Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Les rideaux sont tombés sur la réunion des chefs d’état-major des marines nationales des Etats membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Ceeac) tenue les 4 et 5 octobre à Libreville, la capitale gabonaise.

Parmi les nombreux sujets qui ont été abordés au cours de ces assises, les pays membres de la Ceeac (Angola, Cameroun, Congo, Gabon, São Tomé & Principe…) ont planché sur le projet de règlement de l’architecture de sûreté et de sécurité maritimes de l’Afrique centrale. Pour accélérer la finalisation de ce projet, les participants ont recommandé au Secrétariat général de la Ceeac de mettre en place un comité de rédaction des textes organiques sous la supervision du chef d’état-major de la marine nationale du Cameroun.  

Ledit comité dispose d’un délai de trois mois pour transmettre ses conclusions au Secrétariat général de la Ceeac, après recueil des contributions matérielle et financière des Etats membres. Le nouveau projet de règlement de fonctionnement sera alors soumis à la Commission de défense et de sécurité. A la fin, il faudra s’accorder sur les modalités pratiques d’un financement au bénéfice du projet de sûreté maritime dans l'espace communautaire. 

S.A

D’abord prévu au mois de juillet 2017, le nouveau port cargo d’Olam sera inauguré le 14 octobre prochain.

Situé à Owendo, dans la banlieue Sud de Libreville, cette nouvelle infrastructure portuaire, placée sous la gestion de GSEZ Ports, une société issue du partenariat public-privé entre la société Olam International, la République gabonaise et Africa Finance Corporation, aura nécessité près de 255 millions de dollars pour 18 mois de travaux.

Le communiqué annonçant l’inauguration indique par ailleurs, que ce nouveau port commercial dispose d’une capacité de 150 000 conteneurs par an, 3 000 000 de tonnes de marchandises par an, pour une superficie de 18 hectares.

Quant à sa singularité, elle réside dans le fait que le nouveau port dispose également de grandes capacités d’entreposage. A savoir ; des silos à grains (d’une capacité de 10 000 tonnes), des cuves de stockage pour l’huile de palme  produite par Olam Palm Gabon (d’une capacité de 8 000 tonnes) et autres aires de stockage pour les clients privilégiés de la Zone économique spéciale de Nkok (également développée par le groupe).

Selon le gouvernement gabonais, la construction de la nouvelle infrastructure vient de la volonté d’améliorer les capacités logistiques du pays, ainsi que la réduction des coûts de passage en vue d’un impact direct sur le coût de la vie.

Bien avant son inauguration, le nouveau port cargo d’Olam était déjà opérationnel. Il avait accueilli le Safmarine Nimba, son premier navire affrété par l’armateur danois Maersk, le 29 mai 2017.

Stéphane Billé

Le gouvernement gabonais est sur tous les fronts dans la lutte contre le chômage des jeunes. Cette semaine, dans le cadre de la formalisation d’un partenariat engagé le 26 mai dernier allant dans ce sens, la ministre du Travail, Carmen Ndaot, a reçu un représentant de l'Université du Michigan.

Au cours des échanges, Carmen Ndaot et son hôte qui conduisait une forte délégation pour la circonstance, ont fait le tour d'horizon de ce protocole d'accord du 26 mai dernier, entre d'une part, le ministère du Travail et d'autre part, REFRECSH et l'Université du Michigan.

En effet, ce protocole d'accord formalise le partenariat dans le domaine de la formation des jeunes, avec spécialisation dans les secteurs de l'énergie renouvelable, le traitement de l'eau et la sécurité à travers principaux pôles.

Le premier concerne la création de RISE, un Institut spécialisé dans l'éducation et la formation, qui inclut un atelier "Maker Space'' pour la formation pratique dans la ville de Lambarene.

Le second est en rapport avec le développement de nouveaux modules et des dispositifs de formation dans le domaine des énergies renouvelables et de l'entreprenariat des jeunes, en collaboration avec les enseignants et les formateurs locaux.

Stéphane Billé

« Cap sur le régional ». C’est par ce bref message que la compagnie aérienne camerounaise, Camair-Co, annonce qu’à partir du 27 octobre prochain, elle va mettre le cap sur Libreville, au Gabon.

D’après les détails donnés par la compagnie, il y aura quatre vols par semaine. A savoir, lundi, mercredi, vendredi et dimanche. Ce qui sonne comme le début de la réouverture progressive des dessertes régionales annoncée par Camair-Co en septembre dernier.

Dans la foulée, le transporteur camerounais annonce dans les jours à venir le déploiement des lignes en direction de Dakar (Sénégal), Cotonou (Bénin), Abidjan (Côte d’ivoire), Ndjamena (Tchad) et Bangui (Centrafrique).

La réouverture des dessertes dans ces différents pays africains fait partie du plan de redressement de Camair-Co proposé en 2016 par le cabinet américain Boeing Consulting. Ce plan prévoit, entre autres, l’apurement d’une dette de 35 milliards de FCFA, le redimensionnement du réseau à près de 23 destinations, la modernisation de la flotte avec le passage de cinq aéronefs à douze et la mise en place d’un plateau technique pour la maintenance des avions sur place.

S.A

Pour permettre aux travailleurs du secteur agricole de bénéficier de rémunérations dignes et de vivre décemment du fruit de leur travail, le gouvernement envisage, dans les prochains mois, de mettre en place un cadre réglementaire ouvrant l’accès à un salaire minimum chez les travailleurs de la terre.

Cette annonce a été faite, ce 9 octobre, à l’issue de la séance de travail entre le ministre de l’Agriculture, de l’élevage en charge du programme Graine, Yves Fernand Manfoumbi, et Carmen Ndaot, ministre du Travail.

Après avoir constaté l’absence de convention collective nationale du secteur agricole, d’un cadre réglementaire des prix des produits locaux ainsi que des coûts des activités agricoles, les membres du gouvernement ont convenu de la mise en place d’un cadre réglementaire de l’emploi dans le secteur agricole. Celui-ci débouchera sur l’adoption prochaine d’un Smig agricole.

Une première dans un pays où, selon le gouvernement, l’on annonce également en perspective l’élaboration d’une mercuriale des prix des produits agricoles locaux afin de rendre les filières et les métiers du secteur plus compétitifs.

Mais auparavant, les autorités vont réaliser une étude sur les coûts des facteurs de production des différents formats des exploitations agricoles dans le pays (très petites, petites, moyennes et grandes).

Le gouvernement conduira aussi, dans la même veine, l’élaboration et l’adoption d’une convention collective des travailleurs agricoles, fera le point des exonérations fiscales accordées aux opérateurs de la grande distribution dans le but de faire profiter les acteurs de la filière de ces ressources.

Enfin, les autorités établiront enfin le ratio salaire patronat/ouvrier dans les entreprises industrielles pour la promotion de l’équité.

SeM

 

A l’initiative du ministère de la forêt, de la mer et de l’environnement, le gouvernement va créer au sein du cluster bois de la zone économique à régime privilégié de Nkok, un incubateur qui permettra aux jeunes dont l’âge varie entre 16 et 25 ans, de bénéficier de formations dans les métiers du bois.

Les formations financées par la Banque africaine de développement (BAD), à hauteur de 120 millions de Fcfa,  et dédiées à une cuvée de 20 jeunes, porteront sur la finition d’objets en bois, la conception et le design sur imprimante 3D.

Pour Radia Garrigues, directrice de JA Gabon, l’incubateur national, il est question de dupliquer autant que possible les espaces d’incubation pour offrir une insertion réussie aux jeunes par «l’emploi et l’auto-emploi avec des compétences métiers».

Le ministre des PME, Biendi Maganga Moussavou, a, quant à lui, annoncé au cours de cette cérémonie que les incubateurs développés sur l’ensemble du pays, notamment ceux dédiés à l’agriculture et aux hydrocarbures, respectivement à Mouila dans le sud du Gabon, et à Port-Gentil la cité pétrolière,  seront opérationnels au mois de décembre prochain en même temps que celui de Nkok.

SeM

Le dernier conseil d’administration de l’Institut gabonais d’appui au développement (Igad), qui a promu Sébastien Koumba au poste de directeur général, en remplacement de Pascal Pommarel, a constaté les avancées du Gabon dans le domaine de la production des cultures maraîchères.

Ainsi, en 20 ans, le pays a vu sa dépendance en ce qui concerne les légumes feuilles se réduire grâce à des investissements qui ont atteint 20 milliards de Fcfa, ces deux dernières décennies.

Selon le directeur général sortant, «il n’y a plus d’importations de légumes feuilles». L’Igad a contribué à «faire passer la production des cultures maraichères nationales de 5% à 60%, voire 100% pour certaines cultures».

Pour plus d’efficacité dans cette structure, le conseil a, en plus de la désignation de son nouveau directeur général, décidé de réduire les effectifs jugés pléthoriques. Ce qui aura pour conséquence la diminution de la masse salariale. Les ex-employés, d’après les administrateurs, seront utilisés comme prestataires de service dans le cadre de la seconde phase du projet de développement et d'investissement agricole au Gabon.

SeM

Le projet de loi des finances 2018 devant faire l’objet d’adoption en conseil des ministres très prochainement, présente des ambitions en phase avec la feuille de route conclue avec les bailleurs de fonds, dans le cadre de la facilité élargie de crédit ainsi que les directives du Plan de relance de l’économie.

D’après le ministère du Budget et des Comptes publics, les grandes lignes de cette loi des finances portent sur la réduction du déficit budgétaire à un niveau inférieur à 3% de même que le gouvernement tient à ramener le seuil d’endettement sur cette période à 35%.

Pour rétablir une couverture efficace de la monnaie et assurer la reconstitution des avoirs extérieurs dont le niveau a drastiquement baissé, les autorités entendent renouer avec une balance des paiements positive.

Au premier trimestre, les avoirs extérieurs se situaient à 349 milliards de Fcfa à la Banque centrale contre 812 milliards de Fcfa, un an plus tôt, tandis que sur un plan global, ils ont perdu 50% de leur volume, passant ainsi de 1042 milliards de Fcfa en 2016, à 521 milliards de Fcfa au premier trimestre de l’exercice en cours.

Dans le projet de loi des finances 2018, le gouvernement annonce une augmentation de 5,6% des ressources budgétaires grâce à une collecte plus accrue des recettes hors pétrole et à une diversification plus accentuée de l’économie.

S’agissant des charges budgétaires et de trésorerie, l’on annonce qu’elles pourraient se situer autour de 7 732 milliards de Fcfa sur les trois prochaines années. Le gouvernement indique également que l’on va assister entre 2018 et 2020, à une croissance des financements des investissements publics sur ressources de l’Etat.

SeM

En dépit d’un contexte marqué par un retrait du chiffre d’affaires du Groupe Rougier au premier semestre 2017, avec un résultat de 76,0 M€, en retrait de 3% par rapport à l’an dernier, la filiale gabonaise du Groupe a plutôt affiché des résultats prometteurs.

En effet, le chiffre d’affaires de la branche Rougier Afrique International, s’est élevé à 61,1 M€, en retrait de 4% par rapport au premier semestre 2016. Cette évolution, indique le Groupe, s’explique principalement par plusieurs facteurs. Il s’agit par exemple d’une demande volatile sur plusieurs marchés internationaux et des retards d’embarquement au Port de Douala, au Cameroun; des éléments qui pèsent plus particulièrement sur les marges opérationnelles au Cameroun et au Congo.

En revanche, au Gabon, portées par plusieurs facteurs, les ventes ont plutôt progressé. Il s’agit notamment du contrat signé avec la Gabon Special Economic Zone (GSEZ) qui a permis de renforcer la production forestière en améliorant le taux de prélèvement à l’hectare.

Les performances forestières ont également poursuivi leur redressement avec des niveaux de production record. Grace à cette évolution, la croissance du chiffre d’affaires des ventes locales de grumes, a ainsi été supérieure aux attentes.

La poursuite du travail de planification et d’alignement des contrats de production avec la ressource disponible, a aussi permis d’améliorer la productivité et les rendements en scierie dont les résultats s’améliorent.

Par ailleurs, les résultats ont été obérés par des performances en retrait sur les contreplaqués en raison des tensions apparues dans les marchés européens. Si la valorisation des placages est restée satisfaisante, malgré une tension sur les prix et une demande plus faible, les coûts de maintenance engagés pour l’entretien des lignes de production, ont pesé sur la rentabilité et la productivité de l’usine qui en a été affectée et s’est inscrite en retrait.

Malgré ces difficultés, les effets du renforcement de l’exploitation forestière et de l’amélioration de la valorisation des bois en scierie, restent encourageants pour les mois à venir.

En termes de perspectives, le groupe focalise son action en Afrique, sur l’amélioration de ses performances industrielles et logistiques, ainsi que sur la valorisation de ses bois à plus forte rentabilité.

Stéphane Billé

 

En vue de mettre un terme à la bisbille qui les opposait depuis la mise en service du nouveau port commercial construit par la GSEZ, le gouvernement gabonais et la société française, Bolloré Transport & Logistics, viennent de signer un protocole d’accord, informe la presse locale.

Cet accord aurait été paraphé dans le plus grand secret, indique-t-on, par Philippe Labonne, le DGA de Bolloré Transports et Logistics et DG de Bolloré Ports, et Gagan Gupta, PDG de la filiale gabonaise de la firme Olam au Gabon, en présence du chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba et de Cyrille Bolloré, patron de la filiale Bolloré Transport & Logistics.

En effet, Bolloré Africa Logistics reprochait à l’Etat gabonais d’avoir signé une autre convention avec un deuxième opérateur, Gabon Special Economic Zone (GSEZ), filiale gabonaise du groupe singapourien Olam, pour la construction et la gestion d’un nouveau port en eau profonde, à Owendo. Et cela, dans le non-respect du contrat d’exclusivité du service public dans l’étude, l’aménagement, la gestion et l’exploitation du terminal à conteneurs du port d’Owendo, signé en mai 2007, avec l’Office des ports et rades du Gabon (Oprag), pour une durée de 20 ans.

Face à cette situation, en avril dernier, le groupe Bolloré avait menacé de saisir le Centre international de règlement des différends relatifs aux investissements (Cirdi), au cas où les négociations avec l’Etat gabonais n’aboutissaient pas.

Mais, contrairement à ce qui avait été rapporté par plusieurs médias, le groupe Bolloré a indiqué que «cette procédure n’a jamais été entamée et aucun dossier n’a été déposé devant ce tribunal arbitral».

Stéphane Billé

 

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