 2017.

Plusieurs actions de formation au profit de la marine gabonaise ont été conduites à cette occasion. Il s’agissait entre autre : du renforcement des capacités des marins aux techniques de la lutte contre les incendies ; à la conduite des visites de navires, au savoir-faire s’inscrivant dans le champ de l’action de l’état en mer, visant à la sécurisation de la zone maritime.

Au cours de cette mission, des plongeurs gabonais ont également pu se former sur les techniques de propulsion, la mécanique et plus largement sur les systèmes de navigation.

Pour rappel, la ‘’Mission Corymbe’’ est un dispositif naval mis en place en 1990 par la marine nationale française, visant à assurer la présence permanente d'un bâtiment, au moins, dans le Golfe de Guinée et au large des côtes d'Afrique de l'Ouest.

La Corymbe relève ainsi d'une logique de puissance militaire, en complément du dispositif militaire français déployé en Afrique occidentale. L’une de ses principales missions est de lutter contre la piraterie et le brigandage. Le dispositif, indique-t-on, relève en outre de la diplomatie navale française et souligne l'intérêt que porte la France pour la situation des pays bordant le Golfe de Guinée.

Stéphane Billé

A la faveur d’une récente sortie médiatique, l‘ancien candidat à l’élection présidentielle d’août 2016, par ailleurs, président de la formation politique « Ensemble pour la République », vient de passer la situation sociopolitique et économique du pays en revue.

A propos du projet de révision constitutionnelle qui anime fortement les chaumières en ce moment, le dirigeant indique que le processus fait bel et bien partie intégrante des recommandations issues du dialogue politique, tenu du 18 avril au 25 mai 2017 à Libreville. Au terme de la rencontre, tous les participants se sont mis d’accord sur des positions communes et consensuelles.

En clair, souligne Dieudonné Minlama Mintogo (photo), «le projet de révision constitutionnelle intègre notamment, la durée des mandats politiques (mandat présidentiel, mandat de député, mandat sénatorial et mandat local) et le mode de désignation, la durée du mandat des membres de la Cour constitutionnelle et les missions de celle-ci».

«Il définit également les rapports entre l’exécutif et le Parlement, ainsi qu’entre le président de la République et le Premier ministre s’agissant de l’exécutif. Ce même projet de texte appelait également à une réforme de la justice.», poursuit-il.

Mais compte tenu de la proximité des prochaines échéances législatives (Avril 2018), et sachant qu’il faille revoir le cadre juridique et institutionnel de gestion desdites élections, Dieudonné Minlama Mintogo s’interroge toutefois, sur les délais de la mise en œuvre des mécanismes de ce processus. Ceux-ci portent notamment sur : le temps à mettre pour la modification de la Constitution; la révision de la loi sur les partis politiques et la loi électorale ; la mise en place de la nouvelle autorité en charge des élections ; le processus d’enrôlement des électeurs ; la fiabilisation du système biométrique, ainsi que sur le processus du nouveau découpage.

Malgré tout, il appelle à un respect desdites échéances, dans un esprit de conciliation, de maintien de la cohésion et de la sérénité et non pas dans l’affrontement et la division.

A cet effet, il lance une invite à la classe politique et à toutes les parties prenantes au dialogue de définir un chronogramme réaliste de mise en œuvre des accords politiques, en vue de l’organisation d’élections crédibles.

Stéphane Billé

En 2018, le Gabon qui va assurer la présidence de la Conférence des Chefs d’Etats et de gouvernements ainsi que celle du Conseil des ministres des 17 pays de l’Ohada, entend mettre en œuvre les dispositions du nouveau système comptable de l’organisation. La nouvelle a été communiquée à l’occasion de la tenue à Libreville du Symposium national d’adaptation aux nouvelles normes comptables du Syscohada.

«Pour le droit comptable qui nous réunit ici, on n’est plus tout à fait en harmonie avec l’évolution au plan mondial, notamment avec le droit boursier. Or, nous avons aujourd’hui de grandes sociétés qui se constituent dans nos pays et qui sont présentes sur des places boursières. Nous avons aussi noté qu’il y a des améliorations à apporter au système comptable qui était en vigueur. C’est pour cela que la réforme a été menée sur décision de nos Etats, et doit entrer en vigueur pour la première partie, dès le 1er janvier prochain.», explique Dorothé Cossi Sossa (photo), secrétaire permanent de l’Ohada.

Ainsi, les professionnels de la comptabilité des administrations gabonaises se remettent à l’école, pour s’arrimer au nouvel instrument juridique. « C’est un droit nouveau, des techniques nouvelles qui entreront en vigueur pour que ces personnes s’y habituent dès à présent.», poursuit le secrétaire permanent.

SeM

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