Gozem start-up spécialisée dans la mobilité et la livraison dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale dont le Gabon, a annoncé le 25 février 2025, avoir levé la somme de 30 millions de dollars, soit 18,7 milliards de FCFA. « Grâce à cette nouvelle levée de fonds, Gozem va poursuivre son expansion en Afrique de l’Ouest et centrale, améliorer l’expérience des chauffeurs en finançant davantage de véhicules neufs, et accélérer le lancement de Gozem Money, sa banque digitale innovante », explique la startup co-fondée par Gregory Costamagna et Raphael Dana.
Ce tour de table a été mené par SAS Shipping Agencies Services, filiale de MSC Mediterranean Company, et le fonds de capital-risque Al Mada Ventures, une branche du groupe marocain Al Mada. Ce financement permet à Gozem de totaliser près de 45 millions de dollars levés depuis son lancement en 2018. « Nous sommes ravis d’accueillir MSC Group et Al Mada Ventures en tant qu’investisseurs stratégiques. Leur expertise en logistique et services financiers en Afrique sera un atout précieux pour accélérer le développement de notre Super App et notre expansion sur de nouveaux marchés. Avoir des leaders de cette envergure à nos côtés valide pleinement notre vision et nos ambitions », déclarent Gregory Costamagna et Raphaël Dana, cofondateurs de Gozem.
Gozem offre une gamme de services aux consommateurs, aux chauffeurs professionnels et aux entreprises dans 16 villes du Togo, du Bénin, du Gabon et du Cameroun. Elle revendique avoir attiré, depuis son lancement en 2018, plus d’un million d’utilisateurs qui ont réalisé plus de 30 millions de trajets et commandes.
S.G
Face à la crise énergétique à laquelle le Gabon est actuellement confronté, l’État espère combler le déficit grâce à deux projets dont le lancement est prévu dans les prochains mois. Ces initiatives permettront d’injecter 208 MW supplémentaires dans le réseau électrique national. Il s’agit de la centrale thermique à gaz d'Owendo et du barrage hydroélectrique dans le Mont de Cristal. Les avenants aux concessions des deux projets ont été signés le 20 février 2025 entre l’État gabonais et la Gabon Power Company (GPC), filiale du Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS) dédiée aux infrastructures de production d’énergie et d’eau.
Prévu pour être lancé en juin prochain avec une durée de réalisation d’environ deux ans et une mise en service en 2027, la centrale thermique à gaz d’Owendo apportera, une fois achevée, 125 MW supplémentaires au réseau électrique du pays. Parallèlement, le barrage hydroélectrique de Ngoulmendjim fournira 83 MW supplémentaires. « Les travaux de la centrale hydroélectrique de Ngoulmendjim prendront quant à eux plus de temps. Toutefois, une fois achevés, ils permettront une véritable accalmie dans le secteur de l’énergie, ce qui favorisera l’attraction d’investissements industriels et améliorera les conditions de vie des populations, actuellement confrontées à des pénuries d’électricité quotidiennes », a déclaré Philippe Jr. Ossoucah, directeur général de GPC.
Selon les autorités gabonaises, ces deux projets, qui valoriseront les ressources gazières et hydrauliques du pays, contribueront à la stabilité du réseau électrique du Grand Libreville et renforceront le mix énergétique grâce à une électricité plus fiable. Ces 208 MW devraient porter la capacité de production du Gabon actuellement de 704 MW à 912 MW. Le pays prévoit de porter cette capacité à 1280 MW d’ici la fin de l’année, afin de répondre à une demande estimée à environ 1039 MW.
En termes d’impact social, plus de 1000 emplois directs seront créés selon la GPC, accompagnés d’un transfert de compétences au profit des ressources locales, conformément aux Objectifs de développement durable (ODD).
SG
La Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) vient de lancer un appel d’offres régional dans le but de recruter des entreprises chargées de la construction du futur siège de la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac), l’organisme de régulation du secteur bancaire dans la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Tchad et RCA).
L’appel d’offres est divisé en huit lots indépendants, couvrant l’ensemble des travaux nécessaires à la réalisation du projet. Les lots incluent notamment les terrassements, les fondations, le gros œuvre, les installations électriques, la climatisation, les ascenseurs, ainsi que les finitions intérieures et extérieures. Les entreprises domiciliées dans la zone Cemac, qualifiées et répondant aux critères requis, sont invitées à soumissionner au plus tard le 27 mars 2025. Leur participation à cette offre est conditionnée par le paiement de frais de soumission non remboursables, variant entre 500 000 FCFA et 2 000 000 FCFA selon le lot.
Cet appel d’offres est lancé plus d’un an après la pose de la première pierre de ce chantier. En effet, le 12 décembre 2023, le président de la transition Brice Oligui Nguéma avait lancé officiellement les travaux de ce chantier, qui prévoit la construction d’un immeuble de 7 étages à Libreville. Ce complexe, d’une hauteur de 50 mètres, sera édifié sur une superficie de 16 098 m², mise à disposition par l'État gabonais. Financés sur ressources propres de la BEAC, les travaux sont estimés à près de 35 milliards de FCFA.
SG
Le président de la transition Brice Oligui Nguema a annoncé un financement de 30 milliards de FCFA pour la poursuite des projets en cours dans le secteur du BTP. C’était ce 19 février au cours d’une audience qu’il a accordée à une délégation des entreprises du BTP, membres de la Fédération des entreprises du Gabon (FEG), la principale organisation patronale du pays.
Ce financement intervient dans un contexte où le secteur des BTP fait face à des difficultés financières et à des retards de paiement, qui menacent plusieurs projets d’infrastructure. Pour régler cette situation, la FEG a plusieurs fois appelé l’État à débloquer les fonds alloués aux marchés publics. Cet investissement contribuera ainsi à redémarrer les travaux interrompus et à poursuivre ceux en cours.
En effet, plusieurs chantiers ont été lancés ces dernières années au Gabon, permettant au secteur de retrouver un certain dynamisme en 2024. Selon les données du ministère de l’Économie, l’indice du chiffre d’affaires des BTP a légèrement progressé de 7,6 % au cours du troisième trimestre 2024 par rapport au trimestre précédent. Cette évolution continue reflète le regain observé dans la poursuite des chantiers (voiries urbaines, adduction en eau potable, route nationale, construction de la cité administrative, etc.).
Il est à noter que depuis le 27 octobre dernier, les autorités gabonaises ont décidé que les marchés de travaux publics inférieurs à 150 millions de FCFA seront désormais réservés aux petites et moyennes entreprises gabonaises. Une mesure qui vise à promouvoir davantage l’entrepreneuriat national. Elle est largement soutenue par les entreprises locales du secteur des BTP, qui s'étaient souvent plaintes de la préférence accordée aux entreprises étrangères dans l'attribution des marchés publics au Gabon.
SG
ST Digital, l’entreprise camerounaise de services numériques, annonce l’acquisition d’un site dans la Zone économique spéciale de Nkok (GSEZ) située à 27 km de Libreville, pour la construction d’un datacenter éco-responsable au Gabon. Selon un communiqué rendu public le 13 février 2025 par cette entreprise, ce datacenter intégrera des technologies de pointe pour minimiser son empreinte carbone.
Il s’agit des énergies renouvelables qui permettront une alimentation partielle via des panneaux solaires et partenariats pour une électricité verte, et des systèmes de refroidissement durables qui intègreront l’utilisation de techniques adiabatiques et recyclage des eaux de pluie. Il est prévu que ce projet participe à renforcer la souveraineté numérique et l’économie gabonaise.
« Le Gabon fait face à des défis majeurs tels que la dépendance aux infrastructures étrangères pour l’hébergement des données, la latence des services en ligne, les coûts élevés de connectivité, et les risques accrus en matière de cybersécurité », explique ST Digital. Son datacenter permettra d’héberger des données sensibles des institutions publiques, entreprises locales et citoyens sur le sol gabonais, conformément aux réglementations nationales et internationales.
Ce projet permettra également d’améliorer les performances numériques en réduisant des délais de chargement, un accès rapide aux services cloud, et un support aux secteurs clés (santé, éducation, administration). Enfin, cette infrastructure va stimuler l’innovation par la création d’un écosystème propice aux start-ups, aux investissements tech et à la modernisation des entreprises gabonaises.
Située dans la GSEZ de Nkok, hub industriel multisectoriel dynamique, « ce datacenter incarne notre engagement pour un Gabon connecté, souverain et durable. Grâce au soutien de la GSEZ, nous créons une infrastructure qui positionnera le pays comme référence numérique en Afrique centrale », a déclaré Laïka Mba, directrice générale de ST Digital Gabon.
D’après l’entreprise, ce projet s’inscrit dans la continuité de son expansion régionale, avec des infrastructures déjà opérationnelles au Cameroun, en Côte d’ivoire, au Togo et au Congo. Le futur data center éco-responsable gabonais vise à compléter ce réseau tout en répondant aux besoins locaux de souveraineté numérique et de durabilité.
FN
Après l’assemblée générale des actionnaires d’Eramet, maison mère de la Compagnie minière de l'Ogooué (Comilog), qui se tiendra le 27 mai 2025, Paulo Castellari succédera à Christel Bories au poste de directeur général du groupe minier français. Cette dernière, arrivée en fin de mandat après huit années en tant que présidente-directrice générale de Eramet, restera néanmoins présidente d’Eramet.
Le choix de Paulo Castellari, né en 1070, comme successeur de Christel Bories, n’est pas fortuit. Selon Eramet, il possède plus de 30 ans d’expérience professionnelle dans les secteurs de la mine, des métaux, des engrais et de l’énergie. Au cours de sa carrière internationale, qui l’a mené en Amérique du Sud, en Amérique du Nord, en Europe et en Afrique, celui qui possède la double nationalité brésilienne et italienne a occupé des postes de direction au sein de plusieurs entreprises minières. Ce parcours lui a permis d’acquérir une expertise solide dans la gestion des opérations, la finance et la conduite de projets complexes.
« Nous sommes ravis d’accueillir Paulo Castellari comme prochain directeur général du groupe. Son expérience business et financière, son expertise dans la gestion d’opérations complexes dans le secteur de la mine et des métaux, ainsi que son expérience internationale dans une grande diversité de pays et d’entreprises constituent autant d’atouts pour nous permettre de continuer à améliorer les performances opérationnelles du groupe et accélérer notre développement dans les métaux pour la transition énergétique », a commenté Christel Bories.
Ainsi, cette expérience devrait permettre au nouveau directeur général de préserver la position de leader mondial d'Eramet en tant que producteur de manganèse à haute teneur, grâce aux activités de sa filiale Comilog.
SG
À la suite de l’incendie survenu le 13 février 2025 au large des côtes de Port-Gentil, impliquant un bateau de transport d’équipage opéré par River Tour pour le compte d’Assala Gabon, cette dernière apporte quelques précisions. Selon la compagnie gabonaise, il n’y a pas eu de pertes humaines, mais uniquement des pertes matérielles. Les trois membres de l’équipage à bord du navire ont été évacués. « Nous travaillons en étroite collaboration avec River Tour et les autorités compétentes pour enquêter sur l’incident et garantir que toutes les mesures de sécurité nécessaires sont mises en place… Nos équipes restent pleinement mobilisées pour évaluer la situation, et nous fournirons de nouvelles informations dès que possible », a indiqué Assala Energy.
Deuxième compagnie pétrolière du Gabon, Assala contrôle 25 % de la production nationale, avec une capacité de 52 000 barils par jour. Anciennement connue sous le nom de Shell Gabon, la société est passée sous le contrôle du fonds américain Carlyle en 2017, avant d’être rachetée par l’État gabonais en 2024.
SG
La construction de la centrale thermique à gaz d’Owendo, d’une capacité de 120 MW, devrait débuter au mois de juin 2025. L’annonce a été faite par le Premier ministère Raymond Ndong Sima le 12 février dernier. C’était à l’issue d’une réunion de travail avec les responsables de Gabon Power Company (GPC) et une délégation d'investisseurs chargés de la construction de cette infrastructure.
Cependant, avant le démarrage des travaux, certains préalables doivent être réglés, notamment « la restauration du cadre juridique avec la signature, le 19 février prochain, des avenants, ainsi que l’octroi de plusieurs allègements fiscaux pour réduire le coût du projet et rassurer les partenaires sous garantie de paiement », selon les autorités gabonaises.
Financé à hauteur de 77 milliards de FCFA, ce projet est mis en œuvre par la société finlandaise Wärtsilä, le Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS) et GPC, sous la supervision de l’État gabonais. On se rappelle que la convention de concession pour le financement, la construction et l’exploitation de la centrale avait déjà été signée le 21 septembre 2021, avec un démarrage des travaux initialement prévu pour fin 2022. Mais, ce calendrier n’a pas été respecté, entraînant un report du projet.
Prévu cette fois pour être achevé en 2027, le chantier de cette centrale thermique devrait renforcer le réseau électrique du pays, alors que le Gabon fait face à une crise énergétique marquée par des coupures fréquentes d’électricité. Actuellement, les capacités installées de production d’électricité au Gabon s’élèvent à 704 MW. Le pays prévoit d’augmenter cette puissance installée à 1280 MW d’ici la fin d’année, afin de répondre à une demande projetée d’environ 1039 MW.
SG
En quête d’autonomie énergétique, l’État gabonais a récemment signé avec la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog), filiale du groupe Eramet, et Novéa Energies, entreprise française spécialisée dans les solutions énergétiques bas carbone, une convention tripartite pour le déploiement de 4860 lampadaires solaires sur l’ensemble du territoire national.
Ces lampadaires seront déployés en priorité dans les zones les plus touchées par les coupures d’électricité, notamment celles impactées par les activités minières de Comilog. « Depuis 2023, plus de 1500 lampadaires de ce type ont été déjà installés dans les localités de Moanda, Mounana, Bakoumba et les villages environnants. Le processus se poursuit avec l’ajout de 1500 lampadaires supplémentaires, renforçant ainsi l’éclairage public et la sécurité des populations », indique la Comilog.
Ce projet, qui s'inscrit dans le cadre de la responsabilité sociale de la Comilog, devrait contribuer à réduire le déficit énergétique dans un contexte où la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) peine à répondre à la demande locale, marqué par des coupures d’électricité récurrentes à travers le pays.
Pour faire face à cette crise énergétique persistante, le Gabon avait déjà conclu un accord avec la Guinée équatoriale pour importer 10 MW d’électricité vers le nord du pays. Parallèlement, le gouvernement gabonais a renégocié à la baisse son contrat controversé avec la société turque Karpowership, qui devra fournir, au cours de ce mois de février, 70 MW à Libreville à un coût réduit, selon les autorités.
En outre, le Gabon prévoit d’investir 1134,5 milliards de FCFA sur la période 2024-2026, soit 378 milliards de FCFA par an, pour la réalisation de projets d’énergie électrique, comme indiqué dans le Plan national de développement pour la transition (PNDT).
SG
Le Fonds africain de garantie (African Guarantee Fund- AGF) et la Société de garantie du Gabon (SGG), filiale d’Okoumé capital, ont conclu le 5 février 2025, un accord de contre-garantie d’un montant de 6 milliards de FCFA destiné à soutenir les petites et moyennes entreprises (PME) et les petites et moyennes industries (PMI) du pays.
Ce dispositif ambitionne de renforcer les capacités de prêt des banques et microfinances partenaires de la SGG en assouplissant leurs exigences de garantie, facilitant ainsi l'accès au crédit pour les PME, en particulier celles dirigées par des femmes et celles qui sont soucieuses de la protection de l’environnement. Cette convention permettra donc à la SGG de garantir à hauteur de 6 milliards les prêts aux PME et PMI.
« En renforçant la capacité des banques à financer les PME/PMI, nous favorisons la création d’emplois, l’industrialisation locale et la diversification économique. Par ailleurs, nous visons à éliminer progressivement les exigences fortement restrictives en matière de garanties, qui limitent considérablement les crédits orientés sur les femmes entrepreneures », explique Alban Etho, le directeur général de la SGG.
Pour sa part, Jules Ngankam, directeur général du groupe African guarantee Fund, soutient qu’« en collaborant avec la SGG, nous améliorons notre capacité à accompagner les institutions financières afin qu’elles puissent mieux soutenir les PME, moteurs de la croissance et de la création d’emplois. Nous sommes convaincus que cette convention de contre-garantie contribuera à renforcer la SGG, à transformer le secteur des PME et à accélérer le développement économique du Gabon ».
Cette ligne de crédit devrait également renforcer les capacités d’intervention de la SGG dans un contexte où les petites entreprises peinent à trouver des financements auprès des banques classiques pour leur développement faute de garantie fiables entre autres. D’après une récente étude, les besoins en garantie des PME gabonaises se chiffrent à 537 milliards de FCFA.
SG