Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Face à la contestation menée par les syndicalistes des régies financières, par rapport aux affectations opérées, le 25 septembre dernier, le ministre de l’Economie, Régis Immongault (photo), apporte des éclairages.

Selon des notes du ministère de l’Economie s’appuyant sur la loi 1/2005 portant statut général de la Fonction publique et sur la loi 8/91 portant statut général des fonctionnaires, parvenues à notre rédaction, ces affectations s’appuient sur les lois portant sur les statuts généraux de la Fonction publique et des fonctionnaires. Autrement dit, «le ministre est parfaitement en droit d’affecter le personnel de son département».

Cette explication fait, en effet, suite à la sortie des membres de la Fédération des syndicats des régies financières et des administrations assimilées (Fesyrefaa) qui, le 27 septembre dernier, avaient réclamé le départ du ministre de l’Economie, sous prétexte, entre autres, qu’il y avait violation de leurs droits syndicaux dans le processus d’affectation de certains de leurs membres, intervenu deux jours plus tôt.

Invoquant principalement les articles de ces deux lois précitées, les sources du ministère de l’Economie rappellent que «les affectations et mutations des fonctionnaires sont prononcées selon les nécessités de service…», pour battre en brèche les allégations des membres de la Fesyrefaa qui estiment que seul le Secrétaire général du ministère était en droit d’effectuer des mutations et affectations.

En outre, pour appuyer cette décision, au ministère de l’Economie, l’on brandit l’article 59 de la loi 1/2005 portant statut général de la Fonction publique qui dispose que «les affectations et mutations des fonctionnaires à l’intérieur d’un département ministériel sont prononcées par le ministre responsable».

Néanmoins, indique-t-on, «elles doivent être portées dans un délai d’un mois à la connaissance du ministre de la Fonction publique et du ministre des Finances».

S’intéressant à l’article 55 de la loi 14/2005 portant sur le Code de déontologie dans la fonction publique, disposant que «l’agent n’est ni sanctionné, ni déplacé pour ses opinions ou prises de position», cité par la Fesyrefaa, au ministère, l’on répond avec l’article 40 de ce même Code qui indique que : «l’agent public est au service de l’intérêt général».

A ce titre, poursuit-on, « il est tenu en toutes circonstances au respect du principe de changement ou de mutabilité par lequel les pouvoirs publics peuvent modifier, à tout moment, les règles d’organisation et de fonctionnement des services publics, les conditions dans lesquelles les prestations sont fournies au public, afin d’adapter les services publics au progrès et à l’évolution des besoins à satisfaire […]».

Le texte ajoute, par ailleurs, que «l’agent est tenu au principe de régularité ou de continuité qui oblige les services publics à fournir leurs prestations quotidiennement, de façon régulière et continue».

Au regard de la lecture faite de ces articles de loi, parus régulièrement dans le Journal officiel, il est clair que chacune des parties cherche à apporter la preuve de sa bonne foi dans cette affaire. Ce qui reste certain, c’est que six affectations, la plupart pour l’intérieur du pays, ont été faites. Et pour les autorités, elles sont conformes à la loi.

Stéphane Billé   

 

En vue d’instaurer une plus grande dynamique dans leur partenariat, les dirigeants de Total Marketing Gabon (TMG)  et ceux de la Compagnie minière de l’Ogooué (COMILOG), ont tenu une séance de travail, la semaine dernière, à Moanda.

La rencontre dirigée respectivement par Hervé Montegu, Administrateur Directeur Général de la Comilog et Edouard Bourdin, nouveau Directeur Général de Total Marketing Gabon, a permis aux deux parties de discuter des moyens à mettre en œuvre afin de rendre plus efficace le partenariat existant entre leurs deux entités, notamment sur les questions liées à la fourniture des produits pétroliers, entre autres carburant et huiles.

A l’issue de cet entretien, Edouard Bourdin a livré ses impressions sur cette séance de travail qui constituait également la première du genre pour lui, en tant que Directeur Général de Total Marketing Gabon.

« j’ai réservé ma première visite à notre partenaire stratégique, Comilog, et je manifeste ici le plaisir que nous avons eu, aujourd’hui d’avoir été reçu par l’Administrateur directeur général et le responsable des achats pour faire un point sur les différents sujets en cours, les projets stratégiques qui lient nos deux sociétés et voir dans quelles mesures Total Marketing Gabon peut continuer à soutenir et contribuer au développement des activités de la Comilog. Au niveau du Gabon, c’est notre plus gros client industriel naturellement avec toutes les exigences ayant trait à l’activité minière.», a-t-il déclaré.

Par ailleurs, Comilog et TMG se sont accordés pour poursuivre et amplifier leur travail commun dans le domaine du recyclage des déchets industriels.

Rappelons que Total Marketing Gabon est le fournisseur de la Comilog en matière de : gaz butane, carburant, lubrifiants et graisses, tant pour son activité industrielle que pour les besoins de son personnel.

Stéphane Billé

Comment l’administration gabonaise peut-elle contribuer, sinon être au volant de la relance de l’économie du pays ? C’est la question que s’est posée la directrice du secteur gouvernance de la Banque mondiale, Chiara Bronchi.

Le destin de l’administration publique a été au centre d’une séance de travail entre le ministre de la Fonction publique, Jean-Marie Ogandaga, et une délégation d’experts de la Banque mondiale, à l’effet de trouver des pistes qui permettront au capital humain de redresser les torts qui lui sont attribués, question de retrouver les voies de la performance et d’améliorer sa productivité.

«L’administration ne doit pas seulement être un poids ou un moulin que le pays porte pour simplement payer les salaires. L’administration gabonaise doit être une administration de développement», souligne Jean-Marie Ogandaga.

Dans cinq ou 10 ans, relève l’experte de la Banque mondiale, il est question de donner à l’administration gabonaise des outils lui permettant de renforcer sa capacité à rendre service et à produire des résultats.

SeM

C’est via une visioconférence que les responsables de l’entreprise française Bouygues Energies et Services ont annoncé à leurs employés la cessation d’activités de la société au Gabon pour cause de difficultés financières.

La presse locale qui rapporte la nouvelle, fait savoir que le groupe fait face depuis des mois à de nombreux problèmes financiers qui handicapent sa capacité à honorer ses charges.

Un employé de l’entreprise française présente au Gabon depuis plus de 60 ans, a indiqué à gabonactu.com que «l’entreprise ne peut plus supporter les charges» pour cause de «crise financière». «Elle est donc fermée», ajoute-t-il.

Avec un personnel de 300 personnes dont cinq travailleurs français, la filiale gabonaise du groupe français Bouygues constructions, opérait jusqu’ici dans les infrastructures de réseaux, le génie électrique et thermique, et le facility management. Basée à Port-Gentil et Franceville, la société compte à son actif la réalisation de nombreux projets dont l’éclairage public et la totalité des ouvrages techniques du stade de Franceville.

SeM

Le think tank français qui établit le classement des leaders économiques de l’Afrique de demain vient de livrer son édition 2017. L’Institut Choiseul, dans son C100, classe à la 18ème position africaine, Arnaud Calixte Engandji Alandji (photo), directeur général de Gabon Oil Company.

Premier gabonais de cette liste, le DG de 40 ans a déjà un parcours bien rempli dans les arcanes du pouvoir à Libreville. Conseiller du chef de l’Etat après avoir fait ses classes dans la compagnie pétrolière anglo-néerlandaise Shell, l’ancien diplômé de l’université de Leeds en Angleterre, a également été conseiller chargé des missions du président de la République.

La seule femme gabonaise de cet indice de leadership économique continental est Gaëlle Bithege, directrice générale de la filiale locale d’Ecobank. A 39 ans, elle a déjà occupé des postes dans les milieux bancaires internationaux.

L’ancienne sociétaire de la Citibank, notamment dans ses filiales du Gabon et d’Afrique du Sud, est sur le terrain depuis 2002 et cumule une expérience de 15 ans dans les métiers de la banque. Elle est passée par le groupe Standard Bank à Londres où elle a occupé le poste de vice-présidente de la dette et des marchés des capitaux. Elle intègre le groupe Ecobank à Londres en qualité de directrice de l’organisation et hérite en 2014 de la direction générale de la filiale gabonaise de la banque panafricaine.

Le directeur de la gestion des investissements du Fonds gabonais d'investissements stratégiques (FGIS) est le troisième sur la liste des Gabonais de ce classement. Akim Daouda, 35 ans, a fait ses classes en France chez HSBC et Commerzbank et au Bénin chez Doukia Finance comme Managing Partner. C’est au terme d’un bref passage chez Petro Gabon qu’il est repéré par les responsables du FGIS en 2013.

SeM

Le Groupe français Somdiaa a annoncé fin septembre dernier qu’il a pris l’engagement, dans le cadre de sa Politique de Développement Durable, d’implémenter la récolte « en vert » dans certaines de ses filiales (Cameroun, Gabon, Côte d'ivoire), en particulier dans la filière sucrière.

« La récolte en vert, explique Somdiaa, présente de nombreux avantages parmi lesquels, la réduction du recours aux engrais chimiques grâce à la biomasse (pailles résiduelles) issue de la récolte.» L’agro-industriel français espère qu'à travers cette technique culturale, il y aura une diminution également du recours aux herbicides, à l’érosion des sols et aux émissions de CO2 dans l’atmosphère. A terme, l'objectif est d’améliorer la qualité de la canne.

Somdiaa précise que, « grâce à l’introduction de ce mode de récolte, notamment à la Sucaf Gabon, la Sosucam (Cameroun) et la Sucaf CI (Côte d’ivoire), celles-ci ont déjà vu progressivement leurs performances croître ». Ceci en veillant à limiter l’impact de leurs activités sur l’environnement, comme le Groupe s’y est d’ailleurs engagé en intégrant le volet environnemental à sa politique qualité.

S.A

Le 27 septembre 2017, la Commission des marchés financiers de l’Afrique centrale (Cosumaf), régulateur de la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (Bvmac), basée à Libreville au Gabon, a rendu public un communiqué dans lequel elle dit avoir été «saisie d’une réclamation émanant d’une société de bourse dûment agréée, se plaignant de ne pouvoir librement exercer, au Cameroun, les diligences traditionnelles préparatoires au lancement d’une opération d’appel public à l’épargne sur le marché financier de l’Afrique centrale».

Après avoir rappelé la Convention régissant l’Union monétaire de l’Afrique centrale (Umac) et d’autres textes réglementaires subséquents, la Cosumaf conclut que «la régulation, la tutelle et le contrôle des opérations d’appel public à l’épargne réalisées sur le territoire des six pays membres de la Cemac relèvent de sa compétence exclusive».

Sans nommément la citer, la Cosumaf réagit ainsi à la récente sortie de la Commission des marchés financiers (Cmf), le régulateur du Douala Stock Exchange (DSX), la Bourse des valeurs mobilières du Cameroun. En effet, le 22 septembre dernier, ce régulateur local a publié un communiqué dénonçant la conduite, sur le territoire camerounais, d’une campagne en vue de la souscription à des emprunts obligataires destinés au financement de projets d’infrastructures portuaires portés par une société dénommée «Gabon Special Economic Zone».

«La Commission des marchés financiers tient à prévenir le public camerounais de ce que cette initiative est illégale et que les personnes qui souscriraient à ces émissions obligataires le feraient sous leur entière responsabilité et à leurs risques et périls.», indique le communiqué de la Cmf, qui précise, par ailleurs, que  la structure à l’origine de ces informations n’a «reçu ni l’agrément du régulateur, ni recueilli le visa de la Commission pour cette opération, ainsi que l’exige l’article 90 de l’Acte Uniforme OHADA relatif au droit des sociétés commerciales et du Groupement d’intérêt économique».

En raison de l’existence de deux bourses dans la zone Cemac (la Bourse régionale et celle du Cameroun), ces bras de fer entre les régulateurs des deux marchés financiers sont légion. L’un des derniers affrontements par communiqués interposés, entre la Cosumaf et la Cmf, était relatif à un emprunt obligataire de SIAT Gabon sur la Bvmac.

BRM 

Lire aussi:

25-09-2017 - Cameroun : la Commission des marchés financiers dénonce des emprunts obligataires au profit de la« Gabon Special Economic Zone »

La maitrise de la masse salariale de l’Etat est désormais classée au cœur des principales préoccupations des autorités gabonaises.

Face à la réduction des ressources budgétaires, elles viennent de déclencher un vaste programme de la maitrise, et surtout de la diminution de la masse salariale, dont le montant est actuellement évalué à 710 milliards de francs CFA, pour la rémunération de 80 000 fonctionnaires par an.

Cet engagement qui incombe au ministre de la Fonction publique, Jean-Marie Ogandaga (photo), passe premièrement par l’identification de la hausse de cette masse et, par la suite, de sa maitrise.

Pour ce faire, explique-t-il, «il faut limiter les occasions provoquant l’accroissement de cette masse salariale », avant de continuer : « Nous devons tout faire pour contenir la masse salariale dans des proportions permettant à l’Etat de fonctionner de façon efficiente.»

M. Ogandaga indique par ailleurs que la gestion de l’effectif et l’optimisation des ressources humaines déjà existantes, sont aussi essentielles. « Nous devons également mettre en place un outil correctif faisant qu’il y ait une communication entre les différentes structures gérant les ressources humaines de l’Etat. De telle sorte qu’en cas de ressources financières excessives dans un département, avant de procéder à de nouveaux recrutements, il faudrait simplement redéployer les effectifs pléthoriques identifiés dans d’autres départements.», a-t-il spécifié.

Toutefois, précise-t-il, la situation n’est pas la même pour tous les secteurs. « Le gel des recrutements concerne moins de 26% des effectifs de la Fonction publique. Les secteurs de la santé, l’éducation, la défense et la sécurité, constituant 74% des effectifs des agents permanents de l’Etat, ne sont pas concernés… ».

Autrement dit, ce sont toutes ces mesures préconisées actuellement au niveau de son département ministériel qui devraient, selon lui, permettre d’asseoir une parfaite maitrise de la charge salariale de l’Etat, et de réaliser des économies au profit de nouveaux investissements.

Stéphane Billé

Une altercation s’est produite entre les militaires belges et français, le week-end dernier, dans un night-club de Libreville, indique la presse locale.

Cette information confirmée par le parquet fédéral militaire belge, indique  qu’il s’agissait d’une bagarre qui aurait opposé des militaires belges, du 3e bataillon des Parachutistes de Tielen, qui participent à l’opération « Tropical Storm » au Gabon, aux militaires français.

En attendant les conclusions de l’enquête, huit militaires belges de cette brigade ont été rapatriés à Melsbroek, ce week-end.

Trois enquêtes sont d’ores et déjà ouvertes, notamment par les autorités gabonaises, françaises et belges. En Belgique, le parquet fédéral se serait déjà saisi de l’affaire.

Stéphane Billé

Pour rendre effective la décentralisation et le transfert des compétences aux collectivités locales, une assemblée générale de tous les maires du Gabon se tiendra le 25 octobre à Libreville sous la présidence du chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba.

L’annonce faite par Rose Christiane Ossouka Raponda (photo), maire de Libreville, et présidente de l’association des maires du Gabon, faisait suite à l’entretien qu’elle a eu avec le Premier ministre le 3 octobre sur les mesures permettant d’accompagner le développement local en période de crise.

Face aux difficultés de trésorerie auxquelles font face les communes du Gabon en ce moment, les actions de développement local s’en trouvent limitées. Ce qui freine l’aménagement et le développement des voiries urbaines ; l’assainissement et le ramassage des ordures ménagères par exemple.

Les questions foncières et l’explosion de la masse salariale des mairies constituent d’autres problèmes pour lesquels les édiles sollicitent une synergie d’actions avec le pouvoir central.

Le Premier ministre, Emmanuel Issoze Ngondet, pour régler ces problèmes de manière efficace, a annoncé à la délégation de l’association des maires du Gabon, la création prochaine d’un fonds de développement provincial qui permettra d’apporter des ressources additionnelles aux mairies en difficultés, et d’appuyer le développement des communes et localités.

D’autres membres du gouvernement, notamment les ministres du Budget, de l’Intérieur et des Affaires foncières, ont apporté des réponses à l’amélioration du statut des maires, au recouvrement et à la gestion et des recettes municipales, ainsi que la garantie de leurs retraites.

SeM

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