A la faveur de la résolution sur «la promotion des mesures préventives de la corruption» et de la «suite de la Déclaration de Marrakech sur la prévention de la corruption», défendues par la France et le Maroc à la 7ème session de la Conférence des Etats parties à la Convention des Nations Unies contre la corruption, tenue à Vienne, en Autriche, le Gabon a proposé des amendements à ces textes qui ont été retenus par l’assemblée des experts.
Cette activité des autorités gabonaises représentées à cette réunion par la Commission nationale de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite (CNLCEI), permet ainsi au pays de parrainer la résolution en plénière à cause de sa conformité avec l’esprit et la lettre des réunions du Forum du pétrole, et de l’énergie contre la corruption dont le premier round s’est tenu à Libreville au mois d’octobre dernier, en présence de l’Union pétrolière gabonaise, des membres du Forum et des administrations gabonaises.
Le texte amendé par le Gabon vient ainsi renforcer l’engagement et la mise en œuvre des partenariats public-privé dans les mesures préventives de lutte contre la corruption. Car, lors du Forum, le Gabon a proposé un renforcement de l’article 39 de la Convention de Mérida.
Les conclusions de cette réunion, selon la CNLCEI, font ressortir des aspects liés à la restriction des transactions douteuses et qui ouvrent la voie à la corruption.
Les résolutions proposées par le Gabon visent ainsi «la réduction du paiement cash dans les transactions financières entre les secteurs privé et public, la formulation par un arrêté ministériel du travail extralégal dans les opérations douanières en milieu pétrolier, la mise en place d’une médiation d’Etat via la Commission Nationale de Lutte contre l’Enrichissement Illicite dans les conflits opposant les entreprises à l’administration publique».
SeM
La filière caoutchouc naturel, menée pour l’instant en cavalier solitaire par la filiale locale de la société agroalimentaire belge Siat, en attendant l’arrivée sur le marché de l’opérateur Olam Gabon, a connu un regain d’activité entre janvier et juin 2017. En cause, l’amélioration des conditions de production ainsi que la réhabilitation de l’outil industriel pour ce qui est de l’usine.
C’est ainsi que la production de caoutchouc naturel (fond de tasse) a augmenté de 4,9% pour se situer à 12 363 tonnes. Quant à l’usinage du caoutchouc en granulés de 50 kg, la production a progressé de 13,1% à 6 934 tonnes.
Sur le plan commercial, les exportations de granulés ont enregistré une amélioration de 22,6%, à 7 394,6 tonnes.
Une intense activité qui a fortement induit la hausse du chiffre d’affaires de l’entreprise à 106,4%. Il se situe en valeur absolue, sur les six premiers mois de l’année, à 8,6 milliards Fcfa. Il y a un an encore, il se situait à 4,212 milliards Fcfa pour 6 032 tonnes de caoutchouc exportées.
SeM
La deuxième réunion du collège des superviseurs du premier groupe bancaire de la zone Cemac, BgfiBank, organisée par le secrétariat général de la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac), s’est tenue les 2 et 3 novembre 2017, à Libreville, au Gabon.
Selon le compte-rendu de Ouanzin Maurice Christian, secrétaire général adjoint (SGA) de la Cobac, les filiales du groupe présentent une « situation financière globalement satisfaisante ». « Pour ce qui concerne la situation prudentielle, 8 filiales présentent une situation satisfaisante alors que 5 autres affichent une situation moyenne à surveiller», a révélé Ouanzin Maurice Christian.
Avant d'ajouter: « certaines filiales bancaires du groupe laissent entrevoir une maîtrise insuffisante de certains risques, en liaison avec des cas de fraudes qui interpellent, du fait des complicités internes relevées. C’est le cas du piratage informatique que la filiale du Gabon a connu en février 2017, lequel a engendré une lourde perte, avec la constitution conséquente de provisions pour y faire face. Il en est de même de la filiale en République démocratique du Congo, confrontée, au cours de cette année, à des problèmes de conformité ».
Toujours selon le SGA de la Cobac, à l’aune de la nouvelle réglementation sur le contrôle interne, assise sur la supervision basée sur les risques, une mission ciblée sur la comptabilité et le système informatique vient de s’achever auprès de la filiale bancaire gabonaise, après la mission ciblée sur les engagements, intervenue à fin mars 2016.
D’autres missions sur place ont été diligentées auprès de la filiale bancaire congolaise en mai 2016, ciblées sur les engagements et les opérations de transfert, et dans la filiale bancaire équato-guinéenne, à la fin septembre 2015, sur le suivi des recommandations de la précédente mission de juin 2012.
La Cobac s’est gardée de révéler les deux dernières branches de BgfiBank sous surveillance. Mais l’on sait, sur la base des dernières données disponibles, que le groupe est aujourd’hui présent dans 11 pays d'Afrique, dont le Cameroun dans la zone Cemac.
Pour rappel, au-delà de son métier traditionnel, l’activité du groupe (produit net bancaire de 221 milliards FCFA et un bénéficie de 39 milliards FCFA en 2016) s’est étendue et intègre désormais les assurances.
Sylvain Andzongo
Le Gabon consolide ses ambitions de devenir le premier producteur d’huile de palme en Afrique. Après la plus grande plantation industrielle, le pays est également désormais détenteur de la plus grande usine industrielle du continent, soit au total 50 000 hectares de plantations de palmiers à huile et trois unités de transformation.
Fort de cet énorme potentiel, l’activité de la filière de l’huile de palme brute a enregistré de bonnes performances industrielles et commerciales, au premier semestre 2017, selon les statistiques de la Direction générale de l’Economie. Ces données indiquent que, c’est suite à la mise en exploitation des plantations d’Awala et Mouila, que la production d’huile de palme brute s’est établie à 8 866 tonnes à fin juin 2017.
Sur le plan commercial, les ventes locales et les exportations ont atteint respectivement 6 729 tonnes et 3 037 tonnes, pour un chiffre d’affaires de 5,4 milliards de FCfa. La production dans ces plantations, est assurée par un effectif de 9 473 agents (permanents et temporaires).
Stéphane Billé
Alors que l’on croyait le dossier définitivement clos, l’intersyndicale des régies financières vient de lancer un nouveau mouvement de grève, sous prétexte que le gouvernement n’a pas respecté ses engagements.
Selon l’intersyndicale, il revenait au gouvernement de mettre en place, un Comité bipartite de suivi de la trêve sociale, entité censée discuter du mécanisme de gestion des primes, et de sortir un arrêté sur la Prime spécifique d’incitation à la performance (PSIP). Malheureusement, selon les syndicalistes ces dispositions n’ont pas été mises en œuvre.
En guise de réaction, le gouvernement s’est dit non seulement surpris de cette volte-face, alors que les deux parties ont signé un accord, mais aussi, indiqué que les motifs évoqués par les syndicalistes sont totalement faux. « Le gouvernement a bel et bien respecté le protocole de la trêve sociale que les syndicalistes sont en train de violer. Tout cela pour prétendre à une prime de performance qui ne se justifie aucunement dans la réalité. », a fait savoir le ministère du Budget et des Comptes publics.
Et de poursuivre : « Ledit comité a été bel et bien mis en place par un arrêté signé par les trois ministres concernés et cela dans le délai prévu. Il est en théorie en train de travailler puisque l’avant-projet de texte de l’arrêté sur la prime d’incitation à la performance a été communiqué à l’intersyndicale des régies financières. Toutefois, poursuit le gouvernement, les suggestions des syndicats sont encore attendues avant la présentation et la signature de l’arrêté. »
Les textes en vigueur stipulent que le gouvernement doit allouer 20% des ressources exceptionnelles à la PSIP. Or, la situation actuelle est que la totalité desdites ressources finance cette prime.
Le gouvernement précise par ailleurs qu’à la base, la PSIP n’est pas un droit, mais un mérite. Et dans le cas des régies financières, les critères de performance sur lesquels elle repose sont clairs : des recettes en hausse, un taux de recouvrement élevé, une meilleure qualité de service aux usagers…
Autrement dit, le budget alloué à cette prime n’est donc pas fixe mais varie au gré de la performance de ses percepteurs. Face à cette attitude, le gouvernement s’interroge quant aux motivations réelles de l’intersyndicale, qui visiblement, serait en train « de faire baisser elle-même la prime qu’elle devrait toucher ».
Stéphane Billé
En prospection au Gabon il y a quelques jours, les investisseurs allemands, sous la conduite d’une délégation de parlementaires du Bundestag et de l’ambassadeur de la République fédérale d’Allemagne, en ont profité pour dérouler quelques-unes de leurs réalisations dans le pays.
Parmi les chefs d’entreprises présents chez le Premier ministre et au palais du bord de mer au cours de l’audience avec le chef de l’Etat, il y a Gauff GmbH and Co Engineering. Cette entreprise spécialisée dans la gestion des grands projets recouvrant les prestations classiques d’ingénierie, l’approvisionnement en matériel et la gestion de projets, a pour le compte de l’Etat, évaluer la qualité et la quantité des prestations effectuées dans le cadre de 11 projets d’infrastructures réalisés au Gabon.
Il s’agit notamment de trois projets de construction et d’aménagement routiers, deux projets de construction et de réparation des ouvrages d’art, cinq projets d’aménagement de voiries urbaines et de lotissements ainsi qu’un projet de construction d’un centre de formation pour officiers. Dans le domaine de l’énergie, l’entreprise a travaillé à la mise à disposition des données de base sur la planification et la gestion de la construction de la centrale hydro-électrique de Grand Poubara dans le Sud-est du Gabon.
Aux côtés de plusieurs départements ministériels notamment le ministère des Mines, du pétrole et des hydrocarbures ou encore le ministère l’Énergie et des ressources hydrauliques, Gauff Engineering a contribué à la mise en œuvre du contrat portant sur la construction de la centrale hydroélectrique des chutes de l’Impératrice à Fougamou (Sud du Gabon), les projets d’approvisionnement en eau potable dans la ville de Libreville.
«Même si certains projets connaissent quelques retards, assure-t-on du côté du gouvernement, il reste néanmoins que la société Gauff est un partenaire privilégié pour le gouvernement gabonais».
SeM
A l’issue du premier semestre de l’exercice en cours, la situation monétaire du Gabon ne cesse de se déprécier. La masse monétaire en circulation dans le pays a poursuivi sa descente après une diminution de 7,8% à 2 058,2 milliards de FCfa au 31 mars 2017, suite à la forte contraction des avoirs extérieurs nets.
Trois mois plus tard, l’écart s’est accru de plus de 14%. A fin juin, elle affiche, pour les mêmes raisons qu’en mars dernier, 1 901,5 milliards de FCfa. En ce qui concerne les avoirs extérieurs nets, ils passent de 520 milliards à 399,3 milliards de FCfa, soit une érosion de 57,1% sur les six premiers mois de l’année.
«L’analyse de ces composantes révèle une baisse conjuguée des dépôts collectés (-15,2% à 1 575,6 milliards de Fcfa) et de la circulation fiduciaire (-8,5% à 325,9 milliards de Fcfa).», renseigne le ministère de l’Economie.
La chute continue des avoirs extérieurs nets du Gabon est imputable à la baisse concomitante des réserves officielles nettes logées à la Banque centrale qui ont perdu 64,2% de leur valeur, passant de 343,9 milliards à 284,3 milliards de FCfa d’une part, et des avoirs extérieurs nets des banques primaires qui ont chuté de 15,3% pour se situer désormais à 115 milliards de FCfa, contre plus de 177 milliards de FCfa au premier trimestre d’autre part.
«En conséquence, souligne le ministère de l’Economie, le taux de couverture des engagements à vue par les avoirs extérieurs a perdu 21,9 points pour s’établir à 50,3% au deuxième trimestre 2017.»
SeM
Au Premier semestre 2017, l’évolution de la dette publique du Gabon affiche une croissance de 26%. Elle est ainsi passée en l’espace d’un exercice, de 3 259,4 de FCfa à 4 110,4 milliards de FCfa, soit une augmentation de 851 milliards de FCfa.
Malgré une progression des deux composantes que sont la dette intérieure et la dette extérieure, cette évolution, selon le ministère de l’Economie, «est imputable essentiellement à l’accroissement du stock de la dette intérieure». La dette intérieure, passée de 398,9 milliards à 985,7 milliards de FCfa, affiche une explosion de plus de 147%, en raison de l’accroissement du moratoire et de la dette bancaire.
Au ministère de l’Economie, les experts indiquent qu’«au premier semestre de l’année 2017, la structure du portefeuille de la dette publique est de 76% de dette extérieure et 24% de dette intérieure contre 87,8% de dette extérieure et 12,2% de dette intérieure à la même période, une année auparavant».
Pour ce qui est de la dette extérieure, l’augmentation est moins obèse avec une marge de progression de 9,2%, due au renforcement des engagements auprès des bailleurs de fonds multilatéraux et commerciaux, nonobstant la légère diminution des créanciers bilatéraux et des marchés financiers.
Dans le détail la structure de la dette publique du Gabon présente 3 124 milliards de FCfa de dette extérieure, dont plus de 1 251 milliards auprès des marchés financiers et 610 milliards de FCfa de dette commerciale. La dette intérieure est quant à elle, à plus de 362 milliards de FCfa, au titre des engagements auprès des banques locales.
SeM
Faisant le point ce 10 novembre 2017, sur la récente décision des chefs d’Etats de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cémac), prise le 31 octobre 2017, de réorganiser le marché financer sous-régional, le président de la Commission de surveillance du marché financier d’Afrique centrale (COSUMAF), Raphaël Tung Nsue est revenu sur la situation actuelle, ainsi que sur les perspectives de cet espace financier.
Selon Raphael Tung Nsue, au cours de ces dernières années, le marché a enregistré des opérations très importantes par appel public à l’épargne. Ainsi au 31 janvier 2017, le montant des fonds levés sur le Marché financier régional, s’est établi à 800 milliards de FCFA.
Au-delà de cet aspect, il a indiqué que des enseignements nouveaux résultent de ces opérations. Il s’agit notamment d’une forte mobilisation des investisseurs institutionnels et l’accroissement du poids des investisseurs personnes physiques.
Il en veut pour preuve, la récente opération d’emprunt obligataire de la République du Congo, d’un montant de 192 milliards de francs CFA, qui a mobilisé plus de 300 souscripteurs personnes physiques.
Cependant, mentionne-t-il, «bien qu’en progression, le marché financier régional demeure faible et en-deçà des attentes et du potentiel économique de la sous-région». En effet, «il ne contribue au PIB de la CEMAC qu’à hauteur de 1,4%, alors que dans les pays émergents, il s’établit à 60 % en moyenne et à plus de 150% dans les pays développés.», a-t-il déploré.
Mais, compte tenu des faiblesses du marché, la Commission de surveillance du marché financer d’Afrique centrale (COSUMAF) a engagé, avec l’appui de la Banque mondiale, une étude portant sur le potentiel du marché financier régional. Cette étude a confirmé que la principale faiblesse du marché réside dans la coexistence de deux marchés financiers au sein de la Cémac. Elle a, de ce fait préconise d’une part de mettre un terme définitif à la coexistence des deux marchés financiers au sein de la Cémac et, d’autre part, d’adopter au niveau des Etats membres, des mesures d’accompagnement volontaristes.
Autrement dit, la récente réorganisation portant intégration du marché financier national du Cameroun avec le marché financier régional, supervisé par la COSUMAF, va ainsi mettre fin à la dualité qui a longtemps affecté négativement le développement du marché financier en zone Cémac.
Stéphane Billé
L’activité d’exploitation du minerai de manganèse au Gabon a tiré profit de la bonne tenue de l’industrie sidérurgique mondiale, dont la production d’acier au carbone, principal débouché du manganèse, a progressé de 4,5%, selon les données de la Direction générale de l’Economie.
Dans ce contexte, la production nationale de minerai et d’agglomérés de manganèse a augmenté de 48,4% à 2 250 665 millions de tonnes à fin juin 2017, contre 1 516 685 à la même période en 2016.
Cela, notamment sous l’effet conjugué des performances de la Compagnie minière de l’Ogouée (Comilog), de la reprise des activités sur la mine de Ndjolé et de la mise en exploitation du gisement de Franceville.
Dans le même temps, les exportations et les ventes ont augmenté respectivement de 53,2% et 53,5%, grâce à la fermeté du carnet de commande, notamment en Asie.
En conséquence, le chiffre d’affaires s’est fortement amélioré (+154%) pour s’établir à 314,8 milliards de FCFA, grâce à la remontée des cours dont la moyenne des prix du minerai a atteint 5,69 USD/dmtu au premier semestre 2017 contre 2,91 USD/dmtu, un an auparavant.
Au niveau de l’emploi, le regain d’activité observé a entrainé l’augmentation de 29,2% des effectifs à 1941 employés. Corrélativement, la masse salariale a progressé de 8,6% à 22,4 milliards de francs CFA.
Stéphane Billé