A la faveur de la tenue du congrès du parti démocratique gabonais à Angondje au nord de la capitale, le président de la République Ali Bongo Ondimba (photo), a appelé ses camarades du parti à lui faire des propositions concrètes et pertinentes afin de mettre hors d’état de nuire les maux qui minent l’intégrité des serviteurs de l’Etat.
«Les Gabonais attendent nos propositions pour remédier sans tabou aux maux qui minent notre société : j’ai nommé la mal gouvernance dans l’action publique, la corruption à laquelle se livrent quelques-uns et jette l’opprobre sur tous, mais aussi le clientélisme, la faiblesse du sentiment d’intérêt général et l’inégalité des chances.», lance le chef de l’Etat.
Si la victoire lors des échéances électorales est nécessaire, celle-ci ne constitue pas une licence à toutes les dérives. Aussi faut-il capitaliser la confiance du peuple et l’utiliser dans l’intérêt de son développement. «Il faut user de la confiance que le peuple nous a donné pour changer le pays, changer la société, changer la vie des Gabonaises et des Gabonais.», martèle le président de la République.
Il y a quelques mois, une vaste opération de traque des gestionnaires indélicats a été lancée par le chef de l’Etat afin d’assainir les mœurs publiques. Après les premières grosses prises, l’opération semble coincée.
SeM
L’information de l’Agence France Presse (AFP) reprise par la presse locale, faisant état de la cession des actifs d’Addax Petroleum au Gabon et au Nigeria, fait l’effet d’un coup de tonnerre. Car, cela ferait alors un opérateur de plus qui met sur le marché ses parts dans les champs pétroliers en onshore et en offshore.
En fait, rapporte l’AFP, la compagnie pétro-gazière chinoise a déjà pris langue avec la banque française BNP Paribas pour la conduite de cette transaction future en Afrique centrale et de l’Ouest.
Les actifs mis sur le marché au Gabon sont au nombre de six et concernent les champs onshore de Dinonga, Irondou et Koula/Damier ; le site offshore d’Etam fait également partie des licences qu’envisage de céder l’opérateur chinois.
La vente des actifs au Gabon et au Nigeria, est le résultat d’un vaste mouvement enclenché par la compagnie depuis son siège de Genève au mois d’août dernier. La compagnie, d’après le journal La tribune de Genève, annonçait dans un communiqué signé du président de Sinopec la fermeture des bureaux de Genève, d’Aberdeen en Ecosse et de Houston aux Etats-Unis.
En dehors de la crise pétrolière, Addax Petroleum a souvent été confronté à des situations préoccupantes avec les autorités gabonaises pour ce qui est de la vérité sur les quantités de barils pompées, le paiement de la TVA et bien d’autres.
Dans une vaste opération de redressement du comptage des volumes de pétrole pompés au Gabon par les compagnies pétrolières, menée par la direction générale des hydrocarbures, Addax avait été contraint de s’acquitter d’une amende de 400 millions de dollars.
D’autres épisodes tout aussi malheureux, ont émaillé le séjour de cette compagnie sur le sol gabonais ces derniers temps.
SeM
Après les métiers des hydrocarbures et de l’agriculture respectivement dans les villes de Port-Gentil et de Mouila, le ministère des PME et JA Gabon viennent de procéder au lancement de l’espace d’incubation des métiers du bois dans la zone économique à régime privilégié de Nkok. Son objectif vise à assurer la spécialisation des jeunes dans les travaux de finition d’objets en bois, la conception et le design sur imprimante 3D, ainsi que le montage des projets dédiés à l’entreprenariat et à l’employabilité notamment à travers les programmes «ITS TYME» et «Career success».
Ainsi, après avoir organisé une formation financée par l’Organisation internationale de la Francophonie pour les 37 entreprises de transformation du bois implantées au sein de la zone de Nkok, 20 apprenants âgés entre 16 et 25 ans suivront pendant un an, une formation théorique.
Au terme de la formation, les meilleurs apprenants bénéficieront d’un appui financier de la BAD à travers l’Agence nationale de promotion des investissements.
SeM
Les Nations Unies ont réaffirmé leur détermination à continuer à soutenir les efforts de paix et de sécurité en Afrique centrale, en étroite collaboration avec leurs partenaires régionaux, en particulier la CEEAC.
Dans une allocution le 8 décembre dernier, lors de la 45e réunion du Comité consultatif permanent des Nations Unies, chargé des questions de sécurité en Afrique centrale (UNSAC), François Louncény Fall, Représentant spécial du Secrétaire général et chef du Bureau régional des Nations Unies pour l'Afrique centrale (UNOCA), a insisté sur cet engagement après avoir exprimé ses inquiétudes par rapport à la situation politique et sécuritaire dans la sous-région.
Celle-ci « demeure confrontée à de nombreux défis », a-t-il relevé, en mettant par ailleurs l’accent sur les difficultés auxquelles font face certains pays membres de l’UNSAC. M. Fall a cité le cas du Burundi et de la République démocratique du Congo (RDC) où « les tensions politiques et sécuritaires » constituent toujours « une source de profonde préoccupation ».
« J’appelle toutes les parties prenantes à faire le choix du dialogue, inclusif et de bonne foi, pour résoudre leurs différends par la voie pacifique », a-t-il souligné, précisant, en ce qui concerne la RDC, qu’il est important de renforcer les efforts en vue de la mise en œuvre de l’accord politique du 31 décembre 2016.
François Louncény Fall a également évoqué les tensions dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun, notamment pour réitérer le sentiment et la position de l’ONU. «Nous condamnons les récentes attaques perpétrées contre les forces de défense et de sécurité ayant entrainé des pertes en vies humaines », a-t-il insisté, rappelant que les Nations Unies « tiennent au respect de l’intégrité territoriale et de la Constitution du Cameroun ».
Le chef de l’UNOCA a aussi émis le vœu que le gouvernement camerounais poursuive ses efforts pour un dialogue afin « de faire baisser de manière durable les tensions persistantes ».
Par ailleurs, M. Fall a attiré l’attention sur la situation qui prévaut dans la région du Pool (Congo), compte tenu du « contexte socio-économique national difficile ».
Quant à la République centrafricaine, il a salué le huis-clos ministériel qui a y été consacré et au cours duquel tous les chefs de délégation de l’UNSAC ont fermement redit leur soutien à la reconstruction d’un Etat centrafricain fort.
Stéphane Billé
La liste des équipes devant prendre part à la 13e édition de la Tropicale Amissa Bongo, du 15 au 21 janvier prochain est dévoilée.
Comme depuis onze ans, l’équipe de Jean-René Bernaudeau habituée également au Tour de France sera présente sur les routes du Gabon sous les couleurs de Direct Energie avec les deux derniers vainqueurs de la Tropicale, Adrien Petit en 2016 et Yohann Gène en 2017.
Une autre équipe française Delko Marseille-Provence KTM sera également au départ comme l’an dernier, emmenée cette fois par leur nouveau directeur sportif Andy Flickinger qui avait dirigé auparavant Thomas Voeckler.
Les Italiens de Wilier-Triestina présents depuis des années sur les difficiles routes du Tour d’Italie vont découvrir le parcours gabonais tout comme les Portugais du Sporting Tavira qui viendront avec leur leader italien Rinaldo Nocentini ancien porteur du maillot jaune du Tour de France.
L’équipe allemande Bike Aid, habituée des épreuves en Afrique, complète la liste des équipes professionnelles.
Au cours de cette édition, on retrouvera la Tunisie qui n’était plus revenue à la Tropicale Amissa Bongo depuis 2012, mais aussi les coureurs de l’Ile Maurice, dirigés par Michel Thèze, le premier entraîneur de Chris Froome au centre mondial de l’UCI, qui vont découvrir l’épreuve gabonaise.
Au niveau continental, on note également la participation du Gabon, du Burkina Faso, du Cameroun, de la Côte d’Ivoire, de l’Erythrée, de l’Ethiopie, du Maroc de l’île Maurice, du Rwanda et enfin de la Tunisie.
Stéphane Billé avec le service de presse de la Tropicale.
Au regard des signes de caducités que présente désormais, le logiciel Sydonia ++, utilisé par le système informatique des douanes gabonaises, le nouveau Directeur générale général des Douanes et droits indirects, Raymond Okongo (photo), vient d’engager la réforme dudit système.
Selon les experts, le logiciel Sydonia ++, mis en service depuis 1999, et encore utilisé dans les ports de Libreville, Owendo et Port Gentil, présente aujourd’hui d'énormes signes de vétusté. Et du fait de cette caducité, il serait désormais à la portée des hackers, soulignent également les experts.
Au regard de ces multiples anachronismes, et conscient de l’impératif arrimage de ses services à la nouvelle donne, Raymond Okongo, a donné instruction au directeur de l’informatique de faire un état des lieux sur le système informatique.
Selon lui, la nécessité dans les meilleurs délais, de la matérialisation d’une réforme censée doter les douanes gabonaises des outils plus performants, se pose désormais avec insistance.
Par ailleurs, un processus d’arrimage des douanes gabonaises aux systèmes de contrôle actuellement en vigueur à travers le monde, s’inscrit dans le cadre des prescriptions du FMI au Gabon, pour l’amélioration de sa gouvernance budgétaire et financière.
La réforme sera soutenue par la CNUCED, qui est un organe onusien visant à intégrer les pays en développement dans l'économie mondiale.
Stéphane Billé
D’après le ministre des PME, Biendi Maganga Mousssavou (photo), seul l’artisanat n’a pas encore bénéficié d’un cadre juridique permettant d’accompagner efficacement l’artisan dans l’exercice de son métier. Cette situation, assure-t-il, «constitue une entrave à son développement, à la promotion des activités qui lui sont dévolues, et dévalue sa réelle contribution à l’économie nationale».
Pour corriger ce déséquilibre institutionnel, le gouvernement vient de présenter au Parlement, le projet de loi portant organisation et développement du secteur. Outre les instruments juridiques de la politique nationale, la loi sur l’artisanat vise la promotion du secteur avec un ancrage sur la normalisation.
«Le projet de loi précise le cadre général de l’artisanat, définit les différents domaines qui le composent, stratifie les activités du secteur, met en place un organe d’échanges permanents dont l’action vise à aboutir à la normalisation du secteur», expose le ministre des PME.
Outre ces aspects, le gouvernement entrevoit également la création d’une Chambre nationale des métiers, dont l’objectif visé est d’assurer la régulation du secteur et de lutter contre le développement de l’informel dans cette filière, source de revenus budgétaires conséquents sous d’autres cieux.
SeM
La situation des emplois dans le secteur pétrolier préoccupe les autorités ainsi que les patrons des compagnies pétrolières installées au Gabon. A la faveur d’un forum d’échanges sur la relance dans la filière organisée par l’Union pétrolière du Gabon, Gabon Oil Company, l’Office national de l’emploi et les opérateurs du secteur, les participants ont planché sur l’offre de services à proposer aux employeurs à Port-Gentil, la cité de l’or noir.
«Les assises de Port-Gentil doivent servir de catalyseur pour la création d’emplois qui est un levier incontournable pour réduire le chômage et améliorer les conditions de vie des concitoyens », explique Carmen Ndaot, ministre du Travail, de l’emploi, et de la formation professionnelle.
En fait, dans une conjoncture difficile, rendue défavorable par la chute des cours du brut, les experts, depuis un certain temps, sont convaincus qu’avec la relative remontée des prix du baril observée ces derniers temps, le secteur retrouvera sa croissance d’il y a environ quatre ans pour le bien des compagnies et surtout des emplois supprimés en masse depuis deux ans.
Aussi les échanges de Port-Gentil, assure le ministre du Travail, constituent-ils «des cadres de discussions par excellence pour lever les goulots d’étranglements observés dans la mise en œuvre des prestations aux demandeurs d’emploi».
L’Office national de l’emploi se propose pour cela d’aider les entreprises du secteur des hydrocarbures, au recrutement des profils adaptés aux emplois pétroliers, question de réduire l’improductivité de certains et de retrouver l’efficacité dans l’exécution des tâches. Mais pour cela, un cadre de concertation doit être mis en place afin de permettre une meilleure adéquation formation/emploi dans la filière.
SeM
Les 175 000 tonnes de déchets que génère le Gabon chaque année attisent la convoitise du groupe chinois Shandong Manguo Kangjie Sanitation, spécialisé dans le recyclage des ordures ménagères.
Une mission de ce groupe vient de séjourner à Libreville et a rencontré le vice-président de la République, Pierre Claver Maganga Moussavou, avec pour objectif de mettre en œuvre une collaboration mutuellement bénéfique dans le cadre de la collecte et du traitement des déchets produits au Gabon.
En plus des ordures ménagères et d’autres objets recyclables, la société chinoise compte exporter la production réalisée localement en vue d’assurer la fabrication de divers produits recyclables dans son usine basée en Chine.
Les responsables assurent qu’en plus du Gabon, tous les pays d’Afrique centrale aideront l’opérateur chinois à produire des objets recyclés à partir d’ordures ménagères récupérées dans les pays de la Cemac et exportées vers la Chine.
Selon Pierre Félix Ngomat, représentant de Shandong Manguo Kangjie Sanitation, cité par la presse locale, le Gabon servira de base à la société dont l’installation permettra de créer 3000 emplois, avant que l’extension ne suive dans d’autres pays.
«La base première sera le Gabon ; et partant du Gabon, ils envisagent de s’étendre sur l’ensemble des pays d’Afrique centrale. Ce qui est une bonne opportunité pour notre pays, d’autant que le groupe entend apporter un plus tout en respectant l’environnement», explique-t-il.
SeM
L’Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG) mène actuellement une réflexion sur le système d’octroi des bourses. C’est d’ailleurs, dans ce cadre son nouveau Directeur général, Emmanuel Berre, a devisé avec le Premier ministre, Emmanuel Issoze Ngondet, ce 07 décembre 2017.
Selon Emmanuel Berre, cette réforme est d’autant plus devenue incontournable dans le mesure où, le système actuel d’attribution des allocations d’études dans l’enseignement supérieur, qui veut que l’on octroie la bourse à tous les étudiants sans exclusive, est devenue caduque et onéreuse. En outre, il comporte non seulement de nombreux dysfonctionnements, mais également ses coûts, devenus excessifs, vont croissants d’années en années.
Du coup, de nombreuses interrogations surgissent, dont la primordiale demeure, celle de savoir comment rendre le système d’enseignement compétitif et performant, dans un contexte économique très difficile.
Saluant à juste titre cette démarche du Directeur général l’ANBG, le PM a ensuite rappelé la volonté du chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, de consolider les efforts d’éducation et de formation de la jeunesse gabonaise, en maintenant la paix civile et le principe de l’égalité des chances accordée à tous dans le pays.
Toutefois, a- t-il ajouté : « le contexte économique amène l’Etat à être regardant sur la dépense publique. La réflexion de l’ANBG pose à ses yeux deux problèmes : la soutenabilité de la dépense publique et son efficacité». Avant de conclure, «Le gouvernement soumettra prochainement à l’examen cette profonde réflexion».
Pour rappel, le total cumulé des bourses enseignement secondaire-enseignement supérieur, montre qu’entre 2012- 2017 (18), sept cent mille bourses ont été payées par l’Etat. Et pour la seule année 2017, on annonce un chiffre de 51 milliards FCFA au titre des dépenses de bourses.
Stéphane Billé