Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Au terme d’une mission de près deux semaines au Gabon, la mission du Fonds monétaire international (FMI) au Gabon dirigée par Alex Segura-Ubiergo, vient de faire un certain nombre d’observations sur la situation économique du pays lors de la rencontre, avec le ministre de l’Economie, Régis Immongault  Tatangani.

Après avoir scruté la situation des finances publiques, Alex Segura-Ubiergo (photo)  et son équipe ont indiqué que les efforts soutenus qui ont été déployés par les autorités gabonaises, pour maîtriser les dépenses publiques et le niveau plus élevé que prévu des recettes pétrolières, ont permis de dépasser les objectifs du programme des autorités en termes d’ajustement budgétaire .

Fort de cela, le déficit budgétaire global (en base caisse) devrait tomber à 3,6 % du PIB en 2017, contre 6,6 % du PIB en 2016. La dette publique devrait atteindre 59 % du PIB en 2017 au lieu de 64,2 % prévue initialement. Cela, grâce notamment à l’appréciation du taux de change et aux efforts de maîtrise des finances publiques.

Cependant, relève la mission du FMI, la faiblesse des recettes non pétrolières et les tensions liées à la masse salariale du secteur public constituent des sources de risques budgétaires qu’il convient de traiter.

Face à ces observations, les autorités ont réitéré leur détermination à mener des réformes dans le secteur public pour appuyer la stratégie de règlement et de prévention des arriérés, mobiliser les recettes fiscales non pétrolières et renforcer la gestion des finances publiques.

Toujours selon les missionnaires du FMI, la consolidation des finances publiques devrait se poursuivre en 2018. Dans ce cadre, le déficit budgétaire global (en base caisse) devrait se réduire aux environs de 2,3 % du PIB.

L’équipe du FMI a enfin souligné qu’il importe de protéger, et dans la mesure du possible, d’accroître les crédits budgétaires qui sont affectés aux programmes sociaux essentiels, en particulier ceux qui peuvent profiter plus directement aux groupes de la population à faible revenu.

Stéphane Billé

Les actifs pétroliers et gaziers onshore de Royal Dutch Shell au Gabon seront désormais exploités par Assala Energy Holdings Ltd, une société de portefeuille de The Carlyle Group. Cela, suite à la finalisation de leur vente, ce 1er novembre 2017, pour un montant de 628 millions de dollars US, indique la filiale gabonaise de l'entreprise.

Selon les termes de cette transaction, Assala Energy prendra en charge une dette de 285 millions de dollars. Cette transaction entraînera une perte de valeur totale après impôts de 151 millions de dollars américains pour Shell.

Cette opération prend en compte, l'ensemble des cinq champs exploités par la société que sont : Rabi, Toucan / Robin, Gamba / Iving, Koula / Damier et Bende / M'Bassou / Totou, ainsi que les intérêts de la participation dans les quatre champs non opérés (acteurs, Avocette, coucal et Tsiengui Ouest).

Elle concerne également l'infrastructure associée du système de pipeline terrestre de Gamba et Rabi à la borne d'exportation Gamba Southern. Les 430 employés locaux que comptait Shell, ont également été transférés à Assala Energy

La conclusion de cet accord traduit le programme de désinvestissement de 30 milliards de dollars, engagé par Shell. Elle décline aussi la volonté de cette société de simplifier son portefeuille en amont et de transformer l'entreprise en un investissement de classe mondiale.

Avec cette transaction, Assala Energy prendra en charge une dette de 285 millions de dollars. La transaction entraînera également une perte de valeur totale après impôts de 151 millions de dollars américains pour Shell.

Stéphane Billé  

Au terme d’une mission de 15 jours à Libreville, l’équipe d’Alex Seguro-Ubierga a rendu compte des conclusions de son passage dans la capitale gabonaise, au ministre de l’Economie, Régis Immongault.

Ainsi, rapporte le chef de mission, la mise en œuvre du programme de réformes économiques et financières sous la supervision des bailleurs de fonds se fait de manière satisfaisante en dépit de quelques écueils, notamment la croissance qui en 2017, ne franchira pas le seuil de 0,8%.

« Il me semble qu’il y a des mesures que le gouvernement est en train de mettre en place pour soutenir l’économie qui commence à donner quelques résultats. Nous sommes en train de constater par exemple qu’il y a de nouveaux piliers de croissance.», souligne le chef de mission.

Ces piliers portent essentiellement sur la mise en œuvre des projets dans l’exploitation du manganèse ou encore l’agrobusiness qui, assure-t-il, aideront le pays à étendre sa politique de diversification de l’économie.

Bien que les effets de cette diversification soient encore invisibles, il faut saluer, relève-t-il «le fait que, l’économie gabonaise, dans un contexte de difficultés économiques dans la zone Cemac, bien qu’encore faible, reste positive ».

La sortie de la zone de turbulence passe par l’apurement des créances extérieures et des dettes des PME afin de gagner des points dans la qualité de la signature de l’Etat et la confiance des investisseurs. Une option dont la mise en œuvre repose sur la mobilisation accrue des recettes hors pétrole.

«Nous avons recommandé à l’Etat, de faire des efforts pour mobiliser plus de recettes non pétrolières en particulier, afin de faire face aux arriérés extérieurs qui doivent être apurés pour permettre au Gabon de maintenir une signature forte en attirant les investissements étrangers. Mais aussi la dette intérieure qui est une priorité car elle fragilise aujourd’hui le tissu économique.», explique Alex Seguro-Ubierga.

Malgré le satisfecit affiché par la mission au sujet des indicateurs quantitatifs, notamment la maîtrise des dépenses publiques, le pays reste encore dans la zone de turbulence. Aussi, le pays doit-il poursuivre des réformes dans le domaine de la gouvernance, des finances publiques, et de la modernisation du système.

SeM

Les taux de cotisation des employés gabonais sont faibles au regard des défis que rencontre la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). Selon les experts en prévoyance sociale, au cours des échanges tripartites entre le gouvernement, les syndicats et les responsables de la CNSS, l’heure est venue de fixer de nouveaux paramètres de calcul des retraites.

Les experts de la CNSS qui mèneront les discussions avec les autres segments impliqués, jusqu’au 10 novembre prochain, indiquent que l’organisme pourrait connaître des difficultés à court terme, soit environ 10 ans, si jamais les taux actuels n’étaient pas revus à la hausse.

«Le système en vigueur depuis plus de 40 ans, est arrivé à essoufflement ; il importe donc de réfléchir ensemble sur les leviers qui assureraient à court, moyen et long termes, la survie de notre système de protection sociale.», indique Nicole Assélé (photo), directrice générale de la CNSS.

Le taux de prélèvement de l’employeur actuellement pondéré à 2,5%, devrait, selon les experts de cette structure, être révisé. L’on parle d’une hausse qui passerait du taux actuel à 3,5%, voire 4%, question de garantir des pensions intéressantes aux retraités les plus âgés et de donner à la CNSS, une plus grande marge de manœuvre dans ses interventions.

SeM

La Commission nationale des prix des produits pétroliers vient de communiquer les nouveaux prix à la pompe pour la période allant, du 1er au 30 novembre.

Le gasoil enregistre selon le communiqué de la Commission, une hausse de 5 Fcfa par litre. Il passe ainsi de 520 Fcfa à 525 Fcfa ; le gasoil hors réseau, c’est-à-dire le gasoil industriel, passe quant à lui de 535 Fcfa à 540 Fcfa.

Entre mars et octobre, ce produit a connu une augmentation de 15 Fcfa à la pompe.

Les prix de l’essence n’ont pas changé. Le super est maintenu à 580 Fcfa, et les industriels vont continuer de l’acheter à 600 Fcfa. Le même statu quo est également observé pour ce qui concerne le pétrole lampant et le gaz domestique.

Pour rappel, les prix des produits pétroliers ont connu un arrêt des subventions depuis bientôt deux ans. Celles-ci ponctionnaient 200 milliards de Fcfa aux caisses de l’Etat et obéraient d’après le gouvernement, ses efforts de développement.

SeM

jeudi, 02 novembre 2017 15:26

Cemac : Daniel Ona Ondo prête serment

Le tout nouveau président de la Commission de la communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), le Gabonais Daniel Ona Ondo (photo), a prêté serment à Ndjamena, ce 2 novembre, en présence des membres de la Cour commune de justice.

La cérémonie de prestation de serment qui avait pour cadre l’hôtel Radisson Blu de la capitale tchadienne, s’est déroulée en présence du président Idriss Déby Itno, et sous les yeux des chefs de gouvernement des deux pays.

Après la prestation de l’ancien Premier ministre du Gabon, la vice-présidente, Fatima Haram Acyl et les Commissaires du Cameroun, du Congo, de la Guinée équatoriale et la Centrafrique, se sont pliés au même rituel qui marque le début effectif de leur mission à la tête de cette institution communautaire pour un mandat de cinq ans.

Pour l'Avocat général de la Cour de justice de la CEMAC dont le réquisitoire a exalté le curriculum vitae du nouveau président de la Commission, «son parcours ne fait aucun doute sur la qualité du choix porté et défendu en premier lieu par le président gabonais, Ali Bongo Ondimba et la conférence des chefs d'Etat».

SeM

Il ne restait plus que le Cameroun pour que l’ouverture totale des frontières soit effective entre les six Etats de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac). Dans ce sens, après le Tchad, la RCA, le Congo, le Gabon et la Guinée équatoriale, le délégué général à la Sûreté nationale du Cameroun, Martin Mbarga Nguelé (photo), a signé le 1er novembre 2017, la circulaire qui matérialise la libre circulation des personnes et des biens dans l’espace Cemac.

« Il est porté à la connaissance de tous les responsables des administrations en charge de la gestion des frontières, qu’en application des hautes instructions des chefs d’Etat contenues dans l’Acte additionnel du 25 juin 2013, la libre circulation des ressortissants des six Etats membres de la Cemac est intégrale sur l’ensemble du territoire communautaire », écrit Martin Mbarga Nguelé.

A cet effet, indique le délégué général à la Sûreté nationale, les ressortissants de l’un des Etats membres ci-après désignés : Congo, Gabon, Guinée équatoriale, République centrafricaine et Tchad, détenteurs d’une pièce sécurisée (passeport ou carte nationale d’identité) en cours de validité, ne sont plus soumis à l’obligation de visa d’entrée au Cameroun. Idem pour ce qui est de l’autorisation de sortie pour tout séjour ne dépassant pas trois mois, soit 90 jours en territoire camerounais.

Sylvain Andzongo

Afin de favoriser un financement autonome plus efficace de la Commission de la Cemac et de ses institutions spécialisées, le Conseil des ministres de l’Union monétaire de l’Afrique centrale (Umac), qui s’est réuni à Ndjamena le 29 octobre dernier, avant le sommet extraordinaire des chefs d’Etat du 31 octobre 2017, a préconisé la mise en œuvre du mécanisme du «débit automatique», afin que les Etats n’accumulent plus les arriérés de contributions, révèle le communiqué ayant sanctionné les travaux.

Cette requête soumise à l’appréciation des chefs d’Etat de la Cemac, deux jours plus tard, n’a cependant pas été validée ; les six patrons de la Cemac ayant privilégié, en faveur des Etats de cet espace communautaire, une remise exceptionnelle de 90% des arriérés de leurs contributions au titre de la Taxe communautaire d’intégration (TCI).

Pour rappel, la TCI à verser par les Etats membres correspond à 1% des importations en provenance des Etats tiers. Cette taxe est le principal instrument de financement des institutions de la Cemac. Adoptée en décembre 2000, la TCI, selon les experts, souffre cependant de tares congénitales rendant sa collecte inefficace, puisque nombre d’Etats accumulent plusieurs années d’arriérés.

BRM

Lire aussi:

01-11-2017 - La Cemac passe l’éponge sur 90% des arriérés de contributions des Etats membres

Au cours des échanges en début de semaine avec le représentant de l’Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture au Gabon, le ministre d’Etat en charge de la Forêt, de la Mer et de l' Environnement, Pacôme Moubelet Boubeya, a évoqué l’étendue des domaines d'intervention de la FAO au Gabon.

Dans ce cadre, il a notamment indiqué sa préoccupation quant à la surexploitation des côtes gabonaises par des armements étrangers. Laquelle, fait perdre près de 40 000 tonnes de thons par an, au marché local.

Moubelet Boubeya et le diplomate de la FAO ont ainsi convenu de la nécessité absolue de coordonner les plans d'actions en trop grand nombre, dans les secteurs de la pêche et de la forêt, deux secteurs productifs qui devraient générer la croissance.

A ce titre, le ministre d’Etat, en charge de la Forêt, a réitéré l'application de la décision de suspension d'attribution de nouvelles conventions pour les forêts communautaires. Car, selon lui, cette mesure vise simplement à évaluer l'objectivité de leur rentabilité.

Pour ce faire, il reste d’avis à conférer une autonomie suffisante à l'Agence nationale des pêches et de l'aquaculture(ANPA), afin qu’elle puisse évaluer ses capacités à couvrir les besoins de consommation en produits de pêche du Gabonais, qui sont de l'ordre de 30kg par an.

Stéphane Billé  

Le ministre des Sports, Mathias Otounga Ossibadjouo (photo), a tenu une séance de travail axée sur les préparatifs de la coupe d’Afrique de handball que le Gabon abrite en janvier 2018.

Au cours de cette réunion, à laquelle était convié l’ensemble des parties prenantes pour faire le point sur l’état d’avancement des travaux (COCAHB, mission de contrôle, CNOGEMCNI etc...), le ministre a rappelé à tous, l’urgence qu’il y avait à accélérer le rythme des préparatifs de cet évènement.

L’accent a particulièrement été mis sur les travaux du palais des sports en construction à Libreville, qui doit être disponible en décembre pour le match test, et la livraison officielle qui devra être faite pour le 15 janvier prochain.

A ce jour, a-t-il indiqué, « le chantier est exécuté à 70 %, selon l’entreprise adjudicataire, il ne reste juste que quelques soucis liés à la gestion de l’environnement, les télécoms, l’approvisionnement en eau et à l’électricité ».

Les échanges ont également porté sur les aspects liés aux préparatifs des prochains matchs internationaux de la sélection nationale de football. Notamment avec le Mali, dans un premier temps, dans le cadre du dernier match des éliminatoires de la Coupe du monde, Russie 2018, et le match amical contre le Botswana.

Selon la Fédération gabonaise de football et la Commission nationale d’organisation et de gestion des évènements et manifestations à caractère national et international, il ressort que les deux matchs pourraient se dérouler à Franceville dans le Sud-Est du Gabon.

Stéphane Billé

Pour nous contacter: c o n t a c t [@] lenouveaugabon . c o m

Please publish modules in offcanvas position.