La mise en œuvre du processus du passage de secteur informel vers le formel, constitue une forte préoccupation pour les autorités gabonaises en ces temps de baisse des recettes budgétaires.
Le plan de cette mutation a été décliné par la ministre de la Promotion des investissements privés, du Commerce et de l'Industrie, Madeleine Edmée Berre à la faveur d’une réunion qu’elle a présidé le 24 novembre 2017.
L’idée maîtresse véhiculée par la ministre consiste à encourager le passage de l’informel vers le formel en proposant des mesures d’accompagnement, pour susciter l’intérêt des acteurs de ce secteur d’activités, tant sur l’angle fiscal, social, juridique qu’entrepreneurial.
Cette rencontre s’inscrivait également dans le cadre des orientations gouvernementales édictées par le Plan de relance de l’économie. Notamment, dans le cadre de l’élargissement de l’assiette fiscale, l’augmentation des possibilités de ressources, l’amélioration de l’environnement des affaires, mais aussi dans le but d’intensifier la prise en compte des acteurs privés animant le secteur informel.
Cette mutation envisagée par le gouvernement devrait se traduire dans un premier temps, par une panoplie de mesures d’accompagnement d’ordre juridique, fiscal, sécuritaire et administratif à ces petits commerçants informels.
Pour rappel, selon un classement récemment publié par le Fonds monétaire international (FMI), le Gabon est le pays d’Afrique centrale où le secteur informel est le plus important. Il représenterait entre 40 et 50 % du PIB. Sur le continent, le pays se classe au 33e rang sur 37 pays étudiés.
Stéphane Billé
Le premier trimestre 2018 va abriter les assises nationales de la formation professionnelle et technique au Gabon. Celles-ci ambitionnent de répondre aux besoins des chercheurs d’emploi à travers les questions de gouvernance, de financement, le contenu pédagogique et le mode de formulation des problèmes d’emploi et enfin, la connaissance du marché de l'emploi.
Selon Carmen Ndaot, ministre du Travail et de la formation professionnelle et technique, qui était accompagnée du coordonnateur du Bureau de coordination du Plan stratégique Gabon émergent, Liban Soleman, «la mutualisation des efforts financiers entre l'Etat et les principaux bailleurs de fonds est une nécessité ; car, les résultats des assises de la formation professionnelle seront plus probants».
Les différents bailleurs de fonds sont la Banque mondiale, la Banque africaine de développement, l'Union européenne à travers le projet AFIP, la Holding chinoise AVIC International qui assure actuellement la construction de trois centres de formation professionnelle ultramodernes à Nkok dans l’Estuaire, Ntchengue dans l’Ogooue-Maritime, et Franceville notamment à Mvengue dans le Haut-Ogooue. Chacun de ces centres accueillera 1 000 apprenants.
Les assises nationales de la formation technique et professionnelle se tiendront à la suite d’un rapport dressé sur la problématique de l’emploi au Gabon. Ce document est lui-même le fruit d’une étude qui a réuni les experts de ce secteur entre avril et mai derniers à Libreville.
En attendant la tenue des assises l’année prochaine sous le haut patronage du président de la République, les réflexions doivent, selon le ministre, se poursuivre afin de peaufiner le document final.
SeM
Le Comité de stabilité financière en Afrique centrale s’est réuni en session ordinaire, le 21 ordinaire 2017, aux services centraux de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) à Yaoundé, sous la présidence d’Abbas Mahamat Tolli, gouverneur de la Beac et président statutaire.
Au sortir des travaux, Abbas Mahamat Tolli a signé un communiqué selon lequel, analysant les risques et vulnérabilités pesant sur le système financier sous-régional, le Comité a constaté que nombre de défis relevés sont liés à l’évolution du cadre macroéconomique. « Ce dernier continue de subir les effets défavorables de la faiblesse des cours des matières premières avec pour conséquence la persistance de difficultés financières pour les différentes contreparties du système financier, en particulier les Etats membres », indique le communiqué sans en dire plus.
Dans ce contexte, le Comité a souligné l’importance d’une vigilance de tous les acteurs. D’autant plus que les Etats de la sous-région sont frappés de plein fouet par la baisse des recettes pétrolières qui représentent entre 25 et 85% des recettes publiques des cinq pays producteurs de pétrole de la Cemac (exception faite de la République centrafricaine).
Point positif tout de même : le Comité a salué la décision de la Conférence des chefs d’Etat de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) du 31 octobre 2017 de procéder à l’unification du marché financier sous régional.
Sylvain Andzongo
La rencontre entre les investisseurs, la communauté financière sous-régionale et le gouvernement, organisée ce week-end à Libreville, a permis au ministre de l’Economie, Régis Immongault (photo), de faire le point des souscriptions et de présenter les projets dédiés à cette enveloppe.
Au 24 novembre, d’après un haut responsable de la direction générale de la dette, citée par le quotidien pro gouvernemental l’Union, on a déjà enregistré 45 milliards d’intentions de souscriptions. Les 55 milliards de FCfa restants, doivent l’être sur le marché financier avant l’échéance fixée à la fin de ce mois au taux de 6,50%.
Aussi le gouvernement ambitionne-t-il de porter «les intentions des souscripteurs à 200 milliards de FCfa pour tester la confiance des investisseurs dans la signature de l’Etat».
Les fonds ainsi levés permettront de financer des projets d’infrastructures, la construction d’écoles, d’améliorer la voirie urbaine de Libreville et de réhabiliter des structures de santé.
La ventilation présentée par le ministre de l’Economie prévoit 45 milliards de FCfa pour la dette intérieure, 1 milliard de FCfa pour l’achèvement des travaux de construction du palais des sports de Libreville qui doit accueillir la coupe d’Afrique de handball au mois de janvier prochain, tandis que la construction de neuf centres de formation professionnelle, bénéficiera de 9,6 milliards de FCfa.
La route PK5-PK12 recevra plus de 8 milliards de FCfa, de nouvelles salles de classe et l’équipement de certains établissements scolaires en matériels didactiques seront dotés de 2 milliards de FCfa alors que les structures sanitaires recevront une allocation de 3 milliards de FCfa. La somme de 1,6 milliard de FCfa ira au développement de la production agricole, et le reste sera affecté à l’aménagement des voiries de la capitale.
SeM
Parce que le système comptable en cours d’utilisation dans l’utilisation dans l’administration est devenu caduc, le ministère du Budget et des comptes publics organise dès ce 27 novembre dans la capitale gabonaise, un symposium national dédié à l’adaptation aux nouvelles normes du système comptable Ohada (Sycohada).
D’après les organisateurs, il s’agit d’un mouvement de convergence vers les normes internationales et de prescription d’une présentation normalisée des états financiers.
Les formations qui courent jusqu’en mars 2018, seront organisées par le Conseil national de la comptabilité (CNAC) qui s’est entouré de l’expertise technique du cabinet Osmose Consulting International, des cabinets d’expertises comptables nationaux et internationaux.
Elles conduiront, selon le ministère du Budget et des comptes publics, à une réforme en profondeur de la pratique comptable, de la liasse fiscale, du contrôle de gestion, des audits, des programmes d’enseignements techniques professionnels et universitaires ainsi que de la conception des logiciels de gestion.
SeM
Baptisée promotion Emmanuel Issoze Ngondet, la 35e cuvée de l’Ecole nationale d’administration du Gabon (ENA) a reçu ses parchemins, le 22 novembre dernier.
La cérémonie de remise des diplômes aux impétrants a été présidée par le Premier ministre, Emmanuel Issoze Ngondet, parrain de la promotion.
Après deux ans de formation, cette 35ème cuvée vient renforcer les capacités de l’administration afin de répondre aux besoins du pays, qui reposent désormais sur une administration dont le fonctionnement est basé sur le principe de la spécialité des tâches. Et c’est approche qui a été soulignée dans les différentes allocutions qui ont marqué cette cérémonie.
Prenant la parole en premier, le Directeur général de l’école, Anatole Tsioukacka, après avoir évoqué les qualités reconnues d’homme d’Etat, qui ont conduit les diplômés à porter leur choix sur la personne d’Emmanuel Issoze Ngondet, a également décliné le bien-fondé de la réforme en cours de l’ENA, qui devrait venir renforcer son statut d’établissement de référence et d’excellence.
Le major de la Promotion, Boris Alban Udiam a quant à lui remercié, au nom de ses collègues, le PM, pour avoir accepté d’être le parrain de leur promotion. Il a en outre indiqué que la 35ème promotion « s’engage à œuvrer à la réalisation et à l’atteinte des objectifs assignés aujourd’hui à l’administration publique, à savoir l’efficience, l’efficacité, la responsabilité, la performance et la qualité des services publics».
Le ministre de la Fonction publique et PCA de l’ENA, Jean Marie Ogandaga a, quant lui, redéfini les nouveaux défis auxquels l’ENA doit désormais faire face. Il s’agit notamment selon lui, d’être « un acteur majeur de formation des hauts cadres de notre administration ».
Enfin, Emmanuel Issoze Ngondet, tant qu’ancien élève de l’ENA a dit toute sa joie, d’être le parrain de la 35ème promotion, mais aussi émis le vœu qu’un contact permanent soit établis avec les anciennes promotions de l’Ecole. Cela, en vue de revaloriser et redynamiser le service public gabonais.
Pour rappel, la 35ème promotion de l’ENA est constituée de 22 élèves. Ils sont répartis entre les secteurs de l’administration sanitaire et hospitalière, civile, de l’inspection du travail et de la diplomatie.
Stéphane Billé
Une fois de plus, l’épreuve cycliste, La « Tropicale Amissa Bongo » va ouvrir la saison internationale du cyclisme en 2018. Pour sa 13e édition, cette compétition qui se déroulera du 15 au 21 janvier 2018, retrouvera ainsi ses dates historiques.
Selon le comité d’organisation, au nom du principe d’alternance en vigueur depuis la création de l’épreuve en 2006, la course occupera notamment cette fois la partie nord du pays sur un parcours équilibré. Les coureurs renoueront ainsi avec ce cadre qui leur permet généralement de s’exprimer sur des terrains variés, avec une incursion au sud du Cameroun, notamment dans la ville d’Ambam qui avait déjà accueilli une arrivée en 2016.
En dehors de cette sortie du territoire national, quatre provinces auront le privilège d’accueillir la petite reine. Il s’agit notamment de l’Estuaire qui ouvrira la route depuis Kango, le Moyen-Ogooué et l’incontournable cité de Lambaréné, la Ngounié et le Woleu-Ntem qui deviendra le centre névralgique de la fin de semaine.
En quête de nouveautés, trois autres étapes qualifiées d’inédites ont été inscrites par les organisateurs cette année.
Ainsi à partir du deuxième jour, les coureurs partiront ainsi de Ndendé qui accueillera La Tropicale pour la première fois, avant de rejoindre Fougamou où le public n’a jamais vécu une arrivée de cette compétition.
Toujours dans ce cadre de nouveautés, la quatrième étape verra également pour la première, fois le tronçon Ndjolé-Mitzic ouvert aux coureurs. La dernière passe d’armes à Libreville sera également placée sous le signe de ces innovations, avec le premier départ de Bikélé, localité situé à la périphérie de Libreville.
Autrement dit, pour sa 13e édition, l’épreuve-reine du cyclisme africain, la seule du continent à être classée en catégorie 2.1, auprès de l’Union cycliste internationale, comptera plus de 1000 kilomètres de course.
Stéphane Billé
La fin des activités de Ressources golden gram Gabon (REG) serait tout, sauf une bonne nouvelle pour les nombreux chefs de famille qui travaillaient pour le compte de ladite société. Car, l’arrêt des activités de la REG pourrait entrainer le licenciement économique de près de 144 employés.
Pourtant, l’analyse du rapport économique présenté par la direction de cette entreprise, filiale de la société minière marocaine Managem, spécialisée dans l’exploitation de l’or aux salariés, annonce clairement la mise en congés techniques de 144 de ses employés, pour motif de crise économique, indique la presse locale.
Une thèse réfutée par la Confédération syndicale du Gabon (COSYGA), saisie par les employés de REG. Car, après analyse du dossier, la centrale syndicale laisse indiquer que ces motifs ne sauraient justifier un licenciement d’ordre économique de la part de la Ressources golden gram Gabon.
Selon le secrétaire confédéral, Sanisse Mindoumbi, «Après analyse du rapport économique présenté par l’employeur aux salariés, il en ressort que l’exploitation de cette mine d’or de Bakoudou a été planifiée sur une durée de quatre ans et a produit
4 200 kg d’or. Le gisement étant arrivé à terme, REG n’a pas de choix que de fermer le site avec la possibilité de réinvestir énormément d’argent dans la recherche d’un nouveau site. Ainsi, cette entreprise jouit d’une bonne santé financière. Elle ferme donc ses portes pour des fins d’exploitation du gisement d’or de Bakoudou.», a-t-il fait savoir.
Pour l’instant, tous les regards sont tournés vers le ministère du Travail qui a été saisi du dossier par la COSYGA.
Stéphane Billé
Après la fin de leurs activités dans la mine d'uranium exploitée entre 1958 et 1999, par la Compagnie des mines d'uranium de Franceville (Comuf), dans le Sud-est du Gabon, plusieurs centaines d'anciens travailleurs gabonais de ladite société réclament toujours réparation depuis plus de douze ans.
Selon la presse locale, ces anciens mineurs de la filiale gabonaise d'Areva indiquent que leur situation sanitaire actuelle est fortement liée aux conditions de travail dans cette mine. Autrement dit, ils estiment qu’ils souffrent des maladies contractées dans cette mine.
En 2016, à l’occasion de la commémoration de la fin des activités de cette mine, les ex-employés de la Comuf avaient une fois de plus, attiré l’attention de la communauté internationale grâce à d’anciens salariés français de cette entreprise afin que réparation soit faite.
« Je transportais la boue à l’usine. C’était du minerai pur. J’étais seul au fond des mines. Actuellement, je suis malade ; des boutons sortent de mes deux pieds enflés. Ils ont vu à la biopsie que c’est une tumeur. Mais jusqu’alors, ils ne réagissent pas. Voilà le papier qu’ils m’ont donné. Je suis abandonné par Areva. Ils ne se sont pas occupés de moi.», avait expliqué un ancien mineur français sur les ondes de RFI.
A travers le Mouvement des anciens travailleurs de la Comuf (Matrac), ils entendent poursuivre leur combat même si jusqu’à présent rien n’a été fait. Ils sont en outre aidés dans ce combat, par l'Association française Mounana. Laquelle organisation essaye de se battre pour l'indemnisation des anciens travailleurs expatriés de la Comuf. En 2011, elle a obtenu, l'indemnisation de deux familles d'anciens travailleurs décédés d'un cancer du poumon.
Il est toutefois indiqué qu’en 2010, même si le groupe Areva avait accepté de créer un Observatoire de la santé (OSM), avec l'État gabonais pour suivre l'état des travailleurs et indemniser les victimes des maladies causées par ces radiations en vue d’une prise en charge par la société, rien n’a été fait.
Malheureusement, le groupe nucléaire français a toujours affirmé « qu'aucune maladie professionnelle liée à l'exposition aux rayonnements ionisants » n'y a jamais été décelée.
Malgré l’usure du temps, dans la petite ville de Mounana qui abritait les installations de la Comuf, les anciens mineurs qui ressassent leur passé, ne perdent toujours pas espoir.
Stéphane Billé
La Commission régionale de contrôle des assurances (CRCA) de la Conférence interafricaine du marché des assurances (CIMA) a, lors de sa 89ème session ordinaire tenue du 23 au 28 octobre 2017, à Bamako, au Mali, délibéré favorablement en faveur de l’octroi de l’agrément à la compagnie de réassurance One Re, basée à Londres.
Pour le président-directeur général de la compagnie, Andrew Lewis, «cet agrément est une grande satisfaction pour One Re ; il constitue un tournant important et enthousiasmant dans le développement de la compagnie et matérialise l’aboutissement de plusieurs mois de travail acharné de l’équipe», rapporte Financial Afrik.
Cette succursale qui sera implantée à Libreville, la capitale gabonaise, et dirigée par Wilfrid Midongo, aura pour feuille de route, la conquête du marché sous-régional, largement dominé par des compagnies établies depuis des années.
«Notre succursale nous donnera accès à une région très vaste et diversifiée et nous sommes ravis de faire partie du marché local et de soutenir nos clients avec notre expertise et nos produits », rapporte Claudio Mares, directeur Afrique francophone, cité par le site d’information.
Les clients de la sous-région, selon le patron de la compagnie, vont bénéficier de produits innovants et de grande qualité qui vont les fidéliser à ce nouvel opérateur dont l’offre destinée au continent se limite exclusivement à la réassurance Non-Vie.
Basée dans plusieurs pays du continent, la compagnie spécialisée dans la réassurance facultative de risques immobiliers commerciaux, industriels et de projets de génie civil majeurs en Afrique, offre une aide en matière de réassurance traitée, pour un ensemble de classes ou une classe d’assurance spécifique.
SeM