L’opérationnalisation de la zone de libre-échange de la CEEAC (ZLEC) et l’harmonisation des politiques commerciales en Afrique centrale étaient au centre du Dialogue sur la mise en cohérence de l’agenda commercial régional, continental et multilatéral tenu à Libreville.
Cette réunion qui s’est tenue en prélude à la 11ème conférence ministérielle de l’OMC prévue en Argentine, au mois de décembre prochain, avait également pour objectif de faire un état des lieux du processus de négociation de la mise en place de la ZLEC et parvenir à l’élaboration du plan d’action de la Task, force régionale sur le renforcement du commerce intra-africain (BIAT) pour l’Afrique centrale. Ce qui nécessite une démarche participative et une organisation optimale desdites négociations dans les Etats et au niveau communautaire.
Le Dialogue qui a vu la participation des Etats de la CEEAC, de la Cemac, des experts de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique ainsi que du secteur privé communautaire, vise à faciliter l’insertion des pays de la CEEAC à l’économie mondiale par une participation efficace et cohérente aux processus de négociations commerciales régionales, continentales et multilatérales.
L’objectif final consiste à préparer la sous-région à intégrer la zone libre-échange continentale dont les négociations en vue de son opérationnalisation, doivent être conclues cette année.
Pour mémoire, les communautés économiques régionales que sont la COMESA, la CEA, la SADC, la CEEAC, la CEDEAO, l’UMA et bien d’autres, entendent désormais créer un marché commun dont le potentiel est estimé à 3 400 milliards de dollars, question d’enregistrer des gains de compétitivité, de productivité et d’améliorer la production des entreprises de cet espace commercial de 54 pays dans un proche avenir.
SeM
Une délégation de parlementaires allemands, conduite par Jonnes Selle, membre de la Commission de coopération économique du Bundestag, a été reçue par le Chef de l’Etat gabonais Ali Bongo Ondimba à Libreville le 9 novembre.
Les membres de la délégation sont venus échanger avec le président de la République sur les opportunités d’investissements et les potentialités économiques du Gabon et proposer leur contribution au développement économique du pays à travers la lutte contre le chômage et la protection de l’environnement.
Cette délégation également composée d’investisseurs allemands à l’instar de Uwe Gauff, PDG de Gauf GMBH & Co, Manfred Masson, représentant de la société Lucas Nüll GMBH, a exprimé la volonté des autorités fédérales de voir les liens économiques entre le Gabon et l’Allemagne se renforcer d’autant que cette année est consacrée au développement des relations avec l’Afrique.
En plus de l’ambassadeur de la République fédérale d’Allemagne au Gabon, parmi les membres du Bundestag présents à cette audience, on note la présence de Bernd Rützel, membre de la Commission du travail et des affaires sociales, Andréas Schwarz, membre de la Commission des finances et Florian Post, membre de la Commission des affaires économiques.
SeM
A peine installé dans son fauteuil de nouveau président de la Commission de la Cemac, Daniel Ona Ondo (photo) et ses équipes travaillent déjà sur le calendrier du retour des institutions et du personnel communautaires dans la capitale centrafricaine.
Au cours d’une séance de travail tenue le 9 novembre à Bangui, il a exhorté ses collaborateurs, après avoir effectué une visite de terrain pour constater l’état des institutions et du patrimoine de la Cemac, à travailler de manière à permettre la relocalisation effective des tout le personnel de la Cemac dans la capitale centrafricaine, conformément à la décision des chefs d'État dans un bref délai.
Aussi devra-t-il avec les équipes, penser à la réhabilitation complète du patrimoine de la Cemac, fortement endommagé lors de la crise en RCA, mettre sur pied un plan accompagné d'un timing clair et précis sur le retour de tout le personnel à Bangui.
SeM
Les échanges commerciaux entre la France et le Gabon au 1er semestre 2017, traduisent la nature des relations économiques entre les deux pays, depuis quelques temps.
Selon les données des services économiques de l’ambassade de France à Libreville, après une baisse de 13%, à 469,2 M€ en 2016, contre 539,3 M€ en 2015, la baisse des ventes françaises vers le Gabon se montre plus limitée sur les six premiers mois de l’année 2017. En effet, les exportations de la France ont une fois de plus chuté, de 4,2%, à 227 M€, contre 236 M€ sur la même période de 2016.
Cette diminution porte notamment sur les biens d’équipements et les produits industriels (-4,2%) qui représentent environ le tiers des ventes françaises vers le Gabon et, dans une moindre mesure, sur les produits des industries agroalimentaires (-5,4%), l’autre poste important de ces ventes, poursuit la source.
Dans cette configuration, les matériels de transport à 6,9 M€, ont enregistré la baisse la plus prononcée (-42,6%). Par contre, l’on remarque que les ventes de produits pharmaceutiques ont enregistré une légère progression (+1,8%) au cours de cette même période, soit 24,9 M€, ainsi que les produits métallurgiques et métalliques dont la progression des ventes se situe à 34,9% soit 14,3 M€.
Dans le même temps, les importations ont, elles aussi, enregistré une baisse de 35,6% à 52,4 M€, contre 81,5 M€ au cours du 1er semestre 2016. Cette situation s’explique par la forte baisse en valeur des achats d’hydrocarbures et autres produits des industries extractives (manganèse).
Ces deux postes s’étaient déjà fortement contractés sur l’ensemble de l’année 2016 (-11%), après une forte hausse en 2015. Dans ce cadre, les importations de pétrole brut et de manganèse ont chuté en valeur de 83,7% à 7 M€ contre 43 M€ sur la même période, l’année dernière.
Par contre, les importations de bois (placages - déroulé) ont en revanche, progressé de 5,6% à 35,8 M€, ainsi que les achats de produits agricoles (+66,5% à 2,2 M€). Cette baisse plus limitée des exportations, conjuguée à la forte chute des importations françaises en provenance du Gabon au 1er semestre 2017, ont permis à la France d’améliorer son solde de la balance commerciale avec le Gabon, par rapport à la même période de l’année dernière, de 19,2 M€, à 174,6 M€.
Stéphane Billé
Le ministre d’Etat, en charge du Budget et des Comptes publics, Jean-Fidèle Otandault, et son collègue de l’Economie, Régis Immongault, ont présenté le projet de Loi de Finances 2018 devant l’Assemblée nationale, ce mardi 7 novembre 2017. L’audition organisée par les membres de la commission des Finances, du Budget et de la Comptabilité publique au niveau de la chambre basse du Parlement, a permis d’avoir des discussions y relatives, dans un cadre jugé cordial, franc et très studieux tout au long de la séance.
Devant les députés, Jean-Fidèle Otandault a tout d’abord rappelé et explicité le contexte dans lequel le Projet de Loi de Finances a été élaboré. Il a ensuite spécifié que pour l’année 2018, les recettes du budget de l’Etat s’établiraient à 1 842,6 milliards FCfa contre 1 714,6 milliards FCfa pour l’exercice précédent. Ce qui selon lui, représente une hausse des recettes de 128 milliards de FCfa qui peut s’expliquer par les effets attendus du renforcement des mesures de mobilisation des recettes fiscales et douanières.
Les prévisions du cadrage macroéconomique et budgétaire affichent par ailleurs, des opérations budgétaires et de trésoreries équilibrées en ressources et en charges à 2 688,8 milliards FCfa, contre 2 860,0 milliards FCfa dans la Loi de Finances rectificative 2017, soit une diminution de 171,2 milliards FCfa.
Pour rappel, le Projet de Loi de Finances 2018 coïncide avec la deuxième année de mise en œuvre du Programme de relance de l’économie (PRE). Il accorde une priorité au renforcement de la viabilité des finances publiques ; notamment, avec la poursuite de l’effort de mobilisation des recettes fiscales et douanières, la maitrise et l’assainissement des dépenses publiques, ainsi que l’approfondissement des dispositions de la nouvelle gouvernance financière.
Stéphane Billé
« Aigle douanes », c’est le nom donné à la campagne qui vise à lutter contre la fraude douanière aux postes-frontières, améliorer et maximiser le recouvrement des recettes douanières, impacter le changement de comportement des usagers sur les opérations de dédouanement. Elle a été lancée en présence du directeur de cabinet du président de la République Bruce Laccruche Alihanga. Pour lui, «les services de l’Etat mais aussi les usagers, doivent être exemplaires. A fortiori, dans le contexte économique actuel. Les règles sont les mêmes pour tous. Elles doivent être strictement respectées. Sur ce plan, il n’y aura ni exception, ni concession. Nous serons intransigeants».
Après des mois de grève et une trêve obtenue aux forceps par le gouvernement, cette branche des régies financières dont l’apport dans le budget est non négligeable, consent enfin à réaliser ses objectifs.
Aussi, les responsables veulent-ils à travers cette opération, réduire la fraude transfrontalière, protéger l’espace économique national et assurer la sécurité des consommateurs par un contrôle strict aux frontières des produits qui rentrent dans le marché national.
Cette opération qui intervient à quelques semaines de la fin de l’exercice, s’étend du port d’Owendo aux portes d’entrée du Gabon disséminées sur l’étendue du territoire.
La grève des régies financières organisée par les différents syndicats pendant des mois au Gabon, a paralysé l’économie et occasionné la perte de 379 milliards de FCfa de recettes d’impôts et de douane.
«Aigle douanes » ambitionne de rattraper le gap des recettes non recouvrées afin de se rapprocher des objectifs de début d’exercice. Elle couvre la période allant du 8 au 23 novembre 2017 et pourra être prorogée.
SeM
Yves Fernand Manfoumbi, ministre gabonais de l’Agriculture, de l’élevage chargé de la mise en œuvre du Programme Graine, a reçu le prix champion de la nutrition lors de la tenue à Abidjan en Côte d’Ivoire du rassemblement mondial du Mouvement Scaling Up Nutrition (SUN 2017) qui se tient du 7 au 9 novembre.
L’heureux élu qui a reçu sa distinction des mains de l’ancien président tanzanien Jakaya Kikwete, a indiqué qu’une population bien nourrie contribue à la création de richesses dans les pays. «Une population bien nourrie contribue à hauteur de 1% voire 2% de points de croissance dans le PIB. », a-t-il souligné. Aussi a-t-il lancé un appel aux Etats du continent, afin de faire de la nutrition des populations un moteur de croissance pour qu’elle devienne un levier de l’intégration économique africaine.
Le SUN 2017 qui réunit environ 750 participants de 80 nationalités, issus des 59 pays membres du mouvement et des organisations internationaux et régionaux, a accueilli le Gabon en janvier dernier.
Les gouvernements des pays membres se sont engagés à mettre fin à la malnutrition sous toutes ses formes et à atteindre l’objectif de développement durable numéro 2, dont l’objectif vise à «éliminer la faim, assurer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir l’agriculture durable».
SeM
En prélude à l’organisation prochaine à Libreville des rencontres des fonds souverains des États membres de la Banque islamique de développement qui se tiendront en 2018, une délégation de cette institution de financement conduite par Saeed Ahmed, s’est entretenu avec le Premier ministre gabonais Emmanuel Issoze Ngondet, au sujet des opportunités d’investissements dont regorge le Gabon.
La rencontre a également permis de faire le bilan des interventions de la BID au Gabon depuis l’adhésion du pays en 1981 à cette institution. Il en ressort, d’après le vice-président en charge des opérations, Birama Boubacar Sidibe, que les approbations de financement nettes cumulées de la BID au Gabon, ont atteint 422 millions de dollars pour un total de 21 projets dans divers secteurs vitaux de l’économie gabonaise.
Le Pays avait arraché l’organisation de la réunion des experts de la finance islamique et les patrons des fonds d'investissements du monde entier, lors du sommet de Bali en Indonésie tenu au mois d’avril dernier.
Cette rencontre qui verra la participation de 2 000 personnalités et experts de la finance, vise à faire un état des lieux des réalisations de la BID dans ses pays membres et tirer les conclusions sur les progrès réalisés dans la mise en œuvre de la stratégie d'investissement arrêtée par les présidents des fonds souverains depuis le premier forum.
Pour le Gabon, ce sera l’occasion de rencontrer les partenaires du monde arabe, les grands décideurs de la BID et conclure plusieurs accords de financement ou des interventions directes dans divers secteurs de l’économie.
SeM
A l’occasion de l’ouverture la 23e conférence des Parties sur les Changements climatiques (COP 23) à Bonn, en Allemagne, le 6 novembre dernier, le ministre d’Etat, de la Foret, de la Mer et de l’Environnement, Pacôme Moubelet Boubeya (photo) a décliné les quatre enjeux de cette rencontre.
Le premier a-t-il indiqué, « C’est que le changement climatique est une problématique globale. Nous devons faire entendre notre voix dans les négociations pour un accord contraignant. Ce que nous avons fait à Paris lors de la COP 21, accord que nous avons ensuite paraphé en 2016 aux États-Unis. Je partage ce sentiment des intervenants à l’ouverture de la Conférence. C’est la 23ème COP, mais jamais nous ne nous sommes réunis avec un tel sentiment d’urgence pour faire avancer l’accord de Paris.»
Le deuxième enjeu est relatif à la rationalité diplomatique. « Le président de la République Ali Bongo Ondimba a porté la voix du Gabon sur les plus hautes et prestigieuses tribunes en faveur de la conservation biologique et le développement durable. Nous remplirons notre engagement contenu dans notre contribution qui prévoit réduire de moitié, nos GES d’ici 2050. »
Le troisième selon lui, repose sur la position africaine. « La position commune africaine est portée par la Conférence ministérielle africaine sur l’environnement (CMAE) que je préside, appuyée par la présidence d’Ali Bongo Ondimba, du CAHOSCC, le Comité des chefs d’Etats et de gouvernements sur les changements climatiques. »
Enfin, le quatrième enjeu est de prendre un nouveau départ à Bonn. Cela, afin de faire avancer les promesses de financement des projets d’adaptation par le Fonds vert dont on attend la suite de la capitalisation à la hauteur des besoins des pays africains.
Car, créé en 2009, avec pour ambition pour les pays industrialisés de débourser 100 milliards de dollars par an d’ici 2020 pour soutenir les projets d’adaptation des pays en développement, le Fonds vert marque le pas. Depuis 2015, il n’a été capitalisé qu’à hauteur de 10 milliards de dollars, soit le 10ème de ce que les pays industriels devraient contribuer à partir de 2020.
Stéphane Billé
La Commission de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) et l’observatoire économique et statistique d’Afrique subsaharienne (Afristat) ont récemment procédé, à Yaoundé, au lancement du projet d’harmonisation des méthodologies de calcul des indices des prix à la consommation.
Ce projet d'harmonisation fait suite à l’adoption de la résolution 21, au terme du sommet extraordinaire des chefs d’Etats de la Cemac à Yaoundé, le 23 décembre 2016, relatif au double choc pétrolier et sécuritaire ayant affecté les économies de la sous-région. Ladite résolution a relevé l’impératif pour les Etats de la sous-région de produire des informations statistiques de bonne qualité, comparables et respectant les délais à travers l’harmonisation des méthodologies de calcul, la mise en œuvre d’instruments nouveaux, entre autres.
A terme, l’initiative envisage de doter la Cemac d’un instrument permettant de mesurer les différences d’inflation entre les Etats membres et, de ce fait, optimiser et crédibiliser la surveillance multilatérale des économies de la zone Cemac. En matière de prospective, la Banque des Etats de l'Afrique centrale envisage une atténuation des tensions inflationnistes dans la sous-région, avec un taux de +1,0%, à fin décembre 2017.
Sylvain Andzongo